Le FMI, c'est une des institutions financières internationales (IFI) avec la Banque Mondiale et l'OMC, qui a prôné et fait appliquer un libéralisme parfait sur l'ensemble de la planète. On se souvient du passage ravageur du dernier français à la tête du FMI, Michel Camdessus (1987- 2000), un ancien gouverneur de la banque de France qui a imposé systématiquement ses politiques d'ajustement structurel aux pays auxquels le FMI prêtait de l'argent. C'est à cause de cela que l'Amérique Latine et l'Asie ont connu des crises considérables dans les années 90. Accessoirement, c'est lui qui a écrit en 2004 le "livre de chevet" de Sarkozy, un rapport sur la croissance française sobrement intitulé "Vers une nouvelle croissance pour la France".

Avec la nomination de DSK au FMI, on compte désormais quatre français à la tête d'institutions financières internationales:

- DSK au FMI
- Pascal Lamy à l'OMC

- Jean Lemierre à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD)
- Jean Claude Trichet à la Banque Centrale Européenne.

Preuve s'il en fallait que nos politiques, "socialistes" compris, nagent dans le libéralisme et la mondialisation comme des poissons dans leur bocal.
Le FMI est l'une des institutions qui développent le plus le libéralisme dans le monde: en imposant aux pays à qui il accorde des prêts de mener des "politiques d'ajustement structurel" (baisse des dépenses de l'Etat, ouverture des marchés, rigueur budgétaire...) typiquement libérales, le FMI a fait entrer dans la crise une bonne partie de l'Amérique Latine et de l'Asie, sans parler de l'Afrique, dans les années sarkosy_dsk90. ces politiques entraînement systématiquement une dégradation des conditions et du niveau de vie de la population, mais le FMI, la Banque Mondiale ou l'OMC continuent à faire appliquer ces principes.

DSK sera un des "fonctionnaires" les mieux payés de la planète avec près de 500 000$ par an net d'impôts, sans les frais...

Quant au parcours de DSK, il révèle une totale absence de complexe. Se réclamant du "social- libéralisme", DSK a l'étiquette d'un socialiste et les politiques d'un libéral. Il est même l'un des cofondateurs en 1994 d'un lobbie implanté à Bruxelles pour "défendre les intérêts" des industries auprès des institutions européennes, le Cercle de l'industrie.

Invité au Bilderberg en 2000 (comme Pascal Lamy), le think tank (ou lobbie) au sein duquel on discute entre gens bien placés des grands enjeux mondiaux. "On", c'est, parmi une centaine de participants, David rockefeller, Henri Kissinger, Peter Sutherland, la reine Béatrix des Pays Bas, Etienne Davignon, la famille Agnelli (Fiat), Bertrand Collomb (PDG de Lafarge), André Lévy Lang ( Paribas), Thierry de Montbrial (directeur de l'Institut Français des Relations Internationales, l'IFRI) ou Jean Claude Trichet (tiens, encore un de nos grands français mondiaux...) pour ne citer que quelques uns des piliers de ces réunions au sommet. Il est aussi membre du Siècle, où des personnalités de "droite" et de "gauche" discutent économie et politique, et a participé à la création- juste après le rejet du TCE -de l'European Council on Foreign Relations un think tank orienté sur la "politique étrangère" européenne dont les statuts sont édifiants.

DSK est admis dans les plus hautes sphères du libéralisme, mais sait aussi se salir les mains, comme en témoignent les différentes "affaires" auxquelles il a été mêlées, les plus sont célèbres étant le détournement de l'argent de la MNEF (mutelle nationale des étudiants de France) pour le compte du PS et la cassette Méry qui a fait peur à quelques uns, ou le cadeau fiscal accordé à Karl Lagerfeld.
Ces affaires ont toutes terminé par des non lieu ou des relaxes...

Ce grand défenseur du "oui" au TCE et pour la directive Bolkestein , atlantiste et favorable à la politique sioniste menée en Israël, c'est donc lui qui est à la tête du FMI, l'institution du libéralisme par excellence.