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1 septembre 2024

BREVE : Quand l'arc néolibéral se radicalise contre le progrès social

Cela fait un moment que je n’ai plus parlé d’économie, car depuis le covid la seule information était l’évaporation de l’argent vers les grandes fortunes, ce ruissellement vers le haut auquel tiennent tant les fanatiques de l’austérité pour les masses. Mais aujourd’hui, nous sommes au bord du gouffre et les vautours du FMI et de la commission européenne s’apprêtent à renforcer la vente à la découpe du pays comme ils l’ont fait avec la Grèce.

 

 

Le "Mozart de la finance" nous a ruinés : d’une dette abyssale de 2000 milliards fin 2017, soit 95 % du PIB, nous en sommes aujourd’hui à près de 3160 milliards soit 120 % du PIB. Je ne reviens pas sur les prétextes, covid puis guerre en Ukraine, qui ne sont que l’arbre cachant la forêt des subventions aux multinationales et à la finance.

 

 

L’étau de la finance contre les alternatives

 

Que se passe-t-il depuis ? Après la gabegie, maintenant les citoyens doivent payer. 

 

La cour des comptes a pondu un rapport en mars 2024, qui soudain s’alarmait de la gestion lamentable de l’argent public par la micronie, qui avait battu le record de sarkoléon. Un rapport qui sert surtout à réclamer des "économies" dans le prochain budget.

 

Nouveau rapport en juillet (qui devait paraître avant les européennes et la dissolution mais que Moscovici a retenu pour faire plaisir à l’autocrate de l’Elysée), plus saignant et qui enjoint le « futur gouvernement » à rembourser cette dette et pas à la creuser. On se demande pourquoi il a fallu 7 ans à la cour des comptes pour sonner l’alerte, et pourquoi elle le fait précisément quand le micron vient de prendre trois raclées électorales de suite, et que la gauche majoritaire contre tous les pronostics propose un programme de rupture.

 

Ma traduction est : l’endettement ne pose aucun problème tant qu’il s’agit d’évaporation vers les actionnaires, les banques et les grandes fortunes, par contre de justice sociale il ne saurait être question. Là l’endettement devient inacceptable, dangereux etc.

 

 

Le FMI et la commission européenne ne se sont réveillés qu’après les européennes du 7 juin et juste avant les législatives dont le 1er tour était les 29 et 30 juin. Jusque là, seule l’agence de notation S&P avait baissé la note de la dette française fin mai 2024 (donc avant les élections), alors que Fitch et Moody’s l’avaient maintenue on ne sait pourquoi lors de la révision d'avril.

 

Puis à la mi juillet, la commission européenne a menacé à l’issue d’une procédure lancée le 19 juin 2024 le prochain gouvernement de "sanctions" (jusqu’à 2,7 milliards par an, renforçant l’endettement) si on ne rembourse pas les "investisseurs" auxquels on a emprunté. Evidemment, rembourser les français lambda qui détiennent de la dette n’est pas la priorité, ceux qui comptent sont la BCE qui a racheté 25% des bons du Trésor (de la dette française), Blackrock et compagnie. Elle a lancé une procédure de déficit excessif avec l’obligation de le réduire, donc en taillant dans les dépenses puisque la piste des impôts (pour les riches et les actionnaires) n’est même pas envisagée.

 

Cette procédure1 se double de "recommandations" de réductions de dépenses et d’investissements (sic.) pour réduire l’endettement.

 

Le FMI a aussi renforcé la pression en juin, juste avant les élections, comme pour dire aux électeurs que le vote à gauche n’était pas une option. Je ne me fais pas d’illusions sur les capacités à mener une vraie politique de relance par la demande, d’autonomie, d’investissements dans les services publics, mais il est clair quand on regarde l’évolution de la dette que les pires gestionnaires sont les néo libéraux, qui s’empressent de réduire les impôts des grosses entreprises et grosses fortunes, tout en les gavant de subventions2, autant de pertes sèches qui servent surtout à soutenir leur trésorerie, signes que nous sommes en surproduction par rapport aux capacités de consommation.

 

Le 19 juin 2024 le FMI exhortait donc la france à "alléger le fardeau" du déficit, et donc de la dette consciencieusement creusée par macron et sa bande d’arrivistes depuis 2017. Un déficit supérieur à ce qu’avait annoncé le gouverneMENT. Fin août, on sentait la pression monter sur plusieurs pays européens.

 

Rappelons que le FMI, comme la Banque Mondiale et la commission européenne, appliquent les mêmes méthodes censées redresser les finances des pays, mais en les vendant in fine aux "investisseurs internationaux" parmi lesquels le fonds spéculatif Blackrock, avec 10 000 milliards d'actifs en gestion, est n°1.

Le même 19 juin 2024, Christine Lagarde présidente de la Banque Centrale Européenne après avoir bien endetté la france sous sarkoléon, parlait d’un "risque de crise de la dette française". Quel hasard de calendrier… Comme la BCE a racheté 25 % des bons du trésor sur la dette française, nous aurons du mal à négocier pour ne pas couler le pays encore davantage, le vendre encore davantage aux "investisseurs étrangers" que nous sommes censés attirer même s’ils créent peu d’emplois et de recettes fiscales.

 

 

Voilà donc la fameuse troïka (commission européenne – banque centrale européenne – FMI) qui a transformé la Grèce en pays en voie de sous développement 3, en train de s’activer sur le cas français à peine la dissolution annoncée. Peut-être qu’eux étaient plus lucides que la macronie, et avaient prévu un bon score de la gauche ? 6 autres pays sont dans la ligne de mire mais pour la france c'est une première.

 

 

Le macronistan, un paradis fiscal parmi les autres

 

Où est passé le pognon ?

 

Un article du site Vie Publique précise que "Une récente note de la Cour des comptes (juillet 2023) évalue à 92,4 milliards d'euros le coût des aides de l’État aux entreprises pour faire face aux crises de 2020 et 2022. Le document estime à 260,4 milliards d'euros le soutien financier total (y compris les prêts garantis et report du paiement des cotisations sociales), soit 10% du PIB."

 

Pendant ce temps, à coups de suppression de l’Impôt sur la fortune (coût de 4 milliards en 2022 au bénéfice des gros patrimoines, ceux qui spéculent le plus 4) ou de "flat tax" qui a augmenté les dividendes5 par exemple, la france a renforcé sa position de paradis fiscal pour les grosses fortunes. Les 380 familles les plus riches ne payent que 2 % d’impôts (sans compter ce qu’ils ont dans les paradis fiscaux), tant les niches fiscales sont nombreuses.

 

Car il faut rappeler qu'en 2024, ce sont toujours les revenus du travail et pas ceux du capital, bien plus importants, qui sont taxés. C'est comme avant la Révolution, quand le Tiers Etat payait tous les impôts pour financer la noblesse, le clergé et le royaume. 

 

D’ailleurs depuis 2017, les riches ne s’y trompent pas et reviennent6. Et la situation du pays, tout comme celle des travailleurs, ne fait que s’aggraver. Dans son rapport de 2023 sur les dividendes, Oxfam relevait notamment que "de 2009 à 2021, la part versée au travail – sous forme de salaires et cotisations – a baissé, passant de 61 % à 51 % de la valeur ajoutée. Autrement dit, alors que les richesses créées par les salariés augmentent, leur part du gâteau diminue".

 

Mais si l'argent pour le fonctionnement du pays ne vient pas de ceux qui se goinfrent grâce à l'injection permanente d'argent frais dans les marchés financiers, qui ont un réel coût en revanche, où le prendre ? Les classes moyennes et populaires sont rincées de taxes mais nombreuses, et si elles remuent on les défonce. Donc on va encore le prendre chez les mêmes, comme cela a toujours été le cas. Qui sont les assistés ? Les parasites ?

 

Une grande partie des difficultés des classes moyennes et populaires est que la richesse qu’ils produisent est de plus en plus accaparée par un petit nombre de rentiers. "Jusqu'en 2017, les versements aux actionnaires et les dépenses par salarié évoluent de manière conjointe, ce qui reflète le maintien d’un équilibre dans le partage de la valeur au sein des 100 plus grandes entreprises cotées en bourse (hors sociétés financières). Mais à partir de 2018 on constate une nette rupture : alors que les versements aux actionnaires font un bon de 40 % en ligne avec la croissance de la valeur ajoutée, les dépenses par salarié mettent à stagner. Cette déconnexion marque le début d’un déséquilibre croissant du partage de la valeur en faveur des actionnaires et au détriment des travailleurs dans les entreprises étudiées", précise le rapport d’Oxfam.

 

 

En parallèle, les plus grosses entreprises ont aussi augmenté leurs marges -sur le dos des consommateurs, de l’État et des salariés, presque intégralement reversées aux actionnaires. C’est ce modèle impossible sur le moyen et long terme que veulent aujourd’hui maintenir les partis politiques alignés, FN compris, unis dans ce qu’on pourrait appeler un arc néo libéral.

 

 

Quand le ruissellement n’est qu’évaporation

 

Résultat, comme l’expliquait l’économiste Gabriel Zuckman à Forbes "depuis les années 1990, la fortune des milliardaires a augmenté de 7 à 8 % en moyenne au niveau mondial quand la fortune par adulte a augmenté de l’ordre de 2 % par an.".

Et c’est pareil au niveau mondial : Depuis 2020, les 1% les + riches ont capté 63% des richesses produites, près de 2 fois plus que le reste de la population mondiale.

 

Les 42 milliardaires français en 2023 dont le patrimoine dépassait les 540 milliards d’euros (je rappelle qu’il y a 1000 millions dans un milliard), avaient vu leur fortune augmenter de 200 milliards d’euros depuis 2020 (+ 58%).

 

En reprenant les données de Challenges sur son classement des fortunes, j’avais fait ce tableau qui montre l’effet micron sur 9 plus grosses fortunes du pays de 2016 à 2023 :

 

 

De fait, sur 20 ans les salariés ont été dépouillés : de 2000 à 2020, les dividendes distribués aux actionnaires du CAC40 ont augmenté de 269 %. Chaque année ils augmentent dans des proportions totalement déconnectées de la réalité économique, puisque la "croissance" est très faible pour ne pas dire quasiment nulle. 

 

Les dividendes posent de nombreux problèmes à l'économie. Dans un article de l'IRIS (Institut de recherche et d'informations socioéconomiques, Québec) citant un rapport de l'institut Roosevelt de 2021, il y a un "lien entre la croissance fulgurante des rachats d’actions et du versement de dividendes vers les actionnaires et le "rétrécissement de la classe moyenne". En entrevue au balado Canadaland, Lazonick résume en disant que "les rachats d’action sont toxiques pour la productivité, pour les salaires et pour les prix payés par les consommateurs"".

 

Oxfam

 

Les profits du CAC ont dans le même temps augmenté de 77 % en réduisant les effectifs, en comprimant les salaires, en captant de l’argent public qui serait bien mieux investi dans des TPE et PME – qui connaissent des difficultés sans précédent en ce moment, sous la gestion du Mozart de la finance (mais pas de l’économie en tout cas). Les salaires moyens n’ont évidemment pas suivi les mêmes courbes.

 

Pourquoi donner des subventions et crédits d’impôts à ces entreprises, des multinationales en règle générale ? Eh bien pour capter encore plus d’argent public qui finira dans les paradis fiscaux. Et si la droite puis la micronie sont usées, le plan C est déjà sur les rails. 

 

Si on regarde de plus près qui sont les principaux gagnants du système de dividendes, en 2021 on avait dans l’ordre : Famille Arnault, Blackrock, Etat français, famille Bettancourt, famille Pinault. Les milliards d’argent public donnés aux entreprises7, y compris celles-ci, et dans des injections toxiques, ont beaucoup rapporté à ces individus, dont les revenus issus de la spéculation pour la plupart ne taxés qu’à 2 % en moyenne

 

Selon un autre rapport d’Oxfam sur l’enrichissement des super riches grâce à la "crise covid",8  en 19 mois de délire covidiste, "les richesses des grandes fortunes françaises ont bondi de 86%, soit un gain de 236 milliards d'euros", alors que "elles avaient augmenté de 231 milliards d'euros en dix ans, entre 2009 et 2019". La fortune de Bernard Arnault est ainsi passée de 67 à 163 milliards en même pas deux ans. Celle des Bettencourt de 43 à 78 milliards. Celle de Pinault de 24 à 42 milliards. Et ainsi de suite.

 

On comprend l’intérêt d’acheter des médias, des instituts de sondage, des politiciens serviles. Pourquoi les milliardaires et patrons de multinationales Bolloré, Niel, Drahi, Kretinsky, Arnault, Saadé, perdent-ils de l'argent dans des médias ?

 

Uniquement pour que leurs intérêts soient défendus, contrer des attaques contre leurs groupes, faire pression sur la décision politique, aider des amis, faire du trafic d'information... Leurs médias diffusent au mieux une parole néolibérale classique, comme Les Echos d'Arnault, au pire une propagande réactionnaire qui nous parle d'insécurité et d'"ordre", d'"assistanat", de "l'extrême gauche" qui "fout le bordel", est "antisémite" et "pas républicaine"...  

 

Si le FN est dans les petits papiers de macron et de ceux qui le soutiennent, c’est parce qu’il s’inscrit dans la même ligne que la micronie micron. Les rares promesses sociales se sont envolées après la victoire des européennes, quand il a été question de gouverner sous les ordres de macron. On voit des milliardaires passer de macron à l’extrême droite, comme Bolloré, d’autres s’afficher comme soutien du FN comme Pierre-Edouard Stérin9, et nombre d’éditorialistes réputés de droite ou centristes tiennent aujourd’hui des propos aux relents franchement puants, de plus en plus alignés sur ceux de la droite la plus réactionnaire, notamment en ce qui concerne la lutte des classes dont ils ne parlent jamais directement.

 

Les télés, les quotidiens et magazines, les réseaux sociaux sont envahis d'un discours de plus en plus radical, clivant, qui tente de placer comme boucs émissaires ceux qui sont tout en bas de l'échelle sociale. Il y a même un effet d'entraînement, lié à la dynamique instaurée par la micronie qui a créé son "arc Républicain" avec l'extrême droite et contre la gauche.

 

En effet, le capitalisme se radicalise, à droite évidemment. Ces gens vont nous dire que les pauvres et la "fraude sociale" ruinent le pays. Il y a même des tarés qui ont parlé de "l'assistanat" comme étant "un cancer", dans une rhétorique aussi inepte que toxique, mais qui a le mérite de mettre au grand jour la lutte que les classes privilégiées mènent contre la population. Car tout cela est purement idéologique, et pas du tout fondé sur une réalité quelconque.

 

Quand ces individus parlent d' "assistanat", jamais ils ne pointent la petite portion d’ultra privilégiés qui non seulement vivent sur le dos du reste de la population, mais en plus ont la capacité de financer et de propulser un macron accompagné de l’incontournable Brigitte, sorti de nulle part.

 

Au sujet de ce délire sur la fraude "sociale" qui a été ressassée par toute la droite réunie, comme Alternatives Economiques a récemment rappelé les chiffres :

  • La fraude fiscale est évaluée à 80, voire 100 milliards d’euros par an en moins pour l’État. Voire plus… Seulement 13 milliards étaient détectés en 2022 (15 et quelque en 2023) : il y a donc une énorme marge de manœuvre pour récupérer de l’argent.

  • La fraude "sociale" comprend deux choses : la fraude des patrons d’entreprises (travail au noir, non paiement de cotisations sociales…) et la fraude aux allocations sociale, qui concerne les gens en général les plus pauvres, et qui est bien moindre. La fraude patronale est estimée à 7, 8 milliards par an (mais seulement 724 millions sont détectés par les autorités, on a donc une marge de plus de 7 milliards d’euros) quand la fraude aux allocations de CAF est estimée à 2,3 milliards (et 1 milliard est détecté, mais on connaît le caractère largement abusif des procédures anti chômeurs actuelles puisque c’est bizarrement sur cette fraude que les néo-libéraux concentrent les moyens, au point d’en arriver à un flicage des bénéficiaires de ce droit).

 

Alternatives Economiques

 

A quoi tiennent ces discours contre l'assistanat des pauvres et la "fraude sociale" ? Certainement pas à réduire la dette, encore moins à remplir les caisses de l'Etat. Parce que l'argent et l'énergie consacrés à la traque des chômeurs et autres allocataires auraient pu être mis contre la fraude fiscale.

Et bizarrement, quand les néo libéraux annoncent lutter contre la "fraude sociale", ils n’évoquent que la fraude aux allocations sociales. Tout cela relève davantage du contrôle social que de la gestion saine des comptes publics.

 

 

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Hélas on observe que plus macron vacille, plus l’étau de la finance se resserre sur la france, comme pour obérer les capacités d’action de ceux qui voudraient revenir à davantage d’équité. Ce qui nécessite d’entamer une profonde réflexion sur ce à quoi nous voulons consacrer l’énergie de la population, par exemple (gaver les actionnaires ou améliorer les conditions de vie de tous?), qui doit prendre les décisions (un autocrate psychopathe qui a ruiné le pays et ses amis de la finance?), et identifier les réels parasites de la société.

 

La situation aujourd’hui n’a pas beaucoup changé depuis l’Ancien Régime, la "Révolution" n’a pas supprimé l’asservissement des populations. Les luttes sociales du XIXe et XXe siècles ont permis d’obtenir un peu de confort et de redistribution, mais nous repartons dans le sens inverse à une vitesse impressionnante. Nous perdons des droits beaucoup plus rapidement que nous ne les avons gagnés, et la micronie revient aujourd’hui sur des acquis du début du XXe siècle. La classe moyenne n’était-elle qu’une parenthèse dans l’histoire de l’exploitation des masses par les privilégiés ?

 

 

Le Tiers-Etat écrasé par le clergé et la noblesse.

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1C’est d’ailleurs la france de Mitterrand qui a imposé la limite de 3 % de déficit avec le traité de Maastricht en 1992, sur des critères obscurs. En principe la dette ne devrait de son côté pas dépasser 60 %.

2Selon le rapport d’Oxfam « Top 100 des entreprises. L’inflation des dividendes », « les aides publiques aux entreprises représentaient 3 % du PIB en 1979, elles représentent en moyenne 6 % du PIB chaque année depuis 2010. Si on ajoute les exonérations de cotisations sociales, le montant moyen depuis 2010 atteint même 8,5 % par an soit près de 200 milliards d’euros, sans aucune exigence en termes de responsabilité sociale ou environnementale ». On a même vu des entreprises verser 100 % de leurs bénéfices ou même emprunter pour rémunérer les actionnaires, comme Engie récemment.

3PIB en baisse de 25 % entre 2008 et 2013, dette passée de 100 à 175 % du PIB dans le même temps, salaire minimum en baisse de 30 %, chômage passé de 7 à 30 %, il y a eu 15 baisses des retraites successives. Le patrimoine public, ports et aéroports compris, a été vendu. En 2018 quand la dernière saignée a été budgétée, 4 grecs sur 10 vivaient sous le seuil de pauvreté (500 euros par mois). Aujourd’hui on nous dit que ça va mieux mais elle doit rembourser 75 des prêts de l’Europe, plus ceux du FMI et de la BCE.

4Rapport final d’évaluation d’octobre 2023 du Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital.

5La flat tax qui a mis un taux d’impôt fixe sur les dividendes, a profité essentiellement à 5000 foyers fiscaux tout en haut de la pyramide de la richesse, qui ont capté 45 % des 9 milliards de dividendes. Depuis, les dividendes -qui rémunèrent les actions dans les entreprises - ne cessent d’augmenter, de manière artificielle car les entreprises cotées rachètent leurs propres actions à leurs actionnaires (près du tiers des achats d’actions encore en 2023), elles ont fortement réduit l’investissement et les attaqué les salaires pour maintenir les cours. En 2023, selon les Échos, « les 40 sociétés membres du CAC 40 ont versé près de 100 milliards d'euros à leurs actionnaires, dividendes et rachats d'actions confondus ».  A noter : les rachats d'action qui faussent complètement le marché et la valeur des entreprises, étaient interdits avant 1982 et ont été progressivement généralisés. 

6Rapport d’évaluation d’octobre 2021 du Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital.

7On estime qu’au total cette « crise covid » amplifiée par les lobbys coûtera à l’État 424 milliards d’euros, payés par les contribuables en grande partie à des entreprises. Aujourd’hui on paie la note : ravages des services publics et des allocations sociales.

8Rapport « Dans le monde d’après, les riches font sécession. Inégalités : zoom sur la situation en France » diffusé en janvier 2022. Ce rapport confirme ce que j’ai dit dès 2020 : le covid était entre autres un prétexte pour un transfert massif d’argent public vers la caste qui soutient nos pouvoirs totalement défaillants. Mais qui en somme font seulement ce pour quoi ils ont été mis là.

9 Stérin, gros financier des start-ups chères à macron, a un plan de propagande et d’action fasciste pour chercher à ancrer le FN et sa vision du monde dans les territoires et dans le paysage médiatique (appelé projet Périclès).

 

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