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31 mars 2024

Des conseils pour aller mieux | 1 - Observer. Exercice de cohérence cardiaque

Parmi ceux qu'on appelle les survivants, beaucoup ont trouvé des solutions au fil de leur parcours pour gérer les souvenirs, les sensations, pour se guérir autant que possible et aller mieux.

Je laisse aujourd'hui la parole à Gongfu jedi, qui a beaucoup utilisé la méditation et la respiration, pour présenter sa méthode personnelle qui sera probablement utile à d'autres. Merci à lui pour ce partage !

 

 

PLUS SIMPLE ET PLUS IMPORTANT QUE LA COHERENCE CARDIAQUE ! 

La cohérence cardiaque est un outil simple, rapide et efficace, accessible à tous, pour réguler le système nerveux autonome.

 

L’exercice de cohérence cardiaque (CC) fait partie des quelques exercices de respiration qui peuvent être utilisés par à peu près tout le monde (y compris les femmes enceintes, et les gens ayant la plupart des problèmes cardiaques) à peu près tout le temps, y compris après manger, au réveil, avant de se coucher. 

 

Son action permet de remettre en cohérence trois aspects régulateurs de notre vie :

  • la respiration
  • la fluctuation naturelle de notre rythme cardiaque
  • l’oscillation de notre système nerveux autonome

Par le biais de notre respiration, nous agissons sur les deux autres facteurs automatiquement, et, dans la plupart des cas, quasi immédiatement. 

 

Cependant, même avec un exercice aussi doux et aussi simple il existe des situations où il n’est pas adapté, des circonstances dans lesquelles il est bon de prendre des précautions :

  • stress intense chronique avec déconnexion totale entre rythme cardiaque et rythme respiratoire
  • crises d’angoisse dissociatives
  • crises d’angoisses de "décompression"

 

D’une manière générale, pour tout exercice de respiration, il est fortement déconseillé de se faire violence. C’est à dire : si cela demande un effort trop important pour caler sa respiration sur un rythme donné, il est fort probable qu’une approche plus douce est préférable. 

 

Le moyen d’action de la cohérence cardiaque est de réguler le système nerveux autonome (SNA). Le langage que l’on utilise pour donner ce message au SNA est celui de la respiration. En donnant un rythme spécifique à notre respiration, nous parlons à nos rythmes intérieurs, en leur donnant des indications précises. Or, si nos systèmes intérieurs sont complètement emballés, il est possible qu’ils n’écoutent pas cette tentative de communication.  

 

Si c’est le cas et que nous insistons à vouloir respirer en CC ou tout autre rythme respiratoire forcé, nous pouvons provoquer une dissociation supplémentaire entre le SNA et notre respiration, ce qui n’est pas souhaitable, et peut même participer à de l’emballement supplémentaire. 

 

Deux choses sont alors à prendre en considération : 

 

1/ Déjà, un outil n’est efficace que si l’on s’exerce à le manier. Il en est de même pour la cohérence cardiaque. Ainsi n’espérez pas avoir un effet avec l’exercice de respiration si vous ne l’utilisez qu’en cas d’urgence imminente, sans avoir pris le temps de le travailler dans des conditions apaisées au quotidien.

 

La cohérence cardiaque peut être un exercice de secours en effet, mais là où il est vraiment efficace, c’est en étant un exercice de prévention et de régulation qui nous accompagne. Une pratique quotidienne et régulière dans des moments sereins permet de donner des plages de repos et d’équilibre du SNA, qui sera alors plus efficace pour gérer les fonctions du quotidien, y compris la gestion de stress et d’éventuelles remontées émotionnelles dues aux traumas enfouis.  Donc première chose à prendre en considération, que ce soit pour l’exercice de CC ou pour celui que je vais vous présenter maintenant : commencer et continuer par utiliser ces outils quand tout va bien ! 

 

2/ Ensuite, vous pouvez vous dire : si un exercice aussi simple que la cohérence cardiaque ne m’est pas possible quand tout s’emballe, alors est ce que je suis juste livré à moi même ?   . . . Alors allons juste plus doucement, et allons à l’essentiel. Un outil encore plus simple, et encore plus puissant, est de simplement porter son attention sur la respiration, tout simplement.  Tout s’emballe ? Je regarde ma respiration.

Notre respiration est directement liée à nos émotions, par le biais du SNA comme nous l’avons vu plus haut. Nous sommes la plupart du temps déconnecté de notre respiration. Nous sommes la plupart du temps déconnecté de nos émotions. 

 

Lâcher prise

Les émotions ne se contrôlent pas (malgré ce que l’on aimerait penser). Elles s’expriment, si on les laisse, ou bien elles se répriment, et alors elles s'entassent quelque part en nous, en attendant qu’elles nous pètent au nez d’une façon ou d’une autre. Lorsqu’elles s’expriment, leur expression peut être dirigée de façon constructive ou destructive

 

Les émotions ne se contrôlent pas, et le mieux que nous puissions faire et d’accepter de les observer, de rentrer en contact avec elles, et de les guider de la façon la plus écologique possible. 

 

Les voyages intérieurs peuvent être douloureux et difficiles dans certaines situations de trauma intenses, et le rapport au corps compliqué. Alors que l’observation de la respiration est simple, neutre, et permet de mettre en place un vrai travail de retour à soi

 

L’air rentre, l’air sort, c’est tout ce qu’il y a de plus naturel, et pourtant c’est ce qui rythme notre vie à chaque instant. 

 

Lorsque tout s’emballe, c’est souvent que des peurs / colères / douleurs / tristesses (…) stockées en nous car pas encore exprimées, s’expriment de manière chaotique. 

 

A ce mécanisme naturel de décompression peut s’ajouter la peur de perdre le contrôle, la peur que cet emballement n’ait pas de limite etc . . . 

 

Le fait de simplement poser son attention sur la respiration permet de limiter ces peurs là, permet de l’imiter l’emballement supplémentaire du mental. 

 

Revenir à ce qui est : je respire. Ma respiration est chaotique et hachée ? C’est normal, je suis en train d’évacuer un gros morceau. 

 

Si j’ai conscience d’être en train d’évacuer un gros morceau, je peux voir que c’est une bonne nouvelle. Je serai un peu plus léger ensuite. Et c’est aussi une opportunité, un entraînement pour voir si je suis capable de revenir à mon souffle, même dans une situation difficile. 

 

C’est un petit test que m’envoie la vie, pour voir comment je me débrouille à gérer la remontée d’une petite partie de ces douleurs non exprimées qui demeurent en moi. Si je passe ce test, une collaboration plus consciente sera possible avec mon intérieur pour travailler à l’apaisement et la libération de ces douleurs sourdes

 

Si j’ai pensé à revenir à ma respiration, sans chercher à la changer, sans chercher à la contrôler, juste l’observer pendant cet emballement, alors j’ai passé le test haut la main. 

 

Le "lâcher prise",  ce n’est pas ce que l’on pense habituellement, ce n’est pas se remettre, complètement lâche, dans les mains d’un destin qui nous ballottera selon son bon gré.

 

Le lâcher prise, c’est être capable d’observer ce qu'il se passe, sans avoir à intervenir par réaction. Juste observer, et ne pas agir. 

 

Observer, c’est déjà faire quelque chose, mais on s’arrête à la. C’est très difficile, dans notre monde quotidien où l’on cherche à avoir un impact sur tout. Soit on tourne le dos aux choses, soit on essaie de les changer.

 

Ici, non. On cesse de se voiler la face sur ce qui se passe, on rentre en contact avec ce qu'il se passe, par le biais du simple souffle. Et on observe. 

 

Si je suis capable d’observer ma respiration dans un moment difficile, sans chercher à la modifier, à ce moment je deviens un maître du lâcher prise. 

 

Observer sa respiration, sans chercher à la modifier. Juste observer l’air qui entre, l’air qui sort. 

 

Si c’est trop dur, si la concentration n’est pas là, alors je peux ajouter un commentaire à l’observation :

là j’inspire, . . . là j’expire.
L’air entre, l’air sort.
Etc etc.

 

Cela ramène nos systèmes de vigilance, qui sont happés par des mémoires passées, à ce qui se passe maintenant. Maintenant je suis en vie, conscient, et je respire. 

 

Cela ramène notre attention à nos émotions, sans pour autant les activer en forcing. Cela nous entraîne à "faire UN". 

Avec de l’entraînement, cette pratique nous confère une sorte de confiance, une assurance grandissante dans notre capacité tenir le cap dans des moments de challenge intense. 

 

C’est un exercice que tout le monde devrait faire.  D’une certaine façon, étant porteurs de traumatismes intenses, nous pouvons voir cela comme une forte opportunité de développer cette capacité tellement précieuse : la stabilité dans la tempête. 


Pour nous la tempête et là, qu’on le veuille ou non. 

 

Certains cherchent cette stabilité par la méditation ou autres techniques, et parmi eux beaucoup sont tellement peu challengés que ce qu’ils créent de stabilité n’est que de surface. Nous avons la chance d’avoir ce vrai professeur en nous, qui nous permet de faire pousser nos racines en profondeur. 

 

Donc observons notre respiration, avec aplomb. Cela nous permet de nous relier avec nous même. Avec la valeur de la vie qui se trouve en nous. Avec une force profonde que chacun porte en soi mais que très peu côtoient. 

 

Nous pouvons prendre 5 minutes, plusieurs fois par jour, pour porter notre attention sur la respiration. Tout simplement. Sans rituel, sans encombre, juste observer la respiration. Plus nous le faisons, plus il nous sera facile de revenir à nos sens lorsque la tempête soufflera. 

 

Plus nous le faisons, plus nous construisons un compas intérieur, un lien avec ce qui se passe en nous, avec une intelligence innée qui est au-delà de nos considérations mondaines et des certitudes déconnectées de nos réalités profondes. 

 

Nous avons tous ce 6èeme sens, qui s’appelle l’intéroception : la perception de ce qui se passe en nous. Alors développons le, en commençant par observer notre respiration. 

 

Om shaka mes jedi 
La Force est avec nous

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Commentaires
K
La cohérence cardiaque m'est d'une aide preciseuse.
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