Outreau: le journaliste Jacques Thomet appelle à un débat public en septembre
On a déjà beaucoup parlé de l'affaire Outreau sur ce blog, même si c'est loin d'être suffisant pour contrer la propagande révisionniste d'avocats tels que Dupond Moretti et différents accusés. Dans ce souci de rétablir la vérité au sujet de ce qui est devenu l'exemple du fiasco judiciaire, le journaliste Jacques Thomet va publier à la rentrée un livre au sujet de cette affaire, dans lequel il est parvenu à interviewer nombre de protagonistes. Les seuls qui n'ont pas jugé utile de répondre sont Dupond Moretti et Franck Berton, deux des nombreux avocats d'acquittés qui occupent le devant de la scène médiatique concernant Outreau depuis cette sombre affaire.
Outreau, on n'a pas fini d'en reparler. D'abord parce qu'en septembre vont sortir le livre de Jacques Thomet, et le documentaire d'un autre journaliste, Serge Garde, comprenant moult témoignages sur cette "autre vérité" judiciaire, pas celle des acquittés mais celle des enfants victimes et reconnus comme tels pour 12 d'entre eux à l'issue du procès en appel. Et aussi parce que de son côté, Myriam Badaoui, qui a été relokée avec brio et est devenue "présentable", sera accompagnée du Dupond Moretti pour une grande interview (pas contradictoire, cela va de soi) sur TF1 à la rentrée également. La grande offensive continue, avec les méthodes habituelles: occuper l'espace médiatique à la place des victimes et de ceux qui veulent rétablir la vérité sur cette affaire auprès de l'opinion publique. Le documentaire de Duchochoix, le livre puis le film de Marécaux, n'ont pas servi à autre chose, et survenaient exactement aux moments où Chérif, le fils aîné de Badaoui, s'exprimait publiquement.
Bref, en septembre Badaoui expliquera qu'elle a menti sur toute la ligne quand elle parlait d'abus sexuels, qu'elle a accusé à tort les acquittés (et les deux autres coupables qui ont avoué aussi?), et que ses enfants sont des menteurs. Cela prêterait à rire si Badaoui n'était pas une mythomane absolument pas crédible, au vu de ses revirements incessants dans ses accusations. Mais avec un avocat de poids à côté, on peut parier que ses paroles auront l'air crédibles!
Comme les deux principaux accusateurs des enfants (qui selon eux sont des menteurs) ne veulent pas lui répondre, Thomet demande un débat public avec eux, sur cette affaire. D'autant plus qu'il anticipe une éventuelle censure de son livre. Lors de ce débat, Jacques Thomet veut rappeler que 60 enfants étaient concernés par des abus et violences diverses dans cette affaire qui a été saucissonnée comme la Justice sait si bien le faire (meurtre de la petite fille jugé à part et enterré, faits antérieurs et postérieurs à la période d'infraction jugés séparément et oubliés...). Et pour 60 enfants victimes, il n'y avait évidemment pas que quatre prédateurs, accusés notamment de proxénétisme.
Bref, on reviendra bien sûr sur tout ce cirque avant la rentrée.