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17 juin 2019

Le réseau pédocriminel dépasse encore du côté d'Angers

2019-06-16 21_26_13-Angers _ un couple suspecté de pédophilie sur ses quatre enfants _ www

En ce mois de juin, les médias ont évoqué l’affaire d’un couple de pédophiles qui n’hésitaient pas à prêter leurs enfants, dans la région d’Angers. Au même moment, deux types qui ont été condamnés dans le cadre du réseau pédophile d'Angers se retrouvent à nouveau condamnés pour des faits similaires. L'occasion de faire un focus sur le réseau local.

 

L’affaire du couple en question a été présentée de manière banale : quatre enfants de 4 à 16 ans issus d’une même fratrie, placés en famille d’accueil depuis juillet 2018, ont dénoncé des violences sexuelles commises par leurs parents et par des membres de la famille.

 

Une banale histoire de récidive

Les parents ont été placés en garde-à-vue le 7 juin puis la mère, âgée de 45 ans, a été libérée. La justice ne voulait pas communiquer [1] mais les médias locaux semblaient assez fixés sur cette affaire.

2019-06-16 21_20_16-Angers _ un couple suspecté de pédophilie sur ses quatre enfants - Opera

Il est vrai qu’Angers évoque un important procès de réseau pédophile, qui a eu lieu en même temps que l’affaire d’Outreau, avec à la clé une soixantaine d’adultes condamnés, tous issus des classes populaires.

Le couple de pédocriminels présumés a été mis en examen pour des viols et violences sur les quatre enfants. Ceux-ci ont parlé de "sévices commis aux domiciles d’Angers, mais également de Saint-Barthélemy-d’Anjou, à l’est d’Angers, là où la famille habitait avant de déménage (…) Les enfants mettent également en cause d’autres membres de la famille pour des faits de même nature qui auraient été commis lors de périodes de vacances. Au Mans, où réside un frère d’un des parents. Ou en Vendée".

La famille était pourtant suivie par les services sociaux depuis 2011 via une AEMO (assistance éducative en milieu ouvert), et était placée sous curatelle renforcée.

Une semaine plus tard, on apprenait que deux frangins étaient condamnés à Nantes pour des atteintes sexuelles sur un enfant de 4 ans et pour non dénonciation.

2019-06-16 21_29_43-Nantes

Rien d'exceptionnel, comparé aux crimes qui défilent dans les tribunaux pour des violences sexuelles graves contre des enfants, si ce n’est que ces deux-là, les frères Philippe et Didier R. (je ne mets pas le nom car leurs enfants, victimes, portent le même), ont déjà été condamnés en 2005 lors du procès du réseau pédophile d’Angers. Et ils ont obtenu un aménagement de peine en 2017.

Ils n'étaient sortis de prison depuis quelques mois seulement quand l’un d'eux a invité une amie, alcoolique sur les bords, avec son fils de 4 ans, alors que le suivi judiciaire leur interdit tout contact avec des enfants. L’agresseur a pris 10 ans, l’autre 36 mois de prison.

Alors qu’un grand nombre de psys considèrent que les violences sexuelles sont le crime qui entraîne le moins de récidive (car il se basent sur les chiffres de la justice qui condamne rarement les pédocriminels), la réalité semble transpirer derrière cette histoire : un pédophile agit dès qu’il en a l’occasion, qu’il soit ou non en état de récidive. Car les peines sont loin d’être dissuasives (9 ans en moyenne pour viol, sachant qu’ils sont libérables à la moitié de leur ‘peine’).

Un peu plus tôt dans l'année, près de 500 enfants ont été entendus suite à l'arrestation d'un pédo de 25 ans à Angers, pour des viols sur ses neveux et sur "des enfants de la région". Le type, doté d'un CAP petite enfance, trainait sur le Dark Net pour rencontrer d'autres pédos et organiser sur ses neveux des actes relevant de la "torture et barbarie".

 

Le procès d’Angers et les dossiers connexes

reseau 1

Le procès du réseau pédophile d’Angers en 2005, c’étaient 65 accusés et 45 enfants victimes, âgés de 6 mois à 12 ans. L’enquête avait été ouverte suite à une plainte déposée en novembre 2000 par une adolescente de 16 ans, pour des faits survenus entre 1991 et 1993 visant les frères Joubert. Les faits incriminés, pour la justice, s’étendaient de janvier 1999 à février 2002.

A l’origine du réseau qui s'est constitué à Angers, il y avait un pédophile déjà condamné, un certain Eric Joubert, qui fréquentait le coupe V. (Franck et Patricia) depuis sa sortie de prison. Assez vite, les viols des enfants V. puis d'autres enfants de l'entourage deviennent un business, et madame tient la caisse.

A Angers, trois "pôles" de proxénètes d’enfants ont été identifiés : Eric Joubert et son frère, le couple V (Franck et Patricia), et deux autres frères, Didier et Philippe R., qui viennent donc d’être à nouveau condamnés à Nantes. Il y aussi des auteurs qui n’ont jamais été identifiés, des films qui n’ont jamais été retrouvés, des dossiers qui ont été séparés du dossier principal…

2019-06-16 21_36_59-[Réseau de pédophilie à Angers] - YouTube - Opera

Ce sont Eric Joubert, également père de famille, et son frère, que l’adolescente a dénoncés en 2000. A ce moment, Eric venait de purger 2 ans de prison pour des abus sur mineur et était placé sous curatelle, et son frère faisait de son côté 10 ans de prison.

Plusieurs pédophiles déjà condamnés (une dizaine tout de même) ont été identifiés parmi les abuseurs, ce qui avait à l’époque, vaguement, posé la question du "suivi" des pédocriminels après leur libération. Autant dire qu’il n’y en avait pas, et cela n’a pas changé.

Une dizaine d’individus parmi les accusés avaient déjà été condamnés pour des faits de pédophilie, comme une certaine Margaret D. amie d’enfance de Franck V., avait été condamnée en 1996 à 2 ans de prison pour des violences sur ses enfants de 4 et 5 ans. Dans l’affaire d’Angers, elle a avoué avoir touché environ 400 F par semaine pour amener son fils chez les V.

2019-06-16 21_50_34-Le réseau pédophile d'Angers - YouTube - Opera

Ledit Joubert, en effet, ne perdait pas de temps : "Dès sa sortie de prison en mars 1999, alors qu'il était encore sous contrôle judiciaire, il aurait multiplié les concubinages avec des femmes fragiles, dont les enfants ont été victimes d'abus sexuels"précisait un article du Télégramme du 8 mars 2002.

On apprenait aussi lors du procès qu’une bonne partie des adultes accusés avaient eux aussi été victimes de violences sexuelles dans l’enfance, souvent par des gens de leur propre famille. Par exemple, le père de Franck V, Philippe, condamné à 13 ans de prison en 1991 (libéré en 1998) pour avoir violé son fils Franck lorsqu’il était adolescent, était l’un des accusés du procès d’Angers pour les viols de ses petits enfants[2]. De même que le beau-père de Patricia V, qui l’aurait violée quand elle avait 6 ans, ou encore Jean-Jacques R., le père des frères R., qui ont été nouveau mis en examen récemment.

2019-06-16 21_42_58-Le réseau pédophile d'Angers - YouTube - Opera

Il y a aussi Moïse C., reconnu travailleur handicapé en 1989 et placé sous curatelle depuis 2001, venait d’être condamné lorsque le procès s’est ouvert. Il avait pris 12 ans de prison en 2003, pour des viols sur mineurs, et deux ans pour des agressions sexuelles, toujours sur des enfants, l’année suivante. Sa défense était basique, mais elle s’est avérée efficace ailleurs : il ne connaissait pas le couple V., ni aucun des protagonistes de l’affaire.

Les accusés vivaient tous des minimas sociaux, excepté un journaliste et une assistante sociale. Et puis, il y avait ces notables : "Des accusés et des enfants décrivent des scènes avec des inconnus cagoulés, identifiés pour certains. Mais pas tous: nul ne sait qui sont les «costards-cravate» ni la «femme tatouée» dont parlent des accusés", précisait L’Express du 28 février 2005.

2019-06-16 21_48_39-Le réseau pédophile d'Angers - YouTube - Opera

Il y avait aussi le carnet de Franck V, avec des noms dans toute la France, ce qui est assez étonnant pour un type jamais sorti de son bled. Mais, on n'a jamais entendu parler d'autres procès ailleurs en France, en lien avec l'affaire d'Angers.

Mais, tout ce volet qu’on pourrait appeler le "second cercle", a été séparé de la procédure qui a été jugée en 2005. Il n’a rien donné par la suite, ce qui n’est pas sans rappeler le fameux "dossier bis" de l’affaire Dutroux, celui qui portait sur les complicités politiques et policières notamment, et qui n’a bien-sûr jamais été jugé. En Belgique où il s’agit d’une véritable spécialité, on appelle cela le "sauciçonnage" des dossiers.

A l’audience, Franck V. a gardé le silence sur la quasi-totalité des faits, il a refusé de donner les noms des clients, et Patricia s’est en grande partie rétractée, comme l’a fait Badaoui. Sauf que si on a cru Badoui quand elle a "innocenté" ses co-accusés, ce ne fut pas le cas à Angers.

2019-06-16 22_19_16-Lourdes peines au procès d'Angers - Opera

Quand il a été demandé à la "comptable  de la bande, Patricia V. (Franck ne savait pas compter), d’où venait l’argent, elle a cité Eric Joubert mais pour le reste, elle a déclaré " je ne peux pas parler…" malgré les nombreuses relances des magistrats et avocats.

Car des gens cagoulés ont défilé chez elle pour violer ses enfants, et ceux qui lui étaient amenés. Si certains étaient des proches connus des enfants, ce n'était pas le cas de tous ces individus masqués, selon la chef de la section de recherches qui a travaillé sur cette affaire.

Plusieurs des accusés ont mentionné les "cagoulés", par exemple un certain Georges, a évoqué ces cagoulés qui passaient chez les V., dont un type d’une soixantaine d’années avec un caducée au revers de sa veste. "Véronique R." a dit qu’elle aussi avait vu passer ces types chez les V. Il y avait aussi une femme, habillée de cuir, avec une cagoule en cuir et un tatouage.

Aucune preuve n’a été trouvée, mais certains accusés ont expliqué qu’une réunion a été organisée avec plusieurs protagonistes, dans le but de brûler toutes les photos et vidéos qui auraient pu être dérangeantes. Et quand les policiers ont tenté de perquisitionner un garage appartenant à Philippe V., celui-ci avait été fracturé et vidé.

Une quinzaine de lieux de débauche auraient été identifiés par les enquêteurs, aux domiciles des accusés notamment.

2019-06-16 21_37_37-[Réseau de pédophilie à Angers] - YouTube - Opera

Mais, comme dans l’affaire d’Outreau, aucune photo ni aucun film pédoporno n’ont été retrouvés.

Comme à Outreau, aucune rupture d’hymen n’aurait été identifiée chez les filles, ce qui n’est pas surprenant mais révèle juste que déjà à l’époque, les pédos savaient comment s’y prendre pour éviter de laisser des traces trop identifiables.

Comme à Outreau, c’est la femme la plus impliquée, en l’occurrence Patricia V., qui a confirmé les accusations et balancé le réseau, du moins une partie.

Comme à Outreau, les services sociaux suivaient la plupart des familles. Et selon le Christian Gillet, vice-président du conseil général chargé des affaires sociales "Dans la majorité des cas, il y a eu des signalements pour carences éducatives. Et quelques-uns pour suspicion d'abus sexuels". Plusieurs signalements ont été faits en 1999 et 2000, par l’école et la mère d’une des victimes, mais aucun n’a abouti bien que plusieurs pédophiles connus et même encore suivis[3] trainaient dans l’entourage des victimes.

Eric J

Comme à Outreau, les enfants étaient à peine défendus, avec un avocat pour 42 enfants, face à une soixantaine d’avocats pour les accusés.

Mais contrairement à Outreau, un tiers des accusés -au moins- ont avoué les faits qui leur étaient reprochés, même s'ils se sont souvent rétractés ensuite.

On constate qu’une première famille qui se met à vendre ses enfants inspire vite ses voisins, qui eux aussi veulent quelques billets. Patricia V a dit qu’ils récupéraient ainsi 1000 à 2000 F par semaine, pendant plus d’un an. Selon elle, ils n’ont pas tout de suite touché de l’argent, cela a commencé après quelques mois d’abus dans un cercle plus « confidentiel ».

Il s’agit de sommes assez importantes si on considère, comme le fait la justice, que la quasi-totalité des coupables vivaient du RMI et des allocations adulte handicapé.

61 personnes ont été condamnées en première instance, et à l’issue du procès en appel, le journaliste a été acquitté. 45 mineurs ont été reconnus victimes et indemnisés.

Ledit réseau d’Angers, bien qu’impliquant des gens qui n’avaient pas les moyens de se déplacer très loin, dépassait les limites du département.

2019-06-16 22_25_13-Pédophilie _ huit mises en examen en Mayenne - Opera

Ainsi en 2005, quatre des condamnés d’Angers –dont Franck V.- ont été mis en examen dans un autre dossier, en Mayenne, qui s’orientait "vers un réseau organisé" et qui a fait un peu de remous.

Si cette affaire avait fait l'objet d'une enquête, c'est à la suite de la dénonciation d'un informateur : "Cette seconde enquête a débuté sur la base d'une dénonciation adressée à la PJ d'Angers pendant que tous les médias couvraient l'audience en cours dans la ville. L'interlocuteur de la police judiciaire a expliqué en substance qu'il manquait des accusés dans la salle d'assises et a livré les noms des « absents », les nouveaux suspects. Les faits dénoncés se déroulant dans le secteur de Château-Gontier, en Mayenne", rapportait Le Parisien du 23 avril 2005.

Ils ont été jugés en appel à Laval 2010, pour "agressions sexuelles et de viols en réunion sur sept victimes, dont deux fillettes âgées de 1 et 6 ans à l'époque des faits", en huis clos à la demande de deux des accusés, qui étaient aussi des victimes dans ce même dossier.

2019-06-16 21_53_21-Le réseau pédophile d'Angers - YouTube - Opera

Les enfants (il avait entre 8 et 10 victimes) avaient entre 5 et 15 ans, et la période des faits était bien plus longue que pour Angers, puisqu’elle commençait en 1995 pour s’achever en 2002. Par ailleurs, grâce à l’argent des viols, le couple V. s’est payé trois semaines de vacances en Mayenne, ce qui est un choix de villégiature original dans cette région fort riche en termes de sites touristiques.

Le bilan de cette affaire, sur le plan judiciaire, est le suivant, rapporté le 18 mars 2010 par le quotidien 20 Minutes : "La cour d'assises de la Mayenne a condamné mercredi soir à 7 ans de prison l'un des deux principaux accusés d'agressions sexuelles et de viols en réunion sur sept victimes dont deux fillettes, une peine confondue avec une autre condamnation de 18 ans au procès d'Angers en 2005. L'autre principal accusé a bénéficié d'une relaxe alors que l'avocat général avait réclamé une peine de 12 ans de prison à son encontre. Deux autres accusés ont été condamnés à 5 ans de prison dont 3 avec sursis et un autre à 4 ans dont 3 avec sursis". 

 

Angers connection

2019-06-16 22_31_56-Un « couple diabolique » jugé aux assises pour le rapt d'Aurélia - Opera

D’autres affaires qui laissent supposer l’existence de réseaux, ou qui l’ont clairement montré, se sont déroulées dans la région.

A Jallais, à 20 km d’Angers et 10 km de Cholet, au début des années 2000, des parents du même profil défavorisé violaient et vendaient leurs enfants. En l’occurrence, la mère avait même emmené sa fille, âgée de moins de 15 ans, en Espagne pour la prostituer. D’autres adultes dont un gendarme avaient été entendus dans cette affaire.

En 2009, il y avait eu l’affaire Dominique Guillouche, qui a été renvoyé au tribunal pour 19 actes de pédocriminalité commis sur 18 enfants, entre 1996 et 2005. Ce type était tellement tranquille qu’il essayait carrément d'enlever les enfants dans les rues, dans la région de Cholet.

En 2005, il avait suscité la toute première alerte enlèvement pour avoir embarqué une fillette de 6 ans sur le parking de son école à Jallais. Le lendemain, Guillouche a libéré la petite dans une Cholet et il s’est rendu quelques heures plus tard, "Il a ensuite avoué spontanément les faits et une série d'autres tentatives d'enlèvements et agressions sexuelles commises sur des mineures depuis plusieurs années", précisait La Dépêche.

vingt-ans-de-prison-pour-dominique-guillouche-le-ravisseur-daurelia

Ce type dont le fantasme était "d’avoir une petite fille à la maison qui serait un jouet" afin de "pouvoir la mettre enceinte" a finalement pris 20 ans de prison, sa femme, déficiente intellectuelle, 12 ans.

En fait, le duo était un couple dans le style des Fourniret : entre 1994 et 2005, donc, "Dix-huit fillettes, âgées de 2 à 14 ans, ont été enlevées et violées par ses soins, plusieurs fois avec la complicité d’Alfréda Deneux, son ex-femme. Les victimes étaient les enfants d’amis ou de relations du couple, ou des fillettes croisées au hasard des « chasses » en voiture de Dominique Guillouche sur les routes de Nantes ou d’Angers, dans l’ouest du pays".

2019-06-16 22_42_24-

Bien-sûr, le couple aurait raté tous ses enlèvements, sauf le dernier qui a permis de les arrêter. Guillouche a pris 20 ans, avec 14 ans à faire de manière certaine, et elle a pris 12 ans dont 8 obligatoires. Ils se sont tous les deux désistés de leur appel.

Me Jacques Monier, qui a défendu 42 enfants d’un coup dans l’affaire d’Angers (cet avocat doit faire des miracles pour si bien défendre autant d’enfants face à une soixantaine d’accusés et leurs avocats [4]), est aussi intervenu dans des dossiers similaires puisqu’il est nommé par le Conseil général pour s’occuper des mineurs placés à la charge des services sociaux. Mais il ne voyait dans la multiplication des dossiers sordides dans la région que "malheureuse coïncidence".

Plusieurs articles de presse ont évoqué une affaire de pédocriminalité à Jallais au début des années 2000 : un couple qui avait violé ses quatre filles, et qui a pris 16 ans (pour elle) et 12 ans (pour lui) de prison. C’est Me Monier qui défendait les filles.

2019-06-16 22_38_21-Témoignage Véronique Liaigre victime d'un réseau pédo-satanique à Agen 05

"L'instruction a révélé les viols et agressions sexuelles perpétrés contre les filles de ce couple. L'aînée et la cadette, âgées de 15 et 13 ans, avaient subi le plus de violences, la mère ayant même emmené l'une d'elles en Espagne où elle a été prostituée. Lors de l'enquête, deux autres adultes, dont un gendarme, muté par la suite, avaient été inquiétés. Condamné par la cour d'assises d'Angers, le couple a été rejugé en appel en 2002 dans la Sarthe", explique l’article du 25 novembre 2005.

L’avocat mentionnait encore une autre affaire à Baupréau, juste à côté de Jallais, "un réseau impliquant une vingtaine de personnes". En 1994, en effet, une mère de famille qui avait prostitué ses filles, son fils et une nièce à Baupréau a été condamnée à 13 ans de prison.

Mais revenons sur le couple de Jallais, Georges et Marie-Pierre, qui avait violé ses quatre filles. Parce que cette affaire a bien failli faire scandale au début des années 2000, quand l’une des filles du couple, Véronique, a pris la parole publiquement pour dénoncer la secte et le réseau pédocriminel dans lesquels ses parents l’avaient plongée. Elle a parlé d’enfants nés sans être identifiés administrativement, de meurtres dont l’un qu’elle aurait dû commettre elle-même.

Zandvoort

Véronique s’est aussi reconnu parmi les images d’un des CD Roms de l’affaire Zandvoort, comme plusieurs dizaines d’enfants français. "Sur la photos, elle serait âgée de 10 ans. Elle désigne également cinq mineurs qui seraient des camarades d'enfance. Ces photos auraient été prises alors qu'elle vivait à Angers", selon La Dépêche. Mais on sait tous que le procureur Yvon Tallec a clos l’affaire Zandvoort en France en 2000 en déclarant que les enfants étaient consentants.

Véronique avait aussi donné un élément d’information par rapport à la disparition de la petite Marion Wagon, mais l’enquête n’aurait rien donné [5].

Il ne s’agissait pas seulement d’inceste dans cette affaire, mais bien d’inceste et de proxénétisme, accompagnés d’actes de torture, le tout entre 1984 et 1997. Mais les faits les plus graves, ceux qui amenaient inévitablement vers l’existence d’un réseau, ont été écartés. "Poursuivis notamment pour des faits de viols, proxénétisme et agressions sexuelles répétées sur leurs filles entre 1984 et 1997, le père et la mère encourent tous deux vingt ans de réclusion criminelle. Le couple avait vu son procès renvoyé en octobre 2000, après la découverte à Amsterdam (Pays-Bas) d'un CD-ROM pédophile", rapportait Le Parisien du 16 novembre 2001.

2019-06-16 22_39_06-Témoignage Véronique Liaigre victime d'un réseau pédo-satanique à Agen 05

Et miraculeusement, les charges de proxénétisme ont été abandonnés suite à l’apparition de l’affaire Zandvoort dans le dossier.

C’était Véronique, âgée de 17 ans, qui avait dénoncé ses parents en 1997. Mais deux signalements avaient déjà été effectués auparavant par des travailleurs sociaux qui, là aussi, suivaient la famille. L’un de ces signalements faisait suite à une information du proviseur du collège de l’aînée des filles. C’est aussi  grâce à un travailleur social, peu regardant par la suite, que Georges avait obtenu un travail de jardinier.

Véronique a donc parlé de viols commis par ses parents et par "des amis" de ses parents. En janvier 2002, Le Parisien relatait les propos tenus par Véronique devant les policiers : elle "explique qu'elle a participé à des messes noires à Nanterre (Hauts-de-Seine), à Bruxelles et à Londres lors desquelles elle et d'autres enfants auraient subi des sévices sexuels par des adultes. Ses parents l'auraient « louée » pour des gens beaucoup plus fortunés". Elle a évoqué des sacrifices humains, dans le Maine-et-Loire et dans la région d’Agen, et a précisé que la secte de dingues relevait du martinisme, un dérivé de franc-maçonnerie et de christianisme qui verse également dans l’occultisme.

Satanic ritual

D’autres enfants étaient victimes, a-t-elle encore expliqué devant les caméras de TF1 en juillet 2001, et certains étaient sacrifiés. Elle décrit des rituels, qui avaient lieu chaque 21 du mois, avec du sang d’un animal mis dans une coupelle, et "qu’on verse sur la tête".

Selon Véronique, ces adultes "vendaient leurs enfants" parce que "ça rapporte", "puisqu’un enfant qui a moins de 8 ans vaut 22.000 F". A Agen elle a vu tuer des enfants Noirs. Ailleurs, c’étaient des enfants issus de viols, non déclarés, ou des enfants de filles mineures qui ont été accouchées discrètement.

Elle explique qu’en 1994 à Cholet, elle et deux de ses amies ont dû tuer un enfant, sous la menace d’une arme. Et qu’elles l’ont tué parce qu’ils "l’auraient fait avec encore plus de violence" et les auraient torturées. Celui qui tenait l’arme, elle le cite mais le nom est "bipé", était "celui qui dirigeait la gendarmerie". Elle déclare aussi que des juges couvrent le réseau, d’après un email sur lequel elle est tombée, à propos d’un transfert de fonds d’un membre du réseau vers un juge.

Véronique a été placée, et transférée du Maine-et-Loire à Agen, dans un foyer qui était fréquenté par des pédophiles.

 


Ce que dit Véronique peut sembler étonnant, voire "incroyable". Mais j’ai reçu le témoignage d’une autre victime de réseau pédocriminel, du côté de Cholet (10 km de Jallais), dans les années 80, début 90. Là aussi il est question d’enfants violés, déplacés à travers le pays. Ce témoin a aussi parlé de partouzes avec plusieurs adultes et d’autres enfants, en toute impunité, et de meurtres.

2-times-table

A l’hôpital psychiatrique du coin, toujours selon ce témoin, la plupart des enfants étaient là pour les mêmes raisons, c’est-à-dire les abus qu’ils subissaient dans le cadre de ce réseau. Mais les psys ne les croyaient pas, apparemment, et se contentaient de les mettre sous cachets.

Plusieurs des copines de cette personne, qui étaient aussi violées dans le cadre de ce réseau, sont passées elles aussi par cet hôpital psychiatrique. La mère et le beau-père du témoin passaient chercher les copines de leur fille, qu’ils utilisaient comme appât. Ils les emmenaient en divers endroits, pour des viols et des partouzes, et les enfants étaient drogués systématiquement. Cette activité assurait un certain train de vie à la famille.

Il est intéressant de noter que ce réseau n’a jamais fait l’objet d’investigations, et qu’il n’y a donc aucune raison pour qu’il ait cessé d’exister, bien au contraire.

Il ne serait pas surprenant que certains des pédocriminels du réseau d’Angers aient été victimes du même réseau que Véronique et ce témoin, lorsqu’ils étaient enfants.

 

********************

Il semble bien que l'affaire du réseau pédocriminel d'Angers n'est pas close, tant les pédos sont incorrigibles. Aucune peine de prison, aucune "thérapie", aucun suivi ne peut les faire changer, et ceux-là ont encore montré qu'il se remettent à agresser des mineurs dès qu'ils sortent de prison.

Plus grave; on comprend que tous les coupables n'ont pas été renvoyés au tribunal, et qu'on en est probablement très loin, et que plusieurs "réseaux" émergent dans cette région depuis vingt ans, sans que jamais cela ne soit pris pour tel. Les enquêtes restent sous dimensionnées pour répondre à la nécessité de mettre à jour un réseau structuté. Mais, il est vrai que cette hypothèse fait tellement peur à la justice qu'elle n'a vu dans les photos de Zandvoort que des sosies, qu'elle a laissé tomber le dossier des cagoules, qu'elle a oublié les faits de proxénétisme dans le cas du couple de Jallais, et ainsi de suite.

En attendant, les enfants trinquent, quant aux réseaux ils se renforcent et s'étendent.



[1] Selon Ouest France du 8 juin 2019, « Le procureur d’Angers, Yves Gambert, ne souhaite pas la commenter. « Il s’agit d’un dossier d’instruction, couvert par le secret, et pour lequel il est tout à fait prématuré de rendre publics des éléments objectifs de la procédure. » »

[2] Il n’a jamais avoué de viols sur d’autres victimes que sa petite fille, Marine, la principale victime, ni jamais cité d’autres adultes comme abuseurs. Au procès il a avoué un viol sur sa fille quand elle avait 7 ans, et était accusé d’avoir violé le fils de cette dernière.

[3] Mais à cette époque le seul juge d’application des peines d’Angers suivait plus de 2000 personnes.

[4] Un autre avocat, Alain Fouquet, représentait « une dizaine d’enfants et les services sociaux »…

[5] Selon la Dépêche du 7 juillet 2001, après avoir quitté son foyer, Véronique a été hebergée chez des gens où elle a entendu une conversation téléphonique au sujet de Marion : «Elle (ndlr: la pédophile) était à l'étage, moi j'étais dans sa chambre en bas, j'ai donc décroché le téléphone dans sa chambre et j'ai entendu un homme que je connais, Walter, qui a demandé plus d'argent, sinon il allait tout dénoncer à police. Il disait lui-même: ''De toute façon, ce n'est pas moi qui irai en prison, ce n'est pas moi qui l'ai tuée, je n'ai fait que l'héberger six jours sous vos ordres''. ». A TF1, elle a expliqué que le type au téléphone disait qu’il avait gardé la fillette six jours et réclamait davantage d’argent sinon il balançait tout.

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Commentaires
C
Une chaine très consciente de l'horreur pédocriminelle :<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=ohELMSpxukY
Répondre
I
d'apres janett stan maillaud a été arrêté au venezuela récemment:<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=3HM7HuO21AU
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J
Bonne nouvelle : <br /> <br /> https://fr.sputniknews.com/international/201907071041609610-un-milliardaire-americain-arrete-pour-le-trafic-detres-humains-a-des-fins-dexploitation-sexuelle-/
Répondre
F
Andrea Sadegh <br /> <br /> <br /> <br /> Réseau Pédocriminel et Contrôle Mental basé sur les Traumatismes en VF<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=6jpUcoL46Ic<br /> <br /> <br /> <br /> lien du site<br /> <br /> <br /> <br /> https://traumabasedmindcontrol.com/index.php/english-torture-in-mksraextreme-abuse/<br /> <br /> <br /> <br /> https://traumabasedmindcontrol.com/
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R
ADRENOCHROME : Le sacrifice de sang mis à nu<br /> <br /> ADRENOCHROME : Le sacrifice de sang mis à nu<br /> <br /> Savez-vous pourquoi ils torturent et sacrifient des enfants ? Et si je vous disais qu'il y a un marché de la drogue à plusieurs milliards de dollars, dont vous et moi n'avons jamais entendu parler ? Un marché sur une drogue qui ne peut être trouvée qu'à l'intérieur du crâne humain (sécrétions du cerveau, glande pinéale) quand l'adrénaline est en train de pomper dans les veines.<br /> <br /> La drogue la plus puissante au monde: ADRENACHROME<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Qu'il s'agisse d'humains ou d'animaux, le sacrifice de sang fait depuis longtemps partie des rituels de nombreuses civilisations, passées et présentes, ici sur Terre. Des Mayas aux Egyptiens, des Juifs aux musulmans, des Aztèques aux Chinois, des Zoulous aux Grecs, pratiquement TOUTES les civilisations ont pris part à ce rituel. Mais pourquoi ? POURQUOI les êtres humains sentent-ils qu'ils peuvent tirer profit du fait de prendre la vie d'une autre créature vivante ?<br /> <br /> Certains sacrifices de sang sont censés être faits pour gagner la faveur d'une divinité, Mais j'ai découvert une autre raison pour le sacrifice de sang : l'extraction et la collecte d'ADRENOCHROME<br /> <br /> Qu'est-ce que l'adrénochrome ? En termes scientifiques, c'est un produit chimique qui est produit dans le corps humain lorsque l'adrénaline[aussi connue sous le nom d'épinéphrine] s'oxyde. Comment le produit chimique est-il extrait ? Une victime potentielle est terrorisée, ce qui augmente la quantité d'adrénaline qui circule dans son corps. Ils sont ensuite tués et l'adrénochrome est recueilli à l'aide d'une aiguille et d'une seringue à la base de la nuque et de la colonne vertébrale. Une fois recueilli, le produit chimique peut être vendu sur le marché noir à des prix exorbitants.<br /> <br /> Qu'est-ce qui rend l'adrénochrome si précieux ? Il a des propriétés psychoactives et peut être utilisé comme drogue de contrôle de l'esprit. Il peut aussi être consommé pour donner à quelqu'un une "montée d'adrénaline". Qui voudrait de l'adrénochrome ? L'ancien vice-président américain AL GORE a déjà été appréhendé dans un aéroport avec une valise pleine de paquets de son propre sang chargé d'adrénaline. Selon ALEX JONES, ALAN WATT et FRITZ SPRINGMEIER, tous les bureaucrates de haut niveau et les V.I.P. transportent au moins deux pintes de leur propre sang chargé d'adrénochrome en TOUT temps.<br /> <br /> En dehors du contrôle de l'esprit et des propriétés euphoriques, que peut faire l'adrénochrome ? Certains croient que la consommation du sang d'une créature vivante vole sa "force vitale" et la transfère au buveur. En dehors des "vampires", de nombreux cultes[sataniques et autres] sont connus pour boire du sang humain ("Les Illuminati" se classeraient en tête de cette liste).<br /> <br /> Pourquoi les sectes sataniques et illuministes voudraient boire du sang humain ? ENTRÉE : L'héritage du sang reptilien. Que vous les appeliez aliens, Annunaki, Nephilim, Chitauri, Dracos, Nagas ou autre, beaucoup croient que notre planète a longtemps été infiltrée et gouvernée par des entités reptiliennes extraterrestres/extradimensionnelles qui manipulent la politique mondiale, les affaires, les banques, les militaires et les médias.<br /> <br /> Tout au long de l'histoire, nous avons vu de nombreux groupes qui se sont consacrés à ces reptiles : La Confrérie du Serpent, La Société du Dragon, Les Fils du Serpent, Le Culte du Serpent, Les Ophites, Les Nergals, Les Chevaliers du Serpent d'airain, etc. Voici quelques images d'anciennes statues reptiliennes Annunaki :<br /> <br /> On pense que ces reptiles, peut-être des constellations d'étoiles Draco ou Sirius, sont capables de changer de forme. Cela peut se faire à volonté ou parce qu'il leur est difficile de conserver leur forme dans cette dimension / planète / atmosphère. Je crois personnellement qu'il est difficile pour eux de conserver leur forme et que la consommation de sang, en particulier l'adrénochrome, leur donne en quelque sorte du pouvoir et les aide à conserver leur forme souhaitée. Je crois que c'est la raison principale des sacrifices de sang tout au long de l'histoire non seulement donner le sang directement aux reptiliens, mais aussi faire les sacrifices de sang en hommage à eux.
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