Témoignage canadien sur les abus des services sociaux
Vanessa Pearce est née en Inde au début des années 70. Adoptée illégalement au Canada, elle a été victime des services sociaux qui l'ont contrainte à vivre au milieu de pervers. Ses enfants aussi ont été violés par une famille qui tenait un foyer pour enfants difficiles. Elle témoigne en mémoire de son fils, et en face les pervers désignés par elle se font passer pour des victimes. On connait aussi ça chez nous: les pédos qui montent sur leurs grands chevaux, leur ego délirant et leur mépris des victimes.
Cette femme ne connait ni son nom ni sa date de naissance, car elle a été volée en pleine nuit par une femme, alors qu'elle avait 3 ou 4 ans. C'était en 1971.
La femme a fait un long chemin avec l'enfant, à pieds, en bus, en bateau, jusqu'à la destination finale, dans un immeuble en ville, et dans des bureaux. Là, un groupe de cinq ou six hommes très bien habillés, avec des barbes et des moustaches, attendaient la femme. "Vanessa" était assise sur une chaise un peu plus loin, et les discussions semblaient houleuses. Apparemment, dans cette discussion les gens disaient qu'ils étaient très en colère contre son père. Puis, la femme a repris la gamine et est partie d'un coup. Plus tard, un messager est venu leur dire qu'elle devait ramener la petite aux hommes, ce qu'elle a refusé de faire. Elle explique que son souvenir suivant, c'est que la femme est morte un matin, qu'elle est restée à côté et que des gens ont appelé la police.
On l'a ensuite confiée à une certaine Miriam Isidora qui l'a emmenée dans un couvent à Nyatinkara dans le Kerala, dans le sud ouest du pays, d'où elle l'a reprise afin de la mettre dans un autre couvent à Trivandrum. C'est là qu'elle vécu jusqu'à son adoption au Canada en avril 1978. Elle explique qu'elle était heureuse et qu'elle allait à l'école.
Un jour, un homme est venu faire des photos de certains enfants, dont elle, et quelques semaines plus tard on lui a dit qu'elle allait être adoptée par une adorable famille au Canada. Juste avant de partir, une bonne soeur lui a dit que ses plus beaux rêves allaient se réaliser là-bas.
Plongée dans le cauchemar
La destination finale est Calgary. Elle tombe chez un couple d'enseignants composé d'une sadique autoritaire et d'un pédophile, les Pearce. Pendant des années, elle est violée par le mari, elle dort dans le grenier, où elle gèle tout l'hiver, elle est à peine alimentée, et est frappée à longueur de temps. Le couple la baptise alors Vanessa. "Il n'y avait aucun endroit où je me sentais en sécurité, à part quand je dormais", explique-t-elle. Une fois, elle a écrit à écrit aux soeurs du couvent en Inde, qui lui ont dit qu'elles ne pouvaient pas la ramener dans son pays et de réciter ses avé Maria.
Les maltraitances vont jusqu'au paroxysme, quand Mme Pearce la laisse pour morte dans le grenier après que la petite ait tenté de se suicider en buvant des médicaments.
Des années plus tard, elle a appris dans des documents obtenus via le Canadian Freedom of Information and Privacy Act que la famille Pearce n'avait pas le droit d'adopter. Il y avait un rapport sur la personnalité de Mme Pearce, qui était décrite comme autoritaire, et cherchant à tout prix à donner une image de force et de compétence et l'auteur du rapport se demandait ce qu'il adviendrait si la dame venait à etre frustrée pour une raison ou pour une autre. On soulignait aussi sa "nature froide et pas affectueuse"...
Mais comme les Pearce avaient de l'argent et étaient des gens importants, on les a autorisés à adopter contre l'avis du service compétent.
A l'âge de 14 ans, les parents d'une de ses amies qui apprennent qu'elle est violée par son père adoptif décident de prévenir la police, et Vanessa est placée dans une famille d'accueil, puis une autre où la femme était droguée, où des gens bizarres défilaient, et où elle a été violée par un des visiteurs de cette maison déjà connu pour des faits de pédophilie. Vanessa est perturbée, traine dans les rues, et finit par être envoyée dans un foyer "spécialisé" pour les jeunes réputés difficiles. C'est la Kuan-Yin Foundation qui a géré ce placement. Plusieurs autres cas d'enfants adoptés et ensuite abusés concernent cette "foundation".
Une procédure est lancée contre M. Pearce, qui a finalement été acquitté en 1986.
Le foyer spécial est tenu par Joyce Hillstead, une femme seule avec quatre enfants plus âgés que Vanessa, qui tenait aussi une station service et de dépannage. Une cinquantaine d'enfants avec des "besoins spéciaux" (handicapés ou difficiles, par exemple) ont été placés chez elle. Jeff, le fils aîné âgé de 22 ans, lui a vite tourné autour, l'a fait boire et l'a violée au bout d'un mois. Vanessa écrit: "A cause de mes expériences passées dans les foyers d'adoption où j'ai été abusée, tous ces dysfonctionnements et abus devenaient juste normaux pour moi".
Au bout d'un moment, elle tombe enceinte de ce type ce qui a failli la tuer. C'est là, selon elle, que l'administration découvre ce qu'il se passe dans ce foyer d'accueil. Vanessa apprend aussi qu'elle n'était pas la première fille violée là-bas. Mais, elle a été la seule à tomber enceinte.
Sauf qu'on l'a laissée aux mains de ces pervers bien que deux employés des services sociaux ont trouvé que cette famille avait des problèmes et que Vanessa ne devait pas y être renvoyée.
Elle tombe à nouveau enceinte et là, les autorités et la famille se mettent d'accord pour l'obliger à se marier avec le violeur.
Quelques mois avant le mariage, les avocats de l'administration ont envoyé à la personne qui suivait le dossier de Vanessa une lettre: c'était un avertissement de la part d'une femme qui a été violée dans un foyer d'accueil et qui avait poursuivi l'administration en Justice.
Mais, le mariage a quand-même eu lieu, en novembre 1987. Le couple s'installe juste à côté de chez la mère et du foyer.
"Après le mariage, ma vie est devenue un véritable enfer. Je n'avais aucune famille vers laquelle me tourner pour de l'aide ou un soutien. J'étais enfermé dans le camion et maltraitée par des membres de cette famille tordue qui me disaient que ma famille biologique m'avait sacrifié au diable. Ils m'ont attachée une fois et versé de l'huile chaude sur moi pour faire un exorcisme", raconte Vanessa. Apparemment, les viols ont continué, en famille, avec la belle-soeur et son compagnon notamment. Jeff était violent et alcoolique, mais elle ne se suicide pas pour ne pas laisser son fils seul.
Quand elle parle des violences qu'elle subit à un médecin, il lui conseille de se faire admettre en psychiatrie. De fait, tout le monde semblait penser qu'elle était folle. Elle y passe une nuit, et elle apprend qu'elle attend un deuxième enfant. Elle redemande de l'aide au psychiatre qui la voit, elle lui explique qu'elle ne peut pas avoir un enfant dans ces conditions.
Embourbement
Personne n'a jugé utile de réagir. Vanessa a été renvoyée dans cette famille, avec en prime un rendez-vous pour une consultation en psychiatrie. Elle dit encore une fois que son mari et sa famille abusent d'elle et la maltraitent, et son mari qui est assis là admet les faits. Malgré tout, on décide encore qu'elle doit garder le bébé et qu'ensuite on allait la stériliser, ce qui fut fait. Elle avait alors 21 ans.
Evidemment, les viols et maltraitantes ont continué jusqu'à ce qu'elle parvienne à s'échapper avec ses deux fils de 2 et 4 ans, grâce à un ami. Le lendemain elle se rend chez les services sociaux pour raconter son histoire et demander qu'on protège ses enfants, mais la hiérarchie demande de ne pas intervenir.
Vanessa divorce mais ne parvient pas à éloigner ses fils des pervers: "Si j'avais su les choses, je ne serais jamais retournée là bas et j'aurais pris l'avion pour aller loin de cette région avec mes enfants".
C'est au cours du procès pour le divorce que Vanessa a appris que d'autres enfants avaient été violés dans ce foyer. Des témoignages similaires au sien ont émergé. Et les services sociaux ont tout fait pour étouffer ces histoires, ce qui passait par un dénigrement intensif de sa personne.
En octobre 1992, les deux enfants ont été violés durant un droit d'hébergement chez leur père pour le week-end, juste à côté du foyer spécial.
Vanessa s'enfuit, et elle emmène ses enfants chez un médecin qui prévient la police et les services sociaux. Vanessa explique: "Le médecin qui a examiné les enfants était très inquiet. Il a dit que les dommages causés dans la zone anale de mes fils étaient comparables selon lui à une chute d'un haut immeuble sur un objet pointu et qui a traversé la zone anale". L'aîné des enfants a déclaré que c'est son oncle Ken Hillstead qui leur avait fait ça.
La police aurait même dit que les enfants ne devaient jamais retourner là-bas et de les appeler si l'oncle se pointait chez elle. Mais, la justice en a décidé autrement et on a renvoyé les enfants chez leur père pour des visites. Quand ils sont rentrés, le médecin a vu des brûlures de cigarettes sur les pénis des deux enfants. Pourtant dès février 1993, Jeff obtient des droits d'hébergement.
"J'ai tout tenté pour protéger mes enfants mais la police a menacé de m'inculper d'outrage public si j'ouvrais encore la bouche au sujet des agressions de mes enfants, même si des rapports de médecins le confirmaient".
Plus tard, Vanessa a appris par deux sources différentes que ledit Ken Hillstead était un informateur rémunéré de la police, à hauteur de 60.000$, dit-elle, pour balancer un réseau de trafiquants de drogue dont plusieurs membres étaient des connaissances. D'ailleurs, peu après une grosse bande de dealers a été arrêtée.
Il n'a pas été poursuivi pour ce qu'il a fait aux enfants.
Des rapports de viols et de maltraitances commis par l'ex mari et sa famille sur ses fils ont continué à se succéder, faits par divers professionnels ou non professionnels, mais rien n'a bougé. Les tribunaux ont continué à envoyer les enfants chez les tarés.
Ken Hillstead a même pu réclamer une expertise psychologique, réalisée par Peggy Koopman, qui a déclaré que les enfants n'ont jamais été violés.
Dans son rapport, elle aurait menti à un tel point que les enseignants, médecins etc.) qui ont été interrogés par cette psy ont été vraiment surpris de ce qu'elle avait écrit à leur sujet. En outre, le rapport était clairement dirigé contre elle, afin d'éloigner les enfants.
Vanessa explique que l'étouffoir a continué pour dissimuler les précédents qui dans son cas, remontent à loin.
En 2012, son fils ainé est décédé, elle ne dit pas pourquoi, mais elle précise qu'il voulait poursuivre les services sociaux et la police pour les viols qu'il a subis, et qu'elle lui a promis qu'elle le ferait. Pour elle, écrire ce récit était la première étape pour dénoncer toutes ces collusions.
Le foyer spécial a été fermé entre temps, suite à une investigation du médiateur des services sociaux. Il y a d'abord eu une période de probation de 6 mois, puis la fermeture. Dans le voisinage, tout le monde ne parlait que des actes pédophiles commis dans le foyer.
Récemment, Vanessa a évoqué des abus rituels commis par les Hillstead, l'existence de pentagrammes dans leurs maisons, et des disparitions qui seraient survenues dans le coin. Mais, elle n'en dit pas plus, expliquant qu'elle serait menacée.
Sur le web, on dirait que la famille Hillstead a contre attaqué, rappelant évidemment qu'il n'y a jamais eu de procès contre eux. Hélas, c'est loin d'être une preuve d'innocence.
La famille Hillstead, et la mère Joyce en premier, ont présenté Vanessa comme une femme machiavélique qui cherchait par tous les moyens à éloigner ses fils de leur père, qui est bien évidemment blanc comme neige. D'après eux, tout ce que dit Vanessa est faux.
Bizarrement, c'est bien le point de vue de Ken Hillstead qu'on trouve dans la presse, alors qu'il se présente comme la victime de procédures abusives menées par Vanessa Pearce. Joyce explique même qu'elle aurait tout fait pour faire cesser la relation de son fils Jeff avec Vanessa, ce qui semble étonnant vu le mariage qui a suivi. Et un jour de 1992, le pauvre Jeff rentre et la maison est vide. La presse a dit que Vanessa voulait la garde exclusive des enfants, en oubliant de parler des abus sexuels et autres violences, sauf pour dire qu'elle a utilisé cet argument pour refuser les droits de visite du père.
Et de rappeler qu'en 1992, une enquête a été menée quant à ces allégations, et que cela n'a rien donné. On nous dit que les flics ont bien vu que les enfants étaient perturbés, mais qu'il était impossible de dire si c'était en raison de viols ou bien parce que leur mère accuse tout le temps leur père...