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29 octobre 2008

Lutte contre le chômage et replâtrage



Depuis plusieurs mois le chômage ne fait qu’augmenter. Et ce, malgré les manipulations des chiffres systématiques, faut-il le préciser. La situation, donc, est grave. Alors forcément, il s’agit pour Sarko d’une occasion à ne pas manquer : un super plan pour l’emploi doit être lancé. OK, mais derrière les discours publicitaires qu’y a-t-il, dans ce plan ?


Il y a deux jours, Sarko annonçait son grand « plan pour l’emploi ». Comme par hasard, deux jours avant la publicationplan_emploi_seniors des chiffres du chômage, peu reluisants : 8.000 personnes de plus sur le carreau en septembre, après les 40.000 du mois d’août, c’est moyen. Pendant ce temps là le moral des ménages, lui, est en chute libre (au plus bas, même, depuis l’invention de cet indicateur en 1987). 

Alors Sarko le sauveur chausse ses talonnettes et reprend sa baguette magique pour nous sortir sa réforme, selon lui « 3ème étape » de sa lutte contre la crise financière mondiale.

On s’en serait douté, il s’agit effectivement de gesticulations au mieux stériles, au pire contre productives, même si certains quotidiens applaudissent des deux mains. Le Point insiste sur certaines idées comme « sécuriser le parcours professionnel », c’est-à-dire insister sur la formation continue, la marotte des grands lobbies européens, « améliorer le retour à l’emploi », ce qui pourrait être une bonne idée si toutefois il y avait des emplois disponibles. En l’occurrence, il s’agit simplement de « créer des mécanismes qui incitent à une reprise d’emploi rapide » (y compris en remettant les seniors au boulot), sauf qu’on connaît la chanson et on sait qu’à chaque fois c’est synonyme de restriction des droits des chômeurs et augmentation du flicage, ce qui est rendu d’autant plus faisable que la création du « Pôle emploi » (regroupement ANPE- Assedic) renforcera le cadrage des chômeurs.

Etonnement, Sarko revient sur les « contrats aidés », qui devraient permettre 300.000 embauches, « soit 100.000 de plus que prévu ». Avec quel argent, et est-ce que les entreprises ont besoin de main d’œuvre en cette période de récession ?

Sans surprise en revanche, il revient sur le travail le dimanche qu’il convient de « libérer », comme si les Français, en mal de pouvoir d’achat, allaient consommer davantage si les magasins sont ouverts le dimanche.

Dernière grande idée mise en avant par l’hebdomadaire : « mettre l’accent sur les services à la personne », ces emplois précaires, mal payés et à temps partiel, où les gens touchent le SMIG ou à peine plus.

Pour Le Figaro, qui dans son édito parle d’ « urgence sociale », Sarko est ainsi « prêt à lever les tabous » avec son Plan emploi, et n’a pas peur d’évoquer une autre grande mesure dudit plan : l’ « assouplissement du droit du travail », par exemple en facilitant le recours aux CDD, mais qu’on se rassure il compte en discuter avec les syndicats dans un mois. Tout en précisant que s’ils ne sont pas d’accord le gouvernement décidera tout seul.

Les syndicats ne sont pas super enthousiastes, évidemment. Mais, plus sérieusement, d’autres pointent un plan « approximatif », et citent le « Contrat de transition professionnelle » destiné aux licenciés économiques, qui sera étendu à toutes les zones sinistrées du point de vue du chômage, soit une vingtaine aujourd’hui. Ca couterait très cher mais ça tombe bien avec le nombre de plans sociaux annoncés par les boîtes ces derniers temps.

Faut-il rappeler que pour sortir du marasme, Roosevelt avait lancé le « New Deal », un vaste plan qui réformait les banques, améliorait l’aide et la protection sociales et syndicale, tout en développant l’emploi via de grands travaux payés par l’Etat. Nous en sommes bien loin.



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