Une nouvelle histoire d'enfant victime de la Justice vient de m'être communiquée, publiée sur le blog "L'Hitsoire de Léon". L'histoire semble assez simple: une femme victime d'un pervers a tenté de sauver ses enfants, mais la Justice considère que cet homme est très bien et qu'il est tout à fait apte à s'occuper des enfants. Par contre, la maman, Lucie, qui est sous le coup de non représentation, risque de perdre la garde de ses fils.
Lucie a rencontré Y., âgé d'une cinquantaine d'années, quand son fils Léon avait déjà 2 ans. La relation dure de 2005 à 2008, au cours de laquelle Lucie vit un véritable calvaire: Y. est violent, la menace, tente de la faire passer pour folle, et cela uniquement pour avoir le champ libre avec Léon, dont il est amoureux.
De cette relation, nait Lucas en novembre de 2007. Les violences de Y. font que Lucie le quitte définitivement moins de six mois plus tard.
Même si Lucie ne s'en rend compte qu'après la rupture, Y. commet des attouchements sur Léon, chaque matin sous la douche. Il a même tenté de le violer, mais Léon a expliqué que "ça ne rentrait pas".
A partir de là, Lucie tente de porter plainte mais un procureur bien connu de Draguignan, aujourd'hui à Meaux, classe les plaintes sans suite.
Y. contre attaque en demandant la résidence des deux enfants. Il va même jusqu'à reconnaitre Léon qui n'est pas son fils, et cela dans le dos de Lucie. Il porte plainte en se constituant partie civile contre tous ceux qui soutiennent Lucie.
Le type a un sacré profil: il escroque les auteurs de sa maison d'éditions, paie les gens autour de lui pour obtenir leur soutien, ment sur son homosexualité, est d'une radinerie sans pareil, cela en plus d'être un pédophile et un violent de la pire espèce. en outre, il mutliplie les plaintes sans fondement, qui sont souvent prises au sérieux par la Justice: plainte pour vol, plainte pour tentative de meurtre, plainte pour coups et blessures...
Même la police semble très gentille avec lui, puisqu'on lui a montré la vidéo de l'audition filmée de Léon alors qu'il se trouvait en garde-à-vue. Une vidéo dans laquelle l'enfant réitère ses accusations d'agressions sexuelles, une fois de plus car il a déjà parlé à des professionnels, mais aussi à des proches.
Par contre, les plaintes de Lucie sont toutes classées sans suite.
Ce qui permet au pédophile de continuer à la harceler tranquillement, de venir à l'école de Léon pour lui dire qu'il va le reprendre, de traîner autour du domicile des enfants avec une arme, soi-disant pour se suicider, de tenter de payer le facteur pour qu'il lui donne des infos sur Lucie, de mener une véritable campagne d'affichage dans la ville de Lucie et des enfants, demandant qu'on lui communique toute information sur elle... Bref, Y. n'arrête pas, et cela en toute impunité. La police du coin fait ce qu'elle peut pour le calmer, mais il semble que Y. n'ait pas peur d'eux du tout. Pour ce harcèlement, Y., qui est censé gagner 1.200€ par mois, se rend plusieurs fois par an en Guadeloupe, où Lucie a déménagé.
La quasi totalité des experts intervenus dans ce dossier ont noté la dangerosité de Y. pour les enfants, et le fait que Lucie les élève bien. Un seul rapport se montre extrêmement hostile à Lucie: celui d'une psychologue qui a été nommée au dernier moment, et qui se trouve être proche de l'asssociation SOS Papas, réputée pour ne jamais admettre la réalité des abus sexuels dénoncés par les enfants.
Apparemment, l'avocat de Y. au moment où cette psychologue a été nommée était justement un membre du conseil d'administration de SOS Papas.
Dans ce dossier, comme dans d'autres dont on a parlé sur ce blog, on constate:
- Que la mère a énormément de difficultés à trouver un avocat.
- Qu'elle n'a pas accès à son dossier.
- Que ses plaintes ne sont même pas investiguées, et sont classées sans suite avant même que des témoins essentiels ne soient interrogés.
- A partir du moment où les plaintes sont classées sans suite, la mère est obligée de présenter les enfants au pédophile. Si elle ne le fait pas, elle risque rien de moins que la prison et que ses enfants soient au mieux envoyés dans un foyer, au pire directement confiés au pédophile.
- Les recours tentés par la mère sont tous refusés, quitte à mettre en place des procédures exceptionnelles.
- On ne tient pas compte des rapports, certificats médicaux et autres expertises qui donnent du crédit aux accusations de l'enfant. Par contre, on reprend dans les grandes largeurs les délires du seul rapport à charge contre la mère.
- On transforme un cas d'agression sexuelle, et de tentative de viol en l'occurrence, en un banal "conflit familial".
Aujourd'hui, Y. doit recevoir le petit Lucas durant tout le mois d'août.
Lucie est donc confrontée à un problème: soit elle laisse son fils aller tout le mois d'août chez le pédophile qui est en métropole, soit elle risque de perdre la garde de ses enfants, et cela très rapidement.
Que peut faire une mère normale dans un cas pareil?
En effet, un jugement incroyable de juillet 2012 stipule que: "le maintien des deux enfants au domicile de la mère sera subordonné à son respect de la décision du Juge aux Affaires Familiales concernant [Lucas], qui devrait pouvoir rencontrer son père par l’intermédiaire de XXXXXXXXXX en août 2012 ; par ailleurs le service AEMO devra aussi avoir accès à [Léon] qui rencontrera le psychologue de SAEMO pour que lui soit expliqué le sens des décisions de non lieu et les décisions du JAF. Ces mesures ont pour objectif le rétablissement de la vérité judiciaire auprès des enfants et l’éradication du sentiment de toute puissance maternelle, tant auprès de [Lucie] que des enfants ».
Voilà un étrange jugement: non seulement on menace Lucie de lui retirer ses enfants si elle ne confie pas Lucas au pédophile, mais en plus on demande au psychologue qui suit Léon de nier les abus sexuels qui ne font aucun doute, pour lui expliquer "le sens" des décisions de justice qui nient la réalité de ces mêmes abus. Incroyable!
On espère que le psy concerné refusera une telle mission, qui va partout sauf dans le sens de l'intérêt de l'enfant.
Dans cette affaire, on ne peut qu'être choqué de la facilité avec laquelle un pédophile parvient à mettre la main sur un enfant. Cela pose la question de la protection des enfants, de la manière dont la justice évalue leur parole, de la place des experts dans le débat...
Il y a une situation d'urgence car on risque bien de se retrouver face à un cumul d'erreurs judiciaires. Au bénéfice du doute, on met en danger un enfant à court terme, et deux à moyen terme.
Que veut dire la justice si Léon est enlevé à sa mère et mis en foyer, si Lucas est confié à l'homme qui a agressé son frère, si Lucie finit en prison, tout cela parce que la justice a refusé de voir l'évidence?