La pédocriminalité, arme d'oppression des femmes et des enfants
Aujourd'hui, je ne résiste pas à l'envie de piquer le texte écrit par Victor Khagan, un auteur belge qui a suivi de près les questions liées à la pédocriminalité. Je me suis permis quelques réflexions à la suite de cet article.
Je partage le constat qui est dressé ici, où on se sent groggy devant tant de manipulations, devant cette justice qui ne signifie plus rien, un concept creux. Nous vivons dans un monde où règne la loi du plus fort, un monde patriarcal où les femmes et les enfants restent quantité négligeable même si les communicants nous disent l'inverse.
Source: Sisyphe
Dutroux et pédocriminalité - Tant que le sang n’arrive pas à la rivière
Je l’ai vu et ouï, je ne le croyais pas vraiment, je voulais ne pas le croire : la Belgique de Dutroux continue telle qu’hier ! Dutroux et les siens gagnent encore leur quotidien, chez nous.
Ne se cachent-ils pas encore dans les prétoires et dans les chambres de nos enfants ?
Dans un prétoire d’une ville chef-lieu de province et d’arrondissement, j’ai vu et ouï un président de cour ignorer délibérément les insupportables vexations à l’Enfance et confirmer les ordonnances illégales de substituts mécréants, au mépris de l’instruction et au mépris des droits humains et des droits de l’enfant.
Interloqué, je l’ai vu accuser cyniquement la mère, souffrant elle au profond de son cœur et de son âme. Je me suis pincé pour me lever tout de suite, pour ne pas accepter par lâcheté une hérésie de plus.
J’ai alors eu honte de mon pays, mais j’ai aujourd’hui compris que je dois me battre contre une mentalité héritée du Moyen Âge, qui habite certaines femmes et certains hommes qui ne respectent pas les serments qu’ils ont jurés.
Je croyais que mon pays était un pays perdu où l’on reniait le Dossiers Bis au nez et à la barbe de ses citoyens. Perdu de morale… La morale a perdu tous ses titres de noblesse et les populations contemplent avec effroi le consentement tacite de ses édiles… Le mal épidémique se répand dans toute l’Union européenne car la corruption endémique atteint toutes les institutions démocratiques.
Il ne s’agit plus simplement de mœurs dissolues sur lesquelles on fermait les yeux : il s’agit aujourd’hui de protection de pédocriminels responsables de meurtres psychiques.
Comme le disait Soljenitsyne, l’art et la culture sont notre dernier espoir. Car les victimes survivantes de l’agression sexuelle, du viol et de l’inceste, qui sont des millions en Europe, se sont tournées vers l’art comme thérapie mais également comme refuge de leur espérance vitale. Elles s’opposent systématiquement à la liberté faite aux prédateurs, aux proxénètes, aux déclarés pédophiles, isolés ou en chœur...
Que les élus et gens de robe sachent qu’ils ne resteront plus longtemps eux-mêmes impunis : qu’ils cessent de croire que toute légitimité leur est accordée de s’afficher iniques, abusifs et cyniques. Nous les arrêterons, d’une manière ou d’une autre...
Certains se déguisent un peu qui pensent donner le change en se faisant paternalistes et moraux. Pour mieux assassiner l’innocence et les idéaux. Tant d’hommes se délectent en effet des discours qui taxent les mères de femmes hystériques et les femmes de "prostituées par essence", dans les rues ou dans le mariage !!
La question, elle n’est pas pour ceux-là d’éviter un effort intellectuel au profit de certitudes couardes : les réseaux du patriarcat, du masculinisme et du machisme veule, sont découverts et dénoncés au quotidien.
Le féminisme égalitaire 3° mouvement a repris le flambeau des révolutions justes et il imposera à toutes nos sociétés la morale des droits humains, drainant avec lui l’enthousiasme adhérent des hommes modernes qui, avec courage et lucidité, veulent participer à la transformation du monde, au bénéfice de leur famille et des jeunes générations. Les unes et les autres ont compris qu’on ne bâtit pas une société sur l’esclavage et l’assujettissement des femmes et le viol des fillettes…
Nous savons maintenant que nous pouvons engager les mères héroïques à croire et à se battre, lorsqu’elles craignent le pire pour leurs enfants. Craignant encore, nous, les moulins à vent de la Justice et les jeux retors des hommes "de pouvoir", ivres de leurs vices !
Je me suis tellement habitué moi-même à l’anonymat du maquis, à la résignation d’une lutte honteuse comme autrefois les homosexuels à l’ombre d’une double vie.
Les abusées, les violées et les prostituées se taisaient ou parlaient derrière un rideau : elles étaient coupables tant qu’elles n’étaient pas mortes !!! Ou, peut-être, pensaient-elles, voici quelques années encore, que c’étaient elles les vicieuses… ou eux, les enfants mineurs qu’ils étaient de simples hystériques fabulateurs ? Que leurs traumatismes n’étaient que lubies de ratés fantasques ?
Les pédophiles et leurs complices, eux, revendiquent le mensonge, ce qui agrée encore chez les partisans du déni : ne rien voir, ne rien vouloir entendre, surtout ne rien changer...
C’est tellement commode un "pédophile" qui ne fait pas de vagues, qui assassine en silence dans le velours d’un bonheur cossu, dans la courtoisie de sa position sociale influente : cela plaît à une magistrature qui, assise ou debout (voir les 3 procès dits d’Outreau), craint les vagues... devoirs !
Ou qui, comme les curés, protègent leurs frères, clients de la prostitution victorienne… ou vils séquestreurs des enfants qui leur étaient confiés pour leur élévation morale !
Les Mamans aimantes et fortes, qui se lèvent contre les masculinistes pervers et manipulateurs, sont encore trop souvent qualifiées de "femmes hystériques souffrant du syndrome d’aliénation parentale" : elles sont déclarées fusionnelles et taxées de dangereuses pour l’intégrité psychique de leur progéniture abusée et prostituée.
Il faut maintenir haut l’étendard de la lutte contre le fascisme qui veille, insidieux et omniprésent. Dans certaines cours de justice, dans certains commissariats de police communale, dans nos familles, même, ou dans certaines associations.
La lutte pour la reconnaissance des droits des femmes et la lutte pour le respect dû à l’enfance sont les clés de la résistance à "la loi du plus fort", héritage écervelé des barbaries d’autres temps.
---------- ---------- ---------- ----------- ---------- ----------- ---------- -------- -------- --------- --------
En lisant ce texte, j'ai pensé à ces mamans battantes que j'ai pu croiser, et que je ne peux pas citer aujourd'hui. Car toute publicité est prise comme une attaque personnelle par ceux qui ont obtenu la garde des enfants, et des procédures sont toujours en cours.
J'ai aussi pensé à ces quelques pères, qui eux aussi s'enfonçaient toujours plus dans les sables mouvants de la justice.
Aujourd'hui il est clair qu'un parent protecteur est vite obligé de se taire, par cette justice qu'on continue à rendre au nom du peuple français.
J'ai pensé à toutes ces mamans qui ont eu un seul et unique tort: celui de croire leur enfants. J'ai pensé à l'affaire du Carlton, à DSK, Naffissatou Diallo, au débat sur la pénalisation des clients, à l'absence de femmes dans les conseils d'administration, à ces femmes tuées au fusil, étranglées, à ces deux enfants qui meurent chaque jour, en france, de maltraitance.
Dans un silence assourdissant.
Il y a deux ou trois ans, j'ai décidé de me déclarer féministe. Je ne l'étais pas vraiment avant. Bien qu'éduquée en femme indépendante, je ne voyais pas le danger, pour moi nos droits étaient acquis.
Puis j'ai travaillé sur les questions de pédocriminalité. J'ai vu à quel point les droits des enfants et des mères sont bafoués par un système légal fait par et pour les hommes, les pères, les maris violents. Et je me suis dit que si les enfants n'avaient pas de voix, les femmes, elles, en avaient encore.
J'ai assisté depuis quelques années à cette lutte sans merci des "pères" contre les "mères", en fait contre les femmes en général mais surtout quand elles ont donné la vie. Ces femmes-là se trouvent de plus en plus enchaînées au Mâle, au "père", qui continue ainsi son oppression mais de manière légale, et cela jusqu'à la majorité du dernier enfant. Ne sont-ils pas émouvants, tous ces pères qui crient leur amour de leur enfants et leur haine de leur ex sur des grues? Qui revendiquent le droit de voir "leur" enfant, chéri et adoré, dont une femme manipulatrice tente des les éloigner.
Sauf qu'à y regarder de plus près, il y a quand-même un paquet de ces pères si merveilleux qui ne voient plus leurs enfants parce qu'ils ont commis des non représentations, des violences, des viols ou des agressions sexuelles sur leur enfant, justement, mais aussi très souvent sur la mère. Ce qui a entraîné la séparation, en général.
Et le problème, c'est que les associations de pères perchés ne font aucune différence entre les coupables ou fortement soupçonnés de l'être et les pères normaux: tous sont reçus par nos politiques, tous revendiquent à la télé, tous sont défendus avec la même verve et les mêmes experts devant les tribunaux.
J'ai donc identifié une menace claire sur les droits des enfants, puisque leur droit à la sécurité passe après le droit de leur père à voir "son" enfant. Les droits des enfants régressent et ceux des femmes avec, je ne vais pas énumérer ici les reculades légales, qui passent notamment par des régressions dans le droit de la famille, mais aussi par des choses comme les mères porteuses (GPA).
Parallèlement à cela, j'ai vu des dossiers d'enfants qui décrivent parfaitement le comportement pédophile de leur père (ou de leur mère, cela arrive), qui ont été vus par des psychologues alarmés, pour lesquels plusieurs signalements ont été faits par différentes personnes ou institutions, des gosses dont le mal être sauterait même aux yeux d'un aveugle, mais que la justice n'écoute pas.
Comment fait-on pour nier les souffrances d'un enfant qui parle? Mais c'est très simple: il y a la botte secrète.
L'aliénation parentale, inventée comme on l'a dit par un pédophile, pour défendre les personnes accusées de pédophilie. Ca dit quoi, l'aliénation parentale? Eh bien que l'enfant est manipulé par sa mère qui veut détruire l'image du père. Pas besoin de preuve, d'ailleurs cette théorie n'a aucun fondement scientifique, il suffit de sortir un expert magique (on retrouve souvent les mêmes dans les dossiers les plus chauds, quand les enfants parlent de réseaux ou des copains de papa) qui va dire que l'enfant invente, que la mère est instable et paranoïaque, que le père est parfait, et que d'ailleurs les autres exprrts qui eux ont des doutes ne valent pa un clou.
Et devinez ce qu'ils se passe alors? Eh bien dans tous les dossiers que j'ai vus ou dont j'ai entendu parler, on place l'enfant, on retire le droit de garde à la mère, et on va l'amener chez son père à plus ou moins court terme.
C'est devenu systématique. Je ne dis pas que tous les juges réagissent comme cela, mais tous les avocats de la défense le font, ont recours à la même stratégie, et au final les enfants ne sont absolument pas protégés. Derrière ce mouvement qui vise à nier la parole des enfants, il y a quelques personnes qui se répandent dans la presse, les tribunaux et diverses conférences, et qui à ma connaissance n'ont jamais trouvé un enfant crédible.
C'est cela que décrit bien mieux que moi Victor Khagan. Mais, nombreux sont ceux qui font le même constat, sur le terrain. Et le bidonnage médiatico-politique de l'affaire Outreau n'a fait qu'empirer les choses.
Il n'y a que les fanatiques des "enfants menteurs" et des faux souvenirs pour trouver que tout va bien. A les lire, on dirait même qu'ils trouvent encore la répression trop forte en ce qui concerne les agressions sexuelles contre les mineurs.
Non, en réalité comme je le dis, on est face à une véritable catastrophe sanitaire. L'inceste est devenu tellement banal, il y a tellement de victimes cassées et pas reconnues, tellement d'agresseurs en liberté, que le coût purement financier pour la société est effrayant, sans même parler du coût humain, ce "meurtre psychique" dont parle Victor Khagan.
Mais j'irais même plus loin, car le meurtre psychique il est dans cette société qui considère qu'acheter le corps d'une femme sur un trottoir est normal, qui érotise les enfants dans des pubs que renieraient certainement pas des Matzneff, des Cohn-Bendit ou des Mitterrand, qui fait de la loi du plus fort l'alpha et l'omega de sa morale. Tout est inversé.
Ca me rappelle notre ami Dupond, qui parlait encore d' "hypermoralisation" en évoquant l'affaire du Carlton au cours d'une interminable interview pour La Tribune. Pour avoir lu quelques auditions figurant dans ce dossier, je dirais qu'entre l'absence totale de morale et un minimum de respect de l'autre, il nous reste encore bien de la marge.
La morale, en effet, c'est un bien grand mot. Parlons plutôt de valeurs. Tous ces frères la truelle qui se revendiquent humanistes feraient bien d'appliquer un peu leurs grands préceptes. Ces mots qu'on nous lance pendant les campagnes électorales et qu'on remet ensuite au placard jusqu'au prochain scrutin.
Il me semble évident, à force, que les valeurs avec lesquelles on a à peu près tous été éduqués, des choses bêtes comme ne pas mentir, ne pas voler, ne pas tuer ou piétiner son voisin, ne sont absolument pas des valeurs communes. Et je constate que parmi nos dirigeants politiques, parmi les pontes du monde économique, certains sont de véritables tarés, capabales de tout. J'ai eu un choc en réalisant à quel point les pratiques dénoncées en ce moment au Royaume-Uni sont la norme chez nous aussi.
Je pourrais parler de certains politiques dont les noms reviennent dans les dossiers les plus sordides que j'ai pu connaître. De certaines fillettes disparues dont on sait hélas ce qu'il leur est arrivé. De ces rituels sataniques dont j'entends parler trop souvent, et même de cette corruption endémique dans notre classe politique, grâce, entre autres, à la pédophilie (mais le trafic de drogue, le trafic d'armes, en fait tous les trafics peuvent servir à cela). Le cas de l'Angleterre, où des politiciens pédophiles et même meurtriers d'enfants ont été couverts par les renseignements, et cela au moins depuis les années 50, est symptomatique.
D'ailleurs, les autorités sont très occuppées à étouffer ces dizaines de scandales impliquant ceux que j'appelle les "pédophiles VIP", ce qui demande pas mal d'énergie il faut le reconnaître. Il est vrai que des affaires sortent de tous les coins du pays, la police est débordée, et on ne parle là que de dossiers antérieurs à 2000.
Il y aurait beaucoup à écrire à ce sujet, on aura le temps d'y revenir.
Je terminerai ici en rappelant qu'il est hors de question de laisser le combat pour le respect des victimes devenir un combat honteux, comme certains s'acharnent à vouloir le faire passer aux yeux d'une opinion publique gavée de propagande insipide.
Tout cela, en effet, relève du fascisme: censure, oppression, mensonge, violence, contrôle total. Des valeurs que nous sommes nombreux à ne pas partager.