Angleterre: alerte sur l'étouffement des affaires de réseaux pédophiles
On va revenir aujourd’hui sur le témoignage d’Andrea Davison, qui a travaillé pour les renseignements anglais avant d’être bannie et poursuivie, puis éjectée d’Angleterre, pour avoir osé parler du réseau pédophile d’élite qui gangrène son pays. Aujourd'hui, elle a publié son témoignage sur l'étouffement d'une enquête concernant des abus sexuels commis dans une quarantaine d'orphelinats du Pays de Galles.
Dans les années 90, Davison s’est penchée sur les orphelinats du Pays de Galles, dans lesquels les viols d’enfants étaient commis à une échelle industrielle.
En son absence, elle a été condamnée à deux ans et demi de prison par un juge qui avait défendu les pédophiles lors de l’enquête (ou pseudo enquête) Waterhouse[1]. Lors de ce procès, Davison était, elle, aux côtés des victimes.
Pour les services secrets, elle a travaillé sur les ventes d’armes illégales en Irak, Iran, ex Yougoslavie. Elle explique : « durant l’investigation, des liens ont clairement été établis entre les ventes d’armes illégales, le trafic de drogue, le soutien aux groupes terroristes et la vete et la distribution de pornographie enfantine, y compris des vidéos de snuff », parce que la criminalité internationale sur les armes est gérée par les mêmes réseaux que la pédopornographie internationale.
Davison a aussi découvert que « des éléments du gouvernement conservateur, la police et des agences gouvernementales étaient impliqués ».
Elle explique que l’embrouille était telle que personne ne savait vraiment pour qui il travaillait.
En 1989, elle entre dans l’enquête sur des abus sexuels sur les enfants. Là encore, la pédoporno et le trafic de drogues dures étaient liés. Des abus de type rituel apparaissaient sur des vidéos et photos.
Un suspect, Troy Wray, était aussi employé par une société qui fournissait des compétences pour fabriquer des armes biologiques illégalement à l’Irak. Wray était en lien avec un certain Mickey Lee, qui distribuait de la pédopornographie dont des snuffs vendus à prix d’or. Lee était un ancien mercenaire, impliqué avec un ex collègue, Brian King, dans la guerre en Angola. Les deux étaient protégés par les flics et les renseignements.
Elle-même a été victime d’abus sexuels depuis l’âge de 14 à 16 ans, quand elle était à la Duncroft Approved School[2]. Elle décide de creuser sur le réseau de pédopornographie.
C’est ainsi qu’elle a découvert que plusieurs des enfants exploités étaient placés dans des orphelinats du Pays de Galles.
Davison rencontre alors secrètement deux flics qui lui demandent de l’aide concernant une affaire d’abus rituels d’enfants.
Elle découvre aussi l’existence du PIE (Paedophile information exchange), qui servait à s’échanger du contenu et des bonnes adresses entre pédos, dans les années 80, et aussi le fait que le MI5 utilise la pédocriminalité pour contrôler des personnes influentes.
Dans ce réseau, il y avait des flics, des magistrats et avocats, des hommes d’affaires, des politiciens, des membres des services secrets. Et ce réseau faisait aussi dans le commerce sexuel, le trafic de drogue et d’armes ou encore le terrorisme. A ce stade, je me permets de préciser que c’est exactement la même chose en Belgique : on retrouve les mêmes derrière le réseau pédocriminel, derrière les détournements massifs d’argent public, derrière les actions terroristes type tueurs du Brabant, derrière des trafics de drogue et d’armes et derrière la production de snuff movies. Quel hasard…
Evidemment, impossible d’éviter l’étouffement de TOUTES les affaires qui pourraient nuire à ces raclures.
Les orphelinats : le point de départ.
Lors de l’enquête Waterhouse, étouffée de manière radicale comme tant d'autres, pas moins de 130 caisses de documents ont été saisies au conseil local, mais ils n’ont jamais été donnés au tribunal.
Quand elle a commencé à creuser sur le réseau pédophile d’élite, les ennuis ont commencé pour Andréa Davison. Par exemple, sa voisin a disparu, on a trouvé des traces de sang dans la voiture de Davison, et on l’a accusée du meurtre. Plusieurs mois plus tard, la voisine est mystérieusement retrouvée morte.
Ensuite, elle est arrêtée pour fraude liée à l’assurance de sa voiture. Puis en janvier 2010, les flics saisissent tous ses documents concernant le réseau. Evidemment, ils ont été gardés illégalement par la « justice ».
En 1995, elle devient avocate pour les gens ayant des problèmes psychologiques, parce que les victimes d’abus sexuels ont ces problèmes. Parmi ses clients, il y avait des victimes des orphelinats du Pays de Galles.
En 2013, on demande à une juge de revoir l’enquête Waterhouse, et Andrea Davison est entendue.
Elle dit très clairement que tout un tas de politiciens sont au courant des étouffements d’affaires concernant le réseau pédophile d’élite : John Major, ancien premier ministre, Ken Livingstone, ancien maire de Londres, Willie Whitelaw, Edwina Curry, Michael Howard, Gordon Brown, Tony Blair, Geoffey Dickens, qui avait menacé en 1983 de balancer des noms et avait envoyé un dossier de 30 pages à un pédophile pas encore carbonisé, Leon Brittan, ministre de l’Intérieur à l’époque, Ken Clarke (cité par plusieurs personnes comme étant un pédophile, c’es lui qui a donné à Savile les clés d’un hôpital psychiatrique de haute sécurité. Mais les flics ont expliqué qu’il était au-dessus des lois), William Hague (ministre conservateur qui a demadé l'eqête Waterhouse et aurait étouffé au moins une enquête), Margaret Thatcher, Leon Brittan (autre pédophile), John Merek, Alun Michael, Rod Richard…
Davison explique : « il y a des preuves que des enfants étaient envoyés des orphelinats du Nord du Pays de Galles dans toute l’Angleterre où ils étaient exploités dans le commerce sexuel par une organisation pédophile d’élite, nationale et sophistiquée ». Parmi les lieux où les enfants étaient envoyés, on a un hôtel à Wrexham, le dolphin square à Londres et de nombreuses villas privées.
Elle évoque aussi les 13 décès suspects de victimes des orphelinats du Pays de Galles. Beaucoup de suicides étranges et d’overdoses fort opportunes, entre 1985 et 1995. Bizarrement, on a observé la même épidémie de suicides et d’overdoses aux USA à Omaha, quand l’enquête sur le réseau pédophile d’élite Franklin a démarré. Il faut dire qu’on n’était pas pressé de trouver des témoins qui citent les noms des politiciens nationaux impliqués dans les orgies pédophiles. Surtout que derrière, on avait aussi du trafic d’armes et de drogue dans le cadre de l’Iran Contra (ventes d’armes illégales à l’Iran par les USA, financées avec l’argent de la drogue).
Pendant l’enquête Waterhouse, les témoins qui restaient, et qui eux n’étaient pas anonymes, ont été menacés de mort, ont subi diverses dégradations, parfois directement par la police.
D’autres victimes ont expliqué qu’on leur avait mis tous les bâtons possibles dans les roues pour qu’elles ne portent pas plainte.
Davison explique que les actes pédocriminels n’avaient pas pour seul but de répondre au plaisir de sales pervers. Cela rapporte aussi beaucoup d’argent, et dans le cas des orphelinats, l’investissement était payé par l’Etat, puisqu’on a mis beaucoup de pédos à la tête de ces établissements.
Pas moins de 19 flics ont été cités comme abuseurs. Aucun n’a eu d’enquête sur le dos. Rien. Certains ont même été promus.
En Angleterre, l’étouffement de ces affaires est devenu systématique. Aucun des membres de l’establishment n’est encore tombé en tant que membre d’un réseau. On essaie même de faire passer Jimmy Savile pour un prédateur isolé, malgré les témoignages sur les partouzes auxquelles il était présent, y compris des orgies sataniques. Tous ceux qui parlent, même des politiciens, comme Anna Tapsell, sont menacés directement. Dans le cas de Tapsell, qui s’est inquiétée de savoir si l’enquête sur un orphelinat irait au bout, c’est même un chef de la police qui s’est déplacé pour la mettre en garde. Un autre, Malcolm King, avait dénoncé les abus au Pays de Galles, ce qui lui a valu d'avoir sa voiture sabotée.
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En ce moment, on reçoit des appels à l’aide de citoyens anglais. Ils nous disent qu’on est encore en train d’étouffer les scandales pédophiles parce qu’ils touchent aux plus hautes sphères de l’Etat, et que le problème dure depuis plus de 50 ans. Il ne faudrait pas croire que les choses sont différentes en France. Ce n’est pas parce que chez nous, rien n’a encore filtré, qu’il ne se passe rien. Quand la bombe va nous exploser à la figure, nous serons face aux mêmes tentatives de déni, aux mêmes exactions destinées à assurer le silence.
[1] L’enquête Waterhouse portait sur des centaines de cas d’abus sexuels dans les orphelinats de deux comtés du Pays de Galles, entre 1974 et 1990. Elle a démarré en janvier 1997. 650 témoins ont été entendus, et cela a donné le terrible rapport « lost in care » sur les abus commis dans des dizaines d’orphelinats. Mais ce rapport s’est limité aux abus commis dans les orphelinats et pas à l’extérieur, par des membres de l’équipe, et pas quand les gamins étaient prostitués. Au final, à chaque fois on a conclu à des pervers isolés, ce qui est faux. Pendant l’affaire, les médias avaient interdiction de citer les noms des mis en cause. Pour être bien certains que les pédos VIP allaient rester tranquilles, le tribunal a même détruit les preuves des viols, comme des photos par exemple. Bref, l’enquête était tellement pourrie que même David Cameron, qu’on ne peut soupçonner de s’en prendre aux pédophiles, a du demander un enquête sur l’enquête Waterhouse.
[2] La Duncroft approved school était destinée aux ados à problèmes, uniquement les filles. Jimmy Savile s’y est rendu plusieurs fois et y a violé plusieurs élèves.