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8 avril 2024

Des conseils pour aller mieux | 2 - Ce sixième sens que nous avons tous !

Un nouvel article de Gongfu Jedi, sur ce qu'on appelle le 6e sens, l'instinct, la préscience... Ou comment cultiver cette capacité que nous avons tous.

 

 

On parle souvent du "6ème sens" comme un potentiel don, unique à quelques individus, des capacités psychiques ou extrasensorielles, voir métaphysiques. 

 

En fait nous possédons tous deux sens supplémentaires, tout à fait communs, aux cinq sens que nous connaissons déjà.

 

 

Au-delà des 5 sens...

Alors que les 5 sens sont tournés vers la capacité de percevoir des signaux venus de l’extérieur, les deux sens supplémentaires eux, sont tournés vers l’intérieur. 

 

Ces deux sens sont la proprioception, et l’interoception

 

La proprioception est la capacité de ressentir la position de son corps dans l’espace. Par exemple, lorsque j’ai les yeux fermés, je sais si mon bras est tendu ou plié, j’ai une idée de la position de mon dos, etc. Bien que le sens du toucher aide à cette capacité ( je sens le tshirt contre ma peau, mon poids sur la chaise, mon dos qui touche son dossier,  etc ) il s’agit bel et bien d’un sens à part entière, de par les signaux de perception internes, sur les tendons, les muscles, et fascias. Cela pourrait s’apparenter à un sens du toucher interne. 

 

Cependant ce qui nous intéresse en particulier aujourd’hui est l’intéroception. 

 

Il s’agit de la capacité de sentir ce qui se passe en soi. 

 

Cela peut sembler tout à fait abstrait à premier abord. D’autant plus si l’on ignore que les manifestations du système nerveux liés à nos émotions engendrent des réactions de production d’hormones, de neurotransmetteurs, agissent sur notre humeur, sur notre tension physique ou notre détente, notre capacité de digestion, notre clarté mentale, etc etc etc . . . 

 

Tout d’un coup, de notion abstraite nous passons à une potentielle avalanche d’informations... 

 

Alors nous pouvons revenir sur terre en nous rappelant que le sens du toucher n’est pas la connaissance théorique des terminaisons nerveuses sur chaque endroit du corps, puis les chemins bioélectriques effectués pour que les messages parviennent au cerveau, suivis des enchaînements de réactions... 

 

Le sens du toucher, c’est expérimenter le toucher, c’est la sensation.

 

Que l’on décripte ensuite ces perceptions par le prisme des émotions, de la biochimie, de taux vibratoires énergétiques, ou tout autre prisme, est secondaire. 

 

Le sens, c’est la perception. 

 

Le sens de l’intéroception, c’est la perception de ce qui se passe en soi. 

 

Tout comme l’ouïe, tout comme l’odorat ou le goût, ce sens peut être affiné, il peut gagner en précision. Et alors que les cinq sens nous emmènent à distinguer le monde qui nous entoure, celui ci devenir un outil de connaissance de soi, de son intérieur, très précieux. 

 

C’est un sens que nous devrions apprendre dès le plus jeune âge. Regarder en soi, observer les sensations, apprendre à les nommer, sentir comment elles sont liées à nos émotions, à nos capacités physiques et mentales, à notre élan de vie, etc . . . 

 

Mais il n’est jamais trop tard, et l’entraînement à regarder ce qu’il se passe en soi reste extrêmement bénéfique même s’il est appris sur le tard. 

 

Pour ma part, j’aime utiliser la respiration comme voie d’accès. Comme je sais maintenant que la respiration est très directement liée à mon système nerveux et mes processus émotionnels, je sais aussi qu’observer ce rythme de respiration me permet de rentrer en contact avec plusieurs rythmes intérieurs, et de les observer avec douceur. 

 

Respirer

Dans mes années d’accompagnement à la respiration j’ai rencontré quelques personnes qui étaient terrifiées à la simple idée de regarder leur respiration. Elles s’étaient tellement éloignées de leurs émotions, et avaient empilé tellement de stress interne au fil des années, que le simple fait d’observer la respiration était perçu par leur système interne comme une menace sévère. "Ne regarde pas là, ça pourrait nous péter au visage."

 

Autant vous dire que, tout comme moi et la très grande majorité de nos contemporains, ces personnes n’avaient pas été encouragées, dès leur enfance, à regarder ce qu’il se passe en eux. 

 

Nous sommes en interaction permanente avec le monde. L’entraînement, l’affinement de cette qualité de perception intérieure nous permet de mieux percevoir ce qui vient de nous, ce qui vient de l’extérieur

 

Si je ressens une émotion très forte, je peux par exemple me demander si c’est une émotion qui est en résonance avec celle de mon interlocuteur, ou bien est ce une émotion en réaction à ce que mon interlocuteur a dit ou fait ? 

 

Résonance ou réaction, la différence est de taille, et sans capacité intéroceptive il est impossible de faire la distinction. 

 

Dans le premier il se peut que je sois imprégné par l’émotion que mon interlocuteur est en train de vivre. 

 

Dans le deuxième c’est une émotion qui se réveille en moi, qui était à l’état de potentiel et se déclenche par le stimulus de la situation en cours, du contexte. Alors si je le souhaite je peux le blâmer pour son comportement, mais je ne peux LE blâmer pour MON émotion. Celle ci est en moi, et m’indique quelque chose qui se trouve en moi. Si je suis malin, je peux même me servir de cette situation, et de la réaction interne qu’elle produit en moi, comme indice pour investiguer sur des mémoires enfouies, des émotions non exprimée, et m’apaiser de celles ci.

 

Ce genre de distinction est importante pour reprendre une forme d’autonomie et de liberté. Si je comprend que je vis l’émotion de l’autre, en résonance empathique, alors je peux essayer de me recentrer en moi et retrouver mes repères intérieurs. Des outils comme la cohérence cardiaque par exemple sont très efficaces pour cela. 

 

Si je comprends que la situation a réveillé une émotion forte en moi, alors je comprends que, malgré les apparences, ce n’est pas la personne qui me fait me sentir comme ça. C’est quelque chose en moi qui me fait me sentir comme ça, en réaction à ce qu’à fait ou dit cette personne. 

 

Ce quelque chose à été réveillé, certes, par un comportement de l’autre, une situation donnée, mais c’est en moi que se trouve l’émotion. Cette simple perspective me libère, me rend autonome et responsable. Je ne suis plus sous l’emprise de l’autre car je sais qu’il ne peut générer des émotions en moi. Le mieux qu’il puisse faire ( ou le pire ) , c’est activer des "trigger" [déclencheurs] par lesquels vont se réveiller des émotions qui sommeillaient déjà en moi, et ensuite les interpréter de travers. C’est ce que font de nombreux prédateurs, agresseurs. Ils vont jouer sur des émotions que leurs actes vont susciter en nous, puis les incorporer dans un narratif qui leur convient. Que ce soit pour générer de la culpabilité, de la honte, de la soumission. 

 

Leurs techniques sont inefficaces avec une personne qui connaît son monde intérieur, qui connaît ses émotions, la façon dont elles s’activent, qui cesse d’amalgamer ses émotion avec QUI elle est, et qui, se faisant, a repris le contrôle de son narratif intérieur. 

 

Se réapproprier un narratif intrusif et manipulateur, c’est comme récupérer des parties de soi qui nous ont été volées. 

 

Un des exemples les plus clairs est le plaisir physique que certaines victimes d’agressions sexuelles peuvent ressentir lors de l’abus. L’agresseur va jouer sur ce plaisir pour créer le narratif qui lui convient : tu y prends du plaisir, c’est que tu aimes ça, et que tu veux ça, même si tu ne le sais pas. 

 

Or ce plaisir est une manifestation mécanique, il n’est en rien à l’image d’un désir inconscient. Certaines parties du corps sont destinées à procurer des sensations de plaisir lorsqu’elles sont sollicitées. C’est la "machine" biologique qui fonctionne ainsi. Or nous ne sommes pas des machines. 

 

Nous sommes des êtres dotés d’un libre arbitre, d’une conscience, de valeurs que nous avons acquises au fil de nos années sur terre.

 

En prétendant que le plaisir mécanique de la victime reflète un désir inconscient, l’agresseur s’assure de son emprise, génère confusion et culpabilité, tout en justifiant la validité de son agression. 

 

En prenant le temps, la patience, la douceur, de se retrouver en soi, de sentir quel est notre élan de vie ( qui n’est sûrement pas de se faire agresser), de distinguer ce plaisir mécanique de la partie plus consciente de notre être, nous sortons de la confusion, nous nous émancipons du narratif intrusif, et nous redevenons des êtres souverains. 

 

L’intéroception, la capacité de ressentir ce qu'il se passe en nous, participe grandement à faire de nous des êtres souverains. Au fur et à mesure que nous découvrons la richesse de notre monde intérieur, nous devenons moins manipulables et moins confus. 

 

De plus, l’interoception est une porte d’accès vers un autre sens que beaucoup ont déjà expérimenté sans toujours le savoir : l’intuition. 

 

Plus je sens ce qu'il se passe en moi avec clarté, en apaisant le mental, et en m’émancipant des influences extérieures, plus je peux entendre ce que me disent "mes tripes", mon cœur. Qui ont parfois une sagesse bien plus vaste et pragmatique que le raisonnement mental, selon mon expérience en tout cas. 

 

Je vais m’arrêter ici car cela fait déjà un article de plus de mille cinq cent mots, et je pense que le sujet a été ouvert convenablement. 

 

Trouvons cette douce et puissante force qui sommeille en nous, qui attend notre capacité à mieux nous connaître, à mieux faire confiance en nos sens intérieurs, et devenons les jedi de demain, un monde où chacun, en soi, est le créateur d’une réalité globale plus sensitive et plus consciente.

 

Om shaka mes jedi

Que la Force soit avec nous

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