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3 octobre 2007

Mur israélien en Palestine

pal01En 2005, la Cour Internationale de Justice (rattachée à l'ONU) a déclaré illégal le mur qu'Israël construit en Cisjordanie et à Jérusalem... après de nombreuses résolutions de l'ONU disant exactement la même chose.

Israël parle d'un "mur de sécurité", mais celui-ci ne respecte même pas les frontières déjà illégales tracées après la guerre de 1967 (frontières illégales selon l'ONU et le droit international, puisque déjà cette guerre était illégale à la base).

Autour de Jérusalem, ce mur englobe des colonies situées en zone palestinienne. Ces colonies ont été multipliées depuis le début de la construction du mur, isolant la partie arabe de Jérusalem des zones de campagne autour de la ville. De plus ces colonies sont situées sur presque toutes les nappes phréatiques, empêchant l'accès des palestiniens à une eau déjà trop rare (accessoirement, Israël pompe tellement le Jourdain - environ 75% de l'eau en est détournée dès la source- que le lac Tibériade s'assèche dangereusement ).

Mi novembre, des discussions de paix doivent s'engager. Comme d'habitude, Israël fait en sorte de pilonner ces négociations, et a sorti des cartes indiquant un nouveau tracé pour ce mur, englobant 12% de la Cisjordanie en plus par rapport au tracé initial (dont la frontière appelée la "ligne verte", je le rappelle encore, est tracée d'après les limites des zones de combat de 1967, donc illégale). Israël dit qu'il ne s'agit que de 6 à 8% supplémentaires, ce qui serait déjà trop. Ce nouveau tracé permettra à près de 400 000 colons installés en Cisjordanie de revenir en territoire Israélien (cela représente 87% des colons Juifs installés chez les palestiniens).

Au final, avec les nouvelles colonies et le nouveau tracé, près de la moitié de la Cisjordanie sera en territoire israélien. Ce sont, de plus, des zones riches en eau et fertiles (comme la vallée du Jourdain), laissant le désert aux palestiniens. Jérusalem Est, qui est officiellement aux Palestiniens, deviendra une enclave coupée du reste du territoire, ce qui va tuer l'économie palestinienne, ou plutôt ce qu'il en restait (PIB palestinien qui chute de 20 à 30% par an depuis cinq ans).

Au vu de la stratégie israélienne, il est permis de penser que l'enjeu est le contrôle de cette eau si précieuse. Si l'on compare la carte des nappes phréatiques et celle des implantations de colonies, on s'aperçoit qu'elles peuvent se superposer. Depuis 1967, les avancées israéliennes visent les ressources de Cisjordanie, de Gaza et du plateau du Golan. Pour cela une technique imparable a été utilisée:  pendant les guerres, les populations palestiniennes fuient les combats (il est à noter que les bombardements puis les chars israéliens rasent à peu près tout sur leur passage, cf. plan Dalet, attaques de l'Irgoun, de la Haganah, du groupe Stern...) ce qui fait que plus de la moitié des palestiniens ont grandi dans les camps situés au Liban, en Jordanie, Syrie, Egype... Israël utilise ensuite sa "loi des absents" de 1950, qui l'autorise à saisir tous les biens des "absents", c'est-à-dire les palestiniens réfugiés à l'étranger, et auxquels Israël a toujours refusé le droit de retour pourtant garanti par l'ONU. Israël accapare ainsi les terres fertiles, les maisons, les ressources en eau des palestiniens, puisque selon elle ces biens ont été "abandonnés".

Une fois le mur terminé, 90% de l'eau sera en territoire israélien.

 

A suivre...

 

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