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7 octobre 2011

BREVE: le parti conservateur anglais financé par les spéculateurs

1190_6946_ucpRapidement, une brève pour reprendre une petite info: les hedge funds et les sociétés de capital investissement ont contribué au financement du parti conservateur anglais à hauteur d'un quart du total des donations l'année dernière. Avec un tel investissement, peu de risques que Cameron les laisse tomber.

Après avoir analysé 450 donations au parti conservateur, le Bureau of Investigative Journalism a calculé que 27%, ou 3,3 millions de livres sur les 12,18 millions de livres donnés aux Tories provenaient des hedges funds et autres sociétés dites "financières".Rien que l'industrie des hedge funds a versé plus de 11% du total, suivis de près par les "financiers".

La contribution du secteur financier au parti conservateur a augmenté de 51% sur un an, comme quoi la necessité se faisait sentir. Alors que dans le même temps, les autres donations à ce parti ont diminué, le menant au bord de la banqueroute en 2010. L'emprise du secteur financier sur les conservateurs anglais est donc de plus en plus importante.

Résultat: Cameron a fait quelques propositions de mesures qui devraient palire aux spéculateurs. Parmi lesquelles l'engagement de réduire les taxes des entreprises de 28 à 23% pour avril 2014, si elles font bénéfice annuel supérieur à 1,5 million de livres. Ou encore l'exemption d'impôts pour les bénéfices des filiales étrangères d'entreprises résidentes, une taxe réduite à 5,75% pour la trésorerie des grandes entreprises installées dans les paradis fiscaux, l'opposition à une taxe financière européenne...

Au top 10 des plus gros financiers du parti conservateur, on a le financier David Rowland qui a quand-même donné plus de 4 millions de livres depuis 2005 et étrangement il était pressenti pour prendre le poste de térsorier du parti, mais il a  préféré refuser pour privilégier ses "intérêts d'affaires". Vient ensuite Michael Farmer qui a donné près de 3 millions de livres depuis 2005, puis le patron de fonds spéculatifs Stanley Fink (près de 2 millions de livres) qui est aussi député de ce parti et en est le trésorier, ou encore Michael Hintze, autre patron de hedge fund qui a donné 1,2 millions de livres... Bref, les 10 premiers contributeurs ont versé 13 millions de livres aux Tories depuis 2005.


Aux Etats Unis

Aux Etats-Unis, même combat: le premier contributeur aux campagnes des élus US est le secteur financier, des assuranceslobbying_cartoon et des hypothèques, avec plus de 96 millions de dollars versés pour les élections 2011-2012 (52 milliards aux Républicains, 37 millions aux Démocrates). Dans ce groupe, Bain capital arrive 1er avec près d'1,7 million de dollars, suivi par Goldman Sachs (1,6 million), le fonds Paulson qui est en difficulté cette année ( 1,5 million), PricewaterhouseCoopers  (près d'1 million)... Open Secrets observe que les banques, cette année, ont augmenté leurs dons aux Démocrates...

Les mêmes ont aussi dépensé 236 millions de dollars en lobbying pour la seule année 2011, et plus de 475 millions en 2010.

Pour ce cycle d'élections 2011-2012, le secteur financier a versé plus de 2,4 millions de dollars aux campagnes des députés memebres de la commission des services financiers, et 5 million aux partis.

En Europe, pas besoin de financer autant les campagnes: le comité de Bâle, censé réglementer le secteur, n'est composé que de banquiers et autres spéculateurs, qui font les lois qui les arrangent.Bâle III, censé remédier aux problèmes qui ont causé la crise subprime, n'a servi à rien comme on le savait depuis le départ. La preuve? On est toujours en pleine crise financière deux ans après la crise subprime!

De fait, les règles évoquées par ces messieurs pour Bâle III sont déjà largement insuffisantes, pourtant le but du lobbying intensif des établissements financiers est de réduire encore les contraintes.

En Europe, nous avons moult commissions et autres plateformes destinées à permettre aux lobbies financiers de prêcher la bonne parole auprès des types de la commission européenne, qui décident de tout sans demander l'avis des peuples. Sans compter les nombreux lobbies installés autour du parlement Européen et de la Commission...



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