Une année 2023 entre soumission et rébellion ? Instaurons la guérilla intellectuelle et psychologique
A tous ceux qui suivent ce blog ou me suivent ailleurs, je souhaite une année aussi bonne que possible - et tout est possible, à vous et vos proches. Que souhaiter aux gens en ces temps perturbés ? Mais plein de choses ...
L'année 2022 a été difficile, 2023 se profile assez mal sur le plan matériel. Mais j'ai l'impression que sur le plan des consciences, un effet cliquet s'est produit et beaucoup sont sortis, certes violemment, de leur caverne mentale. Beaucoup de questions se posent pour la suite des événements et je pense qu'une partie des réponses viendra naturellement cette année.
J'ai pris plaisir à entendre ces derniers mois des discours plus pondérés par les tenants d'un "complot juif" et autres discours de rejet il y a encore 2 ans, à entendre une volonté quasi générale chez les lanceurs d'alerte et citoyens engagés de coopérer, et de créer des outils pour y parvenir.
J'entends aussi beaucoup de questions, et beaucoup d'appels à se mettre autour de la table. Mais qu'on se rassure: tout n'est pas à refaire, l'Histoire nous en apprend beaucoup et énormément de travail a été fait ici et là.
Ce qu'il faut maintenant c'est
- Partager les idées, les expériences, au niveau régional, national, international.
- Comprendre que les idées ne doivent pas s'annuler mais s'agréger de manière itérative, évolutive.
- Construire des outils de partage.
- Développer les espaces d'expérimentation.
N'oublions pas que du Pérou à l'Inde, de l'Islande à l'Afrique du Sud, tous les citoyens de toutes les religions sont confrontés au même jeu morbide des puissants pour garder leurs prébendes et augmenter toujours plus leur pactole.
Alors pour 2023 ?
Dans ce contexte, je souhaite vraiment le meilleur à tous ceux qui résistent et vont résister à toutes les oppressions, où qu'ils soient et j'espère que ces moments seront brefs.
Je pense d'abord à tous ceux qui ont subi ou subissent des traumatismes dans l'enfance, j'espère qu'ils trouveront toujours le courage de vivre et se relèveront plus forts en restant sensibles. Qu'ils sachent que c'est une véritable armée de victimes qui existe dans ce pays, parce que nous vivons un ravage organisé de l'enfance, donc de la société toute entière. Comme des soldats, ils ont un rôle crucial à jouer pour que la société de demain soit plus saine et protège réellement les enfants au lieu de les exposer à toutes les dérives des adultes.
Je pense aux mamans, aux pères protecteurs qui se battent souvent seuls et sans moyens contre une broyeuse qu'on appelle "Justice": ils ont besoin d'aide, essayons de la leur donner autant que possible.
A tous ceux qui mènent un combat humaniste, quel qu'il soit, pour les autres ou pour leur propre vie, combat essentiel s'il en est, je voudrais qu'ils voient le succès ou au moins un bout, le plus rapidement possible, malgré les doutes et la fatigue qui parfois sont bien là. J'aimerais leur dire que le fait de combattre est déjà une victoire et qu'il en faut bien certains pour lancer la dynamique, tracer un début de route dont j'espère qu'elle sera faite collectivement. Ca ne sera que plus facile pour les autres, autour et après.
Je pense ensuite aux esprits libres, il en reste un peu partout, comme des poches de vie dans l'obscurité et le silence. Gardez intact votre instinct, vos valeurs, votre esprit critique. Soyez toujours fiers de ne pas suivre un troupeau dépourvu d'autonomie. Nous avons probablement passé le cap le plus difficile, celui où nous n'étions pas 1% de la population, en mars 2020, et maintenant nous sommes absolument sûrs de nos valeurs.
Quelles perspectives ?
Nous sommes nombreux à avoir compris ce qu'il se passe et à nous demander comment se mettre d'accord pour la suite. Il faudra de la bonne volonté, mais il existe des techniques qui permettent de coopérer et de construire ensemble un diagnostic de la situation et un plan d'action partagé par tous. Ce n'est pas le problème, ce qui nous manque c'est un espace public pour échanger les idées et mettre en place les bases de la société que nous voulons.
Dans cet espace public que nous devons recréer partout où c'est possible, dès que l'occasion se présente, il faut créer des failles dans les croyances, casser le cadre de pensée, interroger. Et entre nous il est urgent de commencer à créer.
La révolte est si prégnante qu'ils n'oseront plus refaire les choses aussi frontalement : les pions seront avancés le plus discrètement possible pour nous enfermer dans ce monde irréaliste et violent que les plus puissants voient comme une bouée de sauvetage et que nous voyons comme une tombe pour l'humanité toute entière. Il s'agit de transhumanisme, de société de contrôle, de guerre cognitive, de dépravation généralisée en commençant par les enfants.
Beaucoup de combats sont à mener en même temps.
Nous allons aussi avoir des problèmes de ressources, notamment minérales et énergétiques et des guerres vont se multiplier à nos frais pour permettre à des vautours de se gaver jusqu'au dernier minerai. Nous allons trouver les solutions et partager les expériences des uns et des autres., installer les conditions pour que l'intelligence collective se mette en oeuvre.
Nous devrons aussi dénouer un nœud cognitif chez certains qui restent dans la caverne : nos "élites", nos dirigeants, ne sont pas là pour travailler dans l'intérêt général. Aussi loin qu'on puisse remonter, à de rares exceptions très localisées dans le temps et l'espace près, cela n'a jamais été le cas. Il y a toujours eu des gens qui ont grapillé plus que les autres et veulent conserver leurs acquis en maintenant en place des systèmes pyramidaux qui leur permettent de contrôler la politique, c'est-à-dire la gestion de la cité.
A nous de reprendre la main et cela ne se fera que par un rapport de force. On ne peut souhaiter une violence frontale parce que les gouvernements défendront le système actuel jusqu'au bout comme ils l'ont déjà fait, mais attaquons partout, tout le temps, sur tous les fronts comme il le font en mode guérilla intellectuelle et psychologique. Car je pense réellement que la base du combat est psychologique, mentale. C'est ainsi que certains Résistants sont morts en chantant sur le peloton d'exécution et je pense que c'est pour cela que les nazis ont dû se faire discrets à un moment de l'histoire.
Bref: je nous souhaite surtout de rester inventifs, c'est certainement comme cela qu'on va finir par éviter le pire.
Comme l'a écrit Arthur Rimbaud:
"Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles".
Nous savons ce que nous ne voulons plus, faisons confiance à notre capacité à imaginer, à concevoir un monde cohérent et respectueux des autres. Nous avons le droit à l'essai, le droit d'inventer des systèmes différents pour peu qu'ils coopèrent, nous pouvons sortir du cadre dressé par ceux qui ont toujours su conserver le pouvoir et nous devons réfléchir collectivement à la société que nous voulons, pour les générations présentes et à venir.