Je diffuse aujourd'hui, en espagnol, en anglais et en français, une courte vidéo explicative sur ce que sont les "droits sexuels" à la sauce du planning familial international, qui a publié une "Déclaration des droits sexuels", dont on a parlé récemment. A faire circuler, car les Etats sont en train de mettre ce machin en application, sans ouvrir le débat et en caricaturant ceux qui osent lever la voix. Explication de texte par Ariane Bilheran [1].
A. Bilheran - La impostura de los derechos sexuales (ES) - 30 03 2017
A. Bilheran - Sexual Rights Imposture (EN) - 30 03 2017
Livre L'imposture des droits sexuels - A. Bilheran - 2017 03 30
[1] Ariane Bilheran est normalienne, psychologue clinicienne, docteure en psychopathologie, spécialisée dans la psychologie du pouvoir déviant (harcèlement, manipulation, tyrannie, totalitarisme et ses pathologies : paranoïa, perversion...) et du pouvoir juste (autorité, reprise de son pouvoir personnel etc.).
Ce qu’il s’est passé au lycée Suger le 6 mars 2017, on peut le voir dans l’excellent documentaire des Docs du Réel Sur Suger, disponible en ligne. Des gamins jetés en pâture à la police pour subir humiliations, violences et racisme d’État, suite à un chahut teinté de protestations contre les crimes policiers. Ce qu’il ne s’est pas passé ce jour-là, c’est toute l’histoire d’une école de banlieue:
https://archive.is/apnix
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Le lendemain, la colère s’exprime aussi à l’intérieur de l’école, avec plusieurs départs de feu. Les élèves sont regroupés dans la cour centrale. Chahut généralisé. La proviseure décide de ne pas déclencher l’alarme incendie, de ne pas appeler les pompiers ni les parents. Seule la police est alertée, et le lycée évacué sur-le-champ. Des centaines d’enfants passent les grilles pour se trouver encerclés par des FlashBalls, tasers et tirs de grenades lacrymogènes... Une enseignante raconte : « Le lendemain, le discours officiel voulait que les élèves soient sortis dans le calme, et que seuls ceux restés pour s’en prendre aux forces de l’ordre aient été arrêtés. Or tous les témoignages concordent. Ceux qui essayaient de fuir étaient systématiquement rabattus vers le centre du parvis, et encagés. Une chasse à l’homme, un guet-apens ou une rafle, appelez ça comme vous voulez. »
Pris au hasard, 55 élèves sont menottés au sol, frappés ou tasés, puis entassés dans des fourgons pour 36 heures de garde à vue, le temps – d’après le procureur – de visionner les caméras de surveillance. 36 heures durant lesquelles les flics frappent des mineur.e.s, les plaquent au sol, les insultent, les prennent en photo sur leurs téléphones personnels pour envoyer aux collègues. Ambiance potache de chasseurs d’enfants. Une mère raconte : « Mon fils a été tasé plusieurs fois, il n’avait rien fait. Il s’est fait embarquer et insulter par des policiers qui lui ont parlé pire que les voyous du quartier – excusez-moi parce que je suis maman : “Nique ta mère”, “Nique ta race”, “Dégage”. Ces policiers se croient invincibles, on ne peut rien leur dire, sinon on se fait arrêter. Nos enfants, c’est pas des bêtes, c’est pas des chiens, c’est juste des enfants de Saint-Denis. » Au final, sur les 55 arrêtés, seuls 6 ont été poursuivis.
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Les 6 poursuivies sur 55 arrêtés, c'est sans doute ça le légendaire discernement des forces de l'ordre, ça fait 10% des individus arrêtés qui sont poursuivis et donc sans doute encore moins de coupables réels, ils se contentent d'arrêter tout ceux qui se trouvent à proximité, comme des imbéciles.