Suite de notre réflexion pour tenter de comprendre comment une succession interrompue de scandales a pu faire office de gestion de crise "sanitaire".
Après avoir vu que les mêmes scénarios fausse pandémie - vaccination se sont répétés depuis 20 ans, avec souvent les mêmes acteurs, on va aujourd'hui voir comment, en 20 ans, les exercices "sanitaires" qui sont censés préparer le monde à une "pandémie" sont devenus des exercices quasi militaires, imposant des mesures liberticides, des vaccinations de masse, avec au passage beaucoup d'argent pour l'industrie pharma.
Depuis 2001, avec l'alerte anthrax dont on a venu que le virus sortait d'un labo de l'armée US et le 11 septembre, le "bioterrorisme" est arrivé à l'ordre du jour. Et la préparation contre le bioterrorisme s'est confondue avec les exercices de préparation "pandémiques" de l'OMS qui prescrivent désormais le même protocole.
Cela nous amène donc à notre 5e question:
5. Pourquoi traite-t-on un virus grippal peu dangereux comme s'il s'agissait d'une grave menace bioterroriste, avec des mesures disproportionnées catastrophiques pour la société ?
Comment se fait-il qu’on ait utilisé des moyens totalement disproportionnés pour gérer une grippe un peu virulente mais qui pouvait facilement se soigner? Qui a préparé le scénario "pandémique" ?
D’où sort ce délire de plaquer sur le premier rhume venu un scénario catastrophe de gestion de crise "pandémique", voire d'attaque bioterroriste ? Qui a eu l’idée de tuer les mouches au bazooka ? Si on remonte le temps, c’est très clair : le complexe sécuritaire US est à la manœuvre.
Une série d’exercices de simulation menés depuis 2001 a posé les jalons pour la gestion totalitaire du moindre rhume qu’on a vu mettre en œuvre en occident. Ces exercices sont un entraînement général pour un programme manifestement totalitaire, qui ressemble beaucoup au "gouvernement mondial" décrit par tant de nos "élites". On observe d’ailleurs que ces exercices se sont multipliés et qu’il y en a aujourd’hui plusieurs par an.
La plupart ont des aspects militaires prégnants et reposent sur l’utilisation de techniques de manipulation du consentement pour imposer des mesures ultra coercitives. Mais dans les exercices, contrairement au covid, la menace est très élevée.
1999 : Le plan mondial de préparation à une pandémie de grippe de l’OMS
C’est en 1999 que l’OMS lance son premier "Plan mondial de préparation à une pandémie de grippe" qui demande aux Etats de créer des comités permanents de préparation aux "pandémies" avec un nombre limité de membres.
Ces comités sont censés être le point de contact de l’OMS dans les pays et on recommande d’y inclure les industriels et l’armée. A cette époque elle a déjà activé un réseau de 120 centres anti grippe nationaux chargés de surveiller l’émergence de virus inhabituels.
Ce plan a été préparé par un groupe constitué d’experts de l’OMS et de l’European Scientific Working Group on Influenza (ESWI), financé par quelques gros labos (actuellement parmi les financeurs on a AstraZeneca, GSK, Sanofi par exemple).
On nous explique que "Ce document a été préparé pour aider les responsables de la médecine et de la santé publique à mieux répondre aux futures menaces de grippe pandémique. Il décrit le les rôles et responsabilités différents mais complémentaires de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et des autorités nationales lorsqu'une pandémie de grippe semble possible ou effectivement se produit". En gros, à partir de là il s’agissait d’uniformiser la réponse à la "menace" d’une pandémie, sous l’égide de l’OMS.
La réponse est calibrée pour des menaces graves, et est structurée en plusieurs phases :
- Stade de progression de la maladie chez les animaux : préparation des Etats.
- Transmission interhumaine : préparation à la riposte. Cette phase inclut le développement de "vaccins".
- Au moins deux "régions de l’OMS" touchées : endiguement du virus, chaque pays doit mettre en place les mesures prévues dans son plan. Idem pour toutes les "vagues", avec chaque fois une campagne de "vaccination".
L’objectif numéro 1 est donc la surveillance des virus émergents.
Objectif numéro 2 : Organiser la "vaccination". Les comités nationaux doivent établir une "stratégie de vaccination". Et si on regarde les scénarios proposés par l’OMS, la "vaccination" de la population complète n’était alors pas vraiment recommandée, celle des groupes cibles étant privilégiée.
Le déclenchement de l’alerte "pandémie" mondiale devait encore répondre à des critères de gravité : "La pandémie sera déclarée lorsqu'il aura été démontré que le nouveau sous-type de virus provoquer plusieurs épidémies dans au moins un pays, et s'être propagées à d'autres pays, avec des schémas de maladie cohérents indiquant qu'une morbidité et une mortalité graves sont probables dans au moins un segment de la population".
Une attention était portée au "contrôle" de l’information et à la préparation des messages officiels, même si à ce stade la réflexion reste embryonnaire (internet est à peine développé et il n’y a pas les réseaux sociaux). L’OMS dit que les gouvernements devront impliquer les "médias nationaux" dans la diffusion des messages "pandémiques" et précise que "Des plans seront nécessaires pour traiter rapidement les fausses rumeurs et paniquer d'une manière crédible auprès du grand public".
Autre point d’attention : la légalité des mesures "de réduction de la diffusion" du virus et leur "soutien politique". Prévoyante, l’OMS recommandait donc : "Des mesures doivent être prises pour s'assurer que les lois ou règlements sont en place à l'avance, et que les méthodes pour obtenir l’approbation politique et le soutien financier sont comprises. Les budgets prévisionnels doivent être préparés pour guider le processus de prise de décision politique".
Cette dernière phrase est à souligner : pour que les relais d’opinion tiennent le discours attendu, il faut qu’ils soient payés. Avant de lancer la propagande vers l’opinion publique, il faut injecter de l’argent dans les réseaux qu’on va solliciter.
L’OMS recommandait aussi de développer des "tests non conventionnels" pour identifier les personnes "infectées" sans prélèvements sanguins, pourtant seuls aptes à identifier de manière certaine une contamination.
Pour donner une consistance au sujet "pandémique", il faut que des "experts" en parlent. Donc l’OMS a demandé que des échanges continus entre experts internationaux soient menés pour discuter des données et les analyser.
Par ailleurs, en impliquant les entreprises et les différents secteurs d’activité, le concept d gestion de l’activité en temps de "pandémie" a émergé dans le monde du business.
"La mise en œuvre de la réponse à une nouvelle grippe doit être hautement crédible, car les ressources [financières et humaines] devront être rapidement détournées des autres efforts afin de se concentrer sur la menace. Par conséquent, la pertinence des réponses doit être examinée continuellement par un groupe de personnes bien informées qui représentent un large éventail d’intérêts, auprès de sources gouvernementales et non gouvernementales", précise le document.
Ce plan pandémie a été révisé en 2005 avec un phasage plus précis des actions à mener, mettant un coup d’accélération à ce processus mondial, totalement déconnecté de la réalité. Puis encore en 2009 et en 2019 avec la "Stratégie mondiale de lutte contre la grippe 2019-2030".
Exercices TOPOFF aux Etats-Unis
De 2000 à 2007 une série de 4 exercices nationaux de gestion de crise d’attaques chimiques, bactériologiques ou avec diverses bombes à différents endroits du pays a eu lieu aux USA, les premiers du genre.
Ces exercices appelés TOPOFF ont été organisés "pour évaluer la capacité de gestion des crises et des conséquences dans le pays en mettant en oeuvre les plans, les politiques, les procédures, les systèmes et les installations par les autorités locales, étatiques et fédérales en réponse aux menaces et actes terroristes géographiquement dispersés. L'exercice était coparrainé par le Ministère de la Justice (DOJ) et l'Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA)"précisait le site du département d’Etat US.
Ces simulations ont été organisées à la demande du congrès US sans que ce soit communiqué au public, en partenariat avec le département de la Justice et la FEMA (Federal Emergency Management Agency).
Ces exercices étaient aussi axés sur le contre-terrorisme avec simulation d’attaque d’armes de destruction massives (comme celles que Bush reprochait à Saddam d’avoir en stock). "L'objectif principal de tous les exercices TOPOFF est de promouvoir l'unité dans l'effort. Ces exercices améliorent la capacité des responsables gouvernementaux et des agences, tant aux États-Unis qu'à l'étranger, à fournir une réponse stratégique efficace, coordonnée à tous les aspects d'une attaque d’armes de destruction massive", nous explique-t-on.
Un des objectifs était aussi de lancer l’action de différentes structures dédiées à ce sujet comme la National Response Team.
Une partie des exercices était internationale, avec l’implication de l’Australie, du Royaume-Uni et du Canada, qui ont par ailleurs renforcé leurs liens militaires[1].
La réponse était la mise en quarantaine forcée de toute la population et l’interdiction des contacts entre individus (principe du "no contact out of your home", pas de contact hors du domicile).
Des centaines d’institutions et de responsables d’agences, de services publics, des forces de l’ordre, ont participé à l’un ou l’autre de ces exercices, ce qui a entrainé une forme de consentement tacite qui rend plus difficile de réagir lorsque les exercices sont réellement mis en œuvre, même pour un rhume qui ne tue que peu de malades s’ils sont soignés correctement.
Selon l’ex agent de la CIA Kevin Shipp, interrogé par Robert Kennedy, "Ce sont des exercices de lavage de cerveau : quand vous obtenez que tous ces milliers de responsables de la santé publique et des forces de l’ordre participent à l’atomisation de la Déclaration des droits des Etats-Unis dans le cadre de ces exercices, vous avez obtenu leur blanc-seing pour torpiller la constitution afin de renverser la démocratie. Ils savent qu’aucun de ces participants ne se posera soudainement des questions lorsque la situation réelle surviendra. La CIA a passé des décennies à étudier exactement comment contrôler de vastes populations en utilisant ce genre de techniques".
Juin 2001 : Dark Winter
Cet exercice organisé par le Johns Hopkins Center for Civilian Biodefense Studies, le Center for Strategic and International Studies, l’ANSER Institute for Homeland Security lié au département de la défense[2], et l’Oklahoma City National Memorial Institute for the Prevention Terrorism qui entretient la mémoire collective US sur la question du terrorisme.
Il s’agissait encore d'une simulation de variole dans plusieurs endroits des Etats-Unis en 2002, qui prévoyait une batterie de mesures coercitives et quasi rien en termes de soins.
Les participants agissaient en cellule de crise pendant une réunion du National Security Council : d’abord on leur montre des titres de presse effrayants, puis on leur demande d’agit pour bloquer l’épidémie. Les deux remèdes étaient l’isolement et la "vaccination" des populations avec l’arsenal de mesures qu’on a vu déployer pour le covid. Mais le problème était qu’on n’avait pas assez de stock de "vaccins", du coup il fallait prioriser les injections et bloquer le pays.
Le contrôle de l’information était déjà souligné comme un point important à gérer : "La gestion et la communication de l'information (par exemple, traiter efficacement avec la presse, communiquer avec les citoyens, maintenir les flux d'information nécessaires au commandement et au contrôle à tous les niveaux institutionnels) seront un élément essentiel de la gestion des crises/conséquences".
Tous les aspects de la vie du pays étaient impactés, on envisageait l’intervention de l’armée, la fermeture des frontières, et le "vaccin" apparaissait comme la solution miracle bien qu’en principe un "vaccin" n’est pas donné pendant une épidémie, mais avant pour éviter de rendre les gens encore plus malades. Une grande partie de la réflexion était de savoir comment diffuser le vaccin dans la population, quelle stratégie de vaccination mettre en place, le personnel à mobiliser pour la campagne de vaccination. Jamais ils ne se sont demandé si la vaccination était utile ou dangereuse.
L’exercice a aussi permis d’identifier les "vulnérabilités" de l’Etat et de définir des actions à mettre en œuvre pour y pallier. Sauf, bien-sûr, le problème de la saturation des hôpitaux qui, semble-t-il, est un point essentiel pour dérouler la stratégie de "vaccination".
L’exercice, considéré comme le premier du genre, se déroulait en deux jours et était fondé sur des hypothèses de propagation irréalistes[3] et largement gonflées et a permis de justifier la relance du programme US d’armes biologiques sur la base d’un rapport de Robert Kadlec qui a organisé l’exercice Dark Winter. Ce sont systématiquement les pires hypothèses qui ont été étudiées.
Le centre Johns Hopkins affirmait aussi que si des agents pathogènes sont lâchés, "contenir la propagation de la maladie présentera des défis éthiques, politiques, culturels, opérationnels et juridiques importants".
Kadlec est médecin de carrière de l'Air Force et haut responsable de la biodéfense dans l'administration Bush, et a la main sur l’écosystème de la biodéfense US. Trump l’a nommé au bureau de la réponse aux épidémies en 2017 et il a géré l’affaire du Covid jusqu’en janvier 2021. Au même moment il était consultant pour Emergent BioSolutions qui avait l’exclusivité pour produire els vaccins injectés à la population US, et copropriétaire d'une société (RPK Consulting) liée au fondateur d'Emergent BioSolutions.
En 1998 Kadlec a rendu un rapport pour le Pentagone, dans lequel il expliquait que "Les armes biologiques, sous le couvert d’une maladie endémique ou naturelle, offrent à l’agresseur la possibilité du déni plausible. Le potentiel de la guerre biologique à créer des pertes économiques importantes et l’instabilité politique qui en découle, associé à la possibilité d’un déni plausible, dépasse les possibilités de toute autre arme humaine".
En 1999 il avait déjà organisé un exercice conjoint HHS – John Hopkins Center for civilian biodefense strategies (dont la co-fondatrice Tara O’Toole était à la fois lobbyiste de l’industrie pharma et agent de la CIA) d’attaque à la variole.
Parmi les participants il y avait Frank Wisner, secrétaire d’Etat, et Jérome Hauer, qui est proche des renseignements et du bioterrorisme, a été chef de la sécurité d’IBM et qui en 2001 était devenu directeur du cabinet d’intelligence économique Kroll, tête de pont de la CIA. Il a participé à Dark Winter en tant que membre du Johns Hopkins Working Group on Civilian BioDefense et directeur de la FEMA.
Kennedy explique que "les participants à Dark Winter ont exploré des stratégies visant à imposer des quarantaines coercitives, la censure, le masquage, le confinement et la vaccination obligatoire, ainsi que des pouvoirs de police étendus comme seules réponses rationnelles à la pandémie".
Lesdits participants étaient pour beaucoup issus du renseignement, comme Tara O’Toole, Ruth David ex directrice adjointe de la section Science et technologie de la CIA, James Woolsey ex directeur de la CIA…
Dark Winter s’inscrivait dans le cadre d’une vieille campagne de propagande des agences de renseignement et de l’industrie pharma pour entretenir dans la population la peur d’une épidémie de variole, qui a été l’occasion de financer des "vaccins" s’étant vite révélés toxiques, avec de nombreux cas d’insuffisance cardiaque.
C’est aussi en juin – juillet 2001 que le Congrès US a décidé de relancer la recherche sur les armes biologiques et le budget US pour la biodéfense est passé de 137 millions $ en 1997 à 14,5 milliards pour la période 2001-2004, et 80 milliards $ sur la période 2001-2014. Mais aucune recherche sur les armes bactériologiques n'était déclarée, comme le rappelle Kennedy : il s’agissait toujours de recherche sur des "vaccins".
Encore en 2020 alors que l’épisode du covid commençait un peu partout, le nation stockpile achetait pour 626 millions de $ de produits contre l’anthrax[4], autant d’argent qui n’était pas utilisé pour équiper les hôpitaux.
2004 : 1er plan pandémie en France
La France était déjà leader dans la mise en place, après le 11 septembre 2001, de l'Initiative de sécurité sanitaire mondiale (ISSM), "réseau informel de pays qui s’est formé peu après les attentats du 11 septembre 2001 pour assurer la mise en commun et la coordination des pratiques dans le secteur sanitaire afin de lutter contre les nouveaux risques et les nouvelles menaces pour la santé mondiale que représente le terrorisme". L'ISSM a organisé des exercices pandémie et constitué un réseau de référents sur le sujet.
Une plaquette réalisée en 2010 par l'ISSM expliquait que "L’ISSM a pour mandat de mener une action mondiale concertée pour renforcer la préparation en matière de santé publique et l’intervention face aux menaces de terrorisme NRBC [risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques] à l’échelle internationale. En 2002, le mandat de l’Initiative a été élargi afin d’inclure la pandémie grippale, compte tenu de son lien avec la sécurité sanitaire".
Bien sûr-, la pièce centrale de la réponse étaient les "contre-mesures médicales, en particulier les produits thérapeutiques et les vaccins, sont considérés comme un outil essentiel". L'ISSM a été très actif lors de l'épisode du H1N1 et a aussi beaucoup travaillé sur la variole, censée avoir disparu, via notamment les exercices mondiaux Global Mercury.
Le premier plan pandémie national est mis au point en 2004 après la "crise du SRAS" de 2003 (dont personne ne se rappelle aujourd’hui et pour cause), mais on ne le trouve pas car il a été mis secret défense : déjà on mélangeait "sanitaire" et "militaire".
"Le déclencheur n’est plus un épisode isolé comme à Hong Kong en 1997, mais une succession d’alertes, largement relayées par l’OMS qui tente de mobiliser les gouvernements en adoptant une rhétorique digne de la prophétie de malheur. Ce travail aboutit à la rédaction d’un premier plan le 7 octobre 2004, classé à l’époque Confidentiel Défense" explique Didier Torny du CNRS [5].
Apparemment, ce plan présente déjà un scénario de restriction des effectifs pour cause sanitaire , avec une "liste des activités qui pourraient être interrompues en cas de demande de réduction d’activité par les pouvoirs publics" et l’estimation du nombre d’effectifs concernés.
En France le ministre de la santé de 2005 à 2007 était Xavier Bertrand, qui a mené plusieurs exercices de préparation à des épidémies, et a fait beaucoup de propagande en faveur de divers produits pharmaceutiques comme les "vaccins" anti grippe avec les "mardi grippe" [6].
A cette époque, cependant, le plan n’envisageait pas de rétentions de masse, bien au contraire : l’objectif était le maintien au maximum de l’activité sociale et économique. "Le plan vise à organiser la continuité de l’action de l’État et de la vie sociale et économique. Ainsi, il ne s’agit pas de ne plus fréquenter les cafés et restaurants, mais d’adapter ces derniers au risque biologique : au plus fort de l’épidémie, les tables seront plus espacées, ou bien le nombre de chaises à chaque table sera adapté, afin de respecter la distance de protection sanitaire d’au moins un mètre", explique Didier Torny. Mais une distinction était faite entre activités "essentielles" et "non essentielles" ou de favoriser le paiement par carte au lieu d’utiliser le liquide.
Ce qui est marquant, c’est qu’à l’époque les plans pandémie intégraient les risques économiques et sociaux et affichaient une volonté de pondération, ce qui n’a plus du tout été le cas avec le covid. Mais du coup, ils intégraient dans la gestion "sanitaire" tous les pans de la vie économique et sociale.
La planification pandémique, selon Didier Torny "construit un monde dans lequel tout est a priori possible puisqu’il suffit de décrire les actions à entreprendre pour assurer la sécurité. Mais ce monde n’est crédible, ne constitue une fiction autonome, que sous deux conditions : l’inclusion de risques jugés réalistes et, plus encore, de solutions considérées comme applicables. Le long travail de l’OMS et d’autres organisations internationales pour rendre la menace tangible a permis de remplir la première ; le choix délibéré de mesures maximalistes par le gouvernement français, refusant tout calcul économique de type coût/avantages, a assuré la seconde. Pour rendre compte de ce choix, il faut alors considérer un dernier type de risque : le risque politique, au sens le plus commun du terme"
En gros, le politique prône des mesures fortes en cas de pandémie plutôt que d’anticiper, à la fois pour se faire mousser et pour sortir son parapluie en cas de pépin réel. Apparemment, à l’époque des sénateurs voulaient élargir le plan pandémie à des épidémies moins graves, avec des réponses graduelles.
2005 : Atlantic Storm
En 2005, année où le virus de la grippe de 1918 a été recréé en labo sous l’égide de l’OMS et où on commençait à synthétiser l’ADN a eu lieu le 2 e exercice de bioterrorisme en temps réel Atlantic Storm. Il était financé par la Alfred P. Sloan Foundation, le German Marshall Fund des USA et la Nuclear Threat Initiative. On retrouve Tara O’Toole, très proche de la CIA, au comité exécutif. L’exercice était basé sur des données et outils fournis par le centre John Hopkins. Pour la France, c’est Bernard Kouchner qui était présent, et Madeleine Albright pour le président US et il y avait aussi la secrétaire générale de l'OMS.
L'exercice a été conçu, organisé et piloté par une équipe du Center for Biosecurity du University of Pittsburgh Medical Center, du Center for Transatlantic Relations de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l'Université Johns Hopkins et le Transatlantic Biosecurity Network, un groupe d'experts en médecine, santé publique et sécurité d'Europe et d'Amérique du Nord organisé sous les hospices de Johns Hopkins.
Il s’agissait d’une attaque à la variole, un virus apparemment facile à manipuler, avec des citoyens infectés dans plusieurs pays européens puis aux Etats-Unis.
Les mesures de rétorsion contre la population commençaient à se préciser : Dans ce plan, la seule stratégie envisagée à une attaque conjointe dans plusieurs villes comprenait la "vaccination" de masse, la fermeture des frontières, les mises en quarantaine à la chinoise etc. Il fallait aussi penser à vacciner les populations des pays pauvres et à faire des stocks de produits.
Dans un parfait mélange des genres entre santé publique et gestion militaire, les questions auxquelles les participants devaient répondre étaient :
- Comment les nations de la communauté transatlantique devraient-elles travailler ensemble pour répondre à ce nouveau type de menace à la sécurité ?
- Est-ce une crise de santé publique ou de sécurité internationale, ou les deux ?
- Quel est le rôle des organisations multilatérales telles que l'OTAN, l'UE et l'ONU ?
- Faut-il invoquer la clause de défense mutuelle ('article 5') de l'OTAN ?
- Comment les pressions politiques nationales affecteront-elles la capacité des dirigeants à travailler ensemble au niveau international ?
- Comment les ressources médicales limitées devraient-elles être partagées entre les nations, lorsque, par exemple, certains pays ont suffisamment de vaccins pour couvrir toute une population, mais beaucoup d'autres n'en ont pas ? Le partage est-il encore possible ?
- L'Organisation mondiale de la santé devrait-elle servir de "courtier honnête" pour distribuer des stocks de vaccins et d'autres ressources médicales mis en commun ?
- Les dirigeants devraient-ils restreindre la circulation des personnes au sein de leurs nations et à travers les frontières nationales ? Quelles seraient les conséquences économiques ?
- Quels messages transmettre au public et aux médias ?
Les réflexions ont beaucoup porté sur la coordination internationale. "Bon nombre des principaux participants d'AtlanticStorm ont conclu que les principaux cadres multilatéraux, tels que l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et l'Union européenne (UE), sont limités dans leur capacité à faire face au défi unique posé par la propagation délibérée d'une maladie infectieuse", relatait un article au sujet de cet exercice. Pourtant, il était clair qu’une réponse aussi précise et calibrée que les exercices militaires était nécessaire.
"Ce que nous voyons maintenant, c'est que la santé et la sécurité vont de pair, nous devons donc les combiner, et je pense que la leçon que nous devrions en tirer… c'est que nous n'avons pas les structures organisationnelles pour faire face aux nouvelles menaces", a déclaré Jan Eliasson, 1er ministre suédois participant à AtlanticStorm, qui avait déjà exercé différentes fonctions à l’ONU, comme représentant de la Suède ou sous-secrétaire aux affaires humanitaires et a été ambassadeur de la Suède à Washington, et est ensuite devenu vice-secrétaire de l’ONU.
Quant au représentant du 1er ministre anglais, Sir Nigel Broomfield, directeur de la fondation Dichtey qui vise à renforcer les relations anglo-US de 1999 à 2004, il a déclaré : "nous avons une économie mondialisée et une société mondialisée, mais nous n'avons pas encore d'institutions efficaces mondialisées pour traiter les questions qui sortent du processus de mondialisation". Avec AtlanticStorm on passait du "sanitaire" à la mondialisation, avec une touche militaire. Il a donc été conclu qu’il fallait renforcer l’OMS et donc son budget.
Cependant, quand il a été proposé de fermer les frontières et d’empêcher la circulation, le représentant du chancelier allemand a dit que fermer les frontières coulerait l’économie en quelques semaines et qu’il fallait sécuriser leur passage plutôt que les bloquer.
L’enjeu était donc cette coordination au niveau mondial au prétexte d’un virus, de mettre en place un système d’alerte précoce et de débloquer un maximum d’argent pour la recherche de "vaccins" contre tous les virus possibles, ce qui nécessite dans un premier temps de faire des recherches sur tous les virus possibles. Qui risquent de s’échapper, par erreur ou par volonté de nuire.
Ces exercices avaient pour but de présenter à chacun des acteurs ce qu’il avait à faire dans ce contexte et on est obligés de constater que chacun a bien joué sa partition dans le même morceau, comme un bel orchestre symphonique.
Un rapport de 2006 de la commission de la défense nationale et des forces armées françaises dit que ces exercices permettent "d’améliorer le déploiement local des plans", et "ont aussi conduit à mettre en place des centres de crise plus performants, notamment au ministère, où des aménagements ont été réalisés dans les sous-sols de manière à lui permettre d’être opérationnel immédiatement et sur place. De nouveaux postes de commandement opérationnels ont été installés dans les régions, de même qu’une salle de crise au sein de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris"
Ils ont aussi permis de mettre une éventuelle attaque biologique à l’agenda de tous les gouvernements, qui ont progressivement mis en place une infrastructure de gestion de crise.
Les conclusions d’Atlantic Storm ont été qu’il fallait augmenter les budgets pour :
- développer des vaccins rapidement et faire des stocks,
- créer un système d’information et de surveillance des virus au niveau international - ce que l'OMS a fait au même moment,
- développer des tests rapides, car pas de pandémie sans diagnostic massif de la population.
- Organiser la vaccination rapide de la population.
Autres exercices en 2005
Un autre exercice, davantage orienté vers la "communication stratégique" de crise, c’est-à-dire l’intoxication des masses par la propagande, a été organisé en 2005 par la société Strategic Communication Laboratories (SCL Group) qui est par ailleurs la maison mère de Cambridge Analytica.
Strategic Communication Laboratories est une entreprise britannique créée en 1990, spécialisée dans la recherche comportementale et la communication stratégique, autrement dit les opérations d’influence. Elle a travaillé sur des élections en Afrique pour se faire la main, puis a travaillé pour les armées US et anglaise pendant les guerres en Afghanistan et en Irak. Avec cette exercice, l’entreprise visait une clientèle dans le secteur militaire.
Kennedy explique que qu’elle a "basé ses stratégies d’opérations psychologiques sur des techniques de propagande développées par un laboratoire virtuel appelé Behavioral Dynamics, dirigé depuis l’université de Leeds par le professeur Phil Taylor, qui a été consultant pour les agences de défense britanniques et américaines jusqu’à sa mort, à 56 ans, en 2010".
Le scénario de cet exercice anglais organisé lors d’une conférence sur l’armement, était une épidémie de variole avec un risque pandémique et l’enjeu principal était la manipulation de l’opinion en disant au public qu’il s’agissait d’un accident dans une usine chimique qui menaçait Londres. "Alors que le nuage toxique fictif approche de la ville, les journaux télévisés reçoivent des infographies traçant le chemin des toxines invisibles. Les Londoniens restent à l'intérieur, scotchés à la télé, convaincus que même une courte marche dans les rues peut leur être fatale", relatait un article de Slate.
Cette propagande qui devait se dérouler en continu, 24 h sur 24, laissait les mains libres au gouvernement pour enrayer la vraie épidémie de variole.
En 2014, SCL Group a travaillé sur le "Projet Duco" avec le laboratoire des sciences et technologies de la défense du ministère de la défense anglais (Defence Science and Technology Laboratory – DSTL qui travaille sur l’impact de la science et des technologies pour la défense et la sécurité au Royaume-Uni), pour analyser comment les gens réagissaient à différents messages gouvernementaux. La méthode d’analyse était basée sur l’analyse d’audiences cibles qui a été utilisé par les armées US et anglaise et perfectionné pendant la guerre d’Afghanistan puis en Irak[7].
SCL group a aussi organisé une formation pour l’OTAN, qui a transmis les infos pertinentes aux gouvernements de Géorgie, Moldavie et Ukraine.
SCL est en effet très proche des renseignements à la fois anglais et US. Par exemple elle a passé un contrat de 500.000$ avec le Département d'État US pour fournir "un soutien à la recherche et à l'analyse dans le cadre de notre mission de lutte contre la propagande terroriste et la désinformation à l'étranger", et sa filiale SCL Defence, a reçu 775 000 $ "pour soutenir les opérations de l'OTAN en Europe de l'Est visant la Russie".
En 2005 a également été créé le Global Mercury Partnership pour "protéger la santé humaine et l’environnement", avec l’organisation d’un exercice du 8 au 10 septembre par le département d’Etat US, le CDC, le NIH, la FDA et l’OMS, avec la participation des pays du G8.
2005 c’est aussi la finalisation des plans pandémie nationaux de différents pays, comme la France ou les USA, mais aussi en Europe, par exemple. Et c’est l’année de mise en œuvre du "règlement sanitaire international", qui donne aux Etats des instructions sur la manière de gérer la santé publique ?
2005 : L’Europe entre dans la danse
La commission européenne s’est placée sur ce créneau porteur à cette époque, et l’affaire du H5N1, la grippe aviaire en 2005 a été l’occasion de lancer le processus. Car bien évidemment, une "action européenne" était jugée "nécessaire" pour agir en cas de "pandémie" de grippe issue d’un nouveau virus. A cette époque, l’objectif affiché était encore de limiter les impacts économiques mais des interdictions des rassemblements étaient envisagées.
La commission avait l’ambition d’ "obtenir le niveau de préparation le plus élevé possible dans l’ensemble de l’UE comme dans chaque État membre pour faire face à l’éventualité d’une pandémie" et aussi d’améliorer les stocks d’antiviraux et de vaccins, en collaboration avec les Etats et l’industrie.
Un mécanisme d’alerte précoce était en place depuis 1998 et la commission collaborait étroitement avec l’OMS pour sa préparation.
Le plan était très focalisé sur la production de mixtures nouvelle génération. La commission, qui a mis en place en 2005 le projet Flusecure (flu = grippe en anglais), un réseau d’instituts de santé publics destiné à développer les "partenariats publics privé" en vue de mettre sur le marché de nouveaux "vaccins" et à accélérer tout le processus de développement.
La commission a aussi donné 20 millions d’euros pour la recherche de "nouveaux vaccins et de nouvelles technologies permettant la production de ces vaccins" qui devaient être distribués aux pays défavorisés. Il fallait aller vite puisque l’EMEA, l’ancêtre de l’EMA, l’agence européenne du médicament basée à Londres jusqu’en 2019, avait "mis en place des procédures rapides qui permettront d’accélérer l’autorisation et la production des futurs vaccins", à la demande de la commission.
Ainsi, pour le H5N1, "Quatre soumissions de dossiers à l’EMEA ont déjà été annoncées. Plusieurs mois pourront ainsi être gagnés sur le développement d’un vaccin et sa mise sur le marché".
L’année précédente, en 2005, l’Europe a organisé un exercice "Common Ground" pour tester la cohérence entre les plans grippe nationaux et « la coordination et la communication entre la Commission, les États membres, les agences européennes, les organisations internationales et l’industrie pharmaceutique ».
2005 : Le plan pandémie grippale des Etats-Unis
Le HHS (le ministère de la santé US) a publié son plan national en novembre 2005, pile à temps pour le H5N1. Il suit le cadre fixé par l’OMS. Plusieurs éléments sont à noter :
- Une hypothétique "pandémie" est qualifiée de "menace parmi les plus importantes sur la santé publique". On se demande sur quoi ils se basaient à part des projections, puisque la dernière "pandémie" remontait à 1918. Le document dit que "Une pandémie de grippe a le potentiel de causer plus de décès et de maladies que toute autre menace pour la santé publique", or la faim par exemple tue bien davantage. Mais on retrouvera cette affdirmation dans tous les documents ultérieurs.
- On mobilise l’ensemble de la société puisque "Systèmes scolaires, hôpitaux, fournisseurs de soins de santé, fournisseurs d'infrastructures communautaires et employeurs devraient élaborer des plans indiquant comment ils réagiront en cas de pandémie de grippe" qui doivent être mis à jour régulièrement et opérationnels.
- Le plan définit des "caractéristiques d’une épidémie de grippe" qui laissent perplexe et qui, comme ceux de l’OMS, n’ont rien à voir avec la létalité ou la gravité du virus en lui-même. Ainsi il s’agit de :
- La capacité du virus à se propager rapidement dans le monde entier ;
- Le fait que des personnes peuvent être asymptomatiques alors qu'elles sont contagieuses;
- Épidémies simultanées ou quasi simultanées dans les communautés à travers les États-Unis, limitant ainsi la capacité de toute juridiction pour fournir un soutien et une assistance à d'autres domaines ;
- Des demandes énormes sur le système de santé ; (qui n’a cessé d’être ravagé aux Etats-Unis comme en France depuis lors)
- Retards et pénuries dans la disponibilité des vaccins et des médicaments antiviraux ;
- Perturbation potentielle des infrastructures nationales et communautaires, y compris le transport, le commerce, les services publics et la sécurité publique en raison des maladies et des décès répandus parmi les travailleurs et leurs familles et inquiétude quant à l'exposition continue au virus.
- L’enjeu est la "détection" précoce des nouveaux virus car le plan pandémie US doit être déclenché dès qu’une contamination entre humains par un nouveau virus est identifiée quelque part dans le monde.
- Il est question de tout faire pour accélérer la fabrication de vaccins et antiviraux, en collaboration avec l’industrie, afin de pouvoir piquer l’ensemble de la population.
- On voulait s’assurer que toutes les prescriptions soient légales, en modifiant les lois si nécessaire, par exemple : s’assurer que la mise en quarantaine à l’hôpital ou ailleurs est possible, s’assurer qu’on peut interdire les rassemblements ou les transports en commun, s’assurer d’un système de compensation pour le personnel médical mobilisé. Un certain nombre de procédures notamment judiciaires, étaient donc à mettre en place pour les quarantaines sans utiliser le mot "détention"
En fait le "risque sanitaire" est essentiellement lié à la capacité du système de santé à absorber le surplus de malades. Il est piquant de remarquer que chez nous comme dans beaucoup de pays, les moyens de la santé publique, en particulier l’hôpital public, a été littéralement mis à sac.
Fonctionnant à flux tendu comme toute chaîne logistique, ils ne peuvent plus gérer le moindre surplus de malade, ce qui permet aux autorités de mettre en application les mesures "pandémiques" liberticides.
Pourquoi sont –ils focalisés sur les variantes de grippe ? Le plan pandémie US explique : "Les virus de la grippe A ont infecté de nombreux animaux différents, notamment des canards, des poulets, des porcs, des baleines, des chevaux et scellés. Les virus de la grippe A normalement observés chez une espèce peuvent parfois se croiser et causer la maladie chez une autre espèce. Cela crée la possibilité qu'un nouveau virus se développe, soit par mutation, soit par mélange de virus individuels, créant à leur tour la possibilité pour de nouvelles souches virales qui peuvent être hautement infectieuses, facilement transmissible et hautement létale chez l'homme. Lorsqu'une souche de virus pandémique apparaît, 25 à 35 % des population pourrait développer une maladie clinique, et une fraction importante de ces personnes pourrait mourir.
(…) Une telle menace existe actuellement sous la forme du virus H5N1, qui se propage largement et rapidement dans les et les oiseaux migrateurs à travers l'Asie et l'Europe. En octobre 2005, cette souche avait infecté plus de 115 humains, tuant environ 50% des personnes connues pour être infectées".
Le calcul à la base de cette assertion vient de l’OMS, qui avait recensé 573 cas dans le monde dont 58,6% seraient morts, chiffre remis en cause par nombre de scientifiques dès le début. Mais au total on peinait à arriver à 100 morts dans le monde attribués au H5N1.
2006 : Nouveau plan pandémie en France
La France a été parmi les bons élèves après l’alerte de l’OMS en 1999, et a mis en place un plan "pandémie grippale" national en 2004, mis à jour en 2006 par le "Secrétariat général de la défense nationale" et étoffé au fil du temps. L’objectif affiché était de "prendre en compte précocement ce risque potentiel dont les conséquences peuvent être lourdes pour le pays" et le tableau qui était brossé correspondait davantage à une attaque bactériologique qu’à une grippe.
Dans le préambule du plan de 2006, on nous dit que le H5N1 aurait pu être grave et que donc ça laisse présager d’une future pandémie.
D’emblée, la menace est décrite comme très forte : "La cinétique et l’impact d’une pandémie ont été modélisés en 2004 par l’Institut de veille sanitaire sur la base des pandémies historiques. En l’absence d’intervention sanitaire, le bilan pour la France pourrait s’établir à 9 à 21 millions de malades, et 91 000 à 212 000 décès en fin de pandémie. 500 000 à un million de personnes pourraient développer des complications nécessitant leur hospitalisation. Des modèles plus précis sont à l’étude".
On constate le rôle-clé joué par "les modélisations", jusqu’à présent toujours fausses comme on l’a vu dans le 2e volet, surtout pour un virus qui n’existe pas - encore. Car sans les modélisations, pas d’épidémie.
On nous prédit des "vagues" de 9 à 12 semaines chacune, et on pointe les risques durables de :
- désorganisation du système de santé,
- désorganisation de la vie sociale et économique,
- paralysie partielle des services essentiels nécessaires au fonctionnement de la société et de l’Etat.
Etrangement, on notera qu’avec le covid, ce sont les mesures gouvernementales et non le virus qui ont mis le chaos. Mais, on parlait encore de "soins" à la population, concept aujourd’hui totalement dépassé, et on cherchait à faire intervenir les médecins libéraux en première ligne, ce qui est normal.
Pour le covid : aucun traitement, les gens devant prendre du Doliprane en attendant que leur cas s’aggrave. Si par malchance ils étaient vieux on risquait de les achever au rivtotril puisqu’on disait que les hôpitaux étaient "saturés". Ce qui était faux.
C’est l’OMS qui guide l’action internationale, quand à la commission elle n’est censée intervenir que si les Etats ne peuvent pas le faire mais elle peut quand-même financer et organiser le développement de vaccins. En France, un poste de délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire (DILGA) a été créé en août 2005 pour coordonner l’action interministérielle.
Dans les objectifs de ce plan, on voit en germe la gestion totalement disproportionnée qu’on a subie pendant 2 ans de covid. Par exemple (j’ai mis en gras certains passages) :
- "Prendre en compte la menace de pandémie grippale par une veille continue des avancées scientifiques et technologiques, par une action permanente de planification, d’information, d’organisation et d’exercices, ainsi que par l’acquisition de moyens de protection et de traitement" pour entretenir la menace pandémique.
-
Freiner l’apparition sur le territoire national et le développement d’un nouveau virus adapté à l’homme, par des mesures de santé publique précoces et d’emblée drastiques, adaptées à chaque situation, ainsi qu’en coopérant avec l’OMS à une intervention précoce dans des pays signalant des cas groupés de contamination :
- Limitation des déplacements, cordons sanitaires, contrôle des frontières, maintien à domicile du personnel non indispensable au maintien des activités essentielles, etc. ;
- Limitation des contacts dans les lieux privilégiés de contagion et de forte concentration humaine : limitation ou arrêt temporaire des transports collectifs, fermeture des établissements d’enseignement, ajournement des grandes manifestations sportives, fermeture des salles de spectacle, etc. ;
- Rappel des mesures de protection et d’hygiène pour le public, dans les milieux professionnels et dans les hébergements collectifs, etc. ;
- "Organiser et adapter le système de santé publique" :
- Prise en charge ambulatoire proportionnée à l’état des malades : traitement à domicile en l’absence de signes de gravité, décision d’hospitalisation en cas d’aggravation ;
- Mobilisation de tous les établissements de santé publics ou privés au maximum de leur capacité - ça n’a pas été fait concernant le privé.
- Organisation hospitalière adaptée à une situation pandémique avec circuit particulier pour les patients grippés – ça n’a pas été fait puisque des soignants ont été éjectés en masse, les services et lits d’hôpitaux ont continué de fermer pendant et après le covid.
- Utilisation optimale des produits de santé (antiviraux notamment) - ceci n’a bizarrement pas été fait.
- Maintien d’un approvisionnement adéquat en produits de santé, en matériels médicaux, en équipements de protection, etc. – ça n’a pas été fait non plus.
- Développement accéléré d’un vaccin à administrer selon un ordre de priorités préétabli. Ce volet a été fait, et c’est un des seuls. Dans le plan, on nous parle de "vaccin prépandémique" contre le virus aviaire non muté, dont "l’efficacité contre le virus pandémique devra être vérifiée", et ensuite d’un "vaccin pandémique" qui sera développé quand on aura la souche du virus pandémique.
- "Accompagner cette stratégie par un large effort de communication, d’information et de formation qui s’inscrit à la fois dans la durée et dans un contexte international":
- Préparation du pays (population, professionnels) à la gestion de ce risque en diffusant une information régulière et pédagogique sur les risques liés à la pandémie, en instaurant une culture de prévention et en encourageant la solidarité de voisinage,
- Maintien de l’esprit civique et de la cohésion sociale autour des institutions et des pouvoirs publics ;
- Coordination de la communication entre tous les acteurs pour garantir la cohérence et l’efficacité de l’information sur la crise elle-même et sur les éléments qui s’y rapportent. Non seulement il y a eu "coordination", mais surtout il y a eu censure totale de toute parole critique pour le covid.
Cette alerte avec mesures drastiques précoces (appelées "contre mesures médicales") acte un changement de paradigme : on arrive dans la gestion de tempête dans un verre d’eau puisqu’on ne connait pas l’ampleur du virus, qui par ailleurs va muter rapidement et perdre en dangerosité.
En termes de "communication", outre la propagande officielle sur les messages "sanitaires", on recommandait une information "transparente et cohérente"… On en a toujours été à des années lumières lors des épisodes de "pandémies", au cours desquels l’obscurantisme le plus complet est manifestement de mise. Une "cellule communication" spéciale "pandémie" doit être mise en place, notamment pour veiller sur "l’état de l’opinion".
Etrangement dans les fiches techniques du plan pandémie parues en 2008, on observe que l’évaluation du "risque sanitaire" ne prend pas en compte la dangerosité du virus mais sa contagiosité et la désorganisation de l’Etat qui pourrait survenir. Cette évaluation permet de déclarer la "pandémie" et de lancer le processus accéléré de fabrication des vaccins. Le document précise :
"L’évaluation des risques sanitaires porte sur les aspects suivants :
- les caractéristiques possibles du virus,
- les modes de contamination interhumaine au travers de différentes voies de transmission (aérienne, contact, surface…),
- les effets sur la population de la contamination en fonction du taux de dissémination et des niveaux d’exposition des personnes au virus, qui se traduisent par des taux possibles de morbidité et de mortalité,
- l’impact sur l’organisation générale des soins qui fera que la prise en charge des personnes touchées sera plus ou moins efficace.
On comprend vite qu’en réalité il n’est pas seulement question de grippe, et que ce plan porte sur tout « risque sanitaire".
On nous explique dans ce document "technique" que les "pandémies" peuvent entraîner d’importants risques sociétaux, avec un tableau quasi apocalyptique alors qu’en 2008 rien ne s’était passé pour anticiper de tels drames à cause d’une grippe:
"Les principaux risques sociétaux et économiques pourront résulter des décès [considérés comme des risques "sociétaux" et non "sanitaires"] en nombre important, de l’absentéisme au travail des malades ou des personnes obligées de garder des proches mais aussi de celui dû à la réaction d’employés réagissant aux surcharges d’activité ou au sentiment d’injustice ressenti face à l’exposition au danger, voire de l’augmentation du chômage dû à des arrêts d’activités. La dégradation de la situation pourra se traduire, pour une partie de la population, par un passage dans la précarité, l’isolement social, le désœuvrement, la perte de repères qui, combinés à la peur de la maladie, pourraient favoriser l’apparition de troubles à l’ordre public.
Ces risques sociétaux et économiques pourront aussi provenir de la pénurie de produits indispensables ou utiles, du dysfonctionnement d’activités essentielles pour la vie du pays et des citoyens, de la difficulté d’accès aux moyens de paiement qui ne permettraient plus à certains de pouvoir acquérir des produits ou disposer de services vitaux, de la faillite d’un nombre important d’entreprises qui déstabiliserait l’économie nationale"
Ce qui est piquant, c’est de constater qu’avec le covid on a ravagé la vie sociale et économique sans que ce soit utile.
Enfin, le plan indiquait déjà qu’il fallait impliquer les "différents secteurs essentiels concernés" pour qu’ils agissent comme demandé, puisque l’enjeu essentiel était de mettre à l’arrêt une partie de l’activité économique et sociale.
2009 : 3e version du plan pandémie de l’OMS
Il reprend le phasage, divisé en 6 étapes, mais rentre davantage dans les détails sur les moyens à mettre en œuvre et surtout de la méthode, notamment sur les aspects "éthiques" détaillés dans un document spécifique, pour concilier mesures liberticides et légalité.
L’appel à la "société civile" est renforcé, en particulier celui des entreprises qui doivent agir comme auxiliaires de la stratégie "pandémique" avec la mise en place de "plans de continuité de l’activité" destinés en fait à l’arrêter ou la réduire, mais aussi "les familles, les communautés et les particuliers" : le document nous explique que "Les familles et les particuliers peuvent aider à réduire la propagation de la grippe pandémique en adoptant certaines mesures : se couvrir le nez et la bouche lorsque l’on tousse et que l’on éternue, se laver les mains et s’isoler volontairement lorsque l’on souffre d’une maladie respiratoire" (c’est-à-dire potentiellement un bête rhume).
Ce nouveau plan doit aussi être "harmonisé" avec le Règlement Sanitaire International de 2005, entré en vigueur en 2007 juste après l’épisode du H5N1.Grâce à lui, l’OMS a de nouveaux pouvoirs qui n’étaient jusqu’alors qu’informels mais s’imposent désormais aux Etats, comme "la lutte contre les pandémies et les épidémies annuelles de grippe", la préparation des "pandémies" de grippe, l’organisation de l’accès aux vaccins.
Les Etats doivent aussi avertir l’OMS dans les 24 h quand il y a des cas d’une liste de maladies parmi lesquelles la grippe dès qu’il s’agit de "nouveaux virus".
Le RSI impose aussi aux Etats de développer les capacités de santé publique, pour "détecter et évaluer les événements et y réagir, et faire rapport à l’OMS si nécessaire", et gérer la propagation internationale dans les ports et aéroports (et éventuellement les postes-frontières).
Mais surtout, "Dans des circonstances extraordinaires, y compris une pandémie de grippe, le Règlement prévoit que le Directeur général de l’OMS peut déterminer qu’un événement constitue une "urgence de santé publique de portée internationale". Dans ce cas, le Directeur général, après avoir pris l’avis d’un comité composé d’experts extérieurs, peut décider d’adresser des "recommandations temporaires" spécifiques au titre du RSI aux gouvernements, énonçant les mesures à prendre pour prévenir ou réduire la propagation internationale et réduire au minimum les entraves inutiles au trafic international".
C’est d’ailleurs pour préciser la marche à suivre qu’une nouvelle modification du RSI appelée "traité international sur les pandémies", fortement soutenu par la micronie, a été présentée cette année, permettant à l’OMS d’imposer une gestion des pays au premier rhume de panda identifié.
Le plan pandémie de 2009 rend encore plus concrètes les mesures de blocage de l’activité économique (et sociale évidemment) en demandant de "prévoir l’allocation de ressources pour protéger les employés et les clients".
Bien-sûr, la grande affaire reste celle des vaccins puisque "L’une des mesures essentielles prises par l’OMS au cours d’une pandémie émergente sera le choix de la souche du vaccin contre la grippe pandémique et de la date à laquelle commencer la production du vaccin contre la grippe pandémique plutôt que d’un vaccin contre la grippe saisonnière".
Et cela viendra très vite : "Dès que des données crédibles laisseront supposer qu’un virus grippal potentiellement pandémique est capable d’une transmission interhumaine soutenue, l’OMS accélérera le processus d’examen, de sélection, de mise au point et de distribution de virus vaccins pour la production du vaccin". Pourquoi se gêner ? Il s’agira in fine d’argent public.
Le déploiement "d’équipes internationales" capables d’intervenir dans n’importe quel pays est évoqué, mais pas obligatoire.
En matière de communication, l’OMS recommande de suivre la réaction de l’opinion pour adapter en permanence les messages. La stratégie doit être définie avant le déclenchement de l’alerte pandémique.
Tout l’arsenal des mesures liberticides est pris à partir de la phase 4, quand au moins deux régions sont touchées sur un même continent, sans que ce virus soit forcément grave. Cette communication doit être permanente, et viser à désamorcer les réticences.
Les mesures préconisées quand le virus a touché le pays et se propage (phases 5 et 6), sont par exemple :
- Mettre en œuvre des mesures de réduction des contacts sociaux comme indiqué dans les plans nationaux, par exemple en suspendant les cours et en adaptant les modalités de travail.
- Encourager la diminution des déplacements et de l’encombrement des réseaux de transports publics.
- Evaluer la situation et déterminer si l’annulation, la limitation ou la modification des rassemblements importants est indiquée.
- Prévoir la distribution des vaccins et accélérer les préparatifs en vue des campagnes de vaccination de masse.
- Mettre en œuvre et adapter le système de tri des malades
Certaines recommandations, comme le renforcement du système de soins, le contrôle de l’innocuité des vaccins, "Veiller à ce que le personnel de soins de santé ait la possibilité de se reposer et de récupérer" après la "pandémie"ou encore "Conduire une évaluation complète des interventions mises en œuvre aux niveaux individuel, familial et sociétal" sont toujours restées lettre morte.
2010 : Le scénario Lock-Step de Rockefeller
Le scénario Lock Step est présenté dans le rapport de la fondation Rockefeller "Scénarios pour l'Avenir de la Technologie et du Développement International". La fondation Rockefeller est très présente depuis toujours sur les enjeux de contrôle démographique, et a cadré la médecine pour l’orienter vers la vente de produits chimiques au début du XXe siècle.
Ce rapport a été réalisé pour anticiper l’avenir des technologies, vache à lait du business mondial. Par ailleurs, "une certitude démographique est que la population mondiale va augmenter et cela mettra une pression sur les ressources en énergie, nourriture et en eau – en particulier dans les pays en développement".
Dans la préface du document, la présidente de la fondation Rockefeller Judith Rodin, soulignait la grande utilité de ces "simulations" et autres "exercices" qui n’ont rien d’innocent et recouvrent bien des intérêts stratégiques : "Un élément important (et nouveau) de notre boîte à outils stratégique est la planification de scénarios, un processus de création de récits sur l'avenir basés sur des facteurs susceptibles d'affecter un ensemble particulier de défis et d'opportunités. Nous croyons que la planification de scénarios a un grand potentiel d'utilisation en philanthropie pour identifier des interventions uniques, simuler et répéter les décisions importantes qui pourraient avoir des implications profondes et mettre en évidence zones de connexion et d'intersection jusque-là inconnues. Le plus important, en fournissant une structure méthodologique qui nous aide à nous concentrer sur ce que nous ne savons pas - au lieu de ce que nous savons déjà - la planification de scénarios nous permet d'avoir plus d'impact ".
On sentait déjà poindre la grande "révolution numérique" appelée de ses vœux par le monde du business dans son ensemble et l’utilisation du tout technologique pour mettre en œuvre le contrôle totalitaire des populations.
L’auteur de ce rapport, Peter Schwartz, a travaillé dès 1972 pour le Stanford Research Institute où des travaux sur l’intelligence artificielle ou encore la propagande, la chimie psychiatrique, la guerre psychologiques étaient menés, parfois dans le cadre de MK-Ultra. Puis il est allé chez Royal Dutch Shell pour y faire des scénarios futuristes avant de co-fonder en 1987 le Global Network Institute.
Schwartz a été consultant sur des films à Hollywood, comme Minority Report et dans un de ses scénarios il avait envisagé l’écrasement d’avions sur les tours du World Trade center.
Dans le rapport, le scénario "Lock Step" consiste en "Un monde de contrôle gouvernemental plus resserré de haut en bas et un leadership plus autoritaire, avec une innovation limitée et un refus croissant des citoyens".
Le scénario : une pandémie de covid survient en 2012 et fait 8 millions de morts dans le monde en 7 mois, la plupart jeunes et en bonne santé. Apparemment il a été conçu par Ralph Epperson auteur du livre "The New World Order" paru en 1989, dans lequel il cite Hitler ou Albert Pike (franc maçon, sataniste et fondateur du Ku Klux Klan) évoquant leur vision du "nouvel ordre mondial" en préambule.
Il y fait aussi l’apologie des délires satanico - lucifériens, qui sont 100% alignés avec celui du nouvel ordre mondial, et déroule le plan de destruction de l’humanité mené par Rockefeller & Co.
Le scénario comprend 3 phases, résumées par James Bush pour le Grand Jury de Reiner Fuellmich sur les causes de la gestion lamentable du covid. Ancien militaire et spécialiste de la sécurité, il a participé à Dark Winter et explique que les objectifs de Lock-Step étaient de parvenir à un confinement quasi permanent et à la dépopulation :
Phase 1 :
- Covid normal, symptômes moyens.
- Approbation médiatique de la paranoïa et de la peur de masse
- Utilisation d’un système de tests défectueux qui prend n’importe quel matériel génétique dans le corps et présente un résultat positif.
- Augmentation du nombre de cas positifs par la modification des certificats de décès, double comptabilisation, classification de tous les décès notamment les autres maladies et les morts naturelles comme covid.
- Confinements pour conditionner les gens à vivre sous un régime de lois draconiennes, interdiction des manifestations et repérage des résistances publiques
Phase 2 :
- La 1ère phase compromettra et fragilisera les systèmes immunitaires par manque de nourriture, distanciation sociale, port de masques, manque de lumière du soleil et des bactéries. Il y a aussi une limitation de l‘accès à la vitamine D, la prise de compléments alimentaires doit être découragée et l’alimentation synthétique doit être introduite.
- L’exposition aux radiations de la 5G renforcera les attaques contre le système immunitaire,
- Si bien que quand les gens vont revenir à la vie sociale beaucoup seront malades.
- On accusera le covid ;
- Tout cela arrive avant que la vaccination soit prête, afin de la justifier.
- Un plus long et strict confinement suivra jusqu’à ce que tout le monde soit vacciné.
Phase 3 :
- Si une majorité résiste au vaccin, un virus SARS/ HIV/ MERS transformé en arme sera lâché,
- Beaucoup de gens vont en mourir
- Ce sera la survie des plus forts,
- Ce sera aussi le dernier signal pour que tout le monde soit injecté pour revenir à la normalité,
- Ceux qui ont été vaccinés seront en guerre contre ceux qui ne le sont pas.
- Ce sera l’anarchie de tous les côtés.
Mais selon le scénario en 2025 les gens seront lassés de cet autoritarisme et laisseront les dirigeants faire les choix à leur place, même si des contestations sporadiques auront lieu.
Un autre des scénarios proposés est "Hack Attack", avec des attaques informatiques qui entraînent des chocs économiques et des innovations technologiques "dangereuses". Les USA se replient sur leur propre sécurité et quittent l’Afghanistan où les Talibans reprennent le pouvoir.
Les Etats d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du sud perdent le contrôle de leurs finances. Il y a aussi un "stress climatique" et les nations tentent de faire du protectionnisme. "Le pouvoir du gouvernement étant affaibli, l’ordre est rapidement désintégré et les filets de sécurité s'évaporent, la violence et la criminalité sont devenues plus endémiques". Les riches se barricadent dans des "forteresses" gardées par "des personnels armés" et vivent en vase clos.
2011 : Dernière version du plan pandémie français
La dernière révision en date du plan pandémie français remonte à 2011. Il a été rédigé par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et a surtout pour objectif de pouvoir mettre "en œuvre du règlement sanitaire international sur le territoire".
"Le propre des crises tient à l’incertitude. S’il est possible de la réduire, on ne peut jamais l’éliminer totalement. Cette incertitude est particulièrement forte dans les crises sanitaires. Lors d’une épidémie, une mutation rendant le virus plus virulent est, par exemple, toujours possible", embraye le document. Sauf que dans la réalité, et le covid l’a encore confirmé, les "variants" sont de moins en moins graves puisque le corps humain s’y adapte.
Les caractéristiques des pandémies :
- Un un nombre très important de personnes touchées par le virus (
- Un développement hors de la saison habituelle de la grippe, notamment en été dans l’hémisphère nord,
- Un nombre important de « grippes compliquées », formes très graves qui, sans traitement, ont souvent une issue fatale,
- Des formes graves et des décès touchant en majorité des adultes de moins de 60 ans d’âge moyen, alors que l’âge moyen de décès de la grippe saisonnière est de 82 ans. Comme le covid d’ailleurs, mais passons.
On nous explique que 30.000 morts pour une "épidémie" ça veut dire que c’est une épidémie "sévère" et on nous explique les affreux risques liés à une "pandémie" (pas à la gestion de ladit "pandémie", bien évidemment) :
- Difficultés liées à des discontinuités de la vie sociale et de certaines activités d’importance vitale pour la société et l’État,
- Pertes économiques. L’absentéisme en serait une raison majeure. La Banque mondiale a évalué à 2000 milliards d’euros le coût d’une pandémie qui, aujourd’hui, aurait la gravité de la grippe espagnole
- Troubles d’ordre public, notamment en fonction de la perception de la sévérité de la pandémie. Néanmoins ce type d’impact a été très peu observé lors des pandémies passées,
- Isolement des personnes vulnérables, nécessitant le développement d’une solidarité entre voisins.
Si on prend l’exemple du covid, ce n’est pas le virus (simple à soigner) qui a justifié les "discontinuités de la vie sociale", les "pertes économiques", et "l’isolement" mais les décisions prises par une petite clique hors de tout débat scientifique, et cela de manière totalement disproportionnée.
Quant à l’aspect "troubles à l’ordre public", il a pu être approfondi lors des rétentions de masse. Au milieu de quelques vœux pieux comme préparer des stocks de masques ou gérer les malades en ambulatoire, la grande affaire est celle des "produits de santé" (comprendre : principalement les "vaccins") : "Définition d’une stratégie de développement et d’acquisition de produits de santé et dispositifs médicaux - définition de la doctrine d’emploi. Vérification des disponibilités (liste de l’agence chargée de la sécurité des produits de santé). Préparation du "schéma logistique de distribution des produits et équipements de santé". Car, comme on l’a vu avec le covid, les seuls "produits de santé" disponibles étaient inutiles voire toxiques : PCR, masques, mixtures.
Preuve du renforcement sécuritaire de la gestion "pandémique", les préfets, représentants de l’exécutif non élus, fermiers généraux des temps modernes, sont désignés comme les pivots de l’action "sanitaire" dans le cadre des "zones de défense et de sécurité" où un exercice pandémie doit être organisé chaque année : "La chaîne territoriale des préfets constitue la colonne vertébrale de la préparation et de la conduite de crise. Elle assure la cohérence des mesures et le respect de la stratégie de réponse". Ils apportent aussi leur "contribution à l’organisation de la vaccination pandémique".
On est donc à fond dans le mélange des genres entre "sanitaire" et "sécuritaire".
Avant même de parler antibiotiques, mentionnés une seule fois dans ce document et seulement dans la phase pré prépandémique. Dans la phase "freinage de l’épidémie" où il n’est question que de vaccination, de "mesures prophylactiques" obscures et de "gestes barrières" terme apparu dans cette version du plan pandémie.
Le terme "confinement" n’apparaît pas du tout mais il est quand-même question de "mesures barrières" c’est-à-dire des fermetures d’écoles et universités, restrictions des visites en Ehpad, "limitation des déplacements non essentiels", "restriction des grands rassemblements et des activités collectives", de "masques anti projections" et de "mise en œuvre de mesures de distance de protection sanitaire". Après le H1N1, on voit que les choses commençaient à se préciser.
On précise qu’il va falloir développer des "vaccins" rapidement : "développer et produire rapidement un vaccin à administrer notamment aux professionnels les plus exposés, aux personnes avec facteurs de risque ou qui sont les plus susceptibles de propager l’épidémie". On sent qu’il s’agit d’une priorité : les personnels de santé doivent être "fortement incités" à se faire injecter, un ordre de priorité doit être défini, l’Etat doit assurer la mise à disposition, mais on dit qu’il faut définir les "objectifs pertinents"donc pas forcément toute la population.
L’arsenal liberticide n’est pas vraiment détaillé, on ne parle pas de "couvre feu", de "confinements" etc. mais on parle de "maintien des activités d’importance vitale" ce qui laisse entendre que les autres ne le seront pas.
Sur le plan de la propagande, on prévient qu’il faudra assurer la "réponse aux rumeurs via les media traditionnels et sur les réseaux sociaux" et inciter "chaque citoyen à devenir acteur et responsable face au risque".
On explique que la propagande, pardon la communication doit accompagner chaque mesure, et on insiste bien sur le fait que "Un consensus sur des valeurs éthiques partagées est indispensable pour préserver la cohésion de la société". On peut dire que ça a bien raté avec l’épisode du covid, sauf à considérer que la censure de toute voix dissidente constitue un "consensus social". Et cela n’a pas eu lieu qu’en france mais dans tous les pays d’Europe et du Commonwealth, avec la Chine.
Evidemment, il n’est jamais question de débat public et encore moins scientifique. Et le pompon est la recommandation suivante, alors qu’on ne connait pas l’efficacité de vaccins qui n’existent pas encore, contre des virus qui n’existent pas encore : il faut "Rappeler l’importance de la vaccination, première mesure de prévention des formes graves".
2014 : Les task force Ebola
En décembre 2013 l’OMS a commencé à parler d’une épidémie d’Ebola en Afrique, dont l’origine viendrait des chauves-souris. Puis le 8 août 2014 elle a déclaré une crise sanitaire mondiale d'ebola alors que quatre pays africains sont touchés.
En 2014, les Etats-Unis comme la France, et probablement d’autres pays, ont alors mis en place une "task force Ebola".
Aux Etats-Unis, Obama l’a créée avant même qu’un premier cas soit signalé aux Etats-Unis, et a nommé pour la diriger l’’ancien chef de cabinet de Joe Biden, Ron Klain. Le Congrès lui a donné 5,4 milliards de $ en urgence pour financer un traitement contre Ebola aux Etats-Unis et en Afrique de l’ouest et alimenter une agence spéciale pour la préparation des épidémies, qui a organisé en 2019 le plus grand exercice de coordination des acteurs en réponse à une "pandémie".
Et les US ont envoyé leurs troupes militaires en Afrique de l’ouest, 3000 hommes annoncés, pour "faire reculer le virus" : "Ils aideront à mettre sur pied et à gérer un centre de commandement militaire à Monrovia, au Libéria, et une autre structure au Sénégal. Ce qui permettra de mieux coordonner les opérations, en facilitant notamment le transport d’experts et de matériel" a expliqué la Maison-Blanche.
En France, une task force interministérielle "Ebola" est dirigée par Valls et une task force "scientifique" Ebola a été créée par une circulaire de Flamby (hollande) le 20 octobre 2014 avec Delfraissy comme coordonateur.
Les conclusions de la task force française, réalisées en 2015 alors que l’épidémie ne s’est pas propagée, ont en germe les dérives qu’on a vues avec le covid. On peut citer notamment celels-ci :
- La sécurité sanitaire est un élément essentiel de la sécurité globale. Les maladies infectieuses émergentes sont une menace grave et génèrent des crises globales : sanitaires, économiques et politiques. La crise Ebola a montré que les États, comme les organisations internationales, n’étaient pas prêts à faire face.
- La planification est un élément crucial ; la réponse à une crise sanitaire, comme à toute autre crise, se prépare bien en amont pour à la fois réduire la durée de l’intervention sur le terrain et la rendre plus efficace. Ce travail de planification de gestion de crise implique au niveau national l’ensemble de l’administration et les partenaires humanitaires. Nous devons avoir des procédures claires et connues de tous afin de réagir dans les plus brefs délais. Au niveau international, nous devons également travailler avec l’OMS, l’ONU et l’UE pour proposer un système de gestion de crise applicable aux crises sanitaires en mettant l’accent sur la rapidité du déploiement. Dans ce contexte, l’importance d’un mécanisme activable rapidement, le caractère crucial des 90 premiers jours, la nécessité d’un réservoir d’expertise pluridisciplinaire et d’un fonds d’urgence aisément mobilisable sont à relever.
- Il faut aussi renforcer "la recherche" sur les maladies infectieuses émergentes.
Est aussi apparue la notion de patients "super contaminateurs", concept revenu avec le covid.
La "recherche opérationnelle en science humaines et sociales a été d’emblée considérée comme une priorité et s’est progressivement organisée" : il s’agit ni plus ni moins que de manipulation de l’opinion public en utilisant les sciences humaines et sociales qui en principe ne doivent pas être utilisées contre la société.
"La prochaine crise arrivera plus tôt que nous le pensons – utilisons la tragédie d’Ebola pour faire en sorte d’être mieux préparés à y faire face", concluait un article de la revue "Santé publique".
Suite à cette épidémie, qui finalement ne s’est pas répandue, l’OMS et e Groupe Banque Mondiale ont créé le "Global Preparedness Monitoring Board"(GPMB), avec l’objectif de "sauver des vies et prévenir les pertes économiques". Des "experts" et des politiques sont dedans, pour définir des solutions globales de réponse aux "pandémies".
Il a pondu un rapport en 2019 qui annonçait une épidémie à venir, et a mis en place une stratégie 2021-2023 dans laquelle il est question de "gouvernance globale" et de légitimer et donner de l’envergure au GPMB.
2017 : SPARS Pandemic 2025-2028
En octobre 2017 Gates a organisé avec le Johns Hopkins center un exercice SPARS Pandemic sur une épidémie de coronavirus apparue aux Etats-Unis et qui dure 3 ans, très axé sur les aspects "communication". Cet exercice est très intéressant parce que le scénario, décrit en différentes phases, ressemble beaucoup aux phases de la propagande covid.
Il a été organisé en présence de Luciana Borio vice-présidente d’In-Q-Tel cette société satellite de la CIA qui investit dans les nouvelles technologies, Joseph Buccina d’In-Q-Tel et directeur de l’Intelligence Community Support, Walter Orenstein ex haut fonctionnaire de la Santé passé à la fondation Gates…
L’exercice "Spars Pandemic 2025-2028 – a futuristic scenario for public health risk communication" (Un scénario futuriste pour la communication de santé publique) a été préparé par le centre Johns Hopkins et tablait sur un coronavirus apparu dans le Minnesota.
Monica Schoch-Spana, anthropologue au centre Johns Hopkins, qui a dirigé l'exercice, a aussi été très active pour le covid, utilisant ses connaissances en sciences sociales pour donner des "recommandations exploitables pour les décideurs". En principe, on fait des sciences humaines et sociales pour résoudre les problèmes sociétaux, pas pour les créer.
Schoch-Spana est même "co-chercheur principal pour CommuniVax, une coalition nationale de recherche ethnographique" pour faire injecter les "communautés de couleur". Elle est aussi au sous-comité de la sécurité intérieure du conseil des conseillers scientifiques de l'Agence américaine de protection de l'environnement, très impliquée aussi dans le financement de la recherche de nouveaux virus et le risque "pandémique".
On notera également qu’en mars 2022 elle a participé à un atelier de l’Académie des sciences US intitulé "Construire la confiance du public dans la science de la réponse et la préparation aux urgences de santé publique". Les réflexions ont tourné en gros autour de comment faire en sorte que "le public" adhère à l’hystérie pandémique. Au passage, cette hystérie devient une "science", construite ces dernières années à coups de milliards et de modélisations hasardeuses.
Un autre type du Johns Hpkins qui a préparé l’exercice, Matthew P. Shearer, a aussi contribué à l’organisation des scénarios Clade X et Event 201.
Le scénario présente un "futur possible en 2025", dans un monde où l’accès à l’information n’est "pas bridé", où la société est fragmentée et où les Etats défendent des vues sur le monde différentes. L’objectif est de montrer "les dilemmes de communication concernant les contre-mesures médicales (MCM) qui pourraient vraisemblablement émerger dans un avenir pas si lointain". Les MCM sont les privations de liberté (interdiction de se déplacer, de manifester, quarantaines, couvres-feu…) et les injections de masse.
Selon les 89 pages de scénario, un virus émerge à la mi octobre, fait deux morts revenus des Philippines récemment, puis on découvre que c’est un coronavirus[8] qui a 7 à 10 jours d’incubation, après l’avoir pris pour la grippe saisonnière. Au début les gens ne s’inquiètent pas mais le taux de létalité annoncé par le CDC à 14-15% et même 50% pour les plus de 64 ans. Mais –oh surprise- on nous explique –toujours dans ce scénario- que "Plus tard au cours de l'épidémie SPARS, des données comprenant les estimations des cas bénins de SPARS ont indiqué un taux de létalité de seulement 0,6 %".
Le scénario dit aussi que les enfants, femmes enceintes, personnes avec des maladies respiratoires avaient beaucoup plus de risques de décès. A ce stade de début de "pandémie", les participants ont donc envisagé quoi raconter quand on n’a aucune donnée mais qu’on a l’intention de mettre en place un plan pandémie, comment les messages d’autoprotection type gestes "barrières" et autres délires peuvent rassurer une population effrayée.
A l’étape suivante du scénario, avec l’alerte "pandémie" de l’OMS fin novembre, on n’a toujours pas de traitement autorisé parce qu’on "manque de données". Il y a quand-même un candidat, appelé Kalocivir, développé pour le MERS qu’on va autoriser rapidos et tenter de pousser pour l’autoriser début janvier 2026.
On ne cherche pas à repositionner des antivirus déjà connus on distribue le Kalocivir, d’ailleurs on sent bien que le scénario fait tout pour que la seule solution soit la "vaccination". Bref, à ce stade la communication doit gérer son propre manque de transparence sur les traitements possibles et probables.
Au niveau de l’opinion c’est la cacophonie : certains voudraient qu’on donne le Kalocivir préventivement à toute la population, d’autres s’inquiètent des effets secondaires. Car hélas, le CDC n'a pu annoncer les bons résultats du produit qu'après 3 mois d’utilisation dans la population, et entre temps les réseaux sociaux se sont emballés.
Fin janvier le virus touche l’Afrique et fait des ravages, comme c’était prévu pour le covid. Le CDC annonce qu’en fait la létalité n’est que de 1% mais tout le monde d’en fout, la peur s’installe. Mais pas partout : de "petits groupes" considèrent "que des remèdes naturels comme l'ail et les vitamines seraient plus efficaces pour traiter SPARS qu'un médicament "non testé"", et les tribus de natifs qui n’étaient pas motivées non plus font l’objet d’une campagne de propagande spécifique avec des relais communautaires.
Un "mouvement anti Kalocivir" se structure au cours de l’étape suivante, et les effets indésirables du Kalocivir commencent à faire jaser en février 2026, le summum étant la vidéo d’un enfant de 3 ans en train de vomir son Kalocivir à l’hôpital. On voit apparaître le #NoKalocivir partout et la naissance d’un groupe ZapQ, les autorités sont dépassées même si "La FDA et d'autres agences gouvernementales ont rapidement tenté de rappeler au public que la corrélation ne signifie par causalité et que les vomissements n'étaient pas un effet secondaire connu de Kalocivir".
Le gouvernement doit mettre en place une cellule de réponse en temps réel aux infos des réseaux sociaux, pour diffuser des contre-messages sur les mêmes canaux.
Etape suivante : Après le bide du Kalocivir, un autre traitement le VMax est autorisé en urgence en Europe et au Royaume-Uni, mais les responsables US misent déjà sur un nouveau "vaccin". A ce moment l’épidémie est en baisse et les débats font rage sur les réseaux sociaux.
En mai 2026 l’opinion publique commence à passer à autre chose et le CDC annonce désormais un taux de létalité de 0,6%. Et là horreur : "Combinée avec des doutes persistants sur le Kalocivir et l'absence d'un vaccin SPARS disponible dans le commerce, la nouvelle estimation inférieure du taux de mortalité a conduit le public à devenir de plus en plus hostile à suivre les messages sur le SPARS".
Du coup, "Afin de surmonter le désintérêt du public, le CDC et la FDA, de concert avec d'autres gouvernements agences et leurs experts en médias sociaux, ont commencé à développer une nouvelle campagne de messages de santé publique sur le SPARS, le Kalocivir et le vaccin à venir, Corovax.
Le but de cette campagne était de créer un ensemble de messages de base qui pourraient être partagés par tous les organismes de santé publique et gouvernementaux les prochains mois, au cours desquels le vaccin SPARS serait introduit. Même si la maladie était moins mortelle qu'on ne le pensait initialement, elle restait coûteuse à traiter dans sa forme sévère et même les cas bénins ont eu des répercussions importantes sur la productivité économique dans tout le pays".
La campagne de "vaccination" est donc lancée aux USA sur le mode d’un blockbuster hollywoodien, et la description du "scénario" n’est pas sans rappeler le rouleau compresseur pro vax qu’on a subi pour le covid :
"Fin mai, trois messages ont été validés par le comité inter-agences mis en place pour produire la campagne de messages : un sur la nature et les risques du SPARS, un sur l'efficacité du Kalocivir, et un sur la sortie anticipée du Corovax [le "vaccin"]. Ces messages ont été largement partagés via tous les comptes Internet et médias sociaux des agences gouvernementales concernées. Dans un effort pour atteindre davantage certains sous-groupes de population, les responsables de l'agence ont fait appel à des scientifiques bien connus, des célébrités et des représentants du gouvernement pour faire de courtes vidéos et des clips et, dans quelques cas, donner des interviews à de grands médias. Parmi les personnes choisies figuraient l'ancienne présidente Jaclyn Bennett; BZee, une star populaire du hip-hop ; et Paul Farmer, co-fondateur de Partners in Health et expert renommé en santé mondiale".
Mais des informations critiques circulent sur des groupes privés avec des gens qui se font reporters. Au niveau "com", la grande question est de savoir quels médias sociaux utiliser pour "influencer le débat publi", d’écouter les critiques sur l’équité de l’accès aux fameuses "MCM" en particulier le Kalocivir, sujet qui doit focaliser la discussion publique.
Les choses se gâtent ensuite sérieusement autour de juin 2026 : Laso Thérapeutics qui a financé les essais cliniques du Kalocivir, publie les résultats d’une étude randomisée selon lesquels finalement il n’est pas vraiment efficace: "Ces résultats amènent la FDA à conclure que tous les médicaments actuellement disponibles n’ont qu’une efficacité limitée dans le traitement du SPARS".
Du coup, les gens se disent que les médecins parlent sans savoir, que tout est dit à l’emporte-pièce et dénoncent la #FakeScience et les médias commencent à embrayer : "La tempête médiatique qui en a résulté a été particulièrement problématique, car Corovax devait sortir dans les semaines à venir".
Vient ensuite l‘autorisation à la vente des 10 premiers millions de doses du Corovax, injectées en juillet aux groupes prioritaires. La production est poussée au maximum et on focalise les débats sur la priorisation des injections rendue plus facile par la numérisation des données de santé des Américains.
En parallèle, le mouvement anti vaccins se structure, se renforce et est très présent sur les réseaux sociaux et sur des groupes plus confidentiels. En plus, beaucoup de ces zantivax faisaient en sorte de "ne pas être exposés à la ‘propagande’ pro vaccins des sociétés pharmaceutiques, du gouvernement et des autorités de santé" et ils s’informaient quasi uniquement en-dehors des circuits officiels.
"En citant des phrases choisies du CDC, du NIH et d'autres agences gouvernementales, les partisans anti-vaccins ont commencé répandre le message que Corovax n'a pas été suffisamment testé et a des effets secondaires inconnus à long terme, et que l'immunité naturelle était un moyen plus efficace d’être protégé", souligne le scénario, comme si tout cela était forcément faux alors que dans ledit scénario, le "vaccin" a été développé rapidement et n’a pas été testé sur le long ou moyen terme.
Ces messages, également portés dans des manifestations, commencent à toucher les non "antivax", ce qui pose un problème pour la campagne de "vaccination".
Et là, coup de chance : des études montrent des symptômes graves du covid pouvaient survenir chez les enfants, ce qui mobilise des parents pro vax au moment où il doit être injecté à toute la population. La propagande reprend avec des messages de personnalités, par exemple : "Paul Farmer, le célèbre expert en santé mondiale, a assuré le dialogue pour la première de ceux-ci, dans lesquels il a loué la sécurité et l'efficacité de Corovax et a souligné les dangers de SPARS. Son seul regret, a-t-il dit, était que le vaccin ne puisse pas encore être mis à la disposition de tous sur la planète".
Mais le Japon le refuse et préfère développer son propre vaccin, ce qui fait encore gonfler le mouvement anti vax. Les "messages" des autorités n’ont aucun effet sur eux, mais en janvier 2027 on a assez de doses pour injecter tout le monde et la campagne a un impact mitigé avec certains groupes identifiés réfractaires.
Là, on met le paquet sur la communication : "Pour atteindre les membres de ces groupes le gouvernement américain a ajouté une nouvelle campagne agressive de publicité à ses efforts en faveur de la vaccination. Cette campagne a fourni des publicités ciblées sur Internet pour individus lorsqu'ils effectuaient des recherches sur le Web ou visitaient des sites Web anti-vaccination. Si quelqu'un cherchait Google pour "effets secondaires de Corovax", par exemple, une publicité dans la barre latérale est apparue sur la page de résultats expliquer les avantages du vaccin. De même, si quelqu'un souhaitait voir une vidéo Youtube du vomissement de Kalocivir, ils devaient d'abord regarder soit un montage de photos illustrant les effets de SPARS ou un clip de l'explication de Paul Farmer sur les avantages de Corovax. Cette campagne publicitaire obligeait les responsables gouvernementaux à tirer parti des relations dans l'industrie des technologies de l'information, y compris les nombreuses entreprises impliquées dans les médias sociaux, mais l'impact en valait la peine.
Les taux de vaccination ont finalement commencé à augmenter dans tous les groupes démographiques ciblés, à l'exception des plus militants des anti-vaccins".
Episode suivant : la pénurie d’antibiotiques, qui empêche de traiter les maladies saisonnières classiques, alors on utilise des médicaments périmés depuis 2021 dont la date de validité a été étendue de 2 ans en 2 ans. La pression monte dans la population, des leaders du mouvement antivax se mettent à défendre l’utilisation des antibiotiques périmés.
Le gouvernement se dit qu’il faut collecter les témoignages sympas sur les réseaux sociaux au sujet du Corovax et des antibiotiques périmés pour ses campagnes de propagande ce qui fait baisser l’opposition au Corovax de 23% aux celle aux antibiotiques périmés de 61%.
Le chapitre suivant s’intitule "recovery" et commence avec le sujet des "blessures vaccinales". Du genre Creutzfeld Jacobs : "Au fil du temps et de plus en plus de personnes à travers les États-Unis ont été vaccinées, les allégations de des effets secondaires indésirables ont commencé à apparaître. Plusieurs parents ont affirmé que leurs enfants vivaient symptômes neurologiques similaires à ceux observés chez le bétail exposé au vaccin GMI".
Mais la "vaccination" avance, malgré des plaintes pour les effets graves dont le document ne mentionne pas l’ampleur réelle ni les caractéristiques : "Un groupe de parents dont les enfants ont développé un retard mental à la suite d'une encéphalite suite à la vaccination Corovax a poursuivi le gouvernement fédéral, exigeant la suppression du bouclier de responsabilité protégeant les sociétés pharmaceutiques responsables du développement et de la fabrication de Corovax.
Un nombre croissant de plaignants a rapidement retiré sa plainte après avoir appris que le National Vaccine Injury Compensation Trust Fund (NVICTF) et une affectation d'urgence de fonds autorisée par le Congrès en vertu de la loi PREP existaient pour fournir un remboursement financier à ceux qui étaient lésés par le vaccin Corovax afin de couvrir les frais de santé et autres dépenses connexes. Étant donné la réaction positive à la réponse du gouvernement fédéral et le fait que la majorité des citoyens américains désireux de se faire vacciner avaient déjà été vaccinés, la publicité négative entourant les effets indésirables ont eu peu d'effet sur les taux de vaccination à l'échelle nationale".
Et pendant que le gouvernement se met à étudier les effets secondaires, ses efforts sont perturbés par une série d’études faites par des gens et des structures non contrôlés par le dispositif vaccino-sanitaire.
Quant à ceux qui espéraient toucher une indemnisation : "En raison de la persistance et des incertitudes sur les liens possibles entre la vaccination et les symptômes neurologiques déclarés, leur les demandes d'indemnisation ont été mises en attente indéfiniment, en attendant une analyse plus approfondie des données"
Ce sont encore les réseaux sociaux qui interviennent pour réclamer que les choses avancent et beaucoup osent même demander des preuves que les mixtures n’ont pas d’effets à long terme.
Le gouvernement répond alors (en substance) qu’on doit attendre d’avoir des données sur ce qu’il advient des vaccinés pour savoir s’il faut paniquer. Mais on observe que le sujet existe malgré tout, ce qui n’est pas encore le cas pour les effets des mixtures anti covid.
Dernier chapitre : 5 ans après le début du SPARS il y a encore 14 pays touchés même si la "pandémie" a officiellement pris fin en août 2028. Les experts prévoient qu’il y aura toujours des épidémies de SPARS, sauf si bien-sûr les pays "maintiennent une large couverture vaccinale" (avec des injections tous les combien ?).
Hélas, d’affreuses théories issues des réseaux sociaux (décidément !) qualifiées de "théories du complot" se propagent, selon lesquelles "le développement des contre-mesures médicales SPARS étaient inutiles et menées par quelques individus à la recherche de profit". En voilà une piste intéressante.
Il y en a même qui disent que le virus a été "créé délibérément et introduit dans la population par des compagnies pharmaceutiques" (non, quand-même pas ?) "ou qu’il avait échappé à une laboratoire gouvernemental testant secrètement des armes biologiques" (mais oui : qui ferait ça ?).
La conclusion de tout cela est la suivante : "La possibilité très réelle d'une future pandémie SPARS nécessite un engagement continu dans les programmes de vaccination ainsi qu'une communication précise, culturellement appropriée et opportune des agences de santé publique à travers la planète.
Alors que les expériences de communication de la pandémie SPARS de 2025-2028 offrent quelques exemples de la manière dont cette communication peut et doit se produire, elles identifient également les pratiques qui devraient être évitées, ou du moins modifiées, pour répondre aux futures urgences de santé publique".
McKinsey a apparemment mal reçu le message.
Janvier 2017 : Plan opérationnel inter agences de la FEMA
Ce document de la FEMA a l’origine non diffusable au public portait sur la préparation aux "incidents biologiques" et était une mise à jour d’une version de 2008. Il sert pourtant de référence aux autorités locales, nationales et au secteur privé pour planifier l’action en cas de menace biologique. Il reprend l’ensemble des documents réglementaires au sujet de la réponse à une épidémie et à une attaque biologique, qui se sont multipliés au cours des années 2000 et 2010 et précise le rôle de chaque agence ou institution.
On part du principe qu’il faut limiter le risque de submersion : du virus, des hôpitaux, des différents services publics. Et ce plan devant être utile pour toutes les "menaces biologiques", il est donc surdimensionné pour beaucoup de ces "menaces". Il précise les rôles de chaque agence et ministère, mais aussi celui des entreprises. Des fiches action listant les points critiques pour les "décideurs-clés" ont été réalisées.
C’est le secrétaire à la préparation de la réponse du HHS (ministère de la santé) qui coordonne l’action au niveau fédéral. A partir du moment où l’urgence de santé publique est décrétée, le dispositif de réaction est déclenché et la communication vers le public est contrôlée.
L’objectif est de contenir la propagation de l’épidémie, en utilisant l’arsenal des mesures désormais habituel : fermeture des frontières, limitation des déplacements, confinements, quarantaines. On anticipe aussi le déplacement de populations.
2018 : Clade X, focus sur les aspects communication
Le 15 mai 2018 le John Hopkins Center for Health Security financé par Gates et le NIH a organisé une nouvelle simulation appelée Clade X sur un agent pathogène artificiel pour lequel aucun "vaccin" n’existe.
L’exercice qui s’est déroulé au Center for Health Security à Washington était centré uniquement sur les intérêts US. Tara O’Toole d’In-Q-Tel était encore là jouant elle aussi son propre rôle, et il y avait aussi Tom Daschle, ex officier du renseignement qui a reçu une lettre à l’anthrax en 2001 et s’est reconverti en lobbyiste de Big Pharma, jouant son propre rôle, et Susan Brooks, députée d’Indianapolis et fondatrice du Congressionnal biodefense Caucus qui en 2014 a présenté la loi Social Media Working Group Act qui a créé un bureau des réseaux sociaux au département de la Sécurité Intérieure, capable d’instaurer la censure et de diffuser les messages appropriés en cas d’urgence[9].
Le scénario est des plus classiques : un virus respiratoire nouveau venu de l’étranger apparaît aux Etats-Unis. Mais cette fois un groupe voulant réduire la population revendique de l’avoir fait sortir, ce qui s’avèrera faux. D’ailleurs le scénario évoque un "rapport d'une source anonyme qui a déclaré qu'il n'était pas clair que le virus s'était échappé ou était arrivé naturellement, et ni l'OMS ni le CDC n'ont pu confirmer qu'il s'agissait d'une arme biologique".
Hélas : pas de vaccin. Du coup en un an il y a 150 millions de morts dont 15 aux Etats-Unis où une "crise constitutionnelle" fait tomber le président et le vice-président et "et un tiers des membres siégeant au Congrès sont décédés à la suite de l'échec du premier vaccin". Mais un autre est diffusé ensuite à 80% de la population ce qui permet de vaincre l’épidémie.
Les impacts diplomatiques et les mesures coercitives habituelles ont été envisagés : blocage des frontières, restrictions des déplacements, mises en quarantaine de force individuelle ou "collective", priorisation des injections …
Des villes comme Caracas se trouvent en état d’insurrection et de chaos car elles n’ont pas pu mettre en place l’isolement de la population et parce que le Venezuela a refusé l’aide US. Les participants se sont donc demandé comment s’organiser pour intervenir quand-même dans ce pays et trouvent qu’une coordination internationale serait appropriée. C’est l’idée des Germ Team de Bill Gates, censées intervenir partout dans le monde dès qu’un nouveau virus est repéré.
Les réseaux sociaux diffusent des clips de désinformation critiquant la gestion sanitaire Tout l’enjeu de l’exercice était de mettre en place des collaborations et de maîtriser l’information.
Les conclusions de Clade X sont que les gouvernements doivent concevoir des plans de quarantaine de la population, et étudier les bienfaits de "confinements" dans le passé (alors que ça n’a jamais été utilisé pour une population saine). Une des synthèses précise que "Il reste encore du travail à faire pour apporter une clarté juridique aux questions de la préemption et du transfert d'autorité pendant la quarantaine".
Le "plan de quarantaine" semble crucial dans le dispositif, et comprend la coercition contre les voix critiques : "Un plan national de quarantaine devrait anticiper les conséquences négatives potentielles de ce type de quarantaine, y compris la résistance potentielle du public à sa mise en œuvre et des défis logistiques". Des "plans de gestion des points de conflit potentiels entre les décideurs politiques et les différents niveaux de gouvernement doivent être étudiés à l'avance".
Ses deux premières recommandations sont : 1) Développer la capacité de produire de nouveaux vaccins et médicaments pour de nouveaux agents pathogènes en quelques mois et non des années, et 2) Implémenter un système mondial de sécurité sanitaire solide et durable.
A la fin de cet exercice, Anita Cicero directrice adjointe du Center for Health Security (CHS) a formulé 6 recommandations, que le CHS allait "traduire en recommandations politiques" :
- Développer la capacité de produire de nouveaux vaccins et médicaments contre de nouveaux agents pathogènes en quelques mois et non en quelques années.
- Créer un système mondial de sécurité sanitaire solide et durable.
- Construire un système de santé publique national robuste et hautement capable qui peut gérer les défis de la réponse à la pandémie.
- Élaborer un plan national pour exploiter efficacement tous les actifs de santé américains en cas de pandémie catastrophique.
- Mettre en œuvre une stratégie internationale pour mener des recherches sur les facteurs qui augmentent les risques de pandémie.
- Veiller à ce que la communauté de la sécurité nationale soit bien préparée pour prévenir, détecter et répondre aux urgences liées aux maladies infectieuses.
"À l'avenir, l'équipe du projet Clade X du CHS prévoit de synthétiser les points les plus importants de l'exercice et de diffuser les résultats parmi les membres des communautés américaines et internationales de politique de biosécurité" a ajouté Anita Cicero, qui a bossé pendant longtemps comme conseillère juridique de l’Alliance for Biosecurity[10] et de l’International Pharmaceutical Aerosols Consortium[11] qui réunissent des groupes pharmaceutiques.
2019 : Crimson Contagion aux USA
De janvier à août 2019 une série d’exercices appelée Crimson Contagion a été organisée par l’administration Trump pour concrétiser la planification de Robert Kadlec médecin de l’armée de l’air qui est très lié au monde de la biodéfense et a été nommé par le même Trump pour gérer la réponse et la préparation aux menaces dont les pandémies. C’est d’ailleurs lui qui a coordonné l’exercice, le plus grand jamais réalisé, le plus complet aussi, avec un volet sécuritaire important.
Ont participé à cette simulation des noms connus comme Fauci, Robert Redfield des CDC, Alex Azar du HHS et des représentants de plusieurs agences US dans le domaine de la santé. Cet exercice de très grande envergure avait pour objectif d’impliquer l’ensemble du personnel de l’administration, des hôpitaux et des forces de l’ordre. Des dizaines de structures dans le pays ont été mobilisées en secret, dont 19 ministères et organismes fédéraux, 12 Etats importants, 15 nations indiennes, 74 services de santé locaux, 87 hôpitaux, plus d’une centaine d’entreprises.
Parmi les participants : le Pentagone, le ministère des Vétérans, le National Security Council, la FEMA…
Le scénario prévoyait l’arrivée depuis la Chine d’un nouveau virus de grippe appelé H7N9 qui se propage très rapidement par les lignes aériennes comme dans tous les scénarios de pandémies. Concernant les Etats-Unis, les chiffres présentés correspondent à peu près aux chiffres officiels du covid : 110 millions de cas aux USA, 7,7 millions d’hospitalisations, 568.000 décès.
On disait aux gens de rester chez eux pour travailler avec un tri entre travailleurs "essentiels" et "non essentiels", on imposait la "distanciation sociale", on fermait les écoles,
Les exercices avaient lieu aussi bien sur le terrain qu’en mode cellule de crise, avec tout un volet militaire et logistique. Ils ont permis de voir si les plans préparés jusque-là étaient opérationnels.
Parmi les éléments abordés : De quelles informations a besoin chaque acteur ? Comment assurer la coordination ? Comment standardiser la réponse à tous les niveaux ? Comment assurer partout la diffusion de "vaccin prépandémique" puis " pandémique" dans les différents groupes de population et dans tout le pays? Quand fermer les écoles ? Quelles informations diffuser et à qui ?
Les actions se concentraient sur :
- La réponse de la communauté dans son ensemble et les questions de la viabilité de main d’œuvre.
- La protection des infrastructures critiques
- L’impact économique
- Les "interventions non pharmaceutiques"
- Le manque de ressources pour les allocations,
- La priorisation des vaccins et autres contre-mesures médicales
- Les opérations médicales de pointe
Le manque d’argent a été souligné, parce que le développement des vaccins est estimé à 6,2 milliards de $, et il y a le reste à payer. Il a été dit qu’il fallait renforcer le stock national de vaccins et quelques rares autres médicaments et débloquer des fonds d’urgence en cas de pandémie. Ce fut fait.
La simulation a aussi montré que les hôpitaux allaient être saturés ou que les entreprises n’étaient pas mobilisées comme il le fallait.
A la suite de cet exercice, Trump a fait passer un décret pour augmenter la disponibilité et la qualité des vaccins anti grippe et augmenté le budget du programme contre les menaces pandémiques du HHS.
2019 Event 201
Cet exercice a encore été organisé par le Johns Hopkins Center, avec la fondation Gates et le forum de Davos le 18 octobre 2019, quand le covid commençait en Chine. C’est le 4e exercice organisé au Johns Hopkins Center depuis Dark Winter en 2001. L’objectif affiché était d’impliquer le secteur privé dans la pandémie, et d’anticiper la réponse à une pandémie sévère de coronavirus.
Event 201 a été le dernier exercice de la période pré "pandémique". Il était axé sur le partenariat public –privé pour la mise en œuvre des mesures de contrôle et sur le contrôle de l’information pour faire taire l’opposition à la gestion "sanitaire". On y est allé franchement sur les recommandations relevant de la censure.
Il a réuni un petit comité de 15 mondialistes (issus de l’ONU, de labos pharmaceutiques, de la fondation Gates, de la McGill University, de l’université de Columbia, du centre chinois de prévention des maladies, de la banque, de l’industrie…) pour tester la coopération internationale entre industriels, gouvernements et institutions internationales en cas de pandémie de coronavirus (appelé "Corornavirus Acute Pulmonary Syndrome" CAPS dans cet exercice).
Selon le scénario, "Comme le SRAS et le MERS, une mutation du virus CAPS a permis une infection humaine, menant à un ou plusieurs effets sur les éleveurs de porcs en Amérique du Sud, mais avec une propagation humaine-humaine limitée. Comme le SRAS, une autre mutation du virus CAPS a permis par la suite transmission interhumaine" avec 65 millions de morts envisagés.
Les organisateurs insistaient sur l’importance d’une "communication efficace" avec des "messages de santé publique" pour "informer le public sur les risques, les actions de protection" qui selon eux quand elles sont menées correctement, "sont un élément essentiel de l’engagement de la communauté et de la construction de la confiance du public".
Les "faux messages qui peuvent nuire à la confiance du public" sont particulièrement visés et il convient bien-sûr d’agir, d’abord sur les "réseaux sociaux" où, malgré tous les efforts de censure des plateformes de réseaux, "un effort concerté pour diffuser la désinformation et la discorde sur l’innocuité des vaccins" a été observé.
Au passage, on notera que précisément en octobre 2019 Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a été épinglé par le Sénat US pour sa censure des informations sur les dangers des vaccins.
L’exercice a aussi porté sur le financement des mixtures pour les pays en développement, du genre "coronathon" comme celui organisé par Von der Leyen et ses amis pour financer les vaccins pour les pays en développement[12].
A l’issue de l’exercice, 7 recommandations ont été formulées à l’adresse des gouvernements pour gérer les prochaines "pandémies" :
- "Les gouvernements, les organisations internationales et les entreprises doivent planifier dès maintenant comment les capacités essentielles des entreprises seront utilisées lors d’une pandémie à grande échelle" . Il est ainsi recommandé de développer des partenariats Etats-industrie.
- "L’industrie, les gouvernements nationaux et les organisations internationales doivent travailler ensemble pour améliorer les stocks de contre-mesures médicales (MCM) [vaccins essentiellement] détenus au niveau international afin de permettre une distribution rapide et équitable pendant une grave pandémie" , et pour cela il faut une collaboration OMS- CEPI (alliance pour le développement de vaccins, "Coalition for Epidemic Preparedness Innovations" [13])- GAVI [14].
- Recommandation peu suivie: "Les pays, les organisations internationales et les sociétés de transport mondiales devraient travailler ensemble pour maintenir les voyages et le commerce pendant les pandémies graves. Les voyages et le commerce sont essentiels à l’économie mondiale ainsi qu’aux économies nationales et même locales, et ils devraient être maintenus même en cas de pandémie".
- "Les gouvernements devraient fournir davantage de ressources et de soutien pour la mise au point et la fabrication accélérée de vaccins, de produits thérapeutiques et de diagnostics qui seront nécessaires pendant une grave pandémie" : là aussi les participants d’Event 201 recommandent une coordination entre l’OMS, le CEPI et le GAVI.
- "Les entreprises mondiales devraient reconnaître le fardeau économique des pandémies et lutter pour renforcer leur préparation". L’idée ici est de préparer les entreprises à anticiper le risque et à investir pour assurer l’activité en période de pandémie, car "Une pandémie grave entraverait grandement la santé de la main-d’œuvre, les opérations commerciales et la circulation des biens et des services" .
- "Les organisations internationales doivent accorder la priorité à la réduction des impacts économiques des épidémies et des pandémies" . Le document rappelle qu’il ne faut pas entraver la consommation, et qu’il faudra certainement "une réévaluation du soutien financier", car "de nombreux secteurs de la société peuvent avoir besoin d’un soutien financier pendant ou après une pandémie grave, y compris les établissements de santé, les entreprises essentielles et les gouvernements nationaux" . Comme les ressources nationales sont limitées, il faut créer un fonds international: "La Banque mondiale, le Fonds monétaire international, les banques régionales de développement, les gouvernements nationaux, les fondations et autres devraient étudier les moyens d’augmenter le montant et la disponibilité des fonds en cas de pandémie".
- Le dernier point porte sur la propagande. La recommandation demande que "les gouvernements et le secteur privé" élaborent des "méthodes de lutte contre les erreurs et la désinformation avant la prochaine riposte à la pandémie". On comprend donc que cet axe est essentiel est que dès octobre 2019 il fallait mettre en place des mesures de contrôle de l’information. Là encore, point de salut sans le privé, et les gouvernements sont appelés à nouer des "partenariats avec des sociétés de médias traditionnels et sociaux pour rechercher et développer des approches agiles pour lutter contre la désinformation". La démarche est même précisée:
- "Cela nécessitera de développer la capacité d’inonder les médias d’informations rapides, précises et cohérentes" .
- "Les autorités de santé publique devraient travailler avec des employeurs privés et des dirigeants communautaires de confiance tels que les chefs religieux, pour diffuser des informations factuelles aux employés et aux citoyens" .
- "Des employeurs du secteur privé de confiance et influents devraient créer la capacité à augmenter facilement et de manière fiable les messages publics, à gérer les rumeurs et la désinformation et à amplifier les informations crédibles pour soutenir les communications publiques d’urgence" . La communication sur les "vrais messages" doit aussi être menée dans les entreprises."Les agences nationales de santé publique devraient travailler en étroite collaboration avec l’OMS pour créer la capacité d’élaborer et de diffuser rapidement des messages de santé cohérents"
- "Pour leur part, les sociétés de médias devraient s’engager à veiller à ce que les messages faisant autorité soient classés par ordre de priorité et à ce que les faux messages soient supprimés, y compris en utilisant la technologie" . Les sociétés de médias en question incluent les réseaux sociaux, habilités à trier l’information, en mettant tout en haut de la hiérarchie la communication officielle.
En novembre 2020, on apprenait que le GCHQ, le service anglais de renseignement à partir des données numériques, se lançait dans une "cyber opération" mondiale de lutte contre la "propagande" des "anti-vaccins". Les moyens qui étaient mis sur les terroristes sont désormais mis sur ceux qui osent poser des questions ou critiquer le narratif covid et vaccinal.
De plus en plus, la propagande confond le "sanitaire" (qui a été redéfini pour laisser de côté le soin individuel, remplacé par une gestion des masses) et le militaire. On se souvient du premier discours de jupicrétin le 16 mars 2020, dans lequel il n’a cessé de répéter "nous sommes en guerre", ce qui laissait présager une propagande de guerre donc une propagande de masse de très haute intensité, et Didier Houssin (ex directeur général de la santé pendant le H1N1, devenu en janvier 2020 président du Comité d’urgence Covid-19 de l’OMS, disait en mai 2021 : "On se prépare aux guerres, il faut se préparer aux épidémies" Le problème est qu’ils nous préparent aux épidémies comme à des guerres : confinements, injections de masse préventives, répression, censure, dissimulation des processus de décision, arbitraire, organisation pyramidale et technocratique.
Mars 2021 : Exercice variole
En mars 2021, un exercice a été organisé par la Nuclear Threat Initiative, une ONG créée en 2001 par le milliardaire Ted Tunrner qui organise régulièrement et discrètement des exercices pandémie[15] et la Conférence sur la Sécurité de Munich, en visio.
Le scénario partait d’un virus de monkeypox apparu dans un pays fictif en mai 2022, comme ce fut d’ailleurs le cas quelques mois plus tard, qui était en fait une attaque bioterroriste enrichi par les gains de fonctions. Il fait rapidement plein de morts et se répand dans le monde.
Les participants étaient des scientifiques spécialistes des questions bioterroristes.
Les conclusions principales sont :
- La faiblesse de la détection précoce des risques pandémiques,
- Des bugs dans la préparation des Etats nationaux, qui devraient agir très vite et très fort pour freiner l’épidémie.
- Difficultés dans la gouvernance de la recherche biologique. Le rapport final recommande donc de mettre en place une "entité internationale dédiée à la réduction des risques biologiques émergents" en misant sur les développements technologiques, notamment l’ADN de synthèse.
- Un financement trop faible de la réponse internationale aux pandémies, avec l’objectif de vacciner toute l’Afrique.
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Au fil des exercices, on a vu presque totalement disparaître la notion de soins, la recherche pour repositionner des médicaments. Par contre, la préparation aux épidémies s’est confondue avec la préparation aux attaques bioterroristes, avec des mesures militaires contre la population mises en place dès qu’un virus "inconnu" touche un pays.
On constate aussi qu’il y a un énorme business derrière cette "préparation aux pandémies" : le volet recherche, le volet vaccins, le volet traçage – sécuritaire… De plus, la gestion des "pandémies" est ultra centralisée autour de l’OMS, elle-même sous influence des lobbys industriels.
Il n’est en fait plus question de "santé" mais de "sécurité". On a géré un rhume un peu virulent comme s’il s’agissait d’une grande menace, on a menti pour faire croire à l’existence d’une pandémie en utilisant tous les moyens de propagande possibles, et on va le refaire encore et encore en renforçant toujours cet aspect "sécuritaire".
On notera aussi que jamais les conséquences sociales et économliques à moyen et long terme n'ont été envisagées.
[1] TOPOFF1 était organisé en mai 2000 à Denver avec une attaque chimique et dans le New Hempshire avec une attaque biologique.
TOPOFF 2 a eu lieu en mai 2003 avec 8000 participants à Seattle, Washington et Chicago, avec la collaboration du gouvernement canadien.
TOPOFF 3 en avril 2005 portait sur une attaque biologique dans le New Jersey et une attaque chimique dans le Connecticut, avec 20.000 participants de 250 agences d’Etat fédérales et locales, entreprises, ONG, et la participation du Canada et de l’Angleterre.
TOPOFF 4 a réuni 23.000 participants issus aussi des tribus natives et d’associations.
[2] L’ANSER Institute for homeland security est un lobby du département de la sécurité intérieure US, créé en 1958 par la RAND Corporation qui est elle-même un satellite de la Défense US. Cet institut était chargé de fournir des études sur la sécurité et la biodéfense, à destination de l’opinion publique.
[3] On considérait que la variole, censée avoir été éradiquée totalement mais était quand même stockée au moins dans deux labos de l’OMS, avait un taux de mortalité de 30% et qu’on n’avait aucun traitement disponible. De plus, on considérait que le taux de contamination était très important, chaque personne infectée pouvant contaminer plus de deux autres personnes.
[4] New York Times, « How One Firm Put an ‘Extraordinary Burden’ on the U.S.’s Troubled Stockpile », 6 mars 2021.
[5] Cf. « De la gestion des risques à la production de la sécurité - L'exemple de la préparation à la pandémie grippale » de Didier Torny.
[6] Cf. « Mission d’information de la conférence des Présidents sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Coronavirus-Covid 19 », audition de Xavier Bertrand.
[7] Le directeur de SCL Elections et de Cambridge Analytica Political Global, Mark Turnbull, a travaillé « pendant 18 ans chez Bell Pottinger où il a dirigé la campagne de relations publiques financée par le Pentagone en Irak occupé, qui comprenait la production de fausses vidéos d'Al-Qaïda », selon le journaliste Liam O’Hare.
[8] Le St. Paul Acute Respiratory Syndrome Coronavirus (SPARS-CoV, or SPARS).
[9] Le Virtual Social Media Working Group (VSMWG) est multidisciplinaire et fait intervenir des chercheurs, universitaires, militaires, contractants privés… Ils réfléchissent à « une utilisation soutenable » des réseaux sociaux et à préparer la réponse en cas de crise en les utilisant au service du narratif officiel.
[10] Les membres d’Alliance for Biosecurity sont des entreprises de Big Pharma comme Baxter, Johnson & Johnson, Emergent Biosoultions (dont un représentant préside l’alliance et qui a produit tous les vaccins anti covid aux USA), GSK, Siga Technologies (impliquée dans le covid et le Monkeypox), Roche… Son objectif est de « construire et renforcer les partenariats entre le gouvernement et l'industrie biopharmaceutique et aider à identifier et à fournir des solutions aux menaces auxquelles notre nation est confrontée. L'Alliance continuera de chercher des occasions d'influencer les politiques tout en comprenant les réalités politiques ».
[11] L’International Pharmaceutical Aerosols Consortium a été créé en 1989 quand une réglementation internationale a commencé contre les aérosols qui détruisent la couche d’ozone.
[12] « Nous devons développer un vaccin, le produire et le déployer dans tous les coins du monde. Et nous devons le rendre disponible à des prix abordables« , avait déclaré von der Leyen, en lançant le 4 mai 2020 l’opération « Coronavirus Global Response », initiative soutenue par la Fondation Bill et Mélinda Gates. Selon la tribune de 6 dirigeants dont Macron, Merkel, Charles Michel (Belgique) : « Les fonds collectés donneront le coup d’envoi d’une coopération mondiale sans précédent entre les scientifiques et les régulateurs, l’industrie et les gouvernements, les organisations internationales, les fondations et les professionnels de la santé » .
[13] Créé en 2017 lors du forum économique mondial de Davos, le CEPI est financé par les gouvernements d’Asutralie, Belgique, Canada, Danemark, Ethiopie, Finlande, Allemagne, Japon, Arabie Saoudite, Pays-Bas, Norvège, Angleterre et Suisse, la Commission européenne ainsi que par la fondation Bill et Mélinda Gates, l’ONG anglaise Wellcome qui finance des projets de recherche, des entreprises, et le fonds de l’ONU de solidarité pour la réponse au covid-19.
[14] Le GAVI est lui aussi financé par la fondation Bill et Mélinda Gates, qui est un « partenaire fondateur », ainsi que par l’UNICEF, l’OMS, la Banque Mondiale. Il fonctionne via des partenariats, notamment avec l’industrie pharmaceutique (GlaxoSmithKline, Merck, Sanofi pasteur, Pfizer…), pour fournir des vaccins pas cher aux pays en développement.
[15] La National Threat initiative veut absolument renforcer la coopération internationale vis-à-vis de « la biosécurité globale et l’architecture de réponse aux pandémies », et vise à créer une « entité de biosécurité globale » et créer un mécanisme commun pour anticiper les conséquences d’événements biologiques d’origine inconnue.