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6 janvier 2008

Bref état des lieux des inégalités en France




Le seuil de pauvreté:


C'est le revenu en-dessous duquel on est considéré comme pauvre. En France, contrairement au reste de01besa11afilm02 l'Europe, ledit seuil correspond à 50% du revenu moyen des français, et pas 60%. En 2005 il fallait donc gagner moins de 681 €. Au-dessus, on n'est plus pauvre. Pour l'Europe, on doit calculer sur 60% du revenu médian, ce qui fait 817€. Tout ça c'est pour une personne seule. Un couple avec enfants est considéré comme pauvre sous la barre de 1703€ (calcul sur les 50%), ou 2043€ (sur base de 60%).
Un fait marquant dans tout cela est l'importance du nombre de personnes qui deviennent pauvres si l'on calcule à 60% du revenu médian, et qui ni sont pas si l'on compte par rapport à 50%. D'où l'intérêt de compter sur 50%... Car, si 3,7 millions de personnes sont sous le seuil de pauvreté calculé à partir des 50% (soit 6,4% de la population), ils deviennent 7, 13 millions avec le calcul sur les 60% (= 12,3% de la population).

Comme le souligne l'Observatoire des Inégalités, il y a u  très long délai pour connaître la situation de la France quant à la pauvreté, puisqu'il faut 2 ans. Ca ne facilite donc pas l'évaluation des politiques mises en place.

Inégalités en France

Face à la pauvreté, il y a encore des inégalités. Les dimplômés (au moins un bac) sont beaucoup moins nombreux à être sous le seuil de pauvreté: 5% contre 23% chez les non "diplômés". On note au passage que 30% des agriculteurs sont considérés comme pauvres, 2ème catégorie après les chômeurs. Viennent ensuite 20% des ouvriers non qualifiés. Et aussi, quand même, 1% des cadres.

Plus d' un enfant sur quatre vivrait sous le seuil de pauvreté en France s'il n'y avait pas les transferts sociaux. Actuellement, 7,5% des enfants français, soit 1 million, sont dans des familles pauvres.

Ce qui est en train de se passer...

01besa39film14En France , les inégalités de revenus sont très fortes si on compare aux autres pays européens. Mais en principe, les impôts et les services publics ont un fort effet redistributif, c'est-à-dire qu'ils atténuent ces inégalités. On appelle aussi ça les transferts sociaux.
Or, que se passe t-il depuis longtemps déjà mais qui s'accélère? On diminue les impôts et on vend les services publics au privé. Par conséquent on doit bien, aussi, baisser les différentes allocations et augmenter les taxes payées par le plus grand nombre. Sinon, de cadeaux fiscaux il n'y aura point.
Le mécanisme est simple: on diminue ou on maintient trop basses les ressources d'un service public comme la Sécurité sociale. Donc il y a déficit. Alors les libéraux (OCDE, Europe, UMP et autres) disent qu'il faut augmenter les contributions payées par tout le monde (on ne va quand même pas faire payer les riches), et à la fin du processus on nous dit qu'en libéralisant tout ira mieux.

De plus, certains paradoxes apparaîssent: le PIB continue d'augmenter mais le niveau de vie de différentes catégories de la population ne cesse de se dégrader (eh oui c'était possible). Même si l'exemple des Etats Unis est paroxystique, il révèle que les revenus des 10% des plus riches sont passés de 30,5% du revenu national en 1979, à 36,4 %  en 2002. AUtrement dit, ils captent une plus grande part des ressources nationales sans être plus nombreux. Après impôts, l'écart est à peu près le même puisqu'ils sont passés de 27,6 % à 33,1 % dans le même temps.
En France aussi on a un phénomène des "travailleurs pauvres", 1, 3 million de personnes , pendant que Bernard Arnault le PDG de LVMH (et pote de Sarko) encaissait en un an 27 000 années de smic net uniquement en dividendes (donc pas son salaire).

Critique des mesures

On critique  à la fois les mesures, mais aussi la manière dont sont faits les calculs et le type même des éléments pris en considération, qui faussent parfois dès l'origine les chiffres qu'on nous donne.
Le PIB est critiqué parce qu'il ne tient pas compte d'un grand nombre de facteurs. par exemple, la notion de PIB par habitant (le PIB divisé par le nombre d'habitants) ne révèle absolument pas l'ampleur des inégalités à l'intérieur d'un même pays. De plus, on a vu des pays dans lesquels le PIB a augmenté et mais les ressources diminuaient.
Même l'Institut de l'Entreprise, think tank ultra libéral, a ses petites critiques du système.

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