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27 février 2013

Outreau, l'autre vérité: ce que le public ne devait pas comprendre

65281_499470690100651_1368454615_nInvitée à l'avant première du film "Outreau, l'autre vérité" le 26 février, j'ai été agréablement surprise par le fait que ce film, malgré une obligatoire censure, amène le public à se poser des questions à propos de cette affaire qui finalement, est bien moins claire que certains ne veulent bien le dire. En remettant les choses dans leur contexte, ce documentaire montre qu'on a juste oublié une grande partie de la vérité, jetée aux oubliettes de la mémoire collective.

 

Le film surprendra beaucoup de ceux qui croyaient savoir, qui pensaient avoir compris l’affaire Outreau.

Le sujet n’est pas de dire « tous pourris », ni même de sous-entendre que la justice n’a pas été rendue. Mais, il est question de dire que Outreau, ce n’est pas seulement la vérité des acquittés, de leurs avocats, des médias.

C’est aussi la vérité des 12 enfants reconnus comme victimes au terme du procès en appel. De l’équilibrisme, de la haute voltige, mais un exercice réussi : on reste dans le cadre ultra restrictif de la loi, tout en dénonçant les anomalies, les fautes commises tout au long de cette affaire, jusqu’à l’apothéose quand le procureur demande pardon aux futurs acquittés avant le verdict d’assises.

Outreau, ce sont deux vérités judiciaires totalement contradictoires : des enfants qui disent la vérité, dénoncent des dizaines d’adultes, et seulement quatre coupables.

 

1. Les enfants disaient la vérité

Deux collèges d’experts ont confirmé que les enfants étaient crédibles. Ces experts n’ont décelé aucun mensonge dans les propos des enfants, les 12 reconnus victimes, et aussi tous les autres. Ils ont été honnêtes, contrairement à ce qu’ont dit les avocats de la Défense. Ils n’ont pas exagéré, bien au contraire.

Le capitaine de police Didier Wallet qui a entendu tous les enfants confirme qu’ils n’ont pas varié d’un iota dans leurs déclarations, et cela du début à la fin de l’affaire.

Ils n’avaient pas l’opportunité d’échanger entre eux, de monter la sordide machination que leur ont prêté un Berton ou un Dupont Moretti. En réalité, ils avaient déjà bien du mal à raconter leur histoire.9782749121239

Le procureur qui a suivi les débats a rappelé que l’instruction tenait même si l’on ne prenait en compte que les déclarations des accusés et de différents témoins.

En face, la stratégie des avocats de la défense a été de faire bloc entre 13 accusés, qui à partir d'un moment ont tous tenu le même discours: nous ne nous connaissons pas, nous ne connaissons pas Badaoui. En face, trois autres accusés, finalement jugés coupables, qui avaient admis les faits, et Thierry Delay qui ne pouvait décemment pas s'en sortir.

 

 2. La fainéantise des uns, la stratégie des autres

On ne peut pas reprocher à des avocats d’avoir défendu leurs clients, ni d’avoir exagéré. Contrairement aux journalistes, les avocats bénéficient de l’immunité de la plaidoirie. Ils peuvent donc raconter presque n’importe quoi, mentir, faire passer un loup galeux pour l’agneau de l’année. C’est le jeu, c’est la loi.

Mais, comme le rappelle une magistrate de la chambre d’instruction, il faut prendre ces gesticulations pour ce qu’elles sont : une stratégie. Quand les 19 avocats de la défense disent que l’instruction n’a été menée qu’à charge, c’est de la pure rhétorique. Quand les avocats de la défense disent que l’instruction n’est basée que sur les témoignages des enfants, c’est encore de la rhétorique.

Et comment se fait-il que la meute des journalistes a hurlé aux enfants menteurs avec les avocats de la défense ? L’un d’entre eux a le mérite de le dire, même  si étant journaliste moi-même, je suis outrée d’entendre cela : les journalistes travaillaient avec le dossier d’instruction qui leur avait été remis par les avocats de la défense. Mais le dossier d’instruction, c’est 30.000 cotes,  c’est impossible à lire seul et rapidement. Alors que s’est il passé ? Ils n’ont regardé que les pièces suggérées par la défense. Les journalistes n’ont pas fait leur travail. Ils n’ont pas travaillé de manière contradictoire, n’ont pas recoupé leurs sources, et ont trahi le secret de l’instruction pour le plus grand bonheur des futurs acquittés.

Les médias, gentils toutous des ténors du barreau ? On dirait bien. Je sais aussi que d’autres ont fait des « reportages d’ambiance » à Outreau sans jamais y avoir mis les pieds. Alors ils reprenaient les articles des collègues, en enfonçant encore un peu plus le clou, sur ces enfants menteurs, sur Badaoui la mythomane, sur ces accusés bafoués.

Le problème c’est qu’en faisant cela, les journalistes ont permis à la défense de mener sa stratégie de sape, et surtout d’occuper l’espace médiatique de manière continue quand en face, le silence des victimes était assourdissant.

 

3. Les censeurs déjà à l'action

Bernard de la Villardière, le courageux producteur de ce documentaire censuré, l’a dit : ses collègues de la presse judiciaire s’apprêtent à ne pas écrire ou dire un seul mot sur le film. Aucune chaine de télé n’en a voulu, pas même la télé publique qui se targue de nous éduquer avec l’argent des contribuables. Pflimlin préfère surement « Sous le Soleil », c’est moins polémique.

C’est justement parce que l’omerta va régner encore et encore qu’il faut aller voir ce documentaire, et qu’il faut en parler. Avant qu’il ne soit plus sur les écrans, et qu’Outreau ne quitte définitivement la mémoire collective.

Dans la salle où une bonne moitié d’avocats étaient présents à l’avant première, on sentait les gens réagir quand il est dit que les enfants victimes étaient dans le box des accusés lors du procès, passés à la question par 19 avocats alors que pour les 17 enfants victimes, deux avocats seulement se démenaient, payés par le Conseil Général.

Les gens ont réagi aussi quand ils ont appris que 12 enfants étaient victimes, crédibles et réduits au silence. Et à bien d'autres moments. Les citoyens, les parents, les justiciables, les journalistes, les avocats, les pédopsys et autres professionnels de l'enfance, les politiques: tous devraient voir ce film. Ne serait-ce que pour comprendre pourquoi, aujourd'hui, la parole des enfants est systématiquement bafouée dans nos tribunaux.

Ce film ne dit pas tout, loin de là. Il recadre les choses mais ne tire pas les ficelles jusqu'au coeur de ce qui a bien été un réseau pédophile international.

Le film laisse un goût amer. Ce qu’on entend est terrible, ce qu’on lit entre les lignes, ce qu’on comprend derrière les silences, est bien pire encore.

 


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Ajout du 28/02/2013:

Dans une interview écrite au Point, le juge Burgaud explique "Ce que montre le film, c'est ce qui s'est vraiment passé dans cette affaire, comment les choses ont évolué et quel a été le rôle des juges, des avocats, des hommes politiques et des journalistes. Résultat : on est bien loin de la "version officielle" de cette affaire".

 

Le documentaire: Lien valide en janvier 2023 

 

Interview de Serge Garde à RTL jeudi


Serge Garde, réalisateur de "Outreau, l'autre... par rtl-fr

Une page Facebook où on parle du film: http://www.facebook.com/OutreauLeFilm

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Commentaires
9
"L'autre vérité" = IMPOSSIBLE !<br /> <br /> Il n'existe qu'une seule vérité (par sujet ou question) !<br /> <br /> SINON L'UNIVERS SERAIT INSTABLE, la logique n'existerais même pas.<br /> <br /> Le TITRE de ce post "Outreau, l'autre vérité: ce que le public ne devait pas comprendre" signifie "Outreau, l'autre MENSONGE: ce que le public ne devait pas CROIRE" !<br /> <br /> La FRANCE est une championne olympique du mensonge "religieux" :)
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V
A Outreau, les enfants ont menti. Mais ils ont été victimes. Pourquoi dit-on que la justice aurait prétendument produit deux vérités incompatibles ??? 1° vérité : les enfants étaient bien victimes ; 2° vérités : ceux que l'on avait d'abord accusés et emprisonnés ont été acquittés. NON, ces deux vérités ne sont pas incompatibles, Mr. Serge Garde! Pourquoi ? Parce qu'il est au moins logiquement possible d'envisager ceci : ce sont d'autres personnes qui sont coupables sur les enfants, et pas ceux que l'on avait injustement accusés! C'est pourtant simple. A partir d'une analyse aussi désastreuse que celle de Serge Garde, on ne peut que s'en remettre à celle de l'avocat Eric Dupond-Moretti : la justice française, fait toujours son infâme crise d'égo et d'orgueil et refuse, de manière encore plus désastreuse de reconnaître ses erreurs. L'opinion publique, elle-même, et par la voix de ce journaliste, se fait le relais d'un vieux sentiment populaire : le refus du doute, de la certitude de l'innocence d'individus précédemment accusés à tort, en l'absence de coupables. IL FAUT DES COUPABLES, des têtes à couper. "Les dieux ont soif"!!!...
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A
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Je me demandais si le film "les ballets écarlates" n'assurait pas, subtilement,la défense de la pédophilie et des pédophiles en mettant en scène de jeunes enfants dans des situations qqe peu désobligeantes?<br /> <br /> <br /> <br /> Je m'en réfère à la scène où la jeune fille se présente avec le haut du corps nu.<br /> <br /> <br /> <br /> N.B. J'ai arrêté le visionnement du film à cet instant.
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9
Le TITRE "l'autre vérité" est un sophisme irrationel typique de ceux qui prétendent informer mais qui sont des prosélytes du mensonge logique et scientifique de la religion New-Age-World ! Il n'y a qu'une seule vérité (par sujet donné si tu veut). <br /> <br /> <br /> <br /> L'autre vérité est une contradiction flagrante, c'est impossible, c'est un mensonge.<br /> <br /> On ne peut pas dénoncer le mensonge en mentant, on peut juste l'aider avec du mensonge (conscient ou non) ... on peut juste attaquer le mensonge avec de la vérité et de la logique.<br /> <br /> <br /> <br /> L'information est indestructible selon la science qui le prouve... si et seulement si cette information est vraie et donc vérité ! Le mensonge est fragile et temporaire.<br /> <br /> <br /> <br /> Il n'y a aucune différence entre les pédocriminels et le satanisme; les signes sont nombreux. Satan c'est comme un dieu du mensonge... qui règne sur terre tel que prédit. Ceux qui protègent les pédocriminels sont haut-placés dans la pyramide ET dans la monarchie. C'est pas du hasard, c'est prédit !<br /> <br /> <br /> <br /> Le point commun c'est "ceux qui se disent Juifs mais ne sont pas Juifs mais forment une synagogue de Satan" (Ap 2:9 et 3:9) dans LEUR Bible, leur Coran ...aussi bien que dans leurs Protocoles de Sion et dans de nombreuses autres prophéties... toutes écrites en double-talk (novalangue, newspeak, langue de bois, langue fourchue) de négations incomplètes, inexpliqués ou le refus de réfléchir crée le mensonge même si on s'en rends pas compte !<br /> <br /> <br /> <br /> Ceux qui n'ont jamais d'explications claires sont des incompétents, des imbéciles ou des spécialistes en double-talk nés pour créer de la confusion (BAAL) ?<br /> <br /> <br /> <br /> Ils nous demandent de croire en ce qu'ils sont incappables d'expliquer ? Si oui alors c'est une hostie de RELIGION et il y en existe AUCUNE qui soit avec le "bon dieu" ! <br /> <br /> <br /> <br /> Avant de dire que c'est moi le menteur notez que je ne contredit RIEN, même pas les menteurs ! J'explique ce que je dit rationellement. Alors pour me dire menteur amenez des preuves rationelles logiques !<br /> <br /> <br /> <br /> NB: Un "fou" invente une réalité qui n'existe pas tout comme un menteur. Je me fait SOUVENT traîter de fou par des agitateurs sionistes undercover (GIYUS, Anonymous etc) qui eux sont des menteurs ... car ils n'osent pas me dire menteur vu que je ne le suis pas :)
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L
FREUD LE PEDOPHILE CRIMINEL<br /> <br /> <br /> <br /> Du nouveau sur Freud...<br /> <br /> Il y a du nouveau sur Freud !<br /> <br /> <br /> <br /> La petite fille de Freud est arrivée à la conclusion que son grand-père a tué John<br /> <br /> <br /> <br /> Primo, la petite fille de Sigmund Freud, Sophie Freud, qui est une thérapeute respectable et respectée, est arrivée (je suppose par ses propres recherches, ou peut-être par des découvertes familiales, je ne sais) à la conclusion que son grand-père a effectivement tué John, le grand-oncle de Sophie et le demi-frère de Sigmund...<br /> <br /> <br /> <br /> ça n'a pas dû être une prise de conscience facile, et je salue ici son intégrité intellectuelle.<br /> <br /> <br /> <br /> Comment je suis au courant ?<br /> <br /> <br /> <br /> Eh bien tout simplement parce que je consulte le site d'E. Miller, le spécialiste de Freud et de ses crimes, et que Miller en parle et cite la lettre de Sophie Freud où elle exprime sa conviction/prise de conscience.<br /> <br /> <br /> <br /> Miller a fait de nouvelles découvertes qui confirment toujours davantage la culpabilité de Freud. Personnellement, ça fait longtemps que je n'ai plus l'ombre d'un doute, mais ça fait toujours plaisir de découvrir de nouvelles pièces du puzzle.<br /> <br /> <br /> <br /> Et puis je sais bien que les lecteurs de ce blog sont dubitatifs et avides de preuves... Ce qui est on ne peut plus naturel et légitime.<br /> <br /> <br /> <br /> Alors voici une autre information intéressante.<br /> <br /> <br /> <br /> Une citation peu connue de Freud, où on découvre qu'il aimerait bien disséquer les enfants qu'il croise dans les rues<br /> <br /> <br /> <br /> Voici la citation en question, tirée d'une lettre de Freud, jeune, à son ami le plus intime. Freud est en voyage à Trieste :<br /> <br /> <br /> <br /> "Few small children appear on the streets. Those I have seen look very precocious [...] Since it is not allowed ["unfortunately forbidden"] to dissect human beings, I really have nothing to do with them."<br /> <br /> <br /> <br /> Ma traduction :<br /> <br /> <br /> <br /> "Peu de petits enfants sont visibles dans les rues. Ceux que j'ai vu semblent très précoces [...] Puisqu'il est malheureusement interdit de disséquer les êtres humains, ils ne m'intéressent absolument pas."<br /> <br /> <br /> <br /> Très rassurant...<br /> <br /> <br /> <br /> Autre information intéressante :<br /> <br /> <br /> <br /> Un traducteur de Freud censure l'une de ces lettres, où le fondateur de la psychanalyse confesse indirectement ses pulsions meurtrières<br /> <br /> <br /> <br /> Voici la lettre en question ; le passage qui a été supprimé par le traducteur est en italique :<br /> <br /> <br /> <br /> "His is a harsh and revolutionary nature, full of bitter criticism. There is little trace of the kind of plot in which, although the hero who has fought for a good cause may be basted, his cause is triumphant, or the writer can at least promise it victory. When it comes to murder, he is a veritable Shakespeare he is most keen on ruination paved by passion, all his heroes are stubborn and given to cracking open each other's skulls, and he invariably paints passions so large that it is worth the writer's trouble to examine them and perhaps, if I understand Hebbel rightly, to excuse them. I particularly like his Judith, which poses a sexual problem; an excessively strong woman stands up to an excessively powerful man and revenges herself upon him for the inferiority her sex has imposed on her . . . "<br /> <br /> <br /> <br /> Traduction du passage censuré :<br /> <br /> <br /> <br /> Quand il s'agit de meurtre, il est un vrai Shakespare ; il a une prédilection pour la destruction pavée par la passion, tous ses héros sont obstinés et se brisent les crânes les uns aux autres ; invariablement il peint les passions d'une manière si grandiose que ça vaut le coup de les examiner et peut-être, si j'ai bien compris Hebbel, de les excuser.<br /> <br /> <br /> <br /> Excuser les passions qui poussent au meurtre, ou les meurtriers eux-mêmes, ce n'est pas très clair, mais vous avez compris l'idée : Freud sympathise avec les meurtriers dépeints par le dramaturge Hebbel, et apprécie que celui-ci ne donne pas la victoire aux gentils.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui ressort des travaux de Miller, c'est que les spécialistes de Freud qui ont accès à sa correspondance sont tous plus ou moins dans le secret, et s'emploient à falsifier sa correspondance en supprimant ou censurant ses lettres les plus révélatrices –et en forgeant des fausses– pour cacher l'horrible secret.<br /> <br /> PUBLIÉ PAR LUCIA CANOVI À 16:49 1 COMMENTAIRE: LIENS VERS CE MESSAGE<br /> <br /> MARDI 15 MARS 2011<br /> <br /> Des infos sur Freud<br /> <br /> Je lis en ce moment "Deadly Dr Freud" ; c'est un livre très intéressant qui apporte énormément d'informations et de points de vue complémentaires de "Passion for murder".<br /> <br /> <br /> <br /> Freud a été élevé et allaité jusqu'à trois ans par une nourrice avec laquelle il avait une relation très forte. Elle était catholique et l'amenait à l'église ; les parents de Freud étaient juifs et pas du tout religieux, mais Freud s'est imbibé dès son jeune âge de l'univers catholique (paradis, enfer, jugement dernier). <br /> <br /> <br /> <br /> Sa nourrice valorisait son intelligence et était persuadée qu'il deviendrait un "grand homme". <br /> <br /> <br /> <br /> Mais elle l'a aussi violé (utilisé pour son plaisir = probablement forcé à lui faire des cunnilingus). <br /> <br /> <br /> <br /> Puis, suite à des vols qu'elle a commis et qu'elle lui a fait commettre dans la maison, les parents de Freud ont fait enfermé la nourrice pendant 10 mois en prison. <br /> <br /> <br /> <br /> Freud ne l'a jamais revu. ça a été un gros traumatisme pour lui, accentué par le fait que ses demi-frères lui ont expliqué les choses d'une telle manière, qu'il a cru qu'elle avait été tué... <br /> <br /> <br /> <br /> Qui plus est, à la même période, la famille a déménagé en catastrophe à cause d'une histoire de fausse monnaie (sa famille trempait dans une affaire louche). <br /> <br /> <br /> <br /> Il est aussi probable que Freud a vu sa mère coucher avec les fils de son mari, soit séparément, soit ensemble. Re-traumatisme. <br /> <br /> <br /> <br /> Et il est aussi probable - et là pour le cas quasi-certain - que Freud a été violé par son père. Il a confié à son ami Fliess que son père a violé ses frères et soeurs, on voit mal pourquoi seul le petit Freud aurait été épargné ? <br /> <br /> <br /> <br /> Donc une enfance particulièrement orageuse et traumatisante, avec des viols imposés aussi bien par une figure maternelle (sa nourrice) que par une figure paternelle (son père). <br /> <br /> <br /> <br /> Une famille incestueuse où tout le monde couche plus ou moins avec tout le monde : la mère de Freud avec ses beau-fils, le père de Freud peut-être avec la nourrice, la nourrice avec Freud, le père de Freud qui viole ses enfants... <br /> <br /> <br /> <br /> + le fait que le père de Freud a probablement tué sa précédente épouse. <br /> <br /> <br /> <br /> + le scandale de la fausse monnaie qui a éclaboussé toute la famille Freud. <br /> <br /> <br /> <br /> + le fait que Freud ne savait pas s'il était bien le fils de son père, ou un "batard" - son vrai père était peut-être son demi-frère (le fils de son père). Car sa date de naissance est problématique, qu'il a vu sa mère coucher avec cet homme et avec d'autres, et qu'adulte, son demi-frère lui a fait à demi-mot un aveu de paternité. <br /> <br /> <br /> <br /> Pas étonnant ensuite que Freud ait pensé que le sexe est au centre de tout et que les traumatismes sexuels de l'enfance soient à l'origine de divers troubles mentaux... <br /> <br /> <br /> <br /> D'autant que Freud était lui-même très déprimé, instable et qu'il a traversé plusieurs épisodes de demi-folie. <br /> <br /> <br /> <br /> Un des points très intéressant de "Deadly Dr Freud", c'est qu'il met en lumière les identifications de Freud. <br /> <br /> <br /> <br /> D'après Scagnelli, l'auteur de "Deadly Dr Freud", Freud a subi à cause de ses traumatismes sexuels des dédoublement de personnalité - ce n'est pas prouvé mais c'est une hypothèse intéressante. <br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui est sûr c'est qu'il éprouvait le besoin de s'identifier de façon très précise à un grand nombre de personnages réels ou littéraires : <br /> <br /> <br /> <br /> Oedipe, Hamlet, Macbeth... <br /> <br /> <br /> <br /> (j'en oublie) <br /> <br /> <br /> <br /> or beaucoup de ces figures sont des assassins. En fait, Scagnelli a fait le compte : Freud s'est fortement identifié à 20 figures d'assassins ! <br /> <br /> <br /> <br /> Et la plus significative de ses projections-identification, c'est probablement celle du Diable. <br /> <br /> <br /> <br /> Freud s'identifiait fortement au diable - il en a d'ailleurs parlé à ses disciples. <br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui ne l'empêchait pas, selon Scagnelli, de s'identifier aussi partiellement à Jésus, Moïse, etc. <br /> <br /> <br /> <br /> Autre aspect très intéressant du livre du Scagnelli : la mise en lumière du fait que Freud a passé plusieurs pactes avec le diable. Certains biographes pensent qu'il s'agit de pactes purement métaphoriques, d'autres pensent qu'il a carrément signé des parchemins. <br /> <br /> <br /> <br /> Quand l'un de ces pactes arrivait à échéance, il était envahi par l'angoisse, il avait peur de mourir... <br /> <br /> <br /> <br /> Et faisait un nouveau pacte dans l'espoir de prolonger sa vie. <br /> <br /> <br /> <br /> Autre aspect intéressant : je savais déjà que Freud avait poussé beaucoup de gens au suicide mais ce qui ressort du livre de Scagnelli c'est qu'il savait très bien ce qu'il faisait, c'était un besoin chez lui de pousser les gens à se suicider. Une manière d'exorciser ses propres pulsions suicidaires. <br /> <br /> <br /> <br /> Freud est d'ailleurs mort suicidé (il a délégué son suicide à son médecin). <br /> <br /> <br /> <br /> Il est très dommage que "Deadly Dr Freud" ne soit pas plus connu... c'est un gros travail de recherche très convaincant. <br /> <br /> <br /> <br /> Eric Miller et Scagnelli n'ont pas le même point de vue sur Freud. Scagnelli est beaucoup plus empathique (probablement parce qu'il est psychothérapeute) que Miller, qui lui est plus dans le jugement. <br /> <br /> <br /> <br /> Scagnelli pense que Freud a tué son demi-frère John (qui était probablement son vrai père) quand celui-ci avait plus de quarante ans, tandis que Miller pense qu'il l'a tué quand il avait dix-sept ans. Les deux points de vue tiennent la route mais j'aurais tendance à penser que c'est Miller qui a raison. <br /> <br /> <br /> <br /> Scagnelli est moins catégorique dans l'attribution de différents meurtres à Freud - sauf pour la tentative d'assassinat de Fliess, qui est elle suffisamment prouvée pour qu'on ne puisse pas en douter.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais Scagnelli montre aussi que Freud avait une personnalité de meurtrier et des motifs puissants (liés à son enfance, mais pas seulement) de tuer beaucoup de gens... <br /> <br /> <br /> <br /> Par exemple, si Freud a tenté d'assassiner Fliess, c'était pour lui piquer sa théorie sur la bisexualité originelle. Il voulait en être l'inventeur. Des facteurs émotionnels ont aussi joué : Fliess était pour Freud comme un père, et Freud a toujours voulu tué les figures paternelles qui l'entouraient. <br /> <br /> <br /> <br /> Scagnelli met aussi en lumière la personnalité du principal hagiographe de Freud, Jones, et on découvre un type qui était lui aussi très perturbé, mythomane, et qui a commis différents forfaits. <br /> <br /> <br /> <br /> Si vous lisez l'anglais et que vous êtes curieux de mieux connaître la véritable personnalité de Freud, je vous conseille de lire "Deadly Dr Freud".
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