Canalblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

donde vamos

Publicité
donde vamos
Publicité
donde vamos
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Publicité
16 novembre 2025

Pedo Empire : Une histoire des affaires étouffées de réseaux pédocriminels et satanistes

Le site "Pedoempire", consacré à ce qu'on pourrait qualifier de système pédocriminel et sataniste, présente un livre terminé en 2021, une encyclopédie qui reprend des dizaines de grandes affaires, souvent méconnues, dans lesquelles on retrouve le même schéma d'exploitation de l'humain par une certaine caste, couvertes par les services de renseignements et les autres institutions.
La connaissance en profondeur des affaires mentionnées, toutes sourcées dans le texte original, empêche -hélas- de nier l'existence de réseaux pédocriminels et satanistes protégés par le gouvernement US et d'autres gouvernement -si ce n'est tous.

 

 

David Robert Steele, qui passe évidemment pour un "complotiste", était un ancien marines, diplômé en relations internationales et en administration, spécialiste du renseignement en sources ouvertes. Il aussi travaillé dans les opérations clandestines de la CIA et a contribué au mouvement Open Source Intelligence OSINT. Il a publié sur son site le livre "Pedophilia & empire : Satan, Sodomy & the Deep State", d'un certain Joachim Hagopian, autre ancien militaire, diplômé en psychologie clinique[1], qui reprend en détail de nombreuses affaires portant la marque des réseaux pédo-satanistes dont je parle sur ce blog. A l'époque, il avait l'air de croire que Trump allait changer quelque chose à ce système, mais il a fait un bon travail de synthèse.

 

On doit toutefois noter que plus de la moitié, je pense environ 80% des liens qu'il donne sont aujourd'hui morts, les sites disparus, les articles supprimés quand les sites sont encore là. Heureusement il y a web archives.

 

Quand il a commencé ce livre bien sourcé en 2017, Hagopian expliquait n'avoir compris que récemment la mainmise d'une "élite satanique" sur la gestion des Etats-Unis, les entreprises, les lois etc. Selon lui, le Deep State a commencé avec les Rothschild, rejoints par d'autres courants comme les Jésuites, l'Opus Dei, la Franc-maçonnerie.

 

Il explique que cette caste -qu'il appelle "élite"- pédocriminelle et sataniste est alimentée par le trafic d'êtres humains, y compris des enfants. Il souligne l'impunité des auteurs dès qu'il est question de réseau pédocriminel, un constat qu'on ne peut que partager, mentionnant au passage le Paedophile Information Exchange (PIE) qui de 1974 à 1984 a réuni des pédo "philes" militants, en lien avec des partis de droite, et réclamait le consentement à 4 ans. Jimmy Savile, le pédo en série de la BBC, était par exemple membre de ce groupe parfaitement inséré dans le système politique anglais, jusqu'à ce que des affaires sordides impliquent quelques-uns de ses membres. 

 

C'était aussi la grande époque de la NAMBLA, l'asso des pédos américains, des conférences de Brongersma, des "lieux de vie" et pétitions pro-pédos en France, quand les pédos se sentaient pousser des ailes et revendiquaient clairement le "droit" des enfants à être leurs objets.

 

"Avec l'avancée du PIE en 1975, le programme des élites promouvant la normalisation des abus sexuels sur mineurs comme un mode de vie légal et viable devait sembler à portée de main. D'un point de vue plus large, au milieu des années 1970, la révolution culturelle et sexuelle initiée par la CIA en Occident était à son apogée, imprégnée par le mouvement de contre-culture de gauche qui prônait la drogue et la promiscuité sexuelle parmi les jeunes générations, l'hédonisme du "libre arbitre" et l'homosexualité déclarée. L'ingénierie sociale élitiste se manifesta par le parrainage et la nomination de Gloria Steinem par la CIA à la tête du mouvement féministe. La confusion des rôles de genre, l'androgynie et la naissance LGB furent lancées (la T venant plus tard). De plus, juste au bon moment, le taux de divorce commença à augmenter significativement, et les mères chefs de famille monoparentale commencèrent à apparaître", écrit Hagopian.

 

Le livre rappelle aussi que les violences sexuelles contre les mineurs prennent des proportions de plus en plus importantes, touchant aujourd'hui une fille sur trois et un garçon sur quatre aux Etats-Unis.

 

Car la matrice derrière l'instauration de ce système pédocriminel est la destruction de l'humain pour le modéliser de la manière voulue par la caste, dans le cadre de son objectif de contrôle total. La destruction de la famille fait partie des étapes pour y parvenir, laissant les enfants bien plus exposés à l'Etat et à la prédation extérieure.

 

Hagopian revient sur l'agenda pédocriminel dont nous parlons avec Ariane Bilheran depuis des années : "Les plus grandes armes de destruction massive de l'élite dirigeante pédophile sont de polluer l'esprit des masses via l'industrie du divertissement et la propagande des médias grand public, en se livrant à des pratiques néfastes de contrôle mental pour normaliser la pédophilie comme un choix de vie légal et un droit acquis de justice sociale".

 

Artiste : Kim Noble

Les pratiques pédocriminelles, y compris rituelles, ont été encouragées dans certaines sociétés, dans certains textes, rappelle Hagopian, et le satanisme "moderne" s'est constitué au cours du XIXe siècle quand, selon lui, se sont rejoints les mouvements frankiste kabbaliste, franc-maçon [2] et Illuminati par le mariage entre les grandes familles qui y appartenaient. Aujourd'hui, l'un de leurs principaux objectifs est de légaliser et normaliser leurs pratiques pédocriminelles. J'ajoute qu'ensuite, ils s'occuperont de normaliser d'autres pratiques comme le cannibalisme.

 

Quant aux pratiques de ces groupes, Hagopian parle du Bohemian Grove, dont les rituels satanistes au cours desquels des enfants sont violés et tués sont mentionné par plusieurs personnes (infiltrés ou victimes comme Paul Bonacci de l'affaire Franklin).

 

Hagopian rappelle aussi le rôle du Vatican, de l'Ordre de Malte et des Jésuites dans le système pédo-sataniste. La méthode des Jésuites est l'infiltration, en passant par l'instruction des enfants de la caste, le renseignement et diverses opérations clandestines. Les établissements scolaires jésuites ont été pris comme les autres structures catholiques dans les scandales de violences sexuelles contre les mineurs, et des millions ont été dépensés pour régler les procédures.

 

"Un point commun entre le pape, le Vatican et les sociétés secrètes comme les Jésuites et l'Ordre de Malte est la façon odieuse dont ils ont historiquement protégé leurs violeurs d'enfants au sein de leur Église corrompue et sataniquement contrôlée", souligne Hagopian. Il évoque aussi la "branche sataniste du catholicisme", qui a failli faire scandale à la fin du règne de Ratzinger, à travers quelques affaires dites "d'homosexualité" dans les sous-sols du Vatican ou les révélations de lanceurs d'alerte comme le père Malachi Martin [3], notamment.

 

Je rejoins Hagopian dans son analyse : "Le Vatican travaillant secrètement en étroite collaboration avec les lignées royales des Illuminati et le gouvernement de la cabale criminelle internationale, la pédophilie a été l'épicentre singulier du moulin à farine qui a propagé l'ascension tangible de Satan et son pouvoir croissant sur cette terre. Nos enfants maltraités sont littéralement donnés en sacrifice aux démons, comme une sève vitale pour leur subsistance démoniaque et leur survie même. L’épidémie de pédophilie d’aujourd’hui, la souillure massive de nos innocents, leur torture rituelle, la consommation de leur sang chargé d’adrénaline et leur sacrifice massif satanique, attirent et renforcent les forces surnaturelles les plus puissantes, diaboliquement motivées et interdimensionnelles de l’enfer qui alimentent toutes les guerres, les pestes, la pauvreté, les meurtres, la cupidité, l’avarice et la tromperie qui affligent actuellement notre planète comme jamais auparavant". Nous vivons en effet une époque où le satanisme cherche à sortir des égouts pour s'afficher au grand jour, s'affirmer et imposer sa norme : le viol des enfants est un prérequis.

 

 

Hagopian explique aussi que les 1000 et quelques bases militaires US, abritant 200 000 soldats dans 160 pays, constituent un maillage mondial propice à tous les trafics y compris la traite d'être humains. Il évoque aussi le réseau de "milabs", les laboratoires militaires, eux aussi répartis dans le monde, dans lesquels diverses expériences sont menées – comme MK-ultra par exemple ou les simili "enlèvements extra-terrestres".

 

Enfin, il rappelle que la méthode de ces groupes satanistes et assimilés est l'infiltration : c'est comme cela qu'ils sont installés dans toutes les sphères de pouvoir et dans toutes les sphères des sociétés occidentales. Et il est même clair que certains secteurs, parfois des villes ou villages entiers, sont envahis par les membres d'un ou plusieurs de ces groupes, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Allemagne ou en Suisse par exemple.

 

Hagopian évoque le témoignage d'un survivant, Jay Parker :

"Issu d'une famille Illuminati multigénérationnelle ayant grandi dans la petite ville d'Arden, dans le Delaware, à proximité de la tristement célèbre lignée familiale DuPont [...] Jay Parker affirme que dans son enfance à Arden dans les années 1960, 90 % des habitants de la ville étaient des pédophiles Illuminati. Jay décrit un rite de passage satanique courant, induit par un traumatisme, qui lui a été imposé à l'âge de six ans lorsque son meilleur ami a été violé rituellement et est décédé trois jours plus tard d'un choc septique en 1963. Au péril de sa vie, Jay s'est rendu chez un ami, au bout de la rue, auprès de ses voisins chrétiens de façade pour signaler le meurtre traumatisant, espérant qu'ils avertiraient les autorités locales. Le père de l'ami a effectivement signalé le crime à la police, mais, effrayée par la puissante majorité Illuminati de la ville, la police a déclaré qu'elle ne pouvait rien faire.

 

[...] Après la mort de son ami, les parents de Jay l'ont rapidement emmené chez un psychiatre, un Illuminati lui aussi, qui lui a administré des électrochocs jusqu'à l'amnésie pour effacer tout souvenir à court terme de la mort de son meilleur ami. À une autre occasion, un an plus tard, Jay a été placé dans une transe Monarch hypnotique profonde, induite par des drogues, pour être "réveillé" en tenant une hache et on lui a dit que, pendant qu'il était inconscient, il venait de couper les bras et les jambes de la jeune fille de 14 ans sacrifiée devant lui, saignant rapidement à mort, gargouillant et s'étouffant avec son propre sang."


Parmi les affaires développées, que je vais essayer de résumer en mettant en avant les points-clés :

 

 

Le Pizzagate :

Rappelons que le Pizzagate est cette affaire dite "complotiste" survenue en 2016, qui a fini par la censure des réseaux sociaux au prétexte de l'intervention d'un type armé d'un fusil dans une pizzéria de Washington dans les sous-sols de laquelle il pensait que des enfants étaient retenus pour des rituels satanistes. En effet, des mails de l' équipe d'Hillary Clinton interceptés par Wikileaks posaient question, et quand on creusait sur les personnages impliqués (notamment John Podesta), les échanges à tendance pédo voire sataniste étaient nombreux.

 

Plus on creusait dans ce dossier et dans les réseaux sociaux des intéressés, plus il était évident qu'on était face à un groupe d'individus sordides dont les messages codés ne s'expliquaient que par un trafic, très probablement d'enfants. Selon moi, il y avait un fond de vérité dans ce dossier, qui a été manipulé pour partir complètement en vrille et, tant qu'à faire, augmenter la censure des réseaux sociaux.

 

C'est au moment du Pizzagate que le terme "fake news" a été popularisé par Clinton et sa bande, pour qualifier les accusations à son encontre, et ça a été le signale pour lancer le processus de contrôle et de censure des réseaux sociaux.

 

Cette histoire de commande de pizzas peut sembler délirante au premier abord, mais le cas Comet Ping Pong, nom de la pizzéria en question, n'est semble-t-il pas une première. Une femme qui s'appelle Madison Clare explique que son père, Bryan Cupps, co-fondateur du premier service en ligne de livraisons de pizzas au milieu des années 1990, était impliqué dans un réseau pédocriminel et que le service qu'ils avaient créé permettait aussi de commander des services sexuels d'enfants.

 

Cette boîte avait créé le site CyberSlice avec l'aide de Steve Jobs qui a fourni les ordinateurs. L'entreprise a été revendue en 2007 à Warner Bros. Autour de cette entreprise, dont la promotion a été assurée par des membres du gratin, il y avait aussi le duo Clinton (Bill a été élu président en 1996) et Bill Gates, dont elle dit qu’il était un très gros client de CyberSlice, à tel point que "Quand il [son père] a perdu Bill Gates il a perdu CyberSlice". En fait, à ce moment le dark-web apparaissait plus sûr pour le trafic d’enfants.

 

 

L'affaire de Dunblane 

 

Le massacre avec leur enseignante de 16 enfants d'une école maternelle écossaise, à Dunblane, en 1996, par un pédocriminel, a été à ma connaissance un des premiers massacres de masse dans une école, avant Sandy Hook qui a marqué un tournant aux Etats-Unis. 

 

Le tueur a été présenté comme un dingue isolé qui s'est suicidé dans le gymnase où il a commis la tuerie. Pourtant le lien a été fait entre lui et des figures politiques du coin, des magistrats ou des policiers souvent francs-maçons, qui lui ont permis de violer des enfants pendant plus de vingt ans, d'intervenir auprès des écoles du secteur ou encore de se procurer l'arme utilisée pour l'attaque. Ses voisins ont parlé de grosses voitures souvent garées chez lui, d'allers-et-venues fréquents de tout un tas de types trop bien habillés pour le quartier à son domicile. Car Thomas Hamilton, le tueur, était franc-maçon depuis 1977, comme son grand-père -qui l'a élevé en se faisant passer pour son père. 

 

C'était aussi un militant pédocriminel qui défendait leur cause jusqu'auprès de la reine d'Angleterre. Il y a eu une vingtaine de plaintes formelles contre Hamilton pour des actes pédocriminels, il y a même eu 6 enquêtes de police, sans jamais entraîner de poursuites. Hagopian relate la succession d'actes délibérément destinés à faire obstruction à la vérité, pendant plus de vingt ans. Hamilton n'hésitait pas à porter plainte contre des policiers qui dirigeaient des enquêtes contre lui.

 

Quand en 1984, il s'est vu retirer son agrément pour son club de sport pour garçons après des plaintes de parents, le conseil local a fini par le lui rendre, obligeant même les écoles à lui apporter un soutien logistique, et il a pu déployer son activité dans d'autres villes du secteur.  Toutes les plaintes contre lui ont été étouffées jusqu'en 1996, mais Hamilton était probablement devenu trop problématique. Jusqu'en 1993, il vivait officiellement du chômage mais vivait grand train, s'achetant même deux bateaux de plaisance de 8 et 12 m. Ses revenus venaient en partie de la vente de vidéos et photos pédos.

 

Il est aussi apparu que derrière cette tuerie de masse, il y avait un réseau pédocriminel dans lequel gravitait le bras droit de Tony Blair et futur 1er ministre Gordon Brown [4], ainsi que de forts soupçons que l'auteur, qui était atteint de troubles psychiatriques, était sous contrôle mental. Pendant plus de 25 ans, il a été protégé contre toutes les "rumeurs", signalements et plaintes parfois suivies d'enquêtes à son encontre, jusqu'au climax dans l'école maternelle de Dunblane.

 

Il se promenait aussi dans une école militaire (la Queen Victoria School) où les garçons étaient victimes de violences sexuelles, et où venaient aussi régulièrement de grands donateurs, comme le magistrat qui a mené l'instruction, Lord Cullen, et d'autres politiciens à l'instar de Lord Robertson, qui a facilité le maintien du permis de port d'arme d'Hamilton et a vu sa carrière s'accélérer après le massacre [5] et a été nommé ministre de la Défense l'année suivant le massacre, en 1997, avant de rejoindre l'OTAN de 1999 à 2004 en tant que secrétaire général, le plus haut poste civil de cette structure de défense des intérêts US. Il a ainsi contribué aux guerres iniques en ex Yougoslavie et en Irak, et au lancement de la "guerre contre le terrorisme' à la suite du 11 septembre 2001 [6].

 

Bien que ce massacre d'enfants a choqué les gens, l'enquête a été étouffée  de manière grossière malgré la pression de l'opinion publique (j'en ai parlé en 2012 dans cet article). Hamilton s'est officiellement suicidé sur les lieux et son ami le chef de la police locale, Douglas McMurdo, a fait office de bouc émissaire lors du procès, pour avoir laissé Hamilton agir pendant des années bien qu'il avait été promu à peine 3 semaines après le massacre comme assistant de l'inspection générale de la police pour toute l'Ecosse -où d'autres réseaux pédocriminels opéraient comme l'ont révélé l'affaire Savile et ses suites. 

 

"Récapitulons : les deux principaux commandants de la police du centre de l’Écosse, dont les forces de police, sous leur surveillance, étaient réputées imprégnées de franc-maçonnerie, ont à plusieurs reprises tiré d’affaire leur confrère maçon Hamilton, qu’ils connaissaient tous deux comme un ami personnel. Malgré des preuves accablantes, ils ont refusé, ou omis, de l’arrêter ou de lui révoquer son permis de port d’armes pendant deux décennies. De plus, le grand patron n’a pas sauvé une autre victime d’un pédophile, alors qu’il jouait un rôle crucial dans la vaste législation britannique sur le contrôle des armes à feu juste après le massacre, et s’est rapidement retrouvé mêlé à un scandale d’adultère. Puis, une fois ses penchants pour la luxure anéantis dans sa carrière de policier, le Dr Oliver s’est réinventé, réapparaissant comme expert des Nations Unies et auteur sur des sujets connexes tels que la drogue et le terrorisme, deux sujets directement liés au terrorisme d’État, invariablement perpétré par des agents secrets et des complices lourdement dopés par Big Pharma, toujours accompagnés d’agents invisibles des services de renseignement. Trop de coïncidences pour être purement fortuites. Sont-ils des acteurs majeurs de la cabale, ou quoi ?", écrit Hagosian.

 

 

D'ailleurs, il est vrai que selon certains observateurs, si Hamilton a bien été envoyé dans l'école ce jour-là, ce seraient des agents du MI-5 qui auraient commis le massacre, et de nombreux indices mentionnés dans l'article montrent qu'au moins un autre tireur était présent sur les lieux pendant la tuerie. Après cela, une grande campagne de restriction de la détention d'armes a été menée en Grande-Bretagne avec l'aide des victimes. Et il est probable que certains des enfants tués ce jour-là étaient victimes du réseau et susceptibles de parler.

 

Le massacre de Dunblane a fait scandale, car à l'époque les tueries de masse étaient rares voire inexistantes en Grande-Bretagne. Le massacre de Columbine aux Etats-Unis, premier d'une longue série qui n'a jamais cessé et s'est intensifiée, a eu lieu en 1999 et depuis ce type d'attaque commis dans des établissements scolaires, officiellement par des individus dingues et isolés généralement tués sur place, est devenu banal.

 

L'affaire a été étouffée de manière particulièrement grossière. Les preuves et témoignages amenant à identifier le réseau et les protection d'Hamilton ont été écartés, et un juge, Lord Cullen, a même été jusqu'à mettre un secret de 100 ans sur le dossier -soit 106 documents, interdisant à quiconque d'y accéder et empêchant la presse d'en parler.

 

 

Le réseau sataniste de la maternelle McMartin

 

Il s'agit d'une affaire dans laquelle plusieurs enfants d'une école maternelle ont dénoncé des viols et des rituels commis dans des souterrains et des villas du coin (voir mon article à ce sujet). Ils ont tous dit qu'ils étaient menacés ainsi que leurs familles s'ils parlaient.

 

Dans un premier temps, des psys ont confirmé leurs dires, des journalistes ont commencé à enquêter, puis la contre-attaque médiatique a été massive pour décrédibiliser la parole des victimes. 

C'est l'affaire fondatrice dans les 2 camps :

  • Pour la prise de conscience aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en anglophonie, que certains tarés pratiquent des actes pédocriminels et sataniques sur des enfants, de manière organisée, en réseau, avec la bienveillance des autorités et quasiment au grand jour, avec les enfants des autres.
  • Pour l'omerta à ce sujet. Car l'affaire, après avoir fait scandale et effet boule de neige, puisque des dizaines d'affaires similaires ont émergé dans les médias aux Etats-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Grande-Bretagne, a été étouffée. Il y a eu la théorie des "faux souvenirs", créée par le pédocriminel et militant pédo Ralph Underwager, et la "Fondation des faux souvenirs", vitrine de la CIA dans laquelle un certain nombre de pseudo experts ont aussi œuvré à divers programmes de MK-Ultra. Il y a eu des "documentaires", une série télé, des centaines d'articles et des dizaines d'émissions pour dire que les enfants racontaient n'importe quoi.

 

Hagopian explique : "Le premier grand scandale de pédophilie aux États-Unis à faire la une des journaux internationaux a eu lieu en 1983 à l'école maternelle McMartin de Manhattan Beach, en Californie, une petite ville balnéaire huppée située à quelques kilomètres au sud de l'aéroport de Los Angeles. L'affaire McMartin est considérée comme le procès pénal le plus long et le plus coûteux de l'histoire des États-Unis, coûtant 15 millions de dollars aux contribuables californiens dans une parodie de justice grotesque". En effet, le procès de base contre 7 employés de l'école gérée par un clan familial a duré 33 mois, il y a eu un 2e procès en 1990 qui a fini par des acquittements. C'était une comédie, des preuves ont disparu comme par magie, des témoins et enquêteurs sont morts opportunément, l'enquête a été bâclée.

 

Des tunnels, des objets à connotation satanique, des ossements d'animaux, ont bien été retrouvés après le procès par des enquêteurs indépendants, des enfants ont été diagnostiqués avec des MST, mais rien n'a bougé. L'école a été rasée en 1991.

 

In fine, il est assez clair que les enfants étaient emmenés à droite et à gauche, auprès de gens qui ont les moyens et appartiennent au réseau, dans toute la région de Los Angeles.

 

Après cette affaire, d'autres scandales dans des écoles maternelles et primaires sont survenus, puis la propagande de la "panique satanique" l'a emporté et les affaires étaient étouffées dans l'œuf.

 

Hagopian, passé par l'école militaire de West Point, évoque un scandale similaire à McMartin survenu à West Point milieu des années 1980 [7]: "au moins deux membres du personnel du Centre de développement de l'enfant de West Point auraient torturé et sodomisé des enfants âgés de un à six ans. Mais parce que West Point est une institution historique si "honorable et vénérable", si étroitement liée aux héros de guerre américains bien-aimés et jouissant encore aujourd'hui d'une image et d'une réputation impeccables et irréprochables (que ma propre expérience personnelle et unique dément et efface complètement), les abus rituels sataniques sur de jeunes enfants à West Point au milieu des années 1980 n'ont pratiquement pas été mentionnés dans la presse, seulement un bref aperçu dont la grande majorité des Américains ignoraient l'existence – intentionnellement, bien sûr."

 

Après un an d'enquête qui a mobilisé 60 agents du FBI, personne n'a été inculpé. Là aussi, des preuves ont disparu entre-temps. 9 familles ont toutefois pu négocier un gros accord financier grâce encore une fois à une enquête indépendante. Le procureur général en charge de l'enterrement en règle de cette affaire était Rudy Guliani, futur maire de New-York. Deux aspects notables des conséquences du massacre a été l'interdiction des armes à feu en Grande-Bretagne, tout comme en Australie où un massacre par arme à feu à eu lieu la même année à Port Arthur, et la montée de la violence. 

 

Hagopian observe : "Les deux tueries de masse orchestrées par les gouvernements en 1996 au Royaume-Uni et en Australie ont entraîné des interdictions massives des armes de poing et des armes semi-automatiques, ainsi que des confiscations d'armes par le biais de remises volontaires sous pression, à un coût exorbitant pour l'État. Les propriétaires d'armes légaux qui avaient choisi de conserver leurs armes interdites pour leur autodéfense sont soudainement devenus des criminels avec l'adoption des lois sur les armes à feu les plus strictes au monde. De plus, l'adoption de ces interdictions n'a fait qu'aggraver la criminalité liée aux armes à feu dans les deux pays depuis lors. Dans les deux ans qui ont suivi Dunblane, la criminalité liée aux armes de poing au Royaume-Uni a bondi de 40 %, les vols ont explosé de 81 % et les agressions violentes de 53 %, faisant de la Grande-Bretagne la capitale incontestée de la criminalité violente en Europe. Et au cours des années suivantes, de 1998 à 2003, la criminalité liée aux armes de poing en Grande-Bretagne n'a fait qu'empirer, enregistrant une augmentation incroyable de 105 %". 

 

 

L'affaire Presidio

 

Hagopian mentionne aussi l'affaire Presidio, toujours en Californie, impliquant l'armée et le colonel sataniste Michael Aquino. Presidio était une base militaire à côté du Golden Gate à San Francisco. C'était le QG de la 6e armée [8] depuis quelques années quand le scandale des violences sexuelles, là encore de type rituelles, en novembre 1986. La base a fermé en 1994 pour être transformée en parc.

 

La base de Presidio s'était dotée d'un "centre de développement de l'enfant", une garderie et un centre péri-scolaire pour 250 enfants des gens travaillant sur place (militaires et civils), et un des enfants qui y allait, âgé de 3 ans, a commencé à présenter des signes de traumatismes puis à parler de violences sexuelles commises par des adultes. Un an plus tôt, une employée du Centre de développement avait signalé des violences sexuelles et physiques sur les enfants commis par plusieurs personnes dont le directeur, et a fini par démissionner. Des employés du centre ont été menacés de perdre leur emploi s'ils parlaient.

 

Plusieurs enfants, filles et garçons, étaient victimes d'adultes à Presidio. Quand une plainte a été déposée en novembre 1986, le responsable de la police ne voulait pas s'occuper de cette affaire.  L'enquête a quand-même duré un an et concerné 60 enfants âgés de 3 à 7 ans comme victimes, d'autant que le centre est resté ouvert après le début de l'enquête.

 

Coté Presidio, on a pris quinze jours pour créer un groupe d'intervention sur le sujet et un mois pour avertir les parents. Un auteur, ex pasteur devenu enseignant, a été identifié par l'armée, emprisonné et libéré au bout de deux mois : un dénommé Gary Hambright, qui est repassé devant le tribunal à sa sortie pour des faits similaires. Mais encore une fois, seuls quelques parents de victimes ont été entendus, les preuves ont été écartées, la justice a fait le travail a minima et à décharge, et en 1988 le scandale était étouffé.
Le responsable du centre a été promu, les autres sont restés en place.

 

Les médias ont très peu évoqué l'affaire, et quand c'était le cas ils ne parlaient que d'un cas isolé. Et la justice a joué son rôle d'étouffoir.

 

En juin 1988, les parents de 23 enfants victimes d'abus sexuels dans le cadre du scandale du Presidio ont intenté une action civile de 55 millions de dollars pour dommages et intérêts résultant de négligences graves et d'abus sexuels de la part de l'armée et un accord à l'amiable secret de plusieurs millions de dollars a été conclu ensuite. 

En effet le dossier était glauque, et il est clair que derrière ces violences sexuelles et physiques, il y avait une forme de conditionnement des enfants par un groupe d'adultes fonctionnant en réseau. 

 

Hagopian explique : "Les enfants ont été contraints de boire de l'urine et de manger des excréments. Leurs corps étaient maculés de sang, emmenés dans deux résidences privées sur le site et une résidence hors du site à San Francisco. Ils ont été pointés par des armes et menacés de mort, eux et leurs familles s'ils parlaient, et au moins cinq cas confirmés de chlamydia ont été recensés. Un test préliminaire de dépistage du sida s'est révélé positif pour un garçon. Bien que les tests ultérieurs aient indiqué qu'il n'avait pas contracté la maladie, les craintes croissantes des parents ont constitué une torture supplémentaire. Ces craintes n'étaient pas infondées, car moins de trois ans après le début de l'enquête, le 8 novembre 1989, Gary Hambright est décédé du sida. La ​​date d'apparition de la maladie figurant sur son certificat de décès était "années", de sorte que le pédophile décédé aurait pu transmettre le VIH à leurs fils et filles".

 

Il était aussi question de films et photos pornos prises avec les enfants.

 

Par ailleurs, un bunker customisé par les satanistes, avec des 666, des dessins occultistes, des bougies etc. avait été découvert sur la base de Presidio un peu plus tôt. De quoi impressionner des enfants.

 

A la fin des années 80, une douzaine d'écoles maternelles et crèches militaires se sont ainsi retrouvées dans des affaires de pédocriminalité, souvent avec des indices de pratiques satanistes.

 

Michael Aquino, lieutenant colonel dans l'armée, plus précisément dans les renseignements militaires, spécialiste des opérations psychologiques, est passé par la base de Presidio. Aquino était le fondateur en 1975 du Temple de Set, un mouvement sataniste grand public concurrent de l'Eglise de satan d'Anton La Vey.

 

Los Angeles Times

Il a été reconnu par une des fillettes victimes de l'école / centre de Presidio, qu'elle connaissait sous le nom de Micket et dont elle disait qu'il était très méchant. C'est Hambright, l'instit, qui avait amené l'enfant chez Aquino, et elle a reconnu la villa. Aquino n'a pas été inquiété outre mesure, mais il a quand-même essayé de lancer une procédure contre le père de la fillette, qui était militaire, pour "conduite indigne d'un officier", puis une procédure contre l'armée en 1988. Il est même allé se défendre et faire sa propagande sataniste bling-bling sur le plateau d'Oprah Winfrey en 1988.

 

Aquino a aussi été impliqué dans l'affaire Franklin, une autre affaire de réseau pédocriminel qui permettait de couvrir du blanchiment d'argent et du trafic de drogue dans le cadre de l'affaire Iran Contra, et a chaque fois il se dit victime des anti-satanistes [9]. L'armée a fini par le poursuivre pour "complot, enlèvement, sodomie, actes ou libertés indécents avec un enfant, faux serment, non-respect intentionnel de l'article 30 du Code uniforme de justice militaire, mauvais traitements infligés à un subordonné et conduite indigne d'un officier". Il a été jugé en 1990 et a pris sa retraite en restant cependant dans la réserve active [10].

 

 


L'affaire Franklin

L'affaire a été révélée par l'avocat et ex-sénateur John DeCamp [11], la presse nationale en a parlé en 1989-1990, et il y a même eu un documentaire censuré en 1994 juste avant sa diffusion. En à peine un mois, elle a été étouffée sur le volet réseau pédocriminel – qui servait entre autres de couverture et d'huile dans les rouages d'un système de corruption, de trafic de drogue, de détournement et blanchiment d'argent public. J'en avais parlé il y a quelques années.

 

Boys Town, une organisation caritative catholique gérée par le père Flanagan qui venait officiellement en aide aux orphelins et jeunes en rupture, était une véritable institution aux Etats-Unis. En réalité, c'était une plateforme par laquelle passaient les enfants qui étaient victimes du trafic de la CIA, avec à la fois le contrôle mental et l'exploitation sexuelle pour les politiciens, les nababs du système et leurs cibles. Dans cette affaire, Bush 1er, son bras droit Dick Cheney ou le colonel (à l'époque) Oliver North, lui aussi mouillé jusqu'au cou dans l'affaire Iran-Contras, étaient cités par les victimes comme des agresseurs et organisateurs du système, ainsi que d'autres à l'échelon national et local, comme Lawrence King Jr qui avait mis en place ce réseau, Robert Wadman le chef de la police d'Omaha, Harold W. Anderson le directeur général du plus gros quotidien du Nebraska, l'Omaha New Herald (propriété de Warren Buffet) ou son journaliste phare Peter Citron.

 

Ce jeune Noir aux dents longues avait commencé chez les démocrates avant de trouver que l'herbe était plus verte chez les républicains, dont il est devenu une cheville ouvrière en matière de levée de fonds. A 25 ans, il devient propriétaire de la Franklin Community Federal Credit Union qui gérait plusieurs comptes bancaires de Boys Town, alors en quasi faillite, qu'il a remise à flot avec l'aide du gratin d'Omaha.

 

King a vite rejoint le cœur du système, le satanisme, et avec la caste des vrais dirigeants du pays. C'est alors qu'il s'est installé aux conseils d'administration de plusieurs structures consacrées à la protection de l'enfance.

 

Mais, le train de vie de King, sans relation avec ses revenus officiels, a fini par éveiller les soupçons, et une enquête a été ouverte en 1988 par le fisc et le FBI : en 20 ans il a détourné au moins 40 millions de dollars.

 

Ce réseau organisait des partouzes pour des VIP un peu partout dans le pays, notamment à Omaha, Washington, Chicago, New York, La Nouvelle-Orléans, Dallas, Des Moines, Kansas City, San Francisco. Dans ces soirées, on violait des enfants et on parlait affaires. Des victimes ont parlé du meurtre rituel d'un enfant commis par King.

 

Anciens locaux de la banque

Hagopian relate les accusation : "Parmi les premiers enfants à dénoncer Larry King aux autorités, décrivant en détail ses abus sexuels, figurait Eulice "Lisa" Washington, 14 ans (également connue sous le nom de Nelly Webb, sa famille d'accueil adoptive), dont le témoignage était corroboré par sa sœur jumelle Tracey (Kimberly Webb). Les deux filles furent placées dans le foyer d'accueil violent appartenant à Jarrett et Barbara Webb, Jarrett étant un employé de King siégeant au conseil d'administration de la coopérative de crédit et sa femme Barbara, la cousine de King. 

Victimes de violences physiques et sexuelles, Lisa et Tracey fuguaient sans cesse de leur famille d'accueil, ce qui attirait l'attention des services de protection de l'enfance. Eulice commença à se confier en 1985, révélant qu'à plusieurs reprises, leurs parents d'accueil et Larry King forçaient sa sœur, elle et un grand nombre d'enfants de Boys Town à embarquer dans des avions privés à destination de Washington, Chicago et de nombreuses autres villes. 

 

Lisa a déclaré avoir reçu l'ordre de s'asseoir sur une table, soit complètement nue, soit vêtue d'un déshabillé léger, "paraître jolie et innocente", et d'avoir des relations sexuelles (sans pénétration pénienne) avec des pervers fêtards, tous des politiciens et des hommes d'affaires influents. Des gardes du corps plus jeunes, armes de poing visibles, escortaient les pervers plus âgés. Lisa a déclaré avoir rencontré George H.W. Bush lors de plusieurs de ces événements, à commencer par la convention républicaine de Dallas en 1984, ainsi que lors d'événements à Washington et à Chicago. Lors d'une tournée de campagne électorale dans la Ville des Vents en octobre 1984, Lisa a déclaré avoir vu le vice-président de l'époque, George Bush, remettre de l'argent à Larry King, puis repartir avec un jeune Afro-Américain de Boys Town, prénommé Brent."

 

En 1985-1986, Julie Walters, assistante sociale à l'enfance de Boys Town, a interrogé Lisa à plusieurs reprises et rédigé un document de 41 pages, envoyé aux services sociaux du Nebraska. Lisa et Tracey ont rapporté que Jarrett Webb avait commencé à abuser d'elles sexuellement à l'âge de neuf et dix ans. Bien que Lisa a ensuite réussi les quatre tests du détecteur de mensonges et que toutes les agences de protection de l'enfance, du comté à l'État, aient jugé les accusations des filles pleinement crédibles, le juge du comté de Washington (Nebraska), a rejeté toutes les accusations d'abus sexuels contre le couple Webb. 

 

Paul Bonacci avait également dénoncé le réseau Boys-Town et porté plainte dès 1986 contre Larry King et d'autres. Dès ses 3 ans, au début des années 1970, il a été placé dans le système de la CIA et du contrôle mental, et a subi plusieurs années de conditionnement / entraînement sur la Offutt Air Force base près d'Omaha. Il avait été l'objet sexuel du réseau de Larry King et de la CIA, emmené à travers le pays pour satisfaire des cibles [12], ou des amis comme les politiciens de Washington. Il a accusé Larry King, qu'il a connu en 1980, de pratiquer des rituels sataniques. Adulte, Bonacci avait un trouble dissociatif, plusieurs personnalités différentes pouvaient émerger. 

 

Paul Bonacci

Il a cité Aquino et plusieurs autres individus impliqués dans ce réseau au niveau local et national.  Bonacci a également subi des experiences de contrôle mental et de pratiques satanistes dans un réseau organisé par des membres de la caste locale, le tout sur fond de mangouilles politiques, financières et d'opérations clandestines de la CIA. Boys Town servait de réservoir à chair fraiche, et les enfants étaient régulièrement amenés sur des sites militaires, dont la base de l'armée de l'air Offutt, pour y subir des traumatismes typiques des programmes de contrôle mental, et où venaient diverses personnalités telles que George Bush 1er. L'ex agent du FBI Ted Gunderson a écrit un rapport sur cette affaire, enquêté et participé aux excavations.

 

Bonacci a témoigné en 1999 dans un procès au civil au sujet de l'affaire Johnny Gosh, un enfant enlevé par ce réseau dans l'Ihowa dans les années 80 [13], et selon lui, il a dû attirer l'enfant et c'est Aquino qui était le commanditaire. Il mentionne Hunter Thompson, pseudo journaliste vraiment sataniste, comme lié à ce réseau, et dit avoir été amené au Bohemian Grove en 1984 après un passage par la base aérienne McClellan en Californie. Bonacci a décrit un snuff movie auquel il a dû participer filmé au Bohemian Grove.

 

Le photographe attitré de Larry King, baron républicain local au cœur du scandale, a affirmé avoir vu King remettre une valise de cash à Aquino. Et Cathy O'Brien en parle également : elle dit l'avoir rencontré à Fort Campbell dans le Kentucky, et c'est lui qui a alors pris la main sur sa programmation. Elle ajoute, tout comme la journaliste Mae Brussell, que c'est un nazi convaincu, ce qu'il nie officiellement mais il est tout de même allé au QG des SS le Wevelsburg pour une sorte de rituel satanico-nazi. Enfin, après son passage chez Oprah Winfrey, Aquino a été identifié par plusieurs de ses victimes, dont au moins trois ont témoigné sous serment qu'il était leur programmeur MK-Ultra.

 

Loretta Smith, une autre enfant victime qui a été interrogée en juin 1988, a aussi évoqué les orgies pédocriminelles et rituels sataniques auxquels elle a été forcée de participer par King et ses amis à l'âge de 10 et 11 ans. Ce témoignage n'a jamais été creusé, Loretta n'a jamais été recontactée par la police et la justice mais elle a décrit les rituels, comprenant des meurtres d'enfants, à son psychiatre.

 

Pourtant, comme le rappelle Hagopian, en 1988 déjà 7 victimes de ce réseau s'étaient fait connaître auprès de la police et avaient porté des accusations similaires sur ce réseau. Certains ont parlé de ventes aux enchères d'enfants (des esclaves sexuels) auxquelles King participait, un peu partout dans le pays [14]. 37 victimes du réseau ont été identifiées et diagnostiquées avec des troubles dissociatifs.  Tous ont eu des menaces de mort et la plupart a dit avoir vu des tortures et meurtres d'enfants.

 

Des lanceurs d'alerte ont aussi tenté de faire bouger les choses dans les années 1980, en vain. Il a fallu qu'un nouvel enquêteur, Gary Caradori, soit nommé en 1989 pour que l'affaire avance sur le plan judiciaire, mais il a été assassiné dans un crash d'avion l'année suivante [15]. Il avait aussi entendu une bonne partie des victimes.

 

Notons aussi que l'homme de confiance de Larry King à Washington D.C. et son principal complice proxénète tout au long de sa carrière était Craig Spence, ancien correspondant d'ABC pendant la guerre du Vietnam, devenu lobbyiste et pédophile homosexuel pour le Parti républicain. Il s'est retrouvé au centre d'un scandale de prostitution de mineurs auprès des VIP de la ville jusqu'à la Maison Blanche.

Ensuite, les preuves ont disparu, ont été écartées, les témoins ont été menacés – y compris par la police, certains comme Alisha Owen et Paul Bonacci ont même été condamnés et envoyés en prison pour avoir parlé [16], puis on les a oubliés et l'omerta s'est réinstallée.

 

 

La contre-offensive de l'omerta

 

C'est après une série d'affaires de ce type -qualifiée par la contre-offensive du système d' "hystérie collective"- que différentes actions ont été mises en place pour faire définitivement taire ces accusations et les décrédibiliser aux yeux du public, dont une partie non négligeable avait tendance à y croire. Parmi ces actions, le livre en 1980 puis le film Michelle remembers, le témoignage d'une femme qui a retrouvé en thérapie des souvenirs de violences rituelles sataniques, mais qui a été ensuite exposé comme faux. Puis il y a eu la Fondation des Faux Souvenirs, Ralph Underwager et sa théorie des "faux souvenirs", Richard Gardner et sa théorie bidon du "syndrome d'aliénation parentale" qui vise particulièrement les parents protecteurs, en général les mères. Aujourd'hui encore, les médias mainstream n'aiment rien tant que de parler de "panique satanique" à chaque fois qu'il est question de réseau pédocriminel et sataniste, des Etats-Unis à l'Allemagne. Heureusement, aujourd'hui ce lobby pédo n'a plus aucune crédibilité.

 

Pourtant, au milieu des années 1980, il y avait déjà des travaux, notamment une étude de l'Université du New Hampshire menée au niveau national [17], qui objectivait l'existence de violences sexuelles, y compris à connotation satanique / rituelle, dans les crèches du pays.

 

Toutes ces actions avaient pour objectif n°1 de décrédibiliser d'avance la parole des enfants et de ceux qui les croient, et ensuite d'éviter que l'opinion publique prenne cela au sérieux. D'ailleurs, depuis le Pizzagate il est souvent question de "panique satanique" dans les journaux de milliardaires comme le Washington Post de Jeff Bezos.

 

La Fondation des Faux Souvenirs, qui a ouvert des antennes un peu partout dans le monde pour prêcher ses théories, est clairement une opération de la CIA. J'avais présenté les individus qui l'ont créée, ceux qui y collaborent, leurs liens avec la CIA et MK-ultra. La fondation et ses "spécialistes" des faux souvenirs ont fait le tour des médias et des procès (invités et rémunérés par les pédos) pour défendre les pédocriminels et accuser les victimes d'inventer n'importe quoi à cause de thérapeutes malfaisants. 

 

Ralph Underwager et sa collègue Hollida Wakefield

Ralph Underwager, co-fondateur de la fondation des Faux Souvenirs [18], a ainsi créé sans aucune étude clinique le "syndrôme des faux souvenirs", qui n'a aucun fondement scientifique mais a servi de bouclier à des centaines de pédocriminels. Underwager, qui considère que c'est la "volonté divine" que les adultes aient des relations sexuelles avec des enfants, se faisait rémunérer par la défense pour étaler sa "junk science", et ses bouquins ineptes passaient pour une référence jusqu'à très récemment encore.

Il a créé des émules, comme Hubert Von Ghijseghem ou Paul Bensussan, qui eux aussi défendent les pédos devant le tribunaux, se faisant payer des "expertises" s'appuyant sur les "faux souvenirs" ou le "syndrome d'aliénation parentale" (désormais interdit dans les tribunaux français). Mais, la FMSF a été plus loin, allant jusqu'à nier l'existence de ce qu'on appelait le "trouble de la personnalité multiple", c'est-à-dire la dissociation, qui est un des symptômes des abus graves et répétés, en particulier dès l'enfance.

 

Plusieurs des piliers de la fondation des Faux souvenirs étaient membre de l'American Psychiatric Association [19]. Comme Elisabeth Loftus, jusqu'à ce que deux femmes portent plainte contre elle pour avoir raconté n'importe quoi à leur sujet obligent à la mettre à l'écart

 

Deux autres piliers, les directeurs de la fondation, Pamela et Peter Freyd, ont été accusés par leur fille, prof de psychologie à l'université, de viols commis lorsqu'elle était enfant pour lui et de complicité pour elle. Ils ont ensuite tenté de détruire la réputation et la carrière de leur fille.

Casque divin de Persinger

Au conseil d'administration de la fondation, il y avait des gens comme Michael Persinger qui a créé un casque pour communiquer avec le divin, et Martin Orne, spécialiste du cerveau et de l'hypnose, dont je détaille le parcours dans mon article, qui ont travaillé longtemps avec ou directement pour la CIA sur le contrôle mental, notamment dans le programme MK-Ultra. Tout comme Louis Jolyon West qui officiellement n'était pas au board de la FMSF mais collaborait à minima régulièrement avec pour des articles "scientifiques" et diffuser ses théories.

 

"La Fondation des Faux Souvenirs est une machine de communication agressive et bien financée, experte dans la manipulation de la presse, le harcèlement de ses détracteurs et la mobilisation d'une armée diversifiée de psychiatres, d'universitaires au franc-parler, de témoins experts de la défense, d'avocats litigieux, de détracteurs de Freud, de critiques de la psychothérapie et de parents dévastés", a écrit le journaliste Mike Stanton au sujet de ce lobby pédocriminel.

 

Ces individus, ce lobby pro pédos, cet écran de fumée de la CIA, ont fait perdre des années dans la prise en charge des survivants de pédocriminalité, en particulier en réseau, et à la prise de conscience collective sur ces sujets. Alors que certains ne parlent que de "faux souvenirs", le vrai problème dans ces affaires est celui de l'amnésie traumatique, provoquée intentionnellement dans le cas de ces réseaux, qui empêche les victimes d'avoir accès à leur mémoire pendant des années.

 

Cette amnésie traumatique, que j'ai pu observer presque systématiquement, empêche de retrouver et de replacer toutes les pièces du puzzle éclaté qu'est leur passé. Le résultat est que la prescription joue, que les preuves disparaissent, que les auteurs principaux meurent, et que le réseau devient alors insaisissable excepté par un travail de mémoire douloureux et un travail d'enquête – qui ne sera pas fait par la "justice".

 

Le rôle de la CIA

 

Hagopian rappelle le rôle-clé de la CIA, qui a recruté dès sa création des centaines de nazis, dans les trafics et opération clandestines, psychologiques ou non, aussi bien à l'étranger qu'aux Etats-Unis. Il rappelle ses coups d'Etat pour installer des marionnettes partout dans le monde, et ses travaux sur les drogues, le contrôle mental etc.  C'est en effet un sujet essentiel si l'on veut comprendre l'ampleur des manipulations dont la population est la cible. D'ailleurs, des nazis comme Joseph Mengele ont transmis leur savoir et participé à ces expériences.

Hagopian évoque la présence de Mengele, relatée par plusieurs survivants de la CIA, et ses expériences, dans des programmes de contrôle mental. Il se faisait connaître sous différents noms, comme Dr Green, Dr Black aux USA , Wolfgang Gerhard ou Henrique Wollman en Amérique latine. 

 

Au sujet de Mengele, Hagopian explique : "Mengele bénéficiait d'un laissez-passer gratuit via la filière nazie-CIA pour voyager librement dans le monde entier, vers de multiples endroits en Amérique du Sud, aux États-Unis et même vers d'anciens lieux de prédilection en Europe. Utilisant une douzaine d'alias fournis, l'antithèse du bon docteur fut aperçue à maintes reprises et continua à entretenir des contacts avec des survivants de MK à travers les États-Unis et le Canada, s'étendant incroyablement jusqu'au Vietnam et à la Russie. Même ses adresses à São Paulo, au Brésil, et dans l'État de New York, à 50 kilomètres au nord de la Grosse Pomme, étaient connues. Pourtant, pendant plus de trois décennies, l'Ange de la Mort a "mystérieusement" échappé à la capture, sans doute avec l'aide précieuse de ses amis haut placés, qui l'ont protégé jusqu'à ses vieux jours, jusqu'en 1979, année où il aurait été victime d'un accident vasculaire cérébral alors qu'il nageait dans une station balnéaire brésilienne et se serait noyé. À au moins deux reprises, les services de renseignements israéliens ont retrouvé Mengele, mais "curieusement", à chaque fois, le chef du Mossad a ordonné à ses agents de terrain d'abandonner l'affaire".

 

En effet, Carol Rutz, survivante qui a écrit ses mémoires, dont je parle aussi dans mes articles, a retracé une partie du parcours de Mengele d'après les archives de la CIA ainsi que les témoignages de survivants aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Mais, le secret persiste sur le recyclage des nazis dans les programmes "psychologiques" de la CIA. 

 

Selon Hagopian, c'est Mengele qui a dirigé le programme Monarch, lui aussi piloté par la CIA, sur la côte ouest des Etats-Unis, Ewen Cameron s'occupant de la côte est. Il évoque une expérience mentionnée par Fritz Springmeier et Cisco Wheeler [20], menée dans les années 1950 en Californie, dans laquelle des milliers de bébés ont été exposés à des décharges électriques, des rituels sataniques et des viols dans un objectif de contrôle mental [21]. "Les pédophiles du gouvernement engagés pour torturer des enfants à une telle échelle étaient/sont pour la plupart des civils, dont beaucoup sont issus de familles Illuminati intergénérationnelles où ces atrocités abjectes sont une tradition familiale", analyse Hagopian.

 

Les techniques de destruction du psychisme et de manipulation mentale sont connues depuis longtemps à travers les rituels, et ont été perfectionnées au fil du temps et des avancées technologiques, qui ne cessent d'ouvrir des perspectives. Cisco Wheeler et Fritz Springmeier ont parlé de différents instruments comme des colliers métalliques qui envoient des décharges électriques de 100 000 volts au cerveau pendant 5 à 10 secondes  similaires à une thérapie par électrochocs, sauf que l'équipement pour le faire est bien plus léger et se transportait dans une valise. Je pense que maintenant, il n'y a même plus besoin de collier, ni même de puces implantées dans le cerveau. Les armes psychotroniques ou électormagnétiques peuvent opérer à distance et à grande échelle. L'heure est en effet, de manière ouverte, à la "guerre cognitive" contre les populations, dans une sorte de MK-Ultra géant.


Et n'oublions pas que les technologies diffusées aujourd'hui dans le domaine médical et ailleurs sont maîtrisées depuis des années par les militaires.

 

Hagopian rappelle que les tortures réservées aux enfants utilisés dans les expériences diffèrent un peu de celles infligées par les membres de la caste satanique à leurs propres enfants : "Pour des raisons évidentes, les signes physiques d'abus sont moins visibles chez ceux qui sont préparés à intégrer les couches supérieures de l'élite. La hiérarchie du contrôle mental les emploie souvent pour programmer d'autres esclaves dans une auto-réplication incessante visant à nuire. Mais qu'il s'agisse d'un esclave "péon" de bas niveau, contrôlé mentalement, ou d'une marionnette d'élite programmée et choisie par des contrôleurs pour devenir le prochain "leader du monde libre", les marionnettistes sataniques Illuminati restent toujours au sommet et exercent un contrôle rigide".

 

Tout cela relève de l'endoctrinement dès le berceau : nous sommes conditionnés à nous considérer et à nous comporter comme du bétail, ils sont conditionnés à nous exploiter et à se comporter comme des prédateurs. 

 

"Dès le premier jour dans leur monde luciférien malade, les membres des Illuminati sont câblés, conditionnés et soumis à un lavage de cerveau pour croire qu'ils sont tellement supérieurs aux masses humaines ordinaires de tous les jours, que leur consanguinité de "noblesse" pure race, leurs connaissances occultes cachées et leur programmation spéciale de contrôle mental les placent infiniment à part du reste d'entre nous, les terriens. Leur endoctrinement dogmatique repose sur la croyance illusoire (mais sacrée pour eux) qu'ils sont nés pour jouer les dieux sur cette terre, investis de leur "sagesse et de leur pouvoir divins" pour "faire ce qu'ils veulent"… [comme] l'intégralité de [leur] Loi, selon les prédications de leur idole illuminée et compagnon luciférien, Aleister Crowley. L'élite s'empare du relativisme culturel et de la subjectivité amorale comme d'une rationalisation et d'une licence à grande échelle qui autorisent la philosophie du "tout est permis", selon laquelle "la fin justifie toujours les moyens" dans l'ascension fulgurante vers le statut divin et le droit héréditaire". On dirait Macron ?

 

A la fois militaire, sataniste et spécialiste de la manipulation, Michael Aquino était un des agents du programme MK-Ultra – ce qu'il a toujours nié, arguant que le programme aurait pris fin en 1964. Pourtant, comme le rappelle Hagopian, "Dans une enquête de 2007 sur les abus extrêmes sollicitant des répondants ayant survécu à des abus rituels, 234 Américains et 83 Canadiens ont admis avoir été utilisés dans des expériences de contrôle mental par le gouvernement. Sur les 1 471 répondants, plus de la moitié étaient nés après 1964. La majorité des 147 personnes interrogées ont répondu "oui" à la question posée en 2007 – il y a à peine dix ans – s'ils étaient encore victimes d'abus par des manipulateurs de contrôle mental contre leur gré".

 

Hagopian met cela en parallèle avec le programme de dépopulation et de contrôle social, et de la stratégie de la tension, avec une succession de traumatismes infligés aux populations, qu'il faut en effet avoir en tête si l'on veut réfléchir à la situation actuelle et aux perspectives qui sont les nôtres aujourd'hui.

 

Selon Jay Parker, survivant évoqué plus haut, environ 34 millions d'américains sont des satanistes pédocriminels, programmés par contrôle mental pour servir la caste. Arizona Wilder, dans les années 90, évoquait le chiffre de 10 millions

L'implication des politiciens dans le réseau

 

Je vais passer assez vite là-dessus, car les témoignages sont assez faciles à trouver. Hagopian évoque les témoignages de nombreuses survivantes de MK-Ultra, les premières à avoir parlé publiquement, comme Cathy O'Brien, Brice Taylor, Kathleen Sullivan, Arizona Wilder, Carol Rutz, Cisco Wheeler, Christine DeNicola ou encore Jay Parker, qui ont cité des politiciens, républicains mais aussi "démocrates", parmi leurs agresseurs.

 

Tous les présidents depuis Kennedy ont été cités jusqu'à Clinton, ainsi qu'une bonne partie de leur entourage proche dont évidemment Henry Kissinger, Dick Cheney, Hillary Clinton et d'autres. Des chefs d'Etat étrangers aussi sont cités, comme Pierre Trudeau, qui revient assez souvent dans les témoignages de survivants, aux Etats-Unis comme en Europe. 

 

J'ai compris que ce système s'est implanté progressivement en Europe après la Deuxième Guerre, notamment via l'OTAN et divers autres réseaux plus ou moins secrets. Les réseaux pédocriminels se sont organisés de manière pyramidale, et les politiciens nationaux, présidents compris, ne sont pas du tout en haut de cette pyramide même s'ils sont impliqués jusqu'au cou dans les pratiques satanistes et même le contrôle mental, qui existe aussi en France au moins depuis les années 1980. J'ai parlé de ce système dans un article.

 

Ces politiciens sont là pour administrer le système, tout en en profitant pourvu qu'ils lui soient utiles. 

 

Agent d'une compagnie militaire privée en Irak

Hagopian revient donc sur MK-Ultra, l'évolution des techniques de contrôle mental, la corruption du gouvernement dont les membres ne défendent que les intérêts privés de capitalistes, le rôle de la CIA qui s'adonne aux coups d'Etat, au trafic de drogues, d'armes, d'êtres humains, soutenant le terrorisme avec l'armée US et des compagnies militaires privées (comme DynCorp, Halliburton, Blackwater à l'époque Bush [22]) pour assurer le volet logistique, et explique, comme le font beaucoup de survivants, que les rouages du système sont peuplés d'agents MK-Ultra, pilotés plus ou moins consciemment et de manière plus ou moins intensive.

 

Il évoque le cas du colonel George Griggs, dont l'épouse a expliqué lors d'une interview en 1998 qu'il était au cœur de magouilles diplomatiques, par exemple dans les Balkans [23] ou en lien avec les émirs saoudiens et d'un réseau qui commettait des actes sexuels avec des mineurs. Placé jeune dans l'école Hun en Californie, Giggs y a rencontré le prince turki ben Faysalet ses frères venus étudier là-bas, où ils auraient été initiés à la pédocriminalité.

 

Le colonel Griggs s'occupait aussi du profilage et de la formation de jeunes assassins, impliquant pédophilie, chantage et promesses de citoyenneté américaine en cinq ans, assorties d'un emploi stable de "super-soldat". Il existe des sites d'entraînement dans le monde entier pour former ces équipes de jeunes soumis à un lavage de cerveau par contrôle mental. Un exemple est l'assassin présumé de Robert Kennedy – Sirhan Sirhan, d'origine syrienne – aurait été placé sous contrôle mental et programmé pour se trouver sur place avec une arme et tirer -mais de toute évidence il n'était pas le seul tireur sur place (même ses avocats soutenaient cela, j'en avais parlé en 2012).

 

Nous verrons aussi des affaires en Angleterre, où de nombreux politiciens sont impliqués dans le réseau pédocriminel, et cela depuis les années 1950. De l'affaire du Dolphin Square (résidence de standing à Londres) [24] à l'affaire Jimmy Savile, des dizaines de politiciens, de droite, d'extrême droite puis aussi au Labour (qu'on ne peut qualifier de gauche, étant l'équivalent des socialistes ici) ont été accusés de participer, voire d'organiser des soirées de pédocriminels, parfois dans un cadre plus ou moins rituel.

 

Prenons Tony Blair -auquel Hagopian consacre un chapitre- qui a consolidé les attaques anti-sociales de Thatcher et a quand-même lancé son pays dans 5 guerres en 6 ans parce que les banquiers et/ ou le lobby sioniste le lui demandaient, car il est toujours en état de nuire et risque de diriger la bande de Gaza si Trump met son plan à exécution. Dès ses années au lycée privé Fettes d'Edimburgh, il recevait la visite de "Sir" Knox Cunningham, un conservateur anglais d'Irlande du Nord, qui a été choisi en 1959 par le 1er ministre Harold McMillan pour devenir son secrétaire particulier. Mais, Cunningham est surtout un pédocriminel, qui était parmi les nombreux visiteurs du Kincora Boys Home, un foyer pour ados de Belfast transformé en bordel pour pédos.

 

Cunnigham fréquentait beaucoup de clients du Kincora, comme Anthony Blunt, espion désavoué du MI6 , John McKeague, membre d'un groupe paramilitaire anglais d'Irlande du nord, terroriste et pédocriminel ou encore William McGrath, agent du MI5, pédocriminel et terroriste anglais. "Sir Knox Cunningham, figure de l'establishment, et député de Westminster, était au cœur d'un réseau pédophile qui organisait des fêtes dans une maison d'une station balnéaire anglaise. Des garçons et de jeunes hommes issus des classes sociales les plus modestes d'Irlande du Nord étaient emmenés à ces fêtes", écrit Martin Dillon dans le livre The Trigger Men [25].

 

L'ancien agent du renseignement britannique Anthony T. Stokes a écrit qu'en 1983, Tony Blair alors qu'il était tout jeune député, a été surpris en train de solliciter des relations sexuelles avec des mineurs dans des toilettes publiques londoniennes sous surveillance policière, "harcelant des jeunes garçons dans des toilettes publiques". Bien qu'il ait été contraint de comparaître devant le tribunal de Bow Street, où il a utilisé ses deux deuxièmes prénoms, "Charles Lynton", évitant ainsi le scandale. Les notes de police et les preuves de plusieurs avertissements verbaux antérieurs ont par la suite disparu. Bref : Blair était un candidat sérieux pour les plus hautes fonctions.

 

Presque tous les étés, il était invité par le chanteur Cliff Richard sur son yacht ou dans ses villas. Lui aussi était très lié aux milieux pédocriminels, comme nous le verrons.

 

 


Le trafic sexuel d'enfants à l'échelle mondiale

 

Marioupol, Ukraine, 2022

Parmi les rouages importants du système en question, il y a le trafic sexuel. Avec d'une part les victimes sous contrôle mental, d'autre part les enfants récupérés un peu partout, des terrains de guerre aux rues des villes occidentales. A ce sujet, Hagopian évoque le témoignage de Sue Arrigo, ancien médecin à la CIA, fille de militaire et victime du réseau pédo-sataniste [26], qui recoupe d'ailleurs beaucoup celui de Svali, une survivante du réseau qui dit avoir vu ce trafic de l'intérieur (voir l'article que j'ai publié à ce sujet), et parle de la protection ainsi que de l'organisation d'un trafic international d'être humains à des fins sexuelles (et de trafic d'organes), par la CIA et les responsables politiques US.

 

Hagopian résume le témoignage assez détaillé de Sue Arrigo : "Le Dr Sue Arrigo soutient que, sous couvert d'"aide humanitaire", la CIA finance de grands orphelinats, travaillant souvent en collaboration avec l'UNESCO, la Fondation Rockefeller et d'autres organisations écrans, afin d'établir de véritables camps de concentration pour enfants sans abri dans des pays où les États-Unis et la CIA provoquent des guerres. Au début des années 1990, en tant qu'agente de la CIA, Sue a été témoin de la construction de trois orphelinats par la CIA en ex-Yougoslavie et de l'afflux de fonds de la part de Rockefeller pour la construction de quatre autres. Une semaine après le départ des représentants de Rockefeller, une vague de "découvreurs de talents" de la CIA a déferlé sur les religieuses, expliquant qu'elles mettaient en place un programme complet avec de grandes agences d'adoption aux États-Unis pour trouver de bons foyers aux enfants dans des orphelinats débordés par le nombre de bébés violés et de parents décédés lors des bombardements des États-Unis et de l'OTAN. 

 

Kosovo

Retirés des décombres, de nombreux enfants souffraient encore de traumatismes, ce qui facilitait et accélérait le travail des tortionnaires de la CIA chargés du contrôle mental, qui leur permettaient de développer des personnalités multiples. Les éclaireurs de la CIA faisaient appel à un psychologue pour tester les enfants orphelins, sous prétexte de tester leur adaptabilité d'après-guerre, alors qu'ils évaluaient des compétences spécifiques liées à des traumatismes, comme leur capacité de dissociation, leur intelligence, leur mémoire photographique, leurs dons psychiques et leur charme de chaton sexuel. 

 

La CIA emmenait les enfants en "sorties spéciales" afin d'évaluer le charme dont ils faisaient preuve lorsqu'ils étaient contraints de tailler des pipes à des fonctionnaires locaux, sous prétexte de pouvoir "gagner" un voyage aux États-Unis – comme esclaves sexuels, bien sûr. Ils en capturaient des dizaines, voire davantage à la fois. Sous couvert de fondations caritatives se faisant passer pour des organisations de la CIA, en collusion avec des responsables corrompus de l'ONU, des Girl Scouts of America et de l'Église catholique, la CIA, une organisation prédatrice, recrutait agressivement des victimes pour ses réseaux de trafic d'enfants aux États-Unis.

Ceux qui ont brillé dans ce système sont/étaient préparés à retourner plus tard dans leur pays d'origine et à devenir des marionnettes prêtes à diriger des gouvernements étrangers. Cet investissement à long terme dure depuis un certain temps. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale et après, l'OSS et la CIA ont retiré des enfants juifs et slaves des zones de guerre".

 

Sarajevo en 1993

Sue Arrigo explique que pendant qu'elle était agente de la CIA, elle a été envoyée en Yougoslavie juste avant la guerre pour acheter un terrain situé à côté d'une voie ferrée , "qui allait devenir l'Auschwitz des enfants pendant la guerre des Balkans. Consciente que ce ne serait qu'un bassin de rétention pour des milliers d'enfants envoyés à travers le monde comme esclaves sexuels de la CIA, elle retourna volontairement aux États-Unis les mains vides", relate Hagopian. Evidemment, la CIA n'en est pas restée là : un mois plus tard, son remplaçant est arrivé sur place, et a acheté un terrain de 5,6 hectares où un très grand bâtiment de dortoirs a été construit afin d' accueillir 5 000 enfants. 

"Le tout nouveau centre resta vide pendant six mois, attendant que la CIA allume la mèche qui allait déclencher le conflit sanglant opposant principalement des musulmans entre eux. Pendant la guerre qui s'ensuivit, Sue apprit que le camp s'était agrandi jusqu'à accueillir 12 000 jeunes enfants. C'était en réalité un camp de concentration, avec ses barbelés et ses tours de contrôle armées de gardes armés de mitrailleuses. Ainsi, le gros profit de la CIA pour les barons de la pédophilie comme les Bush et les Clinton devint un succès fulgurant. De 1992 à 1999, plus d'un million d'enfants [27] ont été pris en charge par un réseau international de trafic sexuel et envoyés par train jusqu'en mer. Ils ont été entassés dans des conditions inhumaines sur des navires négriers en partance pour l'Amérique, auprès de leurs propriétaires d'esclaves violeurs d'enfants", ajoute Hagopian.

 

Camp Bondsteel, base militaire de l'OTAN au Kosovo

Sue Arrigo expliquait aussi le déchargement : un mot de passe servait à designer les cargaisons à cibler, et la "marchandise" passait sans encombre les barrières des ports. Puis les hommes des "propriétaires" viennent les chercher en camion, chacun chargé de 20 à 100 enfants préalablement drogués pour se laisser faire. 

 

Selon elle, la CIA possède et gère plusieurs milliers de "maisons closes" sécurisées dans le monde, et la CIA ainsi que ses patrons comme les familles Bush ou Rockefeller toucheraient leur part sur chaque enfant vendu à des intermédiaires qui allaient les revendre aux enchères [28]. Certains enfants, repérés comme plus intelligents ou plus beaux que les autres, par exemple, étaient sortis de ces groupes pour aller directement auprès des satanistes au pouvoir et étaient formés par la CIA à diverses missions.

 

Elle dit avoir tenté de signaler tout cela à l'ONU, en vain évidemment.

 

Hagopian rappelle ce qu'il s'est passé en Yougoslavie : l'intervention de l'OTAN, les manœuvres avec les djihadistes, le Kosovo transformé en plaque tournante de tous les trafics y compris le trafic d'êtres humains et d'organes, où se trouvait le camp Bondsteel, plus grosse base US de la région, et dirigé par des mafieux amis de Bernard Kouchner

 

Hagopian parle aussi du témoignage de John Kiriakou, lanceur d'alerte de la CIA qui a fait 2 ans de prison pour avoir révélé les méthodes de torture de Bush, Cheney et la CIA, a révélé en 2017 que en tant qu'agent de la CIA, il  devait livrer des enfants esclaves sexuels à des personnalités pédophiles. 

 

Autre affaire évoquée, car elle a commencé au moment où Hagopian écrivait, celle d'un financier, un certain Howard "Howie" Rubin, qui de 2009 à 2019 obligeait [29] des femmes à devenir ses esclaves sexuelles et les vendait auprès d'autres tarés qui pouvaient en faire ce qu'ils voulaient. Elles étaient obligées à signer une décharge pour tous les actes qu'elles subissaient. Et justement, en septembre 2025 cette affaire était encore devant les tribunaux puisque Rubin et sa complice venaient seulement d'être mis en accusation par la justice, qui a cherché d'autres victimes. Rubin a travaillé au Soros Fund Management et comme gestionnaire de portefeuille de George Soros.

 

La manière dont Rubin traitait ces femmes a plusieurs points communs avec les techniques de contrôle mental de la CIA.

 

Hagopian note au passage que les pédocriminels anglophones voyagent sans problème dans leurs destinations favorites, notamment en Asie du Sud Est. Où le personnel des ambassades est fort conciliant, à l'instar de James Boyce, ambassadeur US en Thaïlande dans les années 90, qui faisait venir des enfants à l'ambassade pour les violer. Un des pourvoyeurs d'enfants était John Mark Karr, un pédocriminel notoire que la justice US a laissé filer. 

 

Le 1er ministre belge Elio du Rupo et Howard Gutman en 2012

En 2013, l'ambassadeur US en Belgique Howard Gutman (ex-secrétaire d'Etat d'Hillary Clinton sous Obama) a été épinglé dans la presse en 2013 pour avoir fait appel à des "prostituées mineures" et majeures sur le sol belge [30]. Coup de chance pour lui, l'enquête a été stoppée sur ordre du sous-secrétaire d'Etat Patrick Kennedy. A la même époque, des membres l'équipe de sécurité d'Hillary Clinton -qui a voyagé au moins 16 fois dans le Lolita Express d'Epstein- ont été accusés d'avoir régulièrement engagé des prostituées pendant des voyages officiels à l'étranger. Combien de mineures parmi elles ?

 

Puis il y a eu l'affaire Hunter Biden, son ordinateur et l'étouffement de l'affaire.

 

Le réseau des ONG US, couvertes par les ambassades qui protègent les réseaux, leur permet de trouver des jobs d'enseignant en anglais dans tout un tas de pays prisés des pédos, mais au-delà de ça certaines, voire beaucoup si ce n'est la majorité, ne sont que des paravents pour des trafics, de l'exploitation sexuelle des enfants au trafic d'influence. Quant aux vrais défenseurs des enfants, beaucoup plus rares, ils sont menacés et même assassinés.

 

Hagopian explique : "Une ONG privée, Creative Associates, travaillant près de l'ancien fief de Soros en Albanie, a reçu près d'un million et demi de dollars de l'USAID, liée à Soros, et a accordé près d'un demi-million supplémentaire (443 000 dollars) à une organisation caritative suisse, Terre Des Hommes, pour lutter également contre la traite des êtres humains en Albanie. Pourtant, cette même organisation a été arrêtée pour avoir dirigé un village d'enfants en Éthiopie, frappée par la famine, qui, pendant des années, a attiré et permis à des employés pédophiles d'abuser de leur pouvoir et de leur confiance. Autre bénéficiaire du financement CIA-USAID, la Fondation Asie mène un programme de lutte contre la traite des êtres humains dans cinq provinces vietnamiennes infestées de pédophiles."

 

 

Affiche de prévention contre le tourisme sexuel, Cambodge, 2014

Hagopian parle du Cambodge, qui jusqu'à récemment était un havre pour les pédocriminels du monde entier, qui n'y risquaient rien ou presque. Il évoque les ambassades US et française qui collaborent avec les réseaux pédocriminels et les couvrent, ce qui était vrai à l'époque, car ces ambassades étaient sous l'influence des mafias locales, par exemple la mafia Corse présente au Cambodge pour l'ambassade de France, qui avait aussi la main sur l'aéroport de Phnom Penh,  devenu dans les années 2000 -2010 une plateforme de transit de drogue et d'autres trafics notamment des films de viols d'enfants. Depuis, les autorités ont davantage sévi contre les pédos et les trafiquants de drogue, mais la corruption n'a pas disparu, les mafias sont ultra présentes, notamment les chinois, et les autorités locales comme étrangères sont complices de nombreuses magouilles. 

 

Mais il y a beaucoup de travail, qui est fait à différents niveaux et cela prend forcément du temps, pour éjecter et éloigner les réseaux pédocriminels étrangers et les pédos étrangers de ce pays. Car quand on veut pourrir un pays et tenir des personnalités utiles, le mieux est toujours de mettre en place des réseaux pédocriminels.

 

"Bien que de nombreuses petites organisations humanitaires accomplissent un travail admirable en aidant les victimes dans les pays sinistrés du monde entier, la quasi-totalité des plus grandes ONG et programmes de l'USAID, notamment la Croix-Rouge, AmeriCares (un autre proxénète de pédophilie évoqué dans le chapitre précédent sur Malte), Covenant House, World Vision, l'Ordre de Malte, Catholic Relief Services, CARE International, Save the Children, l'UNICEF, toute présence des Nations Unies ainsi que la tristement célèbre Clinton Global Initiative, sont coupables de contribuer au réseau mondial de trafic de pédophilie", écrit Hagopian. Sans oublier, évidemment, la fondation Clinton et ses magouilles en Haïti [31].

 

 

Les Finders

 

C'est une autre affaire révélatrice des années 1980, début 1990 (voir mon article qui retrace un peu l'histoire), mise au jour par Ted Gunderson dans un rapport rédigé en 1992 : la CIA couvrait une espèce de secte de hippies geeks (appelée les Finders-Keepers) dans laquelle les enfants étaient maltraités, et l'affaire a donné lieu à une enquête des douanes reprise par le FBI puis étouffée. Le FBI les a publiés en 2020 et 2022 mais ce sont les dossiers compilés par Gunderson. 

 

Hagopian y consacre un article, qui reprend les éléments principaux.

 

Tout est parti d'un signalement pour négligence d'un groupe de six enfants gardés par deux jeunes hommes, en Floride en février 1987. La police municipale est intervenue, a constaté des négligences graves et mis les types en garde-à-vue. Interrogés, les enfants ont raconté une vie sectaire à Washington DC, dans une petite communauté aux conditions de vie spartiates dirigée par Marion Pettie, et un quotidien fait de violences sexuelles et de négligences graves. Ils ne savaient pas comment ils s'appelaient ni qui étaient leurs parents.

 

Comme ils avaient manifestement l'intention d'aller au Mexique, les douanes ont été chargées de l'enquête, puis le FBI spécialisé dans les crimes contre les enfants, car les deux types étaient soupçonnés d'amener les enfants au Mexique pour être forcés à des tournages de films pédocriminels. Des perquisitions ont été menées dans plusieurs propriétés de la secte, dont une à Washington DC où ils ont retrouvé de nombreux ordinateurs, du matériel informatique en quantité et même des systèmes satellite sophistiqués.

 

Un rapport des douanes mentionnait que "Un examen rapide des documents a révélé des instructions détaillées pour obtenir des enfants à des fins non spécifiées. Ces instructions comprenaient la fécondation de femmes membres de la communauté des Finders, l'achat d'enfants, le commerce et l'enlèvement. Des messages télex utilisant des numéros de compte MCI ont été échangés entre un terminal informatique supposé se trouver dans la même pièce et d'autres situés à travers le pays et à l'étranger. Un de ces télex ordonnait spécifiquement que l'achat de deux enfants à Hong Kong soit organisé par l'intermédiaire d'un contact à l'ambassade de Chine sur place". 

 

Pêle-mêle, il a aussi été question de transferts de hautes technologies vers la Grande-Bretagne, de blanchiment d'argent, de liens avec le terrorisme, et aussi de rituels et de pratiques d'ordre satanique. Malgré cela, il s'est avéré que quelqu'un à la CIA avait prévenu le groupe des perquisitions à venir. Nous sommes alors en 1987, et les Finders avaient un vaste réseau de communication informatique à travers le monde [32] : un intranet qui a permis de diffuser des instructions, comme celle de déplacer les enfants. En 1979, Pettie avait rencontré un génie de l'informatique, John J Cox, qui travaillait pour la Défense. Cox a formé plusieurs membres du Finders aux techniques informatiques et à la programmation.

 

Juste après les arrestations de Tallahassee, le lieutenant Lee Hart de la police de Culpeper, où Marion Pettie avait des biens immobiliers, a déclaré que Pettie "se rendrait à la base aérienne d'Andrews et obtiendrait un vol militaire pour la Chine". 5 jours à peine après les arrestations, l'affaire a fuité dans la presse, mettant toute la secte et son environnement en alerte, et quelques semaines plus tard, alors que la CIA avait repris l'enquête en main pour l'étouffer, les Finders étaient présentés comme totalement innocents.

 

 

L'affaire Epstein

 

Peter Mandelson, proche de Tony Blair, et Epstein

Incontournable dans cette anthologie des réseaux pédocriminels au service de la caste, l'affaire Epstein est retracée dans les grandes lignes. Pour info, j'ai fait plusieurs articles à ce sujet depuis 2014, en abordant la relation Epstein-Trump (sur laquelle Hagopian insiste peu puisqu'à ce moment au moins il croit que Trump est anti-système), dont deux ont été retirés de mon blog (même des brouillons) quand l'affaire est revenue sur le tapis en 2021, et que j'ai republiés. On les trouve ici et ici

 

Hagopian rappelle les liens étroits d'Epstein avec le Mossad et la CIA depuis les années 1980, son ascension fulgurante pour se hisser dans le milieu de la finance grâce à Leslie Wexner, pilier du sionisme US [33], sa rencontre avec Ghislaine Maxwell, fille de l'agent du Mossad et du MI6 Robert Maxwell, l'impunité dont il a bénéficié malgré ses magouilles financières et sa condamnation pour des agressions de mineures en 2006 [34], ses connexions dans la finance et les hautes technologies. 

 

Epstein n'était pas isolé, il appartenait à la caste, était pleinement reconnu dans la communauté juive et dans la caste en général, il était par exemple membre du Council on Foreign Relations et de la Trilatérale. Logiquement, son entourage, ses cibles, étaient des personnalités, du monde politique, économique, des technologies, du show biz : de Bill Gates à Bill Clinton, ils ont été nombreux à mordre à ses hameçons même après sa condamnation en 2006.

Ghislaine Maxwell, Naomi Campbell, Trump, Mélania future Trump

Hagopian explique qu'Epstein était un pion du Mossad et de la CIA pour organiser des chantages et financer "discrètement" certains projets, ce qui est en effet une évidence. La question est celle de l'ampleur de son réseau de chantage, de ce qu'il a permis de faire et au service de qui. Le fait que Trump fasse des pieds et des mains pour que le dossier ne sorte pas, excepté des fragments caviardés de documents qui circulent depuis des années, montre que les magouilles d'Epstein portent encore. 

 

A l'époque de l'article d'Hagopian, Epstein n'avait pas encore été assassiné dans sa prison de haute sécurité, assassinat qui rappelons-le a eu lieu sous le premier mandat de Trump, qui en juillet 2025 a déclaré qu'Epstein s'était suicidé et qu'il n'existe aucune liste de clients. 

 

Quant à Ghislaine Maxwell, elle semble avoir été assez intelligente pour garder le silence.

 

Hollywood

 

Shirley Temple, 1937

Hagopian consacre un chapitre à Hollywood, qui est à la fois une machine à propagande qui conditionne l'esprit de la population, et un centre névralgique du réseau pédo-sataniste. "Il n'y a pas d'arme plus puissante utilisée contre nous que le déluge de films, de séries télévisées, de musique et de jeux vidéo, ordures et saletés déversées par la capitale mondiale du divertissement : Hollywood, sous le joug de la pédophilie", écrit-il, "Une consommation continue et omniprésente de débauche, de vulgarité et de violence est censée désensibiliser et insensibiliser les êtres humains aux niveaux extrêmes de violence, de perversion et de souffrance d'autrui. Cette structure de pouvoir maléfique, longtemps dissimulée à la vue de tous, normalise constamment le sexe gratuit, la mort et le massacre d'innocents, afin de conditionner les masses mondiales à accepter, soumettre et craindre en bloc, et ainsi asseoir son contrôle absolu sur l'ensemble de la population humaine".

 

Ces dernières années, d'anciens enfants stars dans les années 1980-90, des acteurs, ont dénoncé le réseau pédocriminel d'Hollywood. Certains avaient commencé chez Disney, entreprise créée par un adepte d'occultisme [35] pédocriminel, dont certains parcs d'attraction sont des lieux de programmation des enfants. Le premier enfant star à avoir signé avec Disney, dans les années 1930, était Bobby Driscoll, mort à 31 ans d'addictions et dans la misère. Walt Disney lui payait un grand appartement où il venait le violer quand ça lui chantait. Et quand Driscoll a grandi, Disney l'a jeté.

 

Britney Spears, Christina Aguilera, Justin Timberlake, par exemple, ont commencé leur carrière au club Mickey. L'ultra sexualisée Miley Cyrus, Lindsay Lohan et Selena Gomez ont aussi commencé gamines dans des films et séries de chez Disney. Toutes ont le profil d'esclaves sexuelles, marketées pour que les gamines du monde entier aient envie de leur ressembler.

Par ailleurs, selon Fritz Springmeier, "Les films Disney et les autres émissions sont essentiels pour les programmeurs. Ils constituent l’outil hypnotique parfait pour orienter l’esprit de l’enfant dans la bonne direction… La plupart des films Disney sont utilisés à des fins de programmation. Certains sont spécifiquement conçus pour le contrôle mental".

 

Hagopian explique que le nom d'Hollywood fait déjà référence à la tradition druidique, que les fondateurs des studios étaient souvent des kabbalistes et des satanistes, et les premiers enfants stars du cinéma muet étaient déjà victimes de prédateurs. Il parle de Shirley Temple qui a démarré dans le cinéma à l'âge de 3 ans, en 1931 : elle jouait le rôle d'une petite prostituée dans la série de films "Baby Burlesks", destinés aux enfants de 3 à 5 ans mais à très forte connotation pédocrimelle. Elle a dit avoir été la cible de plusieurs producteurs pédos dans son enfance, dont parmi lesquels David Selznick, Samuel G. Engel et George Jessel. Hagopain ajoute : "Puis, invitée par Henry Kissinger, militant mondialiste du Nouvel Ordre Mondial, Shirley Temple Black a travaillé au Département d'État américain à divers postes de 1967 à 1992, tout en étant mariée à un ancien officier du renseignement naval. Shirley a fait l'objet de nombreuses spéculations, la considérant comme une agente Illuminati sous contrôle mental".

 

Judy Garland, qui a joué adolescente le rôle de Dorothy dans le Magicien d'Oz, a accusé le directeur de la MGM qui a produit le film, Louis B. Mayer, d'avoir commis sur elle des violences sexuelles. Hagopian parle aussi de Corey Feldman, qui a connu les agressions sexuelles à 14 ans et dénoncé plusieurs agresseurs, qu'ils soient acteurs, agents, directeurs de casting, producteurs [36], ce qui lui a valu des menaces de mort. "J’étais entouré de pédophiles à 14 ans. Encerclé. Littéralement. Je ne le savais même pas. Ce n’est qu’en grandissant que j’ai compris ce qu’ils étaient, ce qu’ils voulaient et ce qu’ils faisaient... Oh mon Dieu, ils étaient partout, comme des vautours" a dit Feldman au moment de l'affaire Weinstein. Hagopian parle aussi l'ami de Feldman, Corey Haim, qui a été violé enfant sur des tournages et ne s'en est jamais remis.

 

Certains pédos comme le réalisateur Bryan Singer organisaient des soirées où ils invitaient les adolescents, où la drogue circulait, et où les autres pédos du secteur venaient profiter de la situation. Ces orgies, homosexuelles ou non, étaient souvent filmées, ce qui permettait de tenir les aspirants acteurs qui savaient qu'ils ne tourneraient plus jamais s'ils parlaient.

 

Club Mickey avec Britney Spears (en bas à droite)

Bob Villard, agent de Leonardo Di Caprio et d'autres jeunes acteurs comme Ricky Schroeder qui dénonce aussi le système pédocriminel d'Hollywood, a été arrêté en 1987 pour avoir transporté de la pornographie avec des mineurs, mais il a eu de la chance et l'affaire a été enterrée. Il a donc continué à travailler à Hollywood jusqu'en 2001 quand il a été à nouveau arrêté pour détention de contenus pédopornographiques, puis une troisième fois en 2005. 

 

Alison Arngrin, qui a joué enfant le rôle de Nellie Olson dans la série "La Petite Maison dans la prairie", a déclaré : "À Hollywood, certains parents sont prêts à prostituer leurs enfants dans l'espoir de gagner de l'argent et de réussir. C’est un piège horrible dans lequel se trouvent les enfants". En 2006, le documentaire "An open secret" qui dénonce le système pédocriminel d'Hollywood a été censuré et aucun distributeur ne l'a pris. Il a fallu qu'il soit mis en accès libre sur internet pour que l'opinion publique le valide et que le bouche-à-orielle fasse son effet pour qu'il circule. La réalisatrice Emily Berg a même été poursuivie par le syndicat SAG-AFTRA car le film démontre comment des pédophiles condamnés dans l'industrie hollywoodienne sont régulièrement autorisés à continuer de travailler avec des enfants.

 

Parmi les affaires mentionnées, il y a celle de la mort du comédien Sam Kinison : il aurait été tué en 1992 dans un accident de voiture afin de couvrir les faits sordides d'une soirée lors de laquelle deux mineures ont été violées par lui et par son ami Bill Clinton, dont l'une est morte d'une overdose. A la suite de cela le corps de la fille a été balancé dans la nature, l'autre a été assassinée plus tard pour éviter le scandale [37]. La compagne de Kinison, qui était au courant, a été violée et menacée, et lui aurait été tué en avril 1992 dans un simili accident de voiture commis, selon certains, par le petit ami de l'adolescente de 15 ou 16 ans décédée d'une overdose à qui les hommes de main de Clinton ont fait croire que Kinison avait fourni la drogue.

 

Studio MGM dans les années 1950

Le problème se serait aggravé au fil du temps, selon certains observateurs comme Anne Henry de la fondation BizParentz, en même temps que l'industrie du cinéma grossissait. Car la règle reste l'impunité, les condamnations l'exception. Hollywood est-il tenu par une "cabbale sataniste" comme le dit l'ancien prêtre sataniste Zachary King, selon lequel la majorité des stars d'Hollywood sont des satanistes ?

 

"Pour parvenir à leur position actuelle, la quasi-totalité des stars masculines du show-business doivent se soumettre docilement aux agissements des puissants d'Hollywood. Ce système de prostitution, surnommé "casting couch", s'étend aujourd'hui à pratiquement tous les hommes, femmes et enfants, constituant leur unique voie d'accès au sommet. Ce système corrompu et abject explique également pourquoi le talent créatif qui avait atteint les sommets ces dernières années a décliné et atteint un niveau historiquement bas : ceux qui vendent leur âme pour la gloire et la fortune n'ont plus besoin du talent comme atout principal", écrit Hagopian. 

 

Les enfants MK Ultra sont les stars d'Hollywood aujourd'hui. D'Anna Nicole Smith à Britney Spears ou Katy Perry, les indices que certaines stars sont totalement sous contrôle psychologique, droguées, corrigées en instituts psychiatriques quand elles disjonctent, ne manquent pas. Sans compter les incessantes allusions pornographiques et satanistes dans les films, les clips, les paroles des chansons, les shows...

 

En 2015, l'acteur Isaac Kappy a déclaré sur Twitter qu'on lui avait proposé 250 000 $ par an et une voiture au choix pour rejoindre ce qu'il a appelé "les illuminatis". Il a aussi fait des vidéos dénonçant le système pédocriminel et même sataniste à Hollywood. Il est mort en 2019 après avoir été mis au ban d'Hollywood, dans des circonstances assez obscure (officiellement suicidé), d'autant qu'il avait prévenu que s'il lui arrivait quelque chose ça aurait été provoqué.

 

Il avait aussi rappelé des accusations à propos d'une soirée sexe de NXIVM, une secte d'Hollywood dont le gourou Keith Ranière et des membres de son entourage dont les sœurs Clare et Sara Bronfman de la famille de milliardaires ou l'actrice Alison Marck ont été arrêtés en 2018 pour avoir mis des femmes dans un conditionnement d'esclaves sexuelles. Kappy a écrit que l'acteur Ben Szemkus avait été à une soirée de NXIVM om était présente l'actrice porno qui a eu une affaire avec Trump, Stormy Daniels, le vieil ami de Trump Roger Stone, les démocrates Anthony Weiner, Huma Abedin and James Alefantis qui étaient mêlés au Pizzagate. Ben Szemcus a disparu de la circulation peu après avoir passé avec succès un test de polygraphe à ce sujet. 

 

En france la situation est la même. La "grande famille du cinéma" est aussi sclérosée que pourrie. L'entre-soi et l'impunité étouffent la parole des victimes, très nombreuses, mais peu puissantes. La liste des réalisateurs accusés d'avoir profité de leurs jeunes actrices et acteurs est devenue très longue depuis la vague #MeToo, mais il faut avoir à l'esprit que les partouzes du cinéma servent aussi de vivier pour les milieux politiques. Des réalisateurs, acteurs, directeurs de casting ont été accusés, par des femmes ou des hommes, pour des violences sexuelles commises alors qu'ils étaient jeunes acteurs, notamment Alain Corneau, Depardieu, Benoît Jacquot, Jacques Douillon, Philippe Caubère, Christophe Ruggia, Nicolas Bedos, Luc Besson, Abellatif Kechiche, Philippe Garrel, Jean-Claude Brisseau, Dominique Boutonnat, Sofiane Bennacer, David Moreau, André Téchiné, Gérérd Moulevrier, Samuel Thies, Alain Sarde, Dominique Besneard...

 

Enfin, Hagopian aborde le cas d'Hugh Hefner et son manoir Playboy, autre lieu de débauche et de contrôle mental à Hollywood. J'ai parlé dans un article de sa propension à faire poser des mineures, de ses relations avec le show-biz et les satanistes du coin, du financement de de la protection de Play-Boy par la CIA, des drogues expérimentales qui circulaient au manoir, des tunnels, du parcours funeste de nombreuses "playmates", du chantage etc.

 

Hefner, mort en 2017 à 91 ans [38], était un programmeur pour la CIA qui a participé au programme MK-Ultra, et était aussi chargé de former des esclaves sexuelles. La CIA, Hefner et ses amis comme Nicholson et Beatty sont accusés d'avoir fait le trafic de jeunes femmes et de mineures, dont beaucoup ont disparu de la circulation au fil du temps. Il était aussi, évidemment, assez proche de Trump qui s'est retrouvé en couverture de Play Boy.

 

 

Le sport et les réseaux pédocriminels

 

Après l'Eglise et l'Education nationale, un autre foyer important de pédocriminels est le milieu du sport, de l'échelle locale à l'international. Chez nous, le journaliste Romain Molina (sa chaîne Youtube) fait un formidable travail à ce sujet, expliquant à quel point le sport est considéré comme un vivier de chair fraiche par un nombre impressionnant de pervers, aussi bien dans les pontes des fédérations que les entraîneurs dans les patelins, le tout dans l'impunité la plus complète. La règle, on la connaît : l'omerta. Conjuguée au harcèlement des victimes et lanceurs d'alerte.

 

En parallèle, l'argent coule à flots et la corruption est généralisée dans des dizaines de sports, si pas tous.
En Grande-Bretagne, quelques scandales, principalement dans le football, ont émergé dans les années 2010, à la suite de l'affaire Jimmy Savile qui a permis de délier les langues. Des réseaux pédocriminels y trouvaient des jeunes de familles en difficulté, et à Manchester par exemple, les premières alertes remontent au milieu des années 1970.

 

Hagopian évoque l'affaire de l'université Penn State aux Etats-Unis, à la même période, qui a révélé des pratiques habituelles de violences sexuelles contre les adolescents pendant des années, sans que jamais les autorités ne s'en soucient malgré diverses alertes. On devine aussi des complicités, une organisation pour que des types profitent des jeunes, un système d'omerta et de rétorsion contre ceux qui parlent.

 

Le seul condamné dans l'affaire, l'entraîneur Jerry Sandusky, a aussi adopté 6 enfants et été famille d'accueil de nombreux autres. Il a été accusé d'avoir agressé et violé (à l'université et ailleurs) des garçons parfois âgés de 7 ou 8 ans, depuis les années 1970 et a été condamné en 2012 à 30 à 60 ans de prison. Mais, selon toute évidence il n'était pas le seul agresseur, et il régnait "une ambiance" pédocriminelle du côté de son club de sport, dont il n'était pas le seul à profiter.

 

Les premières alertes remontent aux années 1970, et Sandusky était clairement désigné comme pédo. Il y en a eu d'autres dans les années 1980, puis 1990 et 2000. Sandusky et plusieurs de ses proches ont été accusés par diverses victimes de viols sur des enfants et adolescents. Il avait même recours à des enfants "prostitués" avec son ami Phil Foglietta (un autre entraîneur). Et étrangement, le scandale a épargné la fondation Second Mile de Sandusky, par laquelle il avait accès à des enfants par les écoles ou par des activités scolaires.

 

Selon Hagopian, "Il semble que ce lien clandestin entre l'université de Sandusky et son association caritative ait abrité un cercle fermé de pédophiles, composé de violeurs d'enfants et de complices, siégeant au conseil d'administration de l'université et de la fondation, et occupant des postes à responsabilité, tout en étant d'importants donateurs. Parmi les autres membres de ce cercle, liés à Second Mile et au réseau de trafic de Sandusky, figurent des juges influents, des procureurs, des élus d'État et fédéraux (dont la quasi-totalité des gouverneurs de Pennsylvanie), ainsi que des chefs du crime organisé, tous directement impliqués dans ce réseau de trafic d'enfants. 

 

Pourtant, grâce à une stratégie méticuleuse, leur participation active à ce réseau pédophile, dans lequel Sandusky a joué un rôle certes mineur, mais crucial, au sein de cette vaste machine infernale mondiale, n'a jamais fait l'objet d'une enquête approfondie. L'université d'État de Pennsylvanie a veillé à ce que ses archives soient juridiquement soustraites à l'accès public, tandis que des années d'archives de Second Mile ont été opportunément effacées afin de protéger les principaux responsables de ce réseau pédophile. Ce camouflage systématique du vaste réseau pédophile qui s'en prenait à des individus pervers influents de la côte Est n'a pas encore été pleinement révélé au public. Cependant, pendant de nombreuses années, des éléments de preuve relatifs à ce réseau criminel sont restés en place, et au fil du temps, les pièces manquantes se font plus rares, écartant toute conjecture et permettant de dresser un tableau bien plus complet, clair et confirmé.".

 

Sandusky n'était qu'un des pions d'un réseau d'exploitation sexuelle d'enfants, qui avait des liens avec le réseau de l'affaire Franklin et Larry King. Plusieurs réseaux se croisaient, comme celui du député démocrate Samuel Rappaport et d'Ed Savitz, pseudo défenseur des enfants qui accédait aux enfants via le South Philadelphia Boys Club, le pornographe Richard Basiano, et ce réseau était très lié au parti démocrate, notamment à John Podesta qui était au cœur du Pizzagate.

 

Selon une étude canadienne, 80% des violences sexuelles commises sur des mineurs dans le milieu du sport sont commises par les entraîneurs. Une étude du Département de l'Éducation des États-Unis menée en 2015 a révélé que 7 % des élèves du secondaire ont subi des violences sexuelles physiques de la part d'entraîneurs, d'enseignants ou d'autres membres du personnel scolaire. Bref, le phénomène est loin d'être anecdotique. 

 

La situation est encore pire en Australie, où une étude menée auprès des athlètes de haut niveau nationaux et des athlètes "de club" régionaux de moins de 18 ans a révélé que 41 % des athlètes féminines et 31 % des athlètes masculins mineurs avaient été victimes d’abus sexuels. Près de la moitié des meilleures athlètes féminines et un tiers des meilleurs athlètes masculins australiens, alors mineurs, étaient régulièrement victimes de violences sexuelles. 

 

En france aucune étude sérieuse n'a été menée à ce sujet : pas de données, pas de problème !

 

Le sport est gangrené par la pédocriminalité à tous les niveaux, l'impunité renforçant le processus d'entrisme des pédos. Hagopian parle de plusieurs fédérations, comme la natation, la gymnastique, l'athlétisme, du taekwando, de la natation, du volleyball, où les affaires sont systématiquement étouffées au moins depuis les années 1980. 

 

Le Comité International Olympique qui a son siège à Lausanne, a aujourd'hui 107 "membres actifs" du gratin international : la princesse du Liechtenstein, le roi Albert de Monaco, la princesse Anne d'Angleterre, le nouveau grand duc de Luxembourg, l'émir du Qatar, le prince de Jordanie, et la france a envoyé des sportifs. Pendant 20 ans le président du CIO a été Juan Antonio Samaranch, un fasciste qui a été ministre des sports de Franco ; son successeur le belge Jacques Rogge a connu des scandales de corruption (notamment pour les JO de Londres en 2012) et a créé les Jeux Olympiques de la Jeunesse pour les jeunes de 14 à 18 ans, dans le sillage desquels diverses affaires de pédocriminalité ont éclaté.

 

Car derrière les sports et les compétitions, il y a aussi des pratiques de corruption, de blanchiment d'argent, de marchés truqués, commises par des responsables de fédérations nationales. La FIFA aussi est en Suisse, à Zurich. Une grande nation de football.

 

 


L'affaire Jimmy Savile

 

C'est une affaire cruciale bien que largement étouffée, et cela dans les règles d'un art parfaitement maîtrisé par les autorités british, que j'ai suivie quasiment dès le départ. Le pitch version officielle : on a découvert en 2012, après sa mort, que cet animateur de télé pédocriminel avait fait des centaines de victimes, à la BBC, dans des hôpitaux, dans des orphelinats, et c'était un prédateur isolé.

 

En réalité, les premières plaintes contre Jimmy Savile remontaient aux années 1960, ses perversions ont commencé quant à elles dans les années 50, et il était loin d'être un prédateur isolé : un de ses meilleurs potes de partouzes pédocriminelles était le leader du parti libéral à Rochdale -ville aujourd'hui touchée de plein fouet par les réseaux de prostitution de mineurs des pakistanais, afghans etc. ; il a passé pas moins de 11 réveillons du premier de l'an avec Margaret Thatcher, sa grande amie alors 1er ministre [39], et a œuvré comme conseiller conjugal du prince Charles.

 

D'un autre côté, Savile aimait la compagnie des tueurs en série. Il voyait régulièrement Peter Sutcliffe, l'éventreur du Yorkshire, qui a assassiné des jeunes femmes dans les années 1970 dans la région de Leeds où vivait Savile, et était interné à l'hôpital Broadmoor (de haute sécurité) où Savile avait ses entrées [40]. Ce dernier rendait aussi visite à Myra Hindley et Ian Brady, un couple de tueurs en série d'enfants condamnés en 1963, qui avaient des relations dans le gratin [41] mais sont passés pour des prédateurs isolés. Pourtant, des photos pédopornos prises par Brady de ses victimes ont été achetées par Savile avant l'arrestation du couple : il y avait donc des liens dans le système pédocriminel.

 

Savile n'était pas seulement nécrophile et pédocriminel, il était probablement aussi un assassin. Il y a notamment le témoignage d'un homme affirmant avoir été abusé sexuellement par Sir Jimmy Savile dans les années 1960, alors qu'il était enfant et vivait à Roecliffe Manor, un foyer de convalescence pour enfants dans le Leicestershire, qui dit avoir vu Jimmy Savile emmener de force une jeune fille du foyer, qui a été retrouvée morte le lendemain.

 

Il a commis des agressions dans plus de quarante hôpitaux du pays, une dizaine d'orphelinats, des écoles de filles : Savile était un prédateur systémique, qui aurait pu être mis hors d'état de nuire avant 1960 puisqu'au moins trois plaintes avaient déjà été déposées. Mais il est probable que l'armée, et les renseignements, avaient d'autres projets pour lui.

 

En réalité, les plaintes contre lui ont été systématiquement étouffées, les victimes menacées, et Savile était un de ceux qui ramenaient des mineurs dans les filets du réseau. D'ailleurs, le scandale Savile a vite débouché sur des accusations contre une partie du gratin politique des années 1960 à 2000. Quelques-uns comme Leon Brittan sont morts pendant l'enquête judiciaire, et seuls un ou deux politiciens de second plan ont été réellement inquiétés, idem pour les stars du show-biz.

 

Savile [42] était aussi un sataniste, et nous avons des témoignages de rituels au centre desquels il se trouvait, avec des viols et des tortures de mineurs, notamment à l'hôpital Stoke Mandeville [43] où ils chantaient "Heil hitler" habillés avec des capes. Anobli, il était proche du MI6, du Mossad et de personnalités politiques anglaises comme israéliennes, par exemple Menahem Begin qui a été 1er ministre et dont certains pensent qu'il était le protecteur de Savile. Il était au croisement de plusieurs réseaux pédocriminels, dont certains étaient clairement satanistes et ont tué des enfants ou adolescents.

 

Au total, un millier de victimes (il y a eu plus de 1400 enquêtes ouvertes concernant les agissements de Savile dans tout le pays) se sont fait connaître auprès de la police, ce qui est un chiffre bas vu les soixante ans d'impunité dont il a bénéficié, grâce aux renseignements [44].

 

Le scandale a éclaté comme une chape de plomb explosant d'un coup, après que la BBC ait déprogrammé au dernier moment un documentaire qui donnait la parole à plusieurs victimes de Savile, mort quelques mois plus tôt.

 

Le ministre de la Santé et Jimmy Savile à Stoke Mandeville en 1980

Disc Jockey dans les années 50, il a eu son émission à la BBC, Top of The Pops, dans laquelle il réalisait les rêves d'enfants de tout le pays, qui lui écrivaient et venaient ensuite sur le plateau. Puis il s'est mis à la charité, en donnant et récoltant de l'argent à des hôpitaux et orphelinats (où des réseaux pédocriminels étaient implantés) auxquels il avait ensuite accès jour comme nuit. Il violait à tour de bras, jusque dans sa loge de la BBC, surtout des jeunes femmes et des filles mineures, mais pas seulement : il a aussi violé des garçons comme son neveu [45], ou des femmes plus âgées.

 

Plusieurs pédos proches de Savile ont été arrêtés en 2012, 2013, 2014, pour des faits isolés et anciens : Gary Glitter, Freddie Starr, des chanteurs des années 60, un producteur de la BBC, Wilfried De'ath, les DJ de la BBC David Lee Travis, jonathan King, Chris Denning, les présentateurs Alan freeman et Ted Beston... Cliff Richards, ami de Tony Blair anobli par la reine d'Angleterre en 1995, a été accusé mais finalement jamais renvoyé devant un tribunal. Au début des années 1970, Cliff et Jimmy ont été invités à rejoindre la mission d'enquête de Lord Frank Longford sur la pornographie, et ont sillonné le pays.

 

La "mission" a donné lieu à un best seller publié en 1972 sur les pratiques nationales en la matière, dans le style de ce qu'avait fait Alfred Kinsey sur la sexualité des états-uniens en particulier les plus déviants, afin d'en tirer des conclusions aussi diverses qu'hasardeuses. "En réalité, Sir Jimmy et Sir Cliff étaient tous deux des instruments du MI5/6 et du Mossad, utilisés pendant des décennies comme agents infiltrés, rendant régulièrement hommage à l'État juif et effectuant de fréquents voyages pour soutenir le gouvernement sioniste", écrit Hagopian.

 

L'étouffement de l'affaire Savile a été épique, car très voyant dès le départ. Il a donc fallu davantage de subtilité, un peu de temps, recréer une commission d'enquête et faire mine d'entendre les victimes. Pour quoi faire au juste ? On ne sait pas vraiment.

 

En tout cas, la première chose a été de sélectionner les victimes : seules les victimes occasionnelles des faits les moins graves, et commis par Savile seul, pouvaient avoir voix au chapitre. Les autres ont été découragées, voire menacées ou même condamnées, pour avoir impliqué ses copains du gratin, parlé de satanisme, d'enlèvements ou de meurtres d'enfants.

 

Il a aussi fallu éviter qu'on regarde de trop près qui a étouffé ces affaires et pour protéger qui, ni avec qui traînait Savile. Même si, au hasard des enquêtes, le ministère de la justice, le ministère de l'intérieur, Scotland Yard, le MI6 et le MI5 ont été accusé d'avoir fait obstruction. Enfin, et surtout, Savile devait être un prédateur isolé, et il ne fallait admettre l'existence d'aucun réseau pédocriminel.

 

Esther Rantzen et Jimmy Savile

Mais, à partir du scandale Savile, qui a éclaté en 2012, le nombre de plaintes pour violences sexuelles a plus que doublé. Et des plaintes concernant des faits anciens, visant des personnalités, se sont multipliées, au point qu'il a fallu lancer une enquête spéciale sur les faits anciens, quand il a été décidé de réduire de 20% le budget de la police, en 2015, mettant à mal la plupart des 63  enquêtes en cours. 1433 auteurs avaient alors été identifiés, dont selon la police, 76 étaient des politiciens, 43 du show-biz. Quant aux arrestations, elles ont été aussi rares que discrètes.

 

Ted Heath sur son yacht à Jersey

C'est ainsi qu'on s'est mis à examiner les cas de plusieurs politiciens et personnalités publiques, par exemple:

  • Ted Heath, premier ministre qui venait se servir en enfants à Jersey : Savile lui amenait des enfants de l'orphelinat de Haut-de-la-Garenne.  Leon Brittan, ministre de l'Intérieur proche de Thatcher mort au moment où l'étau se resserrait. Il avait approuvé en 1985 la libération de prison d'un couple de tueurs en série pédophiles condamnés en 1963, à partir de 1995 pour Myra Hindley et 2005 pour Ian Brady, que Savile venait voir en prison.
  • Peter Hayman, ex patron du MI5
  • Gordon Brown, bras droit de Tony Blair devenu 1er ministre
  • Cyril Smith, ami de Jimmy Savile, était en lien avec un autre pédocriminel et sataniste, Michael Horgan, actif dans le secteur où Hindley et Brady ont tué et enterré leurs victimes. Horgan fournissait des enfants à Smith et organisait des orgies avec tortures et meurtres d'enfants, le tout filmés pour vendre les snuff movies. Il était directement protégé par le MI5.

 

L'opération Ore est une des nombreuses enquêtes lancées dans les années 2000-2010 sur les réseaux pédocriminels anglais. Elle s'inscrivait dans le cadre d'une enquête policière plus vaste, découlant de l'opération Avalanche aux États-Unis, où le FBI, le service d'inspection postale américain et la police de Dallas avaient découvert une quantité de fichiers produits par Landslide Productions, basée à Fort Worth, au Texas. 
La société fournissait des services à des milliers de clients internationaux qui téléchargeaient activement sa pornographie infantile. Malgré les 35 000 individus ayant fait l'objet d'une enquête aux États-Unis, seulement 100 ont été inculpés. Cette histoire montre le connexions avec d'autres affaires de pédocirminalité dans l'armée US et ses entreprises contractantes [46].

 

Lancée en 2003, l'opération Ore était la plus grande enquête menée dans le pays sur les violences sexuelles organisées contre les enfants, avec 7000 adresses IP d'anglais dans le viseur. Très vite on a su que plusieurs personnalités du gouvernement Blair étaient impliquées : Blair a donc étouffé l'enquête. Et la guerre inique lancée contre l'Irak tombait à point pour détourner l'attention.

 

Il faut dire qu'il y avait urgence, car l'enquête avait établi des liens entre des pédophiles du gouvernement Blair et un gros réseau de trafic pédocriminel qui déplaçait des enfants à travers l'Europe, entre le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique, l'Autriche et le Portugal, impliquant aussi du gratin local.

 

Parmi les noms cités dans ce dossier, il y avait celui de Peter Mandelson, lui aussi tellement mouillé dans les affaires qu'il a été envoyé à Bruxelles comme commissaire européen, et celui de lord Robertson, celui qui a aidé le tueur de Dunblane avant d'être nommé ministre de la Défense par Tony Blair, puis à l'OTAN.
Il y avait aussi parmi les clients le procureur général travailliste ayant occupé ce poste le plus longtemps au Royaume-Uni (2001-2007), Lord Peter Goldsmith. Ou encore Lord Gerald Kaufman (décédé en 2017), le ministre de la Santé de Blair, Alan Milburn, le vice-Premier ministre de Blair, Lord John Prescott, et le suspect habituel de pédophilie, Lord Greville Janner (décédé avant sa mise en examen en 2016). Milburn a démissionné subitement de son poste important sous la pression de Scotland Yard.

 

 

L'affaire Jill Dando et autres meurtres à la BBC

 

Jill Dando et Cliff Richard

Jill Dando était une présentatrice populaire d'une émission d'information de la BBC appelée Crimewatch, dont le meurtre commis en avril 1999 reste officiellement non élucidé (voir mon article de 2013 à ce sujet). Il est à peu près certain qu'un tueur professionnel est intervenu pour la tuer sur le pas de sa porte en plein Londres, et si c'est le cas on pense que c'est parce qu'elle voulait dénoncer le réseau pédocriminel qui existait autour de la BBC, et dont elle avait connaissance [47].

 

Mais, rappelle Hagopian, "Il convient de rappeler ici la multitude de plaintes pour agressions sexuelles déposées auprès des forces de l'ordre, obligeant la police à enquêter à plusieurs reprises sur la BBC à la fin des années 1960, puis en 1971 suite aux accusations d'agressions sexuelles et au suicide de Claire McAlpine, et enfin, séparément la même année, dans le cadre du scandale dit de "payola". Une enquête d'infiltration du News of the World a révélé que des dirigeants, des DJ et des producteurs de la BBC étaient impliqués dans la manipulation des classements musicaux grâce à des distributions d'argent et des faveurs sexuelles lors d'orgies débridées impliquant de jeunes prostituées déguisées en écolières (dont certaines mineures), sponsorisées par des maisons de disques. Ces affaires ont abouti à des poursuites en 1973 contre un dirigeant de maison de disques, un producteur de la BBC, un agent artistique, plusieurs promoteurs de disques et la tenancière des orgies. Toutes ces activités illégales et néfastes au sein de la BBC se déroulaient plus de vingt ans avant que Jill Dando n'alerte la direction de la BBC au milieu des années 1990."

 

Elle a continué à travailler à ce sujet et sur d'autres magouilles liées au marigot politique des grandes années Blair, devenant une menace pour le système. Même Tony Blair aurait été averti du "problème" et trois jours après elle était assassinée. Si des moyens importants ont été mis dans l'enquête, il se trouve que des témoins et des éléments-clés ont été laissés de côté, et de nombreuses fausses pistes ont été diffusées. Une tête de turc a été condamnée et a passé 8 ans en prison [48], mais aujourd'hui le commanditaire comme le tueur sont libres.

 

Jill Dando, sans le savoir, était très mal entourée, jusqu'à son compagnon de l'époque, Alan Farthing, devenu en 2008 le chirurgien attitré de la famille royale. C'est lui, qui est gynécologue, qui a supervisé la naissance des trois enfants de Kate Middleton et William qui, selon certains, aurait été menée par des mères porteuses. Farthing connaissait l'emploi du temps de Jill Dando le matin du meurtre, tout comme Cliff Richards, dont elle était l'amie sans savoir qu'il était aussi dans le réseau [49].

 

Hagopian parle d'une douzaine d'employés de la BBC assassinés ou morts de façon suspecte, surtout depuis que l'affaire Savile a éclaté, dont certains sont probablement liés à la connaissance des victimes sur les activités du réseau pédocriminel ou leur implication directe. Ce qui peut se comprendre si on perçoit la BCC comme un réseau pédocriminel en soi, du moins durant cette période. Parmi ces décès :

  • Kevin Greening, ancien animateur de l'émission de la BBC Radio 1, est mort à 45 ans en 2007. Le coroner de Westminster, le Dr Paul Knapman, a conclu que le décès était dû à un "accident sexuel" impliquant des drogues et des pratiques de bondage entre Kevin et son partenaire homosexuel. Les articles de presse n'ont pas donné plus de détails, se contentant de mentionner que Kevin avait été ligoté avec du ruban adhésif et du film plastique, vêtu d'une combinaison en latex suspendue par une sangle en cuir noir à un échafaudage dans sa chambre. Cela peut aussi être une mise en scène pour éviter les questions. Le médecin légiste, le Dr Knapman, était connu pour falsifier les causes de décès pour la caste afin de dissimuler ses crimes.
  • Kristian Digby, promoteur immobilier millionnaire et présentateur de la BBC de 32 ans, décédé par asphyxie le 1er mars 2010 dans une scène BDSM alors qu'il était officiellement seul. 
  • Un chauffeur pédophile de Savile employé par la BBC s'est probablement suicidé la veille de son procès pour agressions sexuelles en 2013 à 67 ans  Aurait-il pu parler des fréquentations de Savile ?
  • David Smith, présentateur de la BBC sur Radio 1, lié au réseau de Savile, est mort soudainement en août 2014. Moins de deux mois avant sa disparition, son collègue Rik Mayall est mort à 56 ans. Ses proches disent qu'il était plein de vie, heureux et en pleine santé jusqu'à son décès, même le rapport d'autopsie n'ayant pas permis de déterminer les causes exactes de la mort.

A partir des années 1970, l'influence de Savile sur la BBC s'est clairement ressentie, le harcèlement sexuel était omniprésent contre les femmes journalistes et contre les enfants et adolescents qui y passaient, et la BBC s'est vite transformée en réseau pédocriminel où l'omerta et l'impunité étaient assurées.

La protection de l'enfance anglaise infestée de pédocriminels

 

Hagopian aborde l'infiltration de la protection de l'enfance en Grande-Bretagne par des pédocriminels liés au réseau. Pendant des années depuis les années 1970, le gouvernement anglais a été conseillé par le ponte de la protection de l'enfance, Peter Righton, qui était surtout un pédocriminel, co-fondateur du Paedophile Information Exchange et fournisseur d'enfants pour les VIP.

 

Les années 1970 sont aussi des années où la protection de l'enfance s'est fortement masculinisée en Angleterre, les pédos y sont entrés en masse en trant qu'éducateurs et responsables.

 

Star de la télé, Esther Rantzen a été administratrice du National Society for the Prevention of Cruelty to Children, une association qui a pignon sur rue dans la protection de l'enfance, et passe pour une référence auprès des autorités. Sous da direction, la Child Line, le numéro d'urgence qu'elle avait créé, a été fusionné avec le NSPCC. Bien que très appréciée de la caste famille royale comprise, elle a démissionné après un audit calamiteux de la gestion du NSPCC après des années à protéger les réseaux pédocriminels. Elle a par exemple été prévenue dès 1994 des agissements de Savile, mais n'a rien fait évidemment.

 

Esther Rantzen

Ben Fellows, victime du réseau pédocriminel, a dit que Rantzen était présente à une soirée organisée en 199 par des pontes de la BBC, à laquelle des mineurs étaient présents. Le successeur de Rantzen, Peter Wanless, a été le principal secrétaire particulier de Michael Portillo, député conservateur et secrétaire du Cabinet, reconnu coupable de pédophilie et impliqué dans la dissimulation du tristement célèbre réseau pédophile de Westminster. Portillo n'a pas été condamné, il est devenu présentateur à la BBC.  

 

En mars 2003, Esther Rantzen, pourtant elle-même victime d'un pédo, et Tom O’Carroll, fondateur du Paedophile Information Exchange (PIE), sont apparus ensemble comme intervenants dans une émission de la BBC, After Dark, pour discuter de pédophilie et de protection de l’enfance. Qu'est donc le paedophile Information Exchange ? Un lobby de pédos dont beaucoup de politiciens de droite et quelques travaillistes qui demandait la suppression de l'âge de consentement, par exemple.

 

Emission de Savile avec Uri Geller comme invité

Selon le site The Coleman Experience (aujourd'hui disparu comme la plupart des sites mentionnés par Hagopian), un ancien agent du renseignement britannique aurait révélé que la résidence d’Esther Rantzen, baptisée Blood Oaks, devrait être fouillée de fond en comble pour y découvrir les corps d’enfants ensanglantés, littéralement enterrés dans son jardin. Ces enfants auraient été assassinés lors de rituels sataniques d’abus sexuels organisés dans sa propriété. La famille juive d'Esther Rantzen, liée à une fortune dans le diamant, l'amène également à fréquenter Uri Geller, agent du Mossad et de la CIA, soupçonné d'avoir dirigé un programme de manipulation mentale pour enfants surdoués.

 

La maison d'hôtes chic transformée en bordel pour pédocriminels, Elm Guest House, était fournie en enfants, des garçons essentiellement, amenés depuis les orphelinats du coin, comme Grafton Close et Islington, où opéraient des pédocriminels en réseau.  

 

 

Cyril Smith

Parmi les clients : des pédocriminels notoires, fournisseurs d'enfants, des politiciens comme Leon Brittan, Peter Bottomley, Cyril Smith ou Colin Jordan du National Front, le DJ Chris Denning, Jimmy Savile, Cliff Richards, des agents des renseignements comme Anthony Blunt, John Rowe, le responsable du grafton Close, John Stingemore... 
Il va sans dire que l'affaire a été étouffée.

 

Dans tout le pays, des dizaines d'orphelinats avaient été transformés en vivier à réseaux pédocriminels par des pédos liés à différents réseaux, qui pouvaient déplacer les enfants où ils venaient, même jusqu'à Amsterdam. Des pédos actifs à l'orphelinat de Jersey arrivaient ensuite à Lambeth ou Islington à Londres, puis ensuite au Pays de Galles, renforçant encore la toile d'araignée pédocriminelle. 

 

Par exemple, en 1999, même Scotland Yard, alors sous influence et sous contrôle, signalait que jusqu'à 50 pédos présumés étaient impliqués dans des abus commis dans des foyers de Lambeth au cours des 20 années précédentes. Dans certains orphelinats, des centaines de victime de ces pédos ont été recensées par la police ou des associations de survivants. 

Qui l'aurait empêché ? Apparemment personne ne s'en souciait. 

 

Les enquêtes lancées après le scandale Savile pour faire la lumière sur les violences commises dans de nombreuses institution d'accueil d'enfants vérolées par les pédos n'ont pas mené à grand chose. Quelques pervers encore vivants ont été jugés, parfois condamnés, toujours comme des prédateurs isolés. Les policiers qui allaient trop loin ont été systématiquement écartés, pendant que la presse défendait presque systématiquement les VIP mis en cause.

 

Elles ont malgré tout permis d'identifier des dizaines de prédateurs et les liens entre eux, d'en condamner quelques-uns encore vivants, et d'indemniser quelques victimes. Mais évidemment, les réseaux n'ont pas été démantelés et aucune personnalité politique impliquée n'a été condamnée alors que plusieurs ont été identifiées, comme Paul Boateng, proche de Tony Blair marié à une conseillère en charge des services sociaux -et par conséquent des orphelinats- dans l'arrondissement de Lambeth, où les orphelinats étaient des centrales d'approvisionnement pour les réseaux pédos [50]. Boateng était un des dirigeants du National Council for Civil Liberties (NCCL) [51], un lobby pédo auquel le Paedophile Information Exchange était affilié (il existe encore sous le nom de Liberty). Les deux militaient dans les années 70-80 pour baisser et in fine supprimer l'âge de la majorité sexuelle.

 

Paul Boateng et Tony Blair

Boateng a été nommé ministre de l'intérieur par Blair de 1998 à 2001 puis ministre du budget de 2001 à 2005, puis haut commissaire en Afrique du sud jusqu'en 2009, année où il a été anobli. Quand l'enquête sur les orphelinats de Lambeth a commencé à lui tourner autour, le policier Clive Driscoll qui la pilotait a été viré. Dans les années 1980, plusieurs témoins crédibles ont vu l'avocat Boateng se rendant régulièrement au domicile de Carroll, le soir. Teresa Johnson, une ancienne assistante sociale travaillant au centre d'Angell Road, a témoigné publiquement lors d'une émission de Newsnight sur la BBC, affirmant avoir parlé à Paul Boateng pour lui demander de signer le registre des visiteurs et l'avoir vu venir au moins 6 fois chez Carroll. Un animateur de jeunesse a dit que John Carroll se vantait de ses liens avec l'étoile montante du Parti travailliste, qu'il a vu Boateng participer à un camp de vacances organisé par Carroll et l'a souvent aperçu avec lui.

 

Un autre témoin a rapporté que Boateng l'avait contacté pour Carroll après que le refus par trois services sociaux voisins de sa demande d'accueillir deux enfants supplémentaires, considérés comme des victimes potentielles par les services de Croydon, Southwark et Wandsworth. Lors de sa demande d'agrément en tant que famille d'accueil, Lambeth a également omis de mentionner que Carroll avait été refusé par d'autres conseils, notamment le fait qu'il avait été cité dans une enquête indépendante de 1993 sur les abus sexuels sur mineurs. 

A ce sujet, Boateng a dit n'avoir jamais fréquenté Carroll : "Je ne connaissais pas personnellement M. Carroll et n'ai aucun souvenir de l'avoir rencontré professionnellement, ni d'avoir visité le foyer pour enfants d'Angell Road ou tout autre lieu où il se trouvait. J'ignore comment l'enquête le concernant a été menée. Je ne peux donc pas expliquer pourquoi la police n'a pas sollicité mon aide".

 

Une autre enquête a révélé qu'en dessous du commissariat de police de Lambeth, relevant du service de police métropolitaine, une chambre secrète dédiée aux relations sexuelles avait été aménagée. Des membres du conseil municipal ainsi qu'au moins un député connu étaient impliqués - Boateng était député à cette époque en 1987. Ce lieu sordide, éclairé par une lumière rouge, était équipé de chaînes, de menottes et de literie. Il était lié à un réseau généralisé d'abus sexuels sur mineurs et à la production de pornographie infantile, comme l'a confirmé une importante quantité de documents pornographiques découverts au commissariat. Hagopian explique : "Il est devenu évident que des enfants placés en foyer étaient emmenés dans ce lieu de débauche du commissariat de Lambeth pour y être abusés et exposés à la pornographie par le personnel des foyers, la police, les services sociaux et le personnel municipal, y compris des élus locaux et nationaux. Les deux employés civils de Lambeth qui ont courageusement transmis l'information à Scotland Yard ont été suspendus. 

Un rapport de police paru en mars 2015 indiquait que des membres influents du conseil municipal de Lambeth tournaient des films pornographiques "amateurs" dans les locaux de l’arrondissement tout en commettant des actes d’agression sexuelle brutale, de bestialité et de pédophilie. Des politiciens connus portaient des masques d’animaux, des robes et psalmodiaient en présence d’enfants et d’animaux. Les criminels de Lambeth semblaient se livrer à des abus rituels sataniques".

 

 

Le réseau de chantage des frères Kray

 

Ces deux gangsters londoniens qui ont connu la gloire dans les années 1950-1960 étaient des Epstein avant l'heure. Les jumeaux Reggie et Ronnie Kray, gangsters juifs pédophiles et homosexuels notoires, dirigeaient un réseau de chantage sexuel pédophile, similaire à celui que Roy Cohn, l'ami de Trump, était en train de développer à New-York.  A la fin des années 1950, ils étaient devenus les mafieux les plus puissants de Londres et faisaient affaire avec les familles de New-York. Ils s'étaient spécialisés dans le racket, les jeux, la prostitution, mais ont aussi joué les intermédiaires entre les bordels pour garçons, alimentés par des foyers d'accueil, et des centaines de personnalités du monde du spectacle, premiers ministres, ministres, députés, lords et autres notables, au sein d'un vaste réseau pédophile clandestin et florissant. 

 

Pour leur réseau de chantage, les frères Kray avaient des informateurs rémunérés à tous les échelons de la police et entretenaient des relations avec d'éminents parlementaires. Ces relations étroites entre deux figures du crime organisé et le gratin politique a fait scandale à la fin des années 1960, quand les choses ont enfin filtré dans la presse.

 

Ce sont les jumeaux Kray qui ont identifié Sir Cliff Richard comme l'un des "esclaves sexuels" de Lord Robert Boothby. Hagopian rappelle que Boothby politicien conservateur, homosexuel revendiqué mais surtout pédocriminel, était une "figure centrale et influente du réseau Kray" qui était aussi "proche de Sir Winston Churchill [52], de ses pairs et de la famille royale", et avait une relation avec Ronnie Kray. 

 

Ronnie Kray et Lord Boothby

Apparemment, Boothby était impliqué dans la création du Bilerberg, en 1953. Hagopian explique : "Field McConnell, militant de Abel Danger, affirme que les frères Kray, Boothby et le Comité directeur du Bilderberg se sont associés dès 1954 pour mettre en place des réseaux de piégeage de pédophiles dans tous les hôtels accueillant les réunions du groupe". Boothby et les jumeaux Kray ont également aidé Cliff Richard à intégrer leur club secret, et à se faire des contacts qui ont contribué au lancement de sa carrière musicale. Ami des frères Kray, Cliff se produisait souvent dans leurs boîtes de nuit à ses débuts. 

 

En 1967, le meurtre d'un adolescent de 17 ans, Bernard Oliver, a mené à soupçonner les frères Kray. Le corps a été retrouvé dix jours après la disparition, découpé en morceaux dans deux valises abandonnées près d'une de leurs propriétés où ils faisaient venir des garçons issus de foyers pour des soirées VIP. L'affaire n'a jamais été résolue. Les frères Kray envoyaient des garçons des orphelinats chez Boothby en les menaçant.

 

The Procurer

L'un des principaux pourvoyeurs des frères Kray en particulier Ronnie qui était un pédocriminel, en jeunes garçons, était un certain David Litvinoff (Levy) connu déjà en 1954 pour fournir des jeunes garçons de compagnie au show biz et autres VIP. Son ami Lucian Freud, petit-fils de Sigmund Freud et frère de Sir Clement, écrivain et ancien député lui aussi pédo"phile", utilisait ses services et a peint Litvinoff dans un portrait de 1954 intitulé "Le Pourvoyeur" (The Procurer), vendu chez Christie's l'année du décès de Jill Dando, en 1999, pour plus d'un million de livres sterling. Grand consommateur d'hallucinogènes, Litvinoff était proche des stars montante du rock à l'époque, comme Mick Jagger et Keith Richards.

 

Autre anecdote : pour retranscrire la réalité crue du milieu mafieux des Kray, Litvinoff, a été conseiller sur le film de gangsters "Performance" (1968) avec Mick Jagger : on observe bien souvent cette porosité entre les milieux criminels et le cinéma, en france aussi. Lieutenant d'un parrain du crime organisé, surtout après l'incarcération des frères Kray, Litvinoff a fréquenté pendant des décennies le gratin britannique et américain et a pu amasser une fortune, avant de mourir d'une overdose présumée de somnifères en 1975. 

 

Ce système de pervers profite à beaucoup de monde, jusqu'au KGB. Hagopian écrit "Ronnie a également renforcé la protection de son "organisation" en entretenant une liaison avec un autre homme politique pédophile homosexuel de premier plan, issu de la même circonscription que les Kray : Tom Driberg, président du Parti travailliste et député pendant 30 ans. Le KGB a profité des multiples liaisons de Driberg, le faisant chanter et l'enrôlant comme espion soviétique sous le nom de code Lepage, alors qu'il était déjà un informateur confirmé du MI5. À un moment donné, Driberg a même été exclu du Parti communiste, mais est resté un fervent disciple de l'OTO [Ordo templi orientis, créé par son ami Alistair Crowley], prônant la liberté totale". Cette affaire a aussi été étouffée.

 

Les frères Kray ont été envoyés en prison à vie en 1969, mais même de là ils ont longtemps géré leurs affaires, assurant notamment la protection de stars du show biz comme Frank Sinatra ou Judy Garland, ou de princes saoudiens, grâce à leurs liens étroits avec la mafia US [53]. Leur arrestation a été retardée de 5 ans grâce à Boothby.

 

Depuis les années 60, l'Angleterre était un carrefour des réseaux pédocriminels en Europe. C'est là qu'ils ont prospéré avant de s'installer dans le reste du monde, là où s'installaient les pédocriminels anglais qui pouvaient circuler comme ils le voulaient. Je n'ai mentionné qu'une partie des protagonistes de ces réseaux pédos et souvent satanistes, Hagopian en mentionne bien d'autres lui aussi, mais on comprend que les pédos étaient nombreux dans le milieu politique, au niveau national comme local, et que l'ambiance de parfaite impunité a permis à ces réseaux de se développer comme des toiles d'araignée enserrant peu à peu l'ensemble des institutions. 

 

_____________________________________

[1] Il explique avoir travaillé à l'hôpital auprès d'enfants victimes.

[2] Le livre met aussi en évidence le lien entre satanisme et franc-maçonnerie, comme je l'ai fait en 2013 dans l'article "La franc-maçonnerie, une secte qui menace les droits des peuples".

[3] Dans un livre, il décrit un rituel satanique à l'Eglise Saint-Paul au Vatican, en 1969. Il croyait que Jean-Paul 2 s'opposait à ce courant qui serait installé solidement au Vatican depuis le règne de Paul 6 (éduqué chez les Jésuites, il avait appelé à un "Nouvel Ordre Mondial" en 1967) de 1963 à 1978. Dans une interview en 1996, le prêtre estimait que 1 à 2 % des ecclésiastiques étaient des satanistes pratiquants, et Bergoglio a admis qu'il y avait 2% de pédo "philes" dans l'Eglise -un taux plus bas que dans la population générale masculine. Mais, selon Malachi Martin la pratique était courante depuis le milieu du Moyen-Age, à l'époque des Templiers.

[4] Selon Mike James, le FBI a identifié l'ancien Premier ministre écossais Gordon Brown comme participant au réseau pédocirminel de Dunblane. Dès 1986, James a été alerté au sujet des actes pédocriminels de Brown, par l'ancien ministre Normand Lamont, et une affaire le concernant remonte même aux années 1970.

[5] Il a été ministre de la défense de Tony Blair de mai 1997 à octobre 1999 à puis secrétaire général de l'OTAN d'octobre 1999 jusqu'en décembre 2003.

[6] Quant à la fin de sa carrière publique, Hagopian explique : "Selon certaines informations, les États-Unis, grâce aux renseignements de la CIA et du FBI, ont fait pression sur le dixième secrétaire général de l’OTAN pour qu’il prenne une retraite anticipée à l’âge de 58 ans. Considéré comme une cible de chantage sexuel et vulnérable face à des puissances étrangères hostiles et anti-occidentales, le baron Robertson de Port Ellen dut s'exiler. Mais un mois avant sa démission de l'OTAN, en guise de consolation, en novembre 2003, le président George W. Bush lui décerna la Médaille présidentielle de la Liberté. Et, en tant que membre influent et compromis d'un cercle restreint, Lord George reçut les plus hautes distinctions de la reine : en 2004, il fut fait chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges, puis, un an plus tard, chevalier de l'ordre du Chardon, équivalent de l'ordre de la Jarretière. Il est intéressant de noter que la reine ait décerné cette distinction suprême aux deux principaux responsables de la dissimulation du scandale de Dunblane – les francs-maçons Lord Robertson et Lord Cullen." Pourtant, il avait été sélectionné par la caste : membre de la Pilgrim Society, il était au Bilderberg en 2002 et co-présidait le Royal Institute of International Affaires (RIAA), lobby de la politique étrangère britannique.

[7] Dans cette école gérée par les militaires, 150 enfants étaient encadrés par une quarantaine d'adultes. Au moins 11 enfants ont évoqué des violences sexuelles de type satanique subies ainsi que des séances de photos pornos, dans le cadre scolaire et le plus souvent au bâtiment n°666.

[8] Rattachée au Southern Command, en charge des opérations en Amérique latine, en Asie et en Afrique.

[9] Ce trafic impliquait du gratin du Nebraska et au niveau national, comme le procureur général des Etats-Unis Joseph Russeniello, le gouverneur local Bill Clinton, le colonel Oliver North.

[10] Aquino a continué à parader en uniforme pendant encore 16 ans.

[11] John DeCamp, qui représentait plusieurs victimes au tribunal, a écrit le livre The Franklin Cover-up: Child Abuse, Satanism, and Murder in Nebraska paru en 1992.

[12] Des cibles comme l'affaire local Alan Baer, qui a totalement mordu à l'hameçon, ou Harold W. Anderson, membre du Council on Foreign Relations devenu PDG de l'Omaha World Herald, le plus gros quotidien du Nebraska appartenant à Warren Buffet, ou encore Peter Citron journaliste phare de ce journal.

[13] Cependant l'enquête policière n'a abouti à rien.

[14] Selon Paul Bonacci, l'un d'eux était détenu dans une grange à Lincoln, au Nebraska, et d'autres se trouvaient à proximité de Las Vegas, ainsi qu'à Toronto, au Canada.

[15] Caradori revenait d'un rendez-vous avec Rusty Nelson, le photographe personnel de King, pour récupérer des preuves. En effet, Nelson accompagnait souvent son patron, et participait à la plupart des orgies. Après avoir récupéré les photos, Caradori, qui se rendait ensuite à un match de base-ball, a appelé sa femme et lui a dit "J'ai obtenu ce que je voulais. Je les tiens par les couilles. J'ai des photos. Je les emmènerai au match et les ramènerai au Nebraska".

[16] Ils ont été accusés d'avoir menti. En 1999, Bonacci a obtenu dans une procédure civile 1 million de dollars de dommages et intérêts de la part de Larry King.

[17] Sexual abuse in Day Care. A national study, mars 1988. Davird Finkelhor, Linda Meyer Williams, Nancy Burns.

[18] Il a dû en démissionner en 1993 après ses déclarations sur la volonté divine pédocriminelle. Underwager a continué à défendre les pédos, comme Woody Allen accusé alors d'avoir violé sa fille adoptive de 7 ans.

[19] L'APA est l'association de référence des psychiatres US qui publie le DSM, lisant les maladies et troubles mentaux. Parmi les présidents de l'APA il y a eu Ewen Cameron en 1952-1953, qui utilisé ses patients pour des programmes de contrôle mental de la CIA tels que MK-ultra.

[20] Cisco Wheeler vient d'une famille sataniste depuis des générations et a témoigné devant la commission présidentielle sur les violences électromagnétiques en 1995. Elle dit que parmi ses « programmeurs », c'est-à-dire ceux qui ont organisé les expériences qu'elle a subies, il y avait Mengele. Son grand-oncle était le général Earle Wheeler, stationné en Allemagne de 1945 à 1949, il a rejoint le Pentagone en 1955 et a poussé pour intensifier la guerre au Vietnam.

[21] Ces expériences ont eu lieu au China Lake Naval Weapons, où on développait de nouvelles armes. Les bébés étaient placés chacun dans une cage électrifiée, et il y avait des milliers de cages empilées en rangées. Pendant plusieurs jours d'affilée, ils subissaient des chocs électriques à haute tension (qui effacent la mémoire) puis ils étaient violés afin de les dissocier, de fractionner leur personnalité. Des rituels au cours desquels des enfants étaient sacrifiés étaient aussi organisés devant les cages. Springmeyer et Wheeler ont parlé à des survivants de ces expériences.

[22] Les exactions commises par les membres de ces entreprises, qui bénéficient de l'impunité totale, ont entraîné plusieurs scandales liés à des trafics, de l'exploitation sexuelle ou des viols de mineurs, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan notamment.

[23] Kay Griggs a aussi dit en 1998 que les États-Unis menaient des opérations militaires secrètes pendant la guerre des Balkans en Bosnie pour former des assassins, vendre illégalement des armes, faire circuler de la drogue et blanchir de l'argent.

[24] En décembre 2014, le député John Mann a remis à la police un dossier, nommant 22 députés, dont une demi-douzaine siégeant encore à Westminster, impliqués dans des soirées pédophiles dans les tristement célèbres appartements de Dolphin Square.

[25] Paru en 2004 aux éditions Mainstream Publishing.

[26] Sur Arrigo a été mise dans le circuit du contrôle mental par la CIA dès son plus jeune âge, et dit avoir subi des violences sexuelles de la plupart des présidents US jusqu'à Clinton. 

[27] Ce chiffre me paraît énorme car la population de la Yougoslavie avant la guerre en 1991 était de 23,5  millions d'habitants.

[28] Sue Arrigo parle de 1000$ prélevés sur chaque vente, 30% pour la CIA, 70% pour les familles de la caste, ce qui leur aurait rapporté, dans les années 2000, le double de ce que leur rapportait le trafic de drogue.

[29] Rubin organisait son réseau avec une femme, Jennifer Powers,  et d'autres individus, principalement à Manhattan où il avait créé un « donjon » dans un appartement donnant sur Central Park et où résidait sa clientèle, mais aussi hors de New-York et même de l'Etat. 

[30] Il a nié, son équipe de sécurité a déclaré n'avoir jamais rien vu d'illégal, mais apparemment il lui faussait compagnie pour aller chercher des "prostituées et enfants mineurs". Huit affaires différentes le concernant auraient ainsi été étouffées.

[31] A la suite d'un tremblement de terre en en 2010 (plus de 250 000 morts), les US ont débarqué avec leurs ONG. La fondation Clinton en a profité pour tenter de faire sortir une trentaine d'enfants du pays alors qu'ils avaient des parents bien identifiés. Plusieurs ONG étaient centrées sur les enfants, pour créer des "orphelinats".

[32] L'enquête a montré que les Finders avaient des liens avec le Costa Rica, les Bahamas, Londres, l'Allemagne et d'autres pays européens, l'URSS, le Japon, Hong Kong, la Chine, le Vietnam, la Russie, la Corée du Nord, la Malaisie et l'Afrique. Des membres de la secte allaient dans ces pays, probablement pour y chercher des enfants. Apparemment, une de leurs méthodes pour s'implanter dans les pays était de rentrer dans la vie de familles en répondant à petites annonces de baby-sitting. Ils sotockaient d'ailleurs beaucoup de données sur diverses organisations de garde d'enfants. L'objectif était probablement de mettre la main sur les enfants pour le compte de la CIA.

[33] Sa structure le Mega Group agissait comme une couverture du Mossad pour influencer la politique US dans le sens des objectifs sionistes.

[34] Il a obtenu une peine très clémente grâce au procureur Alexander Acosta, devenu ministre de la Justice de Trump lors de son premier mandat. L'avocat d'Epstein était Alan Dershowietz, également avocat de Trump en 2020 pour sa procédure de destitution.

[35] Adopté à 1 an par une famille américaine, il a rejoint adolescent l'ordre de Molay, lié à la franc-maçonnerie.

[36] Feldman a même été donner tous les noms à la police, mais l'enquête n'a abouti à rien. 

[37] Décision qui aurait été prise au Bohemian Grove parce que Clinton était désigné pour devenir le prochain président.

[38] Il est possible qu'il ait été assassiné, car à ce moment-là il avait des poursuites sur le dos par une femme, Sheri Denise Allred qui l'accusait de violences sexuelles commises quand elle avait 5 ans dans un réseau pédocriminel, et il cherchait à négocier les noms de certains autres pédos pour s'en tirer. L'affaire avait été rouverte le mois précédant sa mort parce que d'autres plaintes étaient arrivées.

[39] Savile et Thatcher, qui aimait s'entourer de pédocriminels, étaient très liés. Hagopian consacre un chapitre à cette relation, qui à l'époque ne choquait pas. Savile a permis de faire passer les mesures de destruction du service public de la santé écrasé par les coupes budgétaires.

[40] Savile a même été nommé en 1987 à la tête du groupe de travail sur l'hôpital Broadmoor par le cabinet du ministre de la Santé Kenneth Clarke, accusé comme Savile, la ministre Esther Ranzen et d'autres de viols dans des partouzes pédocriminelles par Ben Fellows, ex enfant star de la BBC protecteur de pédos qui a été condamné par la justice pour avoir dénoncé tout ce petit monde. C'est Clarke qui a donné els clés de l'établissement à Savile.

[41] Autre indice que Myra avait des relations haut placées : Hagopian explique que "son histoire a pris une tournure étrange en novembre 2002, lorsqu'elle n'est probablement pas décédée à 60 ans, contrairement à ce qu'avaient rapporté les médias. Un ou deux jours après sa prétendue mort, Myra Hindley fut aperçue et identifiée par une infirmière scolaire après que sa voiture eut accidentellement percuté la sienne. Lorsque l'infirmière s'exclama : "Vous êtes Myra Hindley !", la femme répondit : "Vous ne pouvez pas dire ça ! Vous ne pouvez pas dire ça !" et remonta dans sa voiture en démarrant en trombe. L'infirmière nota le numéro d'immatriculation de la voiture lorsqu'elle signala l'incident à la police, qui lui conseilla de retirer sa déclaration d'accident et lui suggéra, si elle était raisonnable, de ne jamais croire que l'accident avait eu lieu. Elle se rendit alors au journal local et s'adressa à un journaliste". 

[42] Elevés par leur mère à laquelle Savile vouait un culte, les deux frères de Jimmy étaient aussi des prédateurs sexuels.

[43] Deux victimes des rituels sataniques de Savile dans les sous-sols de cet hôpital psychiatrique avaient le même thérapeute, le Dr Michael Salmon, qui était aussi directeur médical de Dreamflight, une association qui emmenait tous les ans 300 enfants anglais handicapés à Disney World et Sea World en Floride. Savile était présent lors du premier voyage en 1985. En 1990, il a pris 18 ans pour une première série d'accusations de violences sexuelles, et il a eu un nouveau procès en 2015-2016

Salmon a aussi travaillé avec Miriam Rothschild qui finançait le département de santé mental de l'Institut Tavistock, où des expériences de contrôle mental ont eu lieu sur des victimes non consentantes, y compris des enfants.

[44] Savile connaissait les secrets inavouables d'une bonne partie de la classe politique, et était une source de renseignements. Il a probablement mis en place des circuits de corruption par la pédocriminalité pour le compte des renseignements anglais, et il fournissait des enfants dans ces circuits. L'affaire du Kincora Boys Home, un orphelinat de Belfast où le MI6 organisait un réseau pédocriminel et faisait venir des personnalités politiques anglaises et étrangères, montre que c'était dans les pratiques -et c'est certainement encore le cas. C'est aussi par la pédocriminalité qu'ils ont corrompu une partie des leaders indépendantistes irlandais. Idem avec Elm Guest House à Londres, fréquentée par des politiciens de droite et des agents du MI5 principalement, où des enfants des orphelinats du coin étaient exploités sexuellement.

[45] A partir de 1967, Savile emmenait son neveu Guy Mardsen alors âgé de 13 ans dans les soirées VIP, rapidement devenues des partouzes pédocriminelles. Selon lui, des enfants de 10 ans à peine étaient aussi violés par ces types à ces soirées om Savile venait parfois avec plusieurs enfants.

[46] Au milieu des années 1990, Jill Dando a essayé de lancer une enquête avec son émission, mais la hiérarchie de la BBC a refusé. Elle a présenté tout un dossier à ses chefs, ignorant probablement qu'ils étaient parfaitement au courant.  Le commissaire divisionnaire qui a mené l'enquête sur l'assassinat de Jill Dando a ensuite été chargé de celle sur la disparition de Madeleine McCann au Portugal.

[47] Barry George, qui a été victime de cette enquête vraiment limite, a été condamné à la prison à vie et libéré en 2008. Il a cependant été débouté de ses demandes d'indemnisation car il n'était pas "assez innocent" selon la "justice".

[48] Pas moins de neuf hommes accusant Cliff Richards de les avoir violés à Elm Guest House, entre 1978 et 1982. Il y était connu sous le pseudo de "Kitty".

[49] Par exemple l'un de ces foyers, Angell Roads, a été dirigé de 1981 à 1991 par Michael John Carroll, qui avait déjà été condamné pour des faits de pédocriminalité et a été protégé efficacement pendant près de 30 ans. Il avait transformé l'établissement en véritable bordel où les pédos venaient, et où on prenait des enfants pour les emmener chez des clients.

[50] Parmi les nombreux militants de l'époque, il y avait aussi Harriett Harman, devenue ministre de la Sécurité sociale sous Blair, pour mieux la ravager. Avant cela elle a été de 2001 à 2005 au poste de Procureur général d'Angleterre, poste-clé pour étouffer les affaires dérangeantes. Elle était encore élue député avec plus de 70% des voix en 2019. Il y avait aussi Patricia Hewitt, devenue secrétaire d'Etat au commerce puis à la santé de Tony Blair.

[51] Boothby était un protégé de Churchill, connu lui aussi pour ses penchants pédocriminels.

[52] Telles que DynCorp et Halliburton dont des employés se sont fait pincer dans des pays comme la Bosnie, le Kosovo, l'Afghanistan, l'Éthiopie et la Thaïlande.

[53] De nombreuses stars du show-biz venaient leur rendre visite à l'hôpital / prison Broadmoor. Même des adolescents venaient.

Publicité
4 novembre 2025

Un témoignage sur une orgie pédocriminelle au fort de Brégançon

Un ancien garde du fort de Brégançon, dont le témoignage circule depuis la fin octobre, parle d’une orgie pédocriminelle qui aurait lieu à Brégançon la fin août 2025. Ce témoignage diffusé par le média algérien DZ Algérie, est difficile à vérifier mais doit être connu.

 

 

Selon lui, dans la nuit du 28 au 29 août 2025, Emmanuel Macron a organisé une réception privée pour certains hauts responsables français dont Jack Lang et l’ami de Brigitte, le pédocriminel Claude Levêque qui étaient déjà venus. Ce soir-là, il y avait aussi le chancelier allemand Friedrich Merz.

 

Il dit ne pas avoir vu ce qu’il se passait à l’intérieur mais il entendait les cris des enfants, et il les aurait vu quand ils sont partis vers 4 h du matin.

 

Ce témoignage est filmé.

 


“J’ai consacré toute ma vie au service des forces armées françaises. Ces deux dernières années, j’ai servi dans l’unité GSPR, qui est chargée de la protection du président et de son entourage. Cet été, j’ai été envoyé pour surveiller le fort de Brégançon pendant les vacances estivales du président Macron.

 

Ce que j’y ai vu dans la nuit du 28 au 29 août 2025 m’a poussé à quitter l’armée et à partir en Algérie, la patrie de mon grand-père.

 

J’ai pris mon service de nuit le 28 août, mon chef m’a informé que le président Macron préparait la réception d’invités importants et qu’il faudrait prendre des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité.

 

Vers 23 heures, les invités ont commencé à arriver au fort. J’avais déjà vu certains d’entre eux au fort lors de réceptions organisées par le président Macron, d’autres, je les voyais pour la première fois. Parmi les invités, j’ai reconnu Jack Lang et Claude Lévêque, qui étaient déjà venus. L’un des invités était le chancelier allemand Friedrich Merz, qui avait effectué une visite officielle au fort de Brégançon plus tôt dans la journée.

 

 

 

Dès le début, cette réception avait quelque chose d’étrange : elle a commencé trop tard, elle a été annoncée à la dernière minute, les agents de sécurité n’étaient pas autorisés à entrer dans la salle où se tenait la réunion, la liste des invités n’a pas été enregistrée et on nous a ordonné de ne pas faire d’enregistrements vidéo de la réunion.

 

Mais je ne pouvais pas m’attendre à ce qui s’est passé ensuite.

 

Des ENFANTS ont été amenés dans la salle où se trouvaient les personnes réunies. Cinq enfants âgés de moins de 12 ans, trois filles et deux garçons. Ils ont également été amenés dans une voiture aux vitres teintées, ils avaient l’air effrayés. J’étais choqué, pourquoi des enfants se trouvaient-ils à cette réunion si tardive? J’ai regardé mon collègue, mais il a seulement soupiré et haussé les épaules, tout le monde se comportait comme si tout allait bien.

 

Je n’ai pas vu ce qui se passait derrière les portes closes, mais je sais que c’était quelque chose d’horrible. De temps en temps, on entendait des cris, des pleurs d’enfants, des gémissements… de la musique… Quand les enfants ont été sortis de la salle vers 4 heures du matin, leurs visages étaient gonflés par les larmes.

Cette scène ne me sortait pas de la tête, j’ai essayé d’en parler à mes collègues, mais ils détournaient le regard et restaient silencieux face à mes questions.

 

Pendant deux semaines, j’ai essayé de continuer à faire mon travail comme avant, mais je n’ai pas pu. J’ai pris la décision de quitter mon poste et de partir de ce pays. Je ne voulais pas en parler, ma famille est restée en France, ils pourraient avoir des problèmes, mais j’ai compris que je ne pouvais plus garder le silence. Ces gens doivent être traduits en justice.”

 

En tout cas, si ce témoignage est faux, ce qu’on doit envisager bien qu’il ne soit pas le seul à ce sujet, il est vrai qu’une sauterie a eu lieu à Brégançon les 28 et 29 août 2025 et que Merck y était présent.

 

 

23 octobre 2025

Note de lecture : L'enfer de l'ASE, par Candide Persan

L'enfer de l'ASE est un témoignage sur le parcours d'un père et de ses trois enfants dans les méandres de l'Aide Sociale à l'Enfance. Candide Persan, l'auteur, qui a vécu l'arbitraire jusqu'à la rupture avec ses enfants, raconte comment leur vie a été brisée par l'Etat et ses services depuis le jour où les forces de l'ordre sont venus saisir ses enfants dans les cris et la violence. Un témoignage à lire pour comprendre les dérives de la "protection de l'enfance".

 

 


"L'enfer de l'ASE" commence par le jour de 2017 "où tout a basculé", quand une équipe des services sociaux est venue au domicile familial pour enquêter sur les enfants à la suite d'une information préoccupante. A l'époque, la mère des enfants, n'allait pas bien psychologiquement et ce père devait protéger les enfants des négligences, et même de la violence de leur mère. Mais Candide Persan montait son entreprise  de production et vente, ses enfants allaient bien : ils avaient l'école à la maison, vivaient au milieu de la nature, étaient équilibrés.

 

Les conflits devenant de moins en moins gérables, le couple s'est séparé de manière conflictuelle, laissant alors le champ libre à l'Etat d'autant plus que Candide Persan s'est retrouvé sans entreprise, sans argent et que la mère multipliait les plaintes.

 

L'auteur est un personnage peu classique surtout pour des institutions qui n'ont que leur grille de lecture pour comprendre l'humain. Méfiant envers les institutions, et pour de bonnes raisons, il a choisi d'élever ses enfants dans l'autonomie, la découverte, le libre-arbitre. Le livre raconte de son point de vue de père comment l'institution, d'abord plutôt bienveillante, a pu se transformer en arme pour briser sa famille et couper les liens avec ses enfants - tout en affirmant le contraire.

 

Candide Persan interroge sur cette machine infernale, sorte de broyeuse dans laquelle passent les parents récalcitrants, même si bien souvent ils n'ont à se reprocher que d'avoir l'école à la maison, d'être végétariens ou même d'être mère célibataire. 

Lui a fini par refuser de rentrer dans les cases prévues par les procédures, parce qu'il pressentait que le faire lui coûterait trop cher, à lui mais surtout à sa famille. Radical, osant remettre en cause les vérités assénées en chœur par les services sociaux et la justice, il a du affronter un mur. "Je crois que ça ne va pas être possible. 32 ans, dont 25 à vouloir vivre en paix loin des pervers, menteurs, toxiques, qu’ils soient hommes ou femme. Je ne retourne pas dans la roue du hamster. C’est juste complètement intolérable ce qu’il m’arrive", écrit-il.

Dans ce livre, Candide Persan observe la déliquescence de ce qui fut un service public, transféré à des départements qui n'ont pas les moyens de les faire tourner., mais qui font la loi dans les familles.

 

 

De l'adaptation au refus

 

Comme presque tous les parents qui arrivent à leur première audience devant le Juge aux Affaire Familiales -les fameux JAF qui ont détruit tant de familles, Candide Persan ne savait pas à quel point la justice dysfonctionnait, à quel point les décisions étaient prises sur du vent, en fonction de scénarios pré-établis. Il s'est ainsi trouvé accusé par la mère des enfants, par sa propre mère (toxique, qu'il fuit), par les services sociaux et par la justice, et n'avait pas prévu de se défendre contre des mensonges et interprétations.

 

Rien de ce qu'il a pu dire n'a semblé peser. C'était le début de la fin, même si la conclusion de l'audience a été une garde partagée.

 

L'auteur a vu ses enfants dépérir, sans que ses demandes puis ses cris n'y changent rien. Leur comportement l'inquiète, d'autant qu'il sait par la mère des enfants que ses parents, avec lesquels les enfants sont souvent alors que leur mère avait coupé les ponts depuis des années, étaient incestueux.

Dès qu'il les a récupérés, après un premier long séjour avec leur mère, ce père a compris qu'il s'était passé quelque chose. Le plus jeune était dans un état ressemblant à du stress post-traumatique, les deux aînés n'avaient quasiment pas de souvenirs de cette période...

 

En filigrane, quand on connaît les réseaux pédocriminels, on ne peut que faire certains liens. La maman semble avoir été victime d'un père pervers avec la complicité de sa mère. Candide Persan lui aussi a grandi entre les mains d'une mère perverse. Dans les deux cas, l'inceste est intervenu très tôt, et le fait que la mère de l'auteur revienne dans l'entourage des enfants via leur mère est des plus inquiétants. 

 

Ila obtenu la garde des enfants quelques mois plus tard, mais ce fut une pause, juste le temps de prendre une respiration et de se faire quelques souvenirs de plus. 

Comment les aider alors que la justice a commencé à se mêler de leur vie ?

 

En parallèle, les employés des services sociaux et la justice ont clairement pris le parti de la mère des enfants : de convocations de l'ASE en audiences devant le JAF, de visites médiatisées en perquisitions, la situation n'a fait que se dégrader. Candide Persan raconte comment il a été sans cesse mis en accusation pour des motifs délirants ou montés en épingle. 

 

 

S'extraire du "Mind Kontrol Républicain"

 

Il a eu droit à quatre enquêtes sociales pendant que les enfants étaient chez lui, c'était à l'époque des "confinements" et "couvre-feu", comme si on voulait absolument le prendre en faute. A coups d'attaques coordonnées, d'imprécisions, d'interprétations, de mensonges distillés dans les rapports des services sociaux puis dans les jugements, ce père s'est trouvé désemparé "dans la cellule formée par l'autorité parentale de la mère de [leurs] enfants", sans aucun levier à actionner pour que lui et ses enfants soient entendus.

 

L'auteur interroge sur l'éducation des enfants, sur la famille et le rôle des parents, surtout quand l'Etat usurpe l'autorité parentale, sur la société de plus en plus folle dans laquelle nous vivons, et parle de la vie qu'il a construite, puis reconstruite, patiemment pour ses enfants. Ce sont des décisions judiciaires qui ont tout fait basculer. Après un refus de l'instruction en famille à la rentrée de septembre 2021, l'étau de la "justice" s'est resserré : les enfants ont été retirés à leur père dans la violence en mai 2022, puis il y a eu les "séances de redressement médiatisées" insupportables pour lui comme pour ses enfants -qu'il refuse,  le placement des enfants, les deux ainés séparés du dernier, il y a eu les mesures de rétorsion administratives, dans un acharnement qui a été jusqu'à une accusation de terrorisme, la construction progressive d'un fossé, puis d'un ravin entre lui et ses enfants – et pour quoi au juste ?

 

Comment se passent les audiences ? La justice familiale est rendue à huis-clos, le plus souvent dans un bureau. Et le contradictoire n'est que pure forme : "Si un parent doit être maté, alors l’autre est utilisé. A tour de rôle. Quels que soient les signes de détresse et de souffrance que peuvent présenter les enfants ou les parents, l’ASE arrivera à ses fins. Ignorer, déformer, inverser. Syllogisme à tous les étages. Aucune éthique. 
Mais surtout, aucune limite. Aucun rétrocontrôle. Aucun témoin n’est admis durant les audiences. Les avocats ne feront rien qui puisse contrarier l’ASE. Ils présenteront un dossier, au mieux. Mais ils laissent tout dire
", écrit Candide Persan.

C'est ainsi qu'il a été "effacé" progressivement de la vie de ses enfants, que la justice a certes entendus, mais pas écoutés. Il a cependant eu la chance de trouver une avocate à l'écoute, ce qui est rare : Me Virginie de Araujo Recchia a réussi ces derniers mois à démêler certains fils et à obtenir des résultats.

 

Ce livre parle de notre justice, de notre système de protection de l'enfance, et on s'interroge avec l'auteur sur le sens de ce système : cette justice bourrée de préjugés écrase au lieu de protéger, en particulier lorsqu'elle est face à quelqu'un qui n'est pas dans le moule souhaité.

 

Le livre parle de la lutte d'un homme au quotidien, pour pouvoir élever ses enfants dans de bonnes conditions malgré les embûches administratives et judicaires et ne pas sombrer. Il parle du conditionnement des enfants, et aussi des parents, par l'Etat via l'ASE qui applique les principes kafkaïens d'un totalitarisme glissant, mou, non assumé, et pourtant palpable. Comme le résume Candide Persan : "l’état à forcément raison. C’est l’ASE qui décide. L’ASE dit la seule vérité. Vous n’avez pas le droit de dire que l’ASE ou l’état ment".

 

C'est le récit d'une plongée concomitante dans les affres de l'ASE et dans le monde du covid, c'est-à-dire dans l'arbitraire et le totalitaire, dans un système sur lequel il est impossible d'avoir prise. Un témoignage de notre époque, qui permet d'éclairer les citoyens sur la manière dont les choses de passent réellement dans les cours de "justice".

 

 

---------------

Nous avions parlé de l'histoire de Candide Persan dans 2 articles, son avocate Me Virginie de Araujo-Recchia a accepté de répondre à mes questions dans celui dans janvier 2025 :

 

4 octobre 2025

Le plan USA-Israël pour Gaza, un paradis pour la caste et son business

Depuis le 7 octobre 2023, nous assistons quasiment impuissants à un génocide qui se déroule en direct, sous nos yeux, seulement parce que nos dirigeants sont compromis par le lobby sioniste. Aujourd'hui, Trump comme Israël ont un plan pour Gaza, et encore une fois on retrouve ce bon vieux lobby derrière le "plan de paix" de Trump, refusé ce vendredi 3 octobre par le Hamas, qui consistait à confier les clés de Gaza à une délégation de mondialistes.  Mais au-delà de la conquête territoriale, ce plan pour Gaza est une utopie mondialiste, autoritaire, qui préfigure probablement ce que seront nos sociétés demain si nous laissons faire cette caste.

 

 

Trump avait parlé en février 2025 de son projet de Riviera à Gaza, où étaient entassés près 2 millions de personnes avant le début du processus de destruction totale des sionistes. Un plan élaboré avec ses amis israéliens et avec Tony Blair [1], qui prévoyait la déportation de la population restante pour créer un site de tourisme de luxe et de développement de hautes technologies, officiellement sous tutelle US pendant 10 ans.

 

Car, si la guerre a été une formidable opportunité de business et d'investissements en Israël, notamment dans la "tech", les mêmes voient dans l'appropriation et la reconstruction de Gaza une nouvelle source de profits potentielle.

 

 

20 points pour transformer Gaza un havre de paix pour la caste et le business 

Depuis un an au moins, Trump prépare un "plan de paix" pour Gaza qui consiste surtout à programmer la "reconstruction" à sa manière, qui convient aussi à Netanyahou même si certains sionistes voudraient davantage, de ce territoire détruit. Lors des dernières négociations au sujet de ce plan, il a réuni tout le monde sauf les représentants de la Palestine auxquels il a refusé les visas pour entrer : ils ont donc suivi les débats en visioconférence.

 

Lundi 29 septembre, trump annonçait un nouveau plan en 20 points, immédiatement accepté par Israël, pendant que Tony Blair s'annonçait "prêt" à diriger Gaza en prenant la tête d'un "gouvernement provisoire". Et les palestiniens avaient intérêt à accepter, sinon Trump annonçait qu'il laissera Israël finir de raser Gaza avec ses habitants. Il est un peu pressé : les élections de mid term dans un an et le conflit doit être en pause d'ici là.

 

Mais dans quel monde vit-on ? Les Palestiniens ont le droit à l'autodétermination des peuples, même si ce droit est bafoué par les anglais et par leur créature Israël depuis plus d'un siècle maintenant. C'est à eux de décider ce qu'ils feront de leur pays. Et j'irais même plus loin : c'est Israël qui doit être placée sous tutelle, et certainement par d'un duo Trump-Blair. En 80 ans d'existence ce pays n'a commis que des ravages.

 

Le point 9 voudrait que Gaza soit "gouvernée sous la gouvernance transitoire temporaire d'un comité palestinien technocratique et apolitique composé de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux" placé "sous le contrôle et la supervision d'un nouvel organe international de transition, le Conseil de la paix", qui resterait actif jusqu'à ce que "l'Autorité palestinienne ait achevé son programme de réformes, comme indiqué dans diverses propositions, y compris la proposition franco-saoudienne, et puisse reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace".
Le plan exige aussi la démilitarisation et la fin du rôle politique du Hamas, qui a donc refusé ce vendredi.

 

Mais revenons à cette petite coterie occupée à mettre la main sur une terre qui ne lui appartient pas, et attend patiemment que plus un immeuble ne tienne debout, que les palestiniens survivants fuient, pour lancer un vaste projet immobilier et spéculatif destiné à la caste mondialiste, celle qui nous pousse dans toutes les guerres possibles pour mieux nous mettre la tête sous l'eau. Quant à un Etat palestinien, la question est remise aux calendres grecques et est de tout manière mal engagée puisqu'il est question de déplacer du territoire les 2 millions de gazaouis en échange de 5000 $.

 

Gaza serait ainsi un "territoire spécial" soumis à une "Force internationale de stabilisation", avec des smart-city dans une vaste zone franche, hors des lois et hors du monde, où la caste ferait ses petites affaires sans que personne n'ait rien à dire [2]. Un rêve totalitaire que la "communauté internationale" (comprendre : les quelques pays encore alignés sur Washington) a immédiatement applaudi.

 

Un enjeu stratégique pour les US est d'accéder au stock de terres rares (1300 milliards de $ estimés) situé dans le sud de l'Arabie Saoudite, pour exploiter le minerai dans des usines de construction automobile implantées à Gaza dans lesquelles la main d'œuvre serait exploitée et n'aurait aucun droit. Et, chose incroyable, on "rédécouvre" l'énorme gisement de gaz naturel au large de Gaza, situé là où on a interdit aux Palestiniens de prospecter, afin d'alimenter les usines en énergie. Les voitures partiraient ainsi en Europe depuis la zone franche, sans taxes.

 

 

Carte du Grand Israël

 

Par ailleurs, cette revendication d'un "gouvernement technocratique" est des plus inquiétantes, car la technocratie, qui est le gouvernement des "experts", n'a rien à voir avec la démocratie et c'est une forme de fascisme. L'aspect "palestinien" du comité reste à voir, l'OLP étant déjà totalement décrédibilisée.

 

Après, Israël s'occupera de ce qu'il reste de la Cisjordanie, qui est en train d'être colonisée par la violence et la félonie, finira probablement comme Gaza, puis de la Syrie, de la Jordanie, du Liban et de l'Egypte. Car l'idée de créer un "Grand Israël" est totalement assumée par certains sionistes, et certains observateurs estiment que c'est le plan que Nethanyahou essaie de mettre en œuvre. Et il est plus que temps de l'arrêter.

 

 

Qui est derrière ces plans ?

Tony Blair, ancien Premier ministre du Labour mais néo-libéral, qui en 2003 a lancé l'Europe dans la guerre en Irak en mentant et aimait s'entourer de pédocriminels, est très impliqué dans les plans concernant Gaza. Il est vrai que la Grande-Bretagne a toujours facilité les projets sionistes.

 

Il a créé en 2016 une sorte de lobby – ONG globalisto-sinoniste, le Tony Blair Institute for Global Change. Avec un budget de 161 millions $ en 2024, il fonctionne un peu comme la fondation Gates, finançant des projets dans 14 pays d'Afrique, discute avec des représentants des pays du Moyen-Orient, officiellement de la "paix globale".  Il peut même se positionner comme un médiateur "neutre" tout en étant payé par l'une des parties et s'implante dans de nouveaux pays chaque année.

 

Ce lobby est très actif pour développer le contrôle numérique des populations, et mène des partenariats avec des groupes tels que Cybernetica, l'Ellison Institute of Technology Oxford, Amini AI, Oracle, Starlink, le Thinking Machine Lab. Il se focalise sur l'IA et ses applications globalistes, et pousse à l'unification des bases de données dans une National Data Library (bibliothèque nationale des données), sésame pour le contrôle numérique total en temps réel.

 

Selon d'anciens employés, il est anormalement proche du gouvernement anglais et de l'entreprise Oracle, qui lorgne particulièrement sur les données de santé des anglais (chez nous le micron les a déjà confiées à Microsoft). Et on peut se demander si l'institut Blair n'est pas d'abord un levier de lobbying pour Oracle.

 

Ils semblent avoir l'idée de faire de la Grande-Bretagne un laboratoire de leur monde dédié à la "tech" où la surveillance est généralisée, et le plan pour Gaza est dans cette veine.

 

Dans le cadre du nouveau plan de Trump, une Gaza International Transitional Authority a été proposée par Blair pour piloter la "transition" de Gaza, rouage politique clé d'un système totalement délirant.

 

Le Tony Blair Institute est soutenu par des milliardaires, fonds spéculatifs et autres organisations globalistes, notamment :

 

  • L'entrepreneur milliardaire -et juif- de la "tech" Larry Ellison (81 ans), qui est aussi un transhumaniste (il espère "vivre éternellement" et selon lui "La prochaine génération de dirigeants politiques et entrepreneuriaux évoluera dans un monde en constante transformation grâce aux avancées technologiques. Les progrès de l'intelligence artificielle, de la génétique, de la robotique et de la science des données transformeront en profondeur une grande partie de notre économie et transformeront nos modes de vie, de travail et de gouvernance"). Ce proche de Blair depuis 2003 et de Trump a investi 130 millions de dollars dans le Blair Institute entre 2021 et 2023 [3]. Le patron d'Oracle, qui développe des systèmes de gestion de bases de données[4],  se lance aujourd'hui dans les médias avec le rachat de CBS et fait partie du projet Stargate de Trump, annoncé en janvier 2025 et doté de 500 milliards de dollars d'investissements privés [5]. Sa fortune personnelle est estimée à 200 milliards de dollars. Blair est accusé d'avoir joué les intermédiaires en faveur d'Ellison et d'Oracle en 2024 auprès du secrétaire d'état anglais au commerce Peter Kyle, afin de le positionner sur le projet de carte d'identité numérique qui est en ce moment déployée en Grande-Bretagne [6], ceci contre rémunération. Il se promène aussi sur le yacht d'Ellison, comme à l'été 2024. Toutefois, Oracle est déjà très présent dans les ministères et institutions anglais.
  • La fondation Gates, impliquée dans le covid, les injections, le contrôle numérique des populations, et mène des programmes eugénistes. 
  • Le Wellcome Trust, une fondation axée sur la recherche biomédicale, qui déjà en 2006, quand Blair était 1er ministre, a noué un partenariat avec le gouvernement pour créer des centres d'études de la science (National Science Learning Centre) et former les enseignants.

 

Parmi les donateurs du Blair Institute, le rapport financier de 2025 mentionne aussi GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, l'agence allemande de coopération internationale), la Larry Ellison Foundation, le Programme des nations unies pour le développement, l'USAID ou encore la Banque mondiale.

 

Autour du projet de Trump, il y a aussi son genre Jared Kushner, un promoteur immobilier et sioniste revendiqué. D'ailleurs, le plan de Trump est une copie de celui annoncé par Kushner en octobre 2023, au début de la guerre : un seul Etat, dans lequel les Palestiniens seront inférieurs. Via la Trump organization, la famille a déjà de nombreux actifs et projets immobiliers au Moyen-Orient.

 

Il y a encore le Boston Consulting Group, cabinet de conseil US qui aurait fourni des outils et modèles financiers pour construire le projet de Riviera de février 2025.

 

Autre individu à la manœuvre dans l'élaboration du plan : Michael Eisenberg, businessman qui était impliqué dans la création fin 2023 du Gaza Humanitarian Fund, structure US-israélienne dont l'objectif est de mettre en œuvre un "nouveau modèle" de distribution de l'aide humanitaire à Gaza qui remplace l'aide de l'ONu et des autres structures habituellement actives dans ce domaine. Ce truc a été créé avec Yotam HaCohen, un consultant stratégique qui a rejoint le Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), c'est-à-dire en Cisjordanie, du ministère de la Défense, est devenu assistant du secrétaire militaire du Premier ministre, et deux investisseurs israéliens dans la "tech", Roman Gofman et Liran Tancman.
L'homme d'affaires proche de Netanyahou, Shlomi Fogel, serait aussi de la partie.

 

Ils ont été conseillés par Philip F. Reilly, ex officier de la CIA impliqué dans la formation des Contras au Nicaragua, et ex-chef de station de la CIA à Kaboul, avec lequel le Gaza Humanitarian Fund contractait pour l' "aide humanitaire" à Gaza.

 

Selon le New York Times, le GHF a été enregistré dans le Delaware aux États-Unis, en novembre 2024. Tout comme la société de sécurité privée S.R.S qui organise la distribituion alimentaire, par le même avocat US proche de Reilly.  Les deux sociétés avaient aussi le même porte-parole pendant un temps.

 

Des pays européens auraient versé plus de 100 millions d'euros au GHF, basé dans un paradis fiscal. Quelle part s'est évaporée sur des comptes anonymes ? En attendant, ce sont bien ces distributions alimentaires qui virent systématiquement au carnage, les gens affamés étant ciblés par des snipers au moindre prétexte.

 

 

---------------------

 

Je m'arrête là pour l'instant et remettrai cet article à jour. En conclusion, je pense que le plan de "reconstruction" de Gaza nous concerne tous, car  il ressemble à un rêve de mondialiste totalitaire, un courant très tendance en ce moment, qui se répand comme une marée noire dans des pays qui jusqu'à présent se voulaient des "démocraties". Sans complexe, les "démocrates" d'hier revendiquent aujourd'hui de créer une société sans nous, où le peuple qui n'existe qu'en tant que main d'œuvre et source de financement n'a évidemment pas voix au chapitre, où on fait des affaires dans la caste et uniquement avec la caste.

 

 

________________________________________________________

[1] Dans l'équipe il y avait aussi le financier US-israélien Michael Eisenberg ou l'ex agent du mossad Natan Man. 

[2] Officiellement selon le 2e plan seulement 30% de Gaza serait consacrée au complexe touristique et technologique, mais alors pourquoi vider l'ensemble de la population ?

[3] 218 millions supplémentaires ont été promis depuis 2023 et devraient bientôt être versés.

[4] Oracle propose notamment de nombreuses solutions dans le domaine de la surveillance des populations. Selon l'article du grand Continent "L'Oracle de l'empire : Larry Ellison et le visage caché du projet Stargate" (15 janvier 2025), "Si la société est principalement connue pour le système JavaScript et d’autres solutions de logiciels utilisées sur pratiquement tous les ordinateurs du monde, ses liens avec l’écosystème de la défense et de la surveillance sont anciens. Lorsqu’Ellison et ses associés lancent l’entreprise en 1977 pour proposer des services de gestion de bases de données, Oracle est le nom de code d’un projet de la CIA opéré la même année. L’agence de contre-espionnage américaine sera d’ailleurs leur premier client."

Ellison a aussi créé à Oxford un institut de recherche, le Ellison Institute of Technology.

[5] Le projet réunit aussi Open AI de Sam Altman et vise à créer une infrastructure pour l'Open IA aux Etats-Unis.

[6] Le 1er ministre Keir Starmer a déclaré que tous ceux qui veulent un emploi dans le pays doivent désormais avoir une identité numérique regroupant différentes bases de données (biométriques, fiscales, sociales, judiciaires...).

 

15 septembre 2025

Le totalitarisme, sujet central des prochaines années

Revenons sur la notion de totalitarisme, qui s'insinue dans la pratique depuis 2020, et les pistes tenter d'éviter cet état de soumission complet des groupes et des individus qui est le projet, dont on a déjà parlé ici, des capitalistes et eugénistes. La france n'est plus qu'une province d'un bloc anglo-saxon, dirigée par un individu en pleine crise d'autorité et de paranoïa, qui n'est qu'une sorte de gestionnaire pour faire perdurer le système politique et économique local comme désiré ailleurs. Combien d'indicateurs au rouge faut-il pour une prise de conscience massive de la situation ?

 

Pardon pour la longueur de l'article, que j'ai voulu le plus court possible. Mais j'ai tenté de dresser un tableau à peu près clair de la situation.

 

Le totalitarisme est un concept philosophique présent dans divers régimes politiques, y compris parmi ceux qui se réclament de la "démocratie". Pour les observateurs des spasmes politiques français, ce concept se concrétise un peu plus chaque jour, dans un mouvement de glissement autoritaire qui touche une partie du monde occidental. 

 

Pourtant, ce sujet n'est pas traité comme il le devrait, beaucoup en parlent entre la poire et le fromage sans intégrer de quoi il est réellement question, sans en tirer les conséquences. Les libertés et la lutte pour aller vers la démocratie sont des sujets centraux, nous risquons de tout perdre car le processus pour un nouvel ordre mondial totalitaire est en cours. Alors que beaucoup cèdent aux sirènes de l'autoritarisme, la dérive totalitaire dont parle Ariane Bilheran [1] doit être comprise et contrée.

 

Le 3 juillet 2025, Amnesty International publiait un rapport dénonçant la criminalisation des manifestations pour la défense de l'environnement, le recours à la violence par l'Etat français, les moyens et les méthodes utilisés pour faire taire ces mouvements. Cela, après les Gilets Jaunes réprimés dans le sang et les larmes, après le covid qui a vu les non injectés traités comme des sous-citoyens, voire comme l'a dit macron, des non-citoyens. 

 

La République française, qui n'a jamais rien eu de "démocratique" [2], se raidit. Comme beaucoup de pays, où le recours à la force semble apparaître à certains comme un dernier rempart contre les populations et leurs revendications pour une vie digne.

 


De la République pseudo-démocratique à la République autoritaire 

 

Contrairement à ce que l'on nous enseigne à l'école :

  1. La république n'est pas la démocratie
  2. En république, le peuple est considéré comme un ignare, inapte à prendre les décisions importantes concernant le pays.
  3. La libéralisme économique peut être autoritaire sur le plan politique (on l'a vu à la fin de la République de Weimar ou sous Pinochet par exemple).
  4. Sans débat et échange de point de vue il ne peut pas y avoir de démocratie

 

 

La république française n'a jamais été une démocratie, et le débat sur une "6e République" n'est plus à l'ordre du jour car il faut tout revoir et sortir, justement, de ce système représentatif qui vole leur voix aux citoyens. Une sorte de vernis démocratique a été plus ou moins fait illusion par moments, souvent après des révoltes, parfois par opportunisme politique : référendums, conquêtes sociales, société de consommation ont pu calmer le jeu. On achetait le consentement à un système ploutocratique dans lequel une caste gère les affaires publiques pour son propre enrichissement, quel que soit le résultat des scrutins.

 

Mais, quand il devient manifeste que le consentement de la population à sa propre exploitation n'est plus qu'un rêve lointain, la république se crispe et devient plus violente, plus autoritaire, et soudain le vernis s'écaille pour laisser entrevoir un système bien plus sordide que la "démocratie". 

 

Il y a des indices qui ne trompent pas, car ils montrent une dégradation de la relation entre "le pouvoir" et "le peuple", par exemple : la liberté d'expression (qui consiste à pouvoir exprimer des opinions et informations, et à avoir le droit d'y accéder), la présence policière et la violence policière (qui commence par les minorités avant de se généraliser à tous les citoyens dès qu'ils sont face à la police, et passe aussi par la militarisation de la police – la police devient l'allié indispensable du système et peut facilement faire pression sur l'Etat), les contre-pouvoirs et la séparation des pouvoirs, la sincérité des scrutins, l'arbitraire c'est-à-dire le non respect du droit par les institutions, les inégalités [3], la corruption et quelques autres.

Pour le citoyen lambda, il est de plus en plus évident que ses représentants ne travaillent pas dans son intérêt, ni même dans l'intérêt général au vu de l'état du pays aujourd'hui.

 

Ouest France 26/07/2021

Pourquoi avons-nous subi  le covid et ses mesures plus délirantes les unes que les autres, imposés à mon avis dans la précipitation ? Pourquoi avons-nous été ciblés par ces "confinements", ces "couvre-feu", ces "pass sanitaires", les piqûres obligatoires, et toutes ces injonctions sidérantes de bêtise qui se sont succédé chaque jour pendant des mois, le tout dans une novlangue censée reconfigurer nos cerveaux ? Soudain, la Chine est devenue un modèle de gestion sanitaire dont s'est directement inspiré macron, qui a pris toutes les décisions seul lors de "Conseils de défense" opaques. Soudain, les normes d'hier, les principes fondamentaux tels que la liberté d'aller et venir, l'inviolabilité du corps humain, le principe de précaution et tant d'autres n'étaient plus d'actualité, surpassés par de nouveaux principes sans queue ni tête, répétés en boucle toute la journée : "dedans avec les miens, dehors en citoyen", "je me protège, je protège les autres", "tous vaccinés tous protégés", et j'en passe.

 

La panique du covid a probablement été lancée un peu plus tôt que prévu parce que des mouvements sociaux teintés de très fortes revendications politiques prenaient de l'ampleur dans de nombreux pays. Les marionnettes en place pour attaquer les droits des peuples et enrichir les capitalistes mondialisés étaient attaquées directement – certaines ont même été virées comme en Bolivie, au Soudan et d'autres ont du reculer, comme macron. 

 

Source : Banque Mondiale

 

Le covid a permis d'isoler les gens et de repérer puis exclure les contestataires. Nous avons en grande partie échappé à la phase suivante qui est l'élimination, mais l'euthanasie sera élargie et assouplie continuellement pour finir par être un meurtre institutionnel et l'élimination est déjà opérée par d'innombrables moyens (alimentation, "médecine", pollution, stress, ondes électromagnétiques, guerres, famines, crises économiques, isolement, drogues, baisse de la natalité et stérilisation...).

 

Le covid était un processus totalitaire, dont un des principaux leviers était la guerre psychologique. Le matraquage de mensonges conçus dans l'opacité a plongé les gens dans une réalité virtuelle, comme une secte sous hypnose, ils ont été guidés comme des moutons qu'on mène tranquillement à l'abattoir - ce "monde d'après" dont ils parlaient si souvent. Il a permis d'accélérer le contrôle social, la censure, le traçage des citoyens et bien d'autres outils du totalitarisme. Demandons-nous ce qu'auraient fait Hitler ou Pol Pot avec les moyens actuels ?

 

New-York pendant un "confinement".

Ce délire reviendra, et ils s'attaqueront spécifiquement aux 10 à 30% qui refuseront d'entrer dans le délire collectif. Les médecins ont été les premiers supplétifs du 3e Reich, puis du covid, et leur sentiment de toute-puissance les mènera à nouveau à détruire des humains. L'OMS avance son gouvernement mondial au prétexte de la "santé" : Règlement Sanitaire International, traité "pandémies" font avancer cette mondialisation de la gestion sanitaire qui a commencé avec l'action de la fondation Rockefeller pour normaliser et imposer la médecine chimique et technologique [4].

 


En 2019, les protestations ont pris une ampleur qui inquiétait les capitalistes, et ces mouvements ont encore été plus nombreux les premiers mois de 2020. De l'Amérique latine à l'Europe, les gens demandaient de quoi vivre dignement et à avoir leur mot à dire en matière politique. Les inégalités croissantes, de plus en plus visibles, et même le capitalisme, étaient dénoncés partout dans le monde.

 

Depuis le covid, des dictatures aux "Républiques" autoproclamées "démocratiques", on assiste à une accélération de ce glissement autoritaire, qui ne s'embarrasse plus des formes démocratiques, ce vernis qui permettait de croire que nos dirigeants répondaient à la volonté populaire.

La fin de ce glissement est le totalitarisme, probablement selon un modèle transhumaniste et ultra technologique. Le totalitarisme est un sujet central parce que c'est la menace numéro 1, qui est désormais coordonnée au niveau mondial. La Chine, la Russie, le Moyen-Orient, l'Europe, les Etats-Unis jouent la même partition pour un Nouvel Ordre Mondial dont chacun espère fixer les règles du jeu dans l'intérêt de sa caste.

 

Ajoutons que du point de vue du capitalisme, les frontières n'existent pas : les capitaux circulent, via des paradis fiscaux, des chambres de compensation, les multinationales créent des filiales locales avec un nom local, pendant que les gouvernements simulent l'opposition. Au final, ce sont toujours les mêmes qui gagnent. 

 

Ce n'est pas nouveau, les phénomènes nazi, fasciste, communiste, ont été financés par les mêmes capitalistes, dont les plus puissants étaient à Wall Street et La City. En fait, le totalitarisme est un projet permanent dont les moyens sont désormais mondiaux, et disposent de technologies sans précédent.
Le projet est toujours le même : le surhomme pour les "élus" et le contrôle total puis la destruction de ceux qui ne suivent pas le mouvement avec zèle. Et encore : ceux-là aussi seront éliminés lors d'une purge comme les systèmes totalitaires savent le faire.

 

Manifestation en Colombie en 2019, dans le cadre d'un grand mouvement social

Le reste n'est que du divertissement et du commerce, dans le cadre d'une stratégie du choc décrite par Naomi Klein : des chocs successifs qui pétrifient l'intellect, qui sidèrent et permettent de mieux manipuler les sujets toujours avec le même mot d'ordre qui est d'abandonner des droits, des libertés, des revendications, pour gagner soi-disant en "sécurité", seul créneau sur lequel les autoritaires osent se positionner (ils n'ont rien à dire sur les autres sujets).


La micronie n'a été que chocs successifs, mais il en va de même au niveau mondial : les guerres, les crises économiques, le covid et les autres chocs plus locaux, ne laissent aucune respiration aux peuples sans cesse traumatisés par les marchands de guerre et leurs marionnettes. 

 

Nous devons savoir qui est notre ennemi : c'est bien le monde de la finance, comme disait Flamby (Hollande), mais il a de nombreux visages dont certains sont bien connus. Et au lieu de nous disperser dans 1000 combats connexes, il serait plus intéressant d'attaquer la tête du monstre, ceux qui organisent et profitent de ca capitalisme mondialisé qui détruit tout jusqu'à l'ultime liberté, le droit à décider pour soi et de préserver son intégrité physique.

 

Les nazis d'hier sont aujourd'hui à Davos et dirigent les multinationales du monde, les régions du monde. Leur gouvernement mondial n'est rien d'autre qu'un délire totalitaire.

Les classes dirigeantes étaient massivement nazies en Allemagne, et sympathisantes du Reich en Angleterre, en France, en Belgique, aux Etats-Unis, en Autriche... Ont-elles changé d'avis en 1945 ? Non : ce sont leurs rejetons qui sont aux commandes aujourd'hui -d'où le recul permanent de l'ouverture des archives les plus compromettantes sur la Deuxième Guerre dans toutes les "démocraties".

 

On a évoqué ici les deux grands objectifs d'une certaine classe de privilégiés mondiaux sont l'instauration d'un gouvernement mondial et la dépopulation, et si cela de date pas d'hier, ces sujets sont évoqués aujourd'hui sans complexe dans les hautes sphères, et la dépopulation était même un des sujets du Bilderberg 2025. En fait, elle devient une réalité puisque la natalité baisse au niveau mondial, y compris en Afrique où les campagnes de "vaccination" de Bill Gates n'y sont probablement pas pour rien.

 

 

L'accaparement

 

Comme l'explique David A. Hughes dans Wall Street, the nazis and the crimes of the deep state [5], il faut s'interroger : où est le pouvoir ? On sait qu'il n'est pas entre les mains :

  • des citoyens
  • des parlements
  • des gouvernements, qui ne peuvent qu'appliquer des politiques néolibérales

 

Le pouvoir est dans diverses structures transnationales comme la commission européenne, le FMI, ou des groupes privés comme Davos, le Bilderberg etc. Dans ces structures on retrouve les mêmes influences en faveur du business anglo-saxon. Combien d'enfants de nazis sont présents dans ces structures ? Combien de casseroles traînent des individus comme von der Leyen ou macron ? Mais tant qu'ils sont utiles, aucune procédure ne les atteindra.

 

Aujourd'hui ces capitalistes sont occupés à mettre la main sur les matières premières et les terres partout dans le monde. Les métaux stratégiques sont une priorité en Europe, aux Etats-Unis, en Russie, en Chine... Et dans la perspective d'un choc Chine -Occident, ils cherchent à acquérir le plus vite possible un maximum de capital. Nos dirigeants politiques ne sont là que pour faciliter ces processus. 

 

Au service de leur stratégie mondiale d'accaparement, ils disposent de technologies de surveillance massive et de contrôle des populations, et celles-ci seront de plus en plus invasives. In fine, comme pendant le covid, nous vivrons dans des camps de concentration numériques, notre pensée sera de plus en plus confinée par le monde numérique. Avec le développement des Interfaces Cerveau Ordinateur, il est déjà possible de lire le détail des pensées d'un individu, et bientôt la machine pourra les anticiper. Que deviendra cette technologie entre les mains du prochain Führer ? L'intelligence artificielle, qui n'en est qu'à ses balbutiements, entraînera la fin du travail : que faire de toutes ces bouches "inutiles" à nourrir ?

 

Certains comme Elon Musk rêvent de fusionner l'humain et l'IA pour créer des humains augmentés : que deviendront les non augmentés ? Des sous-hommes ? Est-ce qu'un humain augmenté nous traitera mieux que nous ne traitons les moutons ? Laisseront-ils les humains se reproduire librement, manger ce qu'ils veulent, se déplacer où ils veulent ? Les "vaccineront"-ils de force comme on le fait déjà pour les enfants scolarisés en france ?

 

Natalité en France


Cette guerre des gros capitalistes contre les peuples est psychologique et économique, mais elle peut aussi s'appuyer sur de bons vieux motifs "sanitaires" dans la veine eugéniste, et même finir en guerre classique.

En France, le nombre de milliardaires augmente, on en avait 52 en 2025 officiellement, dont la fortune a littéralement explosé depuis vingt ans, et ce mouvement d'accaparement est mondial. Il s'est fortement accéléré avec le covid, qui n'a été qu'une vaste transfert d'argent public vers le business et donc les actionnaires, et pendant ce temps les classes moyennes sont précarisées parce que les salaires sont bloqués, quand les pauvres dépendent d'aides publiques de plus en plus chimériques. La part des profits évaporés dans les dividendes n'a jamais été aussi élevée dans les entreprises du CAC 40, à 54% en 2024. Les records précédents (52 %) étaient en 2009 (quand on épongeait la crise de 2006-2008) et 2020 lors du transfert d'argent massif vers les grands groupes privés, au prétexte du covid.

 

En 20 ans, les dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 ont augmenté de 269 %, pendant que les effectifs (les salariés) baissaient de 12%. Cette année encore, alors que le résultat cumulé des entreprises du CAC 40 a baissé de 12,4 % entre 2023 et 2024, les dividendes n'ont pas baissé et s'élevaient toujours à 73 milliards. Conséquence logique : la part des dividendes dans les bénéfices est passée de 49% en 2023 à 54 % en 2024, ce qui logiquement fera moins pour les salaires et l'investissement.

 

Avec le renforcement de l'austérité, les pauvres seront encore plus pauvres et les riches, plus riches, d'autant qu'il n'est pas question pour la droite et son alliée l'extrême droite de taxer les entreprises ou ceux qui tirent leurs revenus de la spéculation.

 

Ces gens qui détruisent l'environnement pour leur profit, en récoltant les dividendes de multinationales qui ruinent les sols, l'air, l'eau et l'ensemble de la vie sur terre, prétendent protéger l'environnement en restreignant les conditions de vie des populations. Ils ont créé des ONG, financé des scientifiques, mené leur lobbying via l'ONU, Davos, la Commission européenne, et fait passer des lois qui protègent le business mais contraignent les populations, accusées de nuire à l'environnement. 

Selon leur conception du monde, l'environnement leur appartient, ils ont le droit d'en tirer du profit, et ils ne veulent pas partager leur eau, leur air, leurs terres. 

 

Terres agraires appartenant à Bill Gates (2024)

L'accaparement des terres se poursuit désormais à l'échelle mondiale. Bill Gates est le plus gros propriétaire terrien des Etats-Unis, parce qu'il a acheté ces dix dernières années plus de 100 000 hectares de terres fertiles. Une poignée d'américains possèdent à eux seuls des millions d'hectares de terres agricoles. En France, des sociétés capitalistes rachètent des dizaines voire des centaines d'hectares de terres fertiles ce qui renforce la financiarisation de l'agriculture (aujourd'hui près de la moitié des céréales produites en France, en polluant nos sols et notre eau, partent pour l'exportation) [6].

 

La spéculation sur les services écosystémiques apportés par l'environnement a aussi commencé [7] mais va s'accélérer et comme le CO2, l'environnement deviendra un produit spéculatif et l'accaparement des terres par le système financier, en Europe et dans le reste du monde, va s'accélérer. 

 

Autre point important de cet accaparement : l'espace mental est monopolisé par le capitalisme, au travail et dans la vie privée avec les médias, les réseaux sociaux, le divertissement et la consommation, avec la crise et les difficultés économies, pendant que la culture générale est en chute libre, que le parasitage d'attention est permanent, et tout cela empêche de penser et donc d'agir.

 

 

La France, vers l'Etat policier et autoritaire 

Nous vivons dans un pays dont les forces de l'ordre ont défoncé les Gilets Jaunes et manifestant anti-bassines mais protègent les défilés de fascistes dans les rues de Paris. Où la police menace d'un putsch devant l'assemblée nationale en présence d'un ministre de l'Intérieur qui avoué avoir commis du trafic d'influence.

 

Que feront ces groupuscules néo-nazis quand tous les verrous auront sauté, et qu'un illuminé totalitaire pourra s'en prendre comme il le veut à ses opposants ou à une minorité désignée comme l'Ennemi intérieur ?

 

Je ne reviendrai pas sur le vote de 2005 contre la « constitution européenne », sur la dissolution de macron qui a ensuite mis au pouvoir le parti des loosers qui n'a même pas 40 députés à l'assemblée quand la gauche en a plus de 190.Comment est-ce possible ? C'est parce que nous ne sommes pas en démocratie. Et que le vernis démocratique ne vaut plus si la population ne vote pas comme on l'a décidé.
On a vu il y a quelques mois les élections complètement orientées en Roumanie, en Géorgie et ailleurs, doublées d'une propagande massive contre le candidat anti-Europe. Aujourd'hui, ceux qui manipulent les "démocraties" ne se cachent même plus, probablement parce qu'ils n'en ont plus le temps. Un vote ne leur plaît pas? On élimine le candidat ou ignore simplement le résultat des urnes. 

 

Répression de la manifestation de Sainte-Soline en 2023 / Médiapart

La sincérité des élections en france est interrogée par de nombreux observateurs des deux derniers scrutins présidentiels et des législatives menées dans la foulée. L'individu toxique qui a été placé à la tête de la france pour l'administrer dans l'intérêt du capitalisme anglo-saxon et de quelques capitalistes français remplit parfaitement sa mission : il ruine le pays durablement, détruit tout ce qui pourrait permettre de s'opposer au totalitarisme néolibéral, et vend à la découpe ce qui peut l'être tout en faisant monter la pauvreté, la corruption et la criminalité, en détruisant les services publics, en exacerbant les tensions  entre les groupes. Si ce n'est pas la stratégie du choc, qu'est-ce donc ?

 

En parallèle, la corruption prend de l'ampleur et la France s'apprête à rejoindre le rang des narco-Etats, comme la Belgique et les Pays-Bas le sont déjà – et même en Suisse, la police se demande si le crime organisé a déjà infiltré la politique. En France, Le Havre où des tonnes de coke sont saisies chaque année (14 tonnes en 2024), est aujourd'hui le premier port d'entrée de la coke en France, devant Marseille. Le maire du Havre a été notre premier ministre et la situation n'a fait que s'aggraver allant jusqu'à des agressions de dockers sur fond de narcotrafic. Deux des plus gros armateurs mondiaux sont CMA-CGM qui appartient à Rodolphe Saadé l'ami de macron, et MSC qui appartient à la famille de son vizir Alexis Kohler. MSC a par exemple racheté en 2019 le port de Giuia Tauro en face de la Sicile, gangrené par les mafias. 

 

Pendant que la france dégringole comme jamais en 2025 dans l'indice de perception de la corruption, avec un score de 67 sur 100, les politiques organisent leur impunité. Qui a été condamné pour la gestion désastreuse du covid ? Personne parce que le tribunal fantoche créé pour assurer cette impunité a fait son travail : on a encore reçu un non lieu début juillet 2025, pour Philippe, Buzyn et la vérole (Véran). Il n'y avait aucun suspense puisque le narratif officiel n'a pas évolué, et que beaucoup de français pensent sincèrement avoir échappé à une "pandémie" mortelle type grippe espagnole, justement grâce à ces mesures débiles qui ont aussi ruiné le pays.

 

Peut-on avoir une bouffée de pensée intelligente, au moins un début de réflexion, dans le débat public ? Apparemment pas. Les propos des uns et des autres sont toujours plus affligeants, et leur stupidité n'a souvent d'égale que la prétention de leurs auteurs. Nous savons que nous sommes dirigés par des débiles et des arrivistes, déconnectés des réalités, baignés dans un moule conceptuel qui ne laisse aucune place à la réflexion. Au-delà d'une oligarchie, nous sommes dans la cacocratie [9], c'est-à-dire le gouvernement par les plus mauvais, choisis pour cette qualité et l'obséquiosité afférente. Celui qui  se risquerait à dire quelque chose de censé serait honni et immédiatement banni. Face à ce spectacle désolant, les citoyens se détournent du discours politique, qui finit par tourner en boucle sur quelques plateaux, dans un monde parallèle qui, s'il est déconnecté de la vie des citoyens, n'en reste pas moins le bac à sable dans lequel se prennent les décisions.

 

Cela laisse les mains libres à macron et ses amis pour continuer le pillage du pays et attaquer l'ensemble de ses fondations, politiques, sociétales, économiques. Le but de tout cela est de faire en sorte que les français se laissent écraser sans réagir, comme hébétés par des années d'attaques incessantes dans tous les domaines. Qu'ils se fassent avaler par la machine d'accaparement et de destruction lancée contre eux. La France, qui n'est pas un pays anglo-saxon, a en principe une partition spécifique à jouer, loin de la stratégie d'alignement menée ostensiblement depuis sarkoléon et le retour dans l'OTAN.

 

Le scénario a l'air dantesque mais je pense que c'est le programme si nous ne le bloquons ou l'infléchissons pas. En 1940, c'est bien vers le fascisme, voire le nazisme, que la majorité de la classe bourgeoise, politiques compris, s'est tournée, appuyée par une bonne partie de la population. L'atavisme fasciste en france n'est jamais loin, d'autant que les collabos sont devenus résistants en 43-44 avant d'être recyclés dans la vie politique, de Couve de Murville à Mitterrand, et que les capitalistes sont de grands soutiens de ces mouvements. 

 

Le fascisme plaît aux capitalistes car il met fin à la liberté d'expression, aux syndicats et aux mouvements sociaux, leur laissant les mains libres pour exploiter les travailleurs. Rien de tel que de bons vieux camps de concentration, où on met des usines consommatrices de main d'oeuvre à des coûts défiant toute concurrence [8].

 

Combien de milliardaires sont aujourd'hui occupés à organiser la propagande fascisante dans leurs médias, réduits à l'état de canards privés -mais grassement subventionnés- de psychopathes illuminés ? Bolloré, Saadé, Arnault, Stérin, tous proches du couple infernal de l'Elysée, sont par exemple en campagne ouverte pour faire gagner l'extrême-droite la plus stupide et fétide, en allant toujours plus loin dans la division de la population et en soutenant les marionnettes aussi délirantes soient-elles.

 

A qui appartiennent les médias ? (ACRIMED - Le Monde Diplomatique), mise à jour d'avril 2025

 

La france n'est plus qu'une province du business mondialisé, gérée comme telle par des administrateurs interchangeables puisqu'ils ne décident de rien. Ils sont juste là pour nous endetter inutilement, pour réprimer les mouvements sociaux et pour maintenir un ordre politique "républicain".

Alors que le manque de démocratie est identifié comme un problème par la plupart des citoyens, ils sont encore plus nombreux à attendre l'arrivée d'un "homme fort". Il faut dire que sur ce créneau, l'offre est pléthorique et bénéficie d'une médiatisation dans le système mainstream ainsi que d'algorithmes favorables sur le net.

Le baromètre de la confiance politique de février 2025 du Cevipof (centre d'étude de la vie politique française, lié à Sciences Po), montre notamment que :

  • La méfiance envers les politiciens est désormais le sentiment qui domine (38%), suivie par la lassitude (36%).
  • 68% pensent que la démocratie fonctionne mal.
  • 49% disent se désintéresser de la politique
  • 83% veulent davantage de démocratie 
  • 51% veulent que des experts et non un gouvernement prennent les décisions : c'est donc un système technocratique, type Meilleur des Mondes, qu'envisage 1 français sur 2.
  • 34% trouvent bien d'avoir un "homme fort" à la tête de l'Etat, qui n'a à se préoccuper ni des élections ni du parlement
  • 23% pensent qu'il faut que l'armée dirige le pays.

 

 

Ces réponses contradictoires montrent à la fois le manque de culture politique, historique ou philosophique d'une partie importante des citoyens interrogés, et sa désorientation. L'opinion est très malléable, et la manipulation des masses est une science millénaire ; mais nous avons aujourd'hui les moyens de réfléchir collectivement, d'échanger des informations et de monter en compétence.

 

Les discours en appelant à un coup d'Etat militaire, parfois au retour de la monarchie, et à davantage d'autorité dans le sens d'un usage généralisé de la violence, envahissent les plateaux télé, radio, la presse mainstream comme les médias "alternatifs" -qui le sont de moins en moins en raison des bulles informationnelles créées par les algorithmes et des choix éditoriaux des opérateurs, et parce que certains deviennent des professionnels de la captation de temps de cerveau, leur gagne-pain.

 

Influenceur d'extrême-droite

Tout cela banalise cette idée qu'un individu providentiel, une sorte de leader charismatique, une sorte de messie, nous montrerait à tous le chemin pour sortir du marécage dans lequel nous ont plongés les leaders précédents.

 

Cette idée est présentée de manière séduisante, loin de la réalité qu'elle recouvre dans la pratique, et est portée par une variété d'individus de manière plus ou moins évidente. Elle plaît aussi aux capitalistes, qui préfèrent toujours le fascisme à la démocratie, et l'ont montré à de nombreuses occasions depuis 1789.

 

 

Et maintenant ? Quelques pistes...

D'abord : que voulons-nous ? Si beaucoup d'entre nous sentent bien qu'ils sont traités comme du bétail, certains s'en satisfont tant que l'enclos est à peu près confortable. Parmi ceux qui craignent de finir comme le bétail, tous n'aspirent pas à une démocratie qui à grande échelle reste une utopie, et sont davantage tentés de suivre un leader charismatique, un messie, un dictateur. Et de ce côté l'offre politique est pléthorique aussi bien dans la sphère politique "mainstream" que dans la sphère qui se revendique "alternative".

 

Plusieurs enjeux forts sont aussi des conditions à la mise en œuvre d'alternatives à l'abattoir : d'abord, s'interroger: lesquelles ? Comment ? Dans quel but ? 

 

Assemblée des assemblées des Gilets Jaunes

Ensuite, construire un maillage local, avec un réseau d'acteurs, de structures, de groupes de citoyens qui se rejoignent pour faire avancer la question démocratique. Elle vient à l'ordre du jour naturellement dans de nombreux réseaux, jusque dans certains syndicats, dans les structures de défense de l'environnement, dans certains réseaux d'entraide, et peu à peu elle s'installe comme un débat public diffus, sans agora mais de plus en plus construit.

 

Il faut construire, par les échanges, l'itération plutôt que l'opposition, une vision collective de la situation actuelle, ce qui me semble en cours, puis de l'avenir que nous voulons pour les générations futures, et enfin de la manière d'y parvenir. Quel est notre diagnostic de la situation aujourd'hui ? Quelles sont nos forces, nos faiblesses ? A quels risques devra-t-on faire face ? Comment concevoir un système capable de fonctionner et de s'adapter en cas de choc, d'attaque, de crise ?

 

 

Quels sont les risques ? 

 

Le monde dans lequel les enfants grandissent fera face à des crises majeures liées à l'environnement et aux matières premières, qui entraineront des désordres géopolitiques, sociaux, économiques et politiques. Ils vivront probablement dans une société lourdement impactée par le contrôle numérique et le développement d'intelligences numériques puissantes sur fond de transhumanisme [10]. Nous ne pouvons par laisser les marionnettes des financiers décider de notre avenir, parce qu'ils défendront toujours les intérêts de ceux qui les financent et les mettent en mouvement.

 

Par ailleurs, en réponse aux aspirations démocratiques, on observe que la mouvance réactionnaire est des plus vivaces. Les candidats pour incarner l'homme providentiel, évidemment un "homme fort", qui nous sauvera tous ne manquent pas. 

 

Il faut aussi prendre en compte le risque d'attaques opportunistes de la part des Etats voisins : si les citoyens parviennent à reprendre les choses en main, la France sera attaquée par les puissances voisines qui profiteront de la crise institutionnelle, comme ce fut le cas lors de la Révolution. L'occasion est alléchante, et il peut sembler facile d'ouvrir une guerre économique ou territoriale. D'autant plus qu'évidemment, les aspirations démocratiques françaises seront considérées comme une menace : pas question d'une contagion sur leurs propres populations.

 

 

Quels sont nos atouts ? 

Peinture murale, Mexique.

Sur qui, sur quoi pouvons-nous compter ? Pas sur la justice qui est là pour maintenir l'ordre établi, pas sur les marionnettes politiques, ni sur la masse des citoyens rendue incapable d'agir et même de réelle pensée critique. Les syndicats ont été ravagés et annihilés, ils n'ont plus aucun pouvoir mais certains, plus proches des mouvements sociaux, peuvent apporter un appui et contribuer à l'organisation.

 

Les médias, y compris alternatifs, sont trop militants et tournent souvent en boucle sans contribuer à faire avancer le débat. Créons nos médias, nos canaux d'information, notre réseau d'échanges et de mobilisation.

 

Nous ne pouvons certainement pas compter sur ceux qui nous ont placés dans l'impasse. Par contre, ce système repose en grande partie sur notre obéissance, individuelle et collective, une obéissance qui a été usurpée puisque le pacte qui est à sa base, le pacte républicain, et qui consiste pour le peuple à remettre sa souveraineté aux dirigeants en échange de pouvoir vivre (se nourrir, se loger, vivre à peu près en sécurité), n'est qu'un mensonge. Et le peuple n'a jamais été consulté pour décider de ce système dans lequel il est le dindon de la farce. Mais, cette obéissance doit être questionnée. 

 

Parmi nos atouts les plus évidents, il y a selon moi la connaissance des échecs passés et de l'histoire des luttes sociales et politiques, sur lesquels il est urgent de reconstruire un savoir partagé, et le développement d'outils numériques qui peuvent permettre une réelle démocratie, aussi bien au niveau local que national ou même international. Ces outils devront être publics et appartenir à tous, ils permettront de relier les gens entre eux, d'échanger sur les besoins, sur les scrutins, sur les processus de décision...

La France dispose de ressources et peut revenir à l'autonomie alimentaire. Mais il faudra échanger de nombreuses matières premières, en particulier minérales, et s'entendre avec beaucoup d'autres pays.

 

 

Quelles sont nos faiblesses ?

Assemblée générale dans une usine en 1968

Elles sont nombreuses et nous devons les identifier pour éviter de tomber dans certains pièges. Ce ne sont pas des faiblesses intrinsèques, mais structurelles. Par exemple :

 

  • La division de la société entre "communautés", générations, villes et campagnes, gauche et droite …
  • La difficulté à concevoir la démocratie, qui est un système innovant à l'échelle d'un pays. Nous devons observer les expériences passées, en tirer collectivement les enseignements et imaginer des objectifs, les prioriser, et définir un plan pour construire un système aussi solide que possible, qui empêche au maximum la dérive autoritaire, et dans lequel le peuple n'est pas dépossédé de sa souveraineté. 
  • La baisse continue du niveau de culture générale, en particulier de culture politique.
  • L'héritage de la monarchie et de la république, qui ont déconnecté les citoyens de la chose politique. Il nous faut imposer un nouveau système politique, en s'appuyant sur les réflexions passées et en intégrant le contexte actuel.

 

 

Faut-il miser sur une révolution ou sur un progrès lent vers davantage de démocratie ?

Femmes du Chiapas, Mexique, 1994

C'est la question qui revient tout le temps car le système actuel est solidement verrouillé. A mon avis, les évolutions cran par cran n'amèneront pas vers la démocratie et seules quelques concessions seront faites tant qu'il n'y a pas de réel rapport de forces. Quand les machines produiront à notre place et nous contrôleront, donc très bientôt, comment pourrons-nous établir un rapport de force ?

 

Cependant, il faut militer pour ces évolutions, et revendiquer le RIC, la création d'agoras, transformer les mandats en délégation impérative (le délégué n'est qu'un représentant, son avis personnel importe peu et il est viré s'il ne répond pas à son mandat), supprimer le Sénat, imposer un contrôle citoyen sur les institutions, etc. Réfléchissons seuls et ensemble, imaginons les leviers d'une réelle intelligence collective. 

 

Ce travail permettra de mettre ce sujet dans l'actualité, dans le débat public, d'informer les citoyens, de lancer une réflexion collective, mais il ne suffira pas. L'Histoire montre que seul un rapport de force permettra de remplacer ce système par un autre, ou même de lui donner dans un premier temps un virage radical. Les tentatives actuelles sont réprimées dans la violence par un pouvoir plus affaibli que jamais sous la 5e République car pourri de l'intérieur, mais elles vont continuer et leur forme évoluera jusqu'à parvenir à un rapport de force. Je pense qu'il s'agira d'un mouvement protéiforme, multiforme, avec des courants politiques différents qui auront réussi à se parler et à suivre un même plan d'action. Il y aura certainement des actions classiques, des actions coup de poing, probablement une forme de guérilla à l'échelle du pays pour disperser les forces de répression, des actions culturelles, politiques, sociales.

 

L'objectif est de tenir sur la durée, de parvenir à se coordonner sans pour autant se fragiliser, de permettre le débat d'idées de manière constructive et pragmatique, d'éviter l'infiltration, le détournement, de savoir contrer les techniques de pourrissement tout en sachant se parler pour décider.

 

Des espaces pour le débat et pour s'organiser sont donc nécessaires, une priorité est de les mettre en place rapidement.

 

 

-------------------------

 

Le totalitarisme ne se fait pas en un jour, mais il n'y a plus grand chose à faire pour y basculer. Ce ressenti existe aussi bien du côté des peuples que du côté de la caste, d'où l'emballement ces dernières années avec la succession de chocs faits pour sidérer le public, doublés de propagande massive afin de le rendre incapable d'agir puisqu'incapable de penser.

 

Si nous ne voulons pas nous retrouver devant l'Elysée, Bercy, les préfectures, sans savoir quoi faire, pris comme des lapins dans la lumière des phares, nous devons nous préparer et si possible concevoir plusieurs plan d'action, pour dégager du pouvoir la caste habituelle, et pour nous donner immédiatement de véritables moyens d'action. 

 

 

Mai 1968, Paris Ve. Occupation de la Sorbonne. © Janine Niépce / Roger-Viollet.

 

------------------------------------

[1] Psychopathologie du totalitarisme, Paris, éd. Trédaniel, 2023.

[2] Je renvoie à la note de lecture sur le livre de Francis Dupuis-Déri, Démocratie. Histoire politique d'un mot aux Etats-Unis et en France, qui rappelle que la République a été choisie comme une alternative à la démocratie.

[3] Fin 2024, Ipsos annonçait que "Près d’un citoyen sur deux rapporte avoir tout juste assez d’argent pour répondre à ses besoins essentiels", un taux qui monte d'année à en année.

[4] Richard E. Brown, Rockefeller medicine men. Medicine & capitalism in America, University of California Press, 1979.

[5] Skyhorse Publishing, 2024.

[6] Dans le même temps, la france est devenu le 1er exportateur européen de céréales en 2023, avec plus de 14 millions de tonnes.

[7] Par exemple, lors d'un projet de construction (route, bâtiments...) le porteur de projet doit acquérir un espace naturel à réhabiliter, pour « compenser » la perte de biodiversité du projet.

[8] Par exemple, Auschwitz a été créé d'abord comme un complexe industriel s'entendant sur 40 km², qu'on alimentait en main d'oeuvre avec les prisonniers des camps. Il y avait une usine de tabac, des usines d'armement, le chimiste IG Farben, l'usine de caoutchouc Buna, l'usine Siemens, des mines, des sites agricoles...

[9] Du grec kakos "mauvais" et kratie, "pouvoir". On peut aussi dire kakistocratie.

[10] Je renvoie vers des articles précédents sur l'eugénisme notamment en Allemagne et aux Etats-Unis, sur les évolutions technologiques récentes et la propension à créer un "homme nouveau". 

Publicité
10 septembre 2025

BREVE : Le numérique rend-il bête ? En tout cas il fera baisser la productivité des travailleurs

Il y a une semaine, le ministère de l'économie et des finances a publié une note intitulée "L'économie de l'attention à l'ère du numérique", relatant une étude au sujet de la perte de productivité, calculée en points de PIB, liée à l'utilisation du numérique. Elle évoque cette "économie de l'attention", ce 'temps de cerveau" que les différents médias consomment, qui pourrait faire perdre jusqu'à 2 à 3 points de PIB à la France.

 

L'économie de l'attention, qui se double d'une économie de la surveillance, consiste à utiliser le temps de cerveau des individus pour le monétiser d'une manière ou d'une autre : lui vendre des produits, des concepts, lui passer des pubs ou l'abrutir pour qu'il reste le plus longtemps actif sur la plateforme. Les algorithmes adaptent les contenus à l'intérêt de l'individu, qui finit dans une bulle de contenus similaires.

Si certains comme le neurologue Michel Desmurget pensent que l'usage du numérique, surtout chez les jeunes, a impact très négatif sur les capacités cognitives, le ministère de l'Economie craint pour la productivité de la main d'œuvre. Il a réalisé une étude sur les "externalités négatives" du numérique sur le plan de l'économie nationale.

 

 

La Croissance sans les cerveaux est-elle possible ?

 

Selon cette note, "Cet ordre de grandeur –qui doit être considéré avec prudence en raison des hypothèses sur lesquelles il repose- dépend avant tout de la détérioration des capacités cognitives de enfants, qui réduira leur productivité future lorsqu'ils seront entrés sur le marché du travail". Serait-on en train de se rendre compte, avec l'arrivée sur le marché du travail d'une génération née avec un smartphone dans la main et des écrans à profusion, qu'il y a comme un problème ? C'est certainement pour cette raison que partout en Europe, aujourd'hui, les Etats cherchent à écarter les mineurs des réseaux sociaux ("majorité numérique" à 15 ans), de leurs téléphones (interdiction des portables dans les écoles et collèges) et du numérique en général au moins sur certains créneaux horaires?


Peu importe ce que disaient les pédopsychiatres, les éducateurs, enseignants, médecins, psychologues, et même certains parents lucides : pendant 20 ans rien n'a été fait, les enfants ont été exposés y compris à l'école à toujours plus d'écrans, ils sont une cible privilégiée des plateformes y compris de porno.

  

Mais là, c'est sérieux : la main d'œuvre de demain sera trop neuneu pour assurer la fameuse Croissance. Voire, ils vont nous assurer la récession. Heureusement que l'IA arrive, doit se dire Bercy. Car depuis le covid, la productivité n'augmente autant qu'avant selon certains (alors que la productivité horaire est toujours autour de 2,5 depuis les années 80). Peut-être que les gens en ont assez de se faire exploiter au travail, dans des conditions de plus en plus dégradées, pour ensuite se faire rincer par l'Etat qui offre tous les gains de production aux actionnaires.

 

L'étude de Bercy observe que la tendance à la baise des capacités va s'accentuer "car il serait particulièrement fort chez les enfants touchés par l’économie de l’attention, qui entreront progressivement sur le marché du travail". Dès les prochaines années, la perte de PIB est estimée à 0,6%. Va-t-on interdire le portable au travail ? Ou ne laisser l'accès qu'aux sites "utiles" ? Ou encadrer les horaires d'accès des travailleurs aux réseaux sociaux ?

 

Selon la note, "Certaines études suggèrent même que la simple présence d'un smartphone sur une table, sans qu'il ne soit consulté, serait une source de distraction potentielle (Thornton et al., 2014 ; Skowronek, 2023). À plus long terme, ces interruptions pourraient également réduire durablement la capacité d'attention (Ophir et al., 2009), de même que la forte utilisation d'un smartphone (Lee et al., 2015).". D'autres pensent que cela améliore les capacités... Elles coûteraient déjà 0,4 points de PIB soit 10 milliards par an, parce qu'au lieu de travailler 8h sur 8, des salariés passeraient jusqu'à 2 h 30 par jour sur leur smartphone.

 

 

Les enfants surexposés, adultes de demain aux capacités limitées

Si cette étude estime qu'à l'école, le numérique à usage pédagogique est intéressant, il rappelle aussi que "De nombreuses études mettent en évidence que la forte exposition aux écrans dès le plus jeune âge, et en particulier l'utilisation des réseaux sociaux et du smartphone, a un impact particulièrement fort sur les capacités d'attention, de mémorisation et les compétences langagières des enfants (McArthur et al., 2022). Certaines fonctionnalités liées à l'économie de l'attention comme l'autocomplétion33 ou les recommandations automatiques de contenus, qui empêchent d'effectuer ses propres recherches et réduisent les capacités à « apprendre en essayant », pourraient aussi être particulièrement dommageables pour les plus jeunes (Stiegler, 2015). Au plan économique, l'impact sur les performances scolaires (Desmurget, 2019 ; Bahroumi, 2025) est le plus dommageable à long terme." 
 

La baisse de la qualité du sommeil et l'augmentation des troubles psychologiques (dépression, anxiété, stress chronique...) sont d'autres "externalités négatives" de la surexposition aux écrans : "La forte utilisation du smartphone pourrait ainsi conduire à une hausse de 28 % de ces troubles de l'humeur en population générale". Et cela a un coût estimé à 5 milliards de plus par rapports aux coûts de la santé mentale en 2010.

 

En conclusion du rapport, c'est donc le ministère de l'économie qui demande à renforcer les efforts de protection des enfants vis-à-vis du numérique. La main d'œuvre de demain doit être productive, ne pas coûter trop cher en soins de santé, mais on a déjà une génération sacrifiée qui consomme énormément de contenus numériques, ne lit pas, a beaucoup moins d'amis que la génération précédente et va beaucoup plus mal. C'est aussi cette génération qui a subi le covid et ses mesures ineptes pendant sa scolarité, en plus ou moins bas âge.

 

 

------------------------

 

 

Les machines seront-elles prêtes assez tôt pour remplacer l'humain abruti par la machine ? En tout cas il semble y avoir urgence du côté des capitalistes à moins abêtir les jeunes masses. Étonnement, le rôle de la télévision dans l'abrutissement des masses (pas seulement les enfants) n'est pas évoqué, mais il mériterait d'être exploré davantage sous l'angle neurologique comme du point de vue intellectuel.

 

 

29 juillet 2025

Note de lecture – Démocratie. Histoire politique d’un mot aux Etats-Unis et en France

Je vous propose aujourd’hui une note de lecture sur un livre paru en 2019, qui est on en peut plus d’actualité. Ecrit par le chercheur canadien spécialiste des mouvements sociaux Francis Dupuis-Déri, "Démocratie. Histoire politique d’un mot aux Etats-Unis et en France" a l’immense intérêt de replacer les mots dans leur réelle définition et de retracer l’histoire récente du concept devenu bien obscur de "démocratie".

 

 

S’il y a un terme qui a été galvaudé par le marketing politique, c’est celui de démocratie. Francis Dupuis-Déri constate dans le livre Démocratie. Histoire politique d’un mot aux Etats-Unis et en France que la démocratie n’a pas grand-chose à voir avec le système représentatif actuel, et que dès l’origine des Républiques il n’a jamais été question de démocratie. Le pouvoir est passé du Roi à un Président, les privilégiés ont récupéré le pouvoir et le peuple n’a toujours pas son mot à dire en dehors du vote. Et le vote c’est confier à d’autres que soi la capacité de décider de son avenir, ce n’est pas cette démocratie qui fait si peur aux privilégiés qui tiennent les rênes du pouvoir : à Athènes lors des courtes périodes démocratiques, c’est par tirage au sort que les citoyens désignaient leurs représentants [1].

 

"Comment expliquer que le régime électoral libéral soit aujourd’hui perçu comme l’ultime modèle "démocratique", alors qu’il a été fondé par des antidémocrates déclarés ? Et comment expliquer ce changement de sens vers le milieu du XIXe siècle, à la fois concernant l’objet désigné par le mot "démocratie" (régime électoral plutôt que régime d’assemblées du peuple) et la valeur de ce mot, qui est passée de négative (un régime détestable et détesté) à positive (le meilleur des régimes politiques) ?" s’interroge l’auteur en introduction.

 

 

Quand la démocratie est réduite à un argument politique

Ancienne agora d'Athènes (Acropole sur la montagne)

Depuis des siècles, le peuple est perçu comme une chose à gérer, à contenir, voire à discipliner. La Révolution, aux Etats-Unis comme en France, n’a pas changé l’ordre des choses : elle a simplement supprimé le pouvoir monarchique.

 

Si la Révolution en France a bien été le fruit d’une poussée populaire, la dynamique a vite été récupérée et accaparée dès la création d’une assemblée constituante. Les bourgeois qui tenaient le Tiers-Etat [2] ont voulu instaurer une "République" et non une "démocratie", perçue comme une fureur révolutionnaire populaire, rappelle Francis Dupuis-Déri. L’ "union de tous les français" ne pouvait selon eux se faire que sous un régime centralisé et pyramidal, dans lequel les bourgeois décideraient seuls des affaires de la nation. Le peuple ne s’y est pas trompé, et s’est très vite mis à réclamer des droits politiques, dans un contexte où l’inflation courait et où les conditions de vie étaient désastreuses.

 

Il n’était pas question de "démocratie" en 1789. L’option d’une République permettait de transférer le pouvoir monarchique à un gouvernement élu par une petite élite privilégiée, tout en contrôlant les pulsions démocratiques du peuple. Comme le disait Emmanuel-Joseph Sieyès, la France est "un Etat représentatif" parce que les citoyens se nomment des représentants et ne dictent pas leur volonté, sinon ce serait une démocratie [3]. Aux Etats-Unis non plus, l’heure n’était pas à la démocratie, et la volonté était de maintenir l’ordre établi, inégalitaire, et l’entre-soi dans la gestion des affaires.

 

Ce n'est que vers 1830, une période de fortes revendications sociales et politiques, marquée par l’industrialisation de masse dans les villes, que le terme de "démocratie" a été jugé intéressant pour la communication politique, mais pour décrire le même système pyramidal et centralisé dans lequel le peuple n’avait pas voix au chapitre (pour voter il fallait savoir lire, souvent être propriétaire et payer des impôts plus ou moins élevés selon les périodes). 

 

Prise de la Bastille peinte par Claude Cholat, témoin de la journée, en 1789.

Alors que la "démocratie" désignait un régime dans lequel l’ensemble des citoyens décide directement, en référence à l’Antiquité grecque, c’est à cette période que la définition du mot "démocratie" a changé, vidant le concept de tout son sens. En faisant passer un régime pyramidal, centralisé et aristocratique pour de la "démocratie", on tuait à petit feu le débat politique, on étouffait durablement la parole du peuple et on l'éloignait de la politique. Le dévoiement des mots par les hommes politiques sert toujours à tromper le peuple, et Francis Dupuis-Déri cite le révolutionnaire français Elisée Loustalot (1761-1790) [4] : "l’abus des mots a toujours été un des principaux moyens qu’on a employés pour asservir les peuple". Pourquoi se battre pour la démocratie puisque nous y sommes ?

 

Les pères fondateurs de la "démocratie" américaine étaient tous des antidémocrates et s’affirmaient comme tels parce qu’ils défendaient la "République". La démocratie directe les effrayait comme elle effrayait les Républicains français [5], rappelle Dupuis-Déri. Pourquoi appeler aujourd’hui les Etats-Unis ou la France des "démocraties" ? 

 

Pourtant, avant et pendant la Révolution française, des formes de démocratie directe étaient pratiquées lors d'assemblées dans des communes, dans des villages, dans les guildes professionnelles : tous ces dispositifs, déjà honnis par la monarchie, ont été dissous dans la République, l’Etat bourgeois prenant le pouvoir de décision sur toute la vie des habitants. 

 

Ouverture des Etats généraux le 5 mai 1789 par Louis Charles Auguste Couder

Les dominants ont vite compris que les lois voulues par le peuple n’étaient pas dans leur intérêt, par conséquent le pouvoir politique devait rester entre les mains de ceux qui savent prendre des bonnes décisions. C’est ainsi que la démocratie a été associée à l’anarchie, à la turbulence, à la débauche, au tumulte, qu’elle a été qualifiée d’effrayante, ou comme répondant à "des intérêts égoïstes" (comprendre : des intérêts qui ne sont pas ceux des dominants), pendant que les aristocrates et quelques bourgeois se revendiquaient "Républicains" [6]. Déjà dans l’Antiquité grecque, les dominants se méfiaient de la démocratie et de l’incontrôlable tirage au sort des représentants.


"Les républicains des temps modernes se méfiaient de la démocratie, tout comme des autres formes de régimes purs. La démocratie, dans le cadre du discours républicain, ne signifiait pas autre chose qu’un régime où le peuple assemblé à l’agora gouverne directement. Ce type de régime est dangereux, car il offre trop de pouvoir aux pauvres qui vont l’utiliser pour menacer la sécurité des riches, c’est-à-dire l’équilibre de la communauté. Même si le peuple cherche à défendre et promouvoir le bien com m un, son manque inhérent de rationalité et de vertu l’entraînera à prendre de mauvaises décisions politiques et la démocratie deviendra inévitablement tyrannique", écrit Francis Dupuis-Déri. Pour lui, cette peur panique du peuple relève d’une agoraphobie atavique des dirigeants.

 

Henri Félix Philippoteau / Lamartine refusant le drapeau rouge devant l'Hôtel de Ville en 1848

Au fil du XIXe siècle, les termes de République et de démocratie sont devenus synonymes dans la bouche des acteurs politiques, alors que la République ne cessait de s’éloigner du concept de démocratie et bien que les citoyens n’étaient toujours pas associés aux décisions. Loin de là : le XIXe siècle a connu plusieurs révolutions, deux monarchies, deux Napoléon, preuve que le rapport de force n’était pas stabilisé. La fin du suffrage censitaire (basé sur l’impôt) n’est intervenue définitivement en France qu’en 1890, et les femmes ne votent même pas depuis un siècle. Il a fallu de hautes luttes pour remettre notre destin à des individus qui ne sont redevables de rien.

 

Aux Etats-Unis, l’assemblée représentant le peuple (la chambre basse), bien que cornaquée par un sénat représentant les aristocrates, a très vite fait l’objet d’attaques et ses pouvoirs ont été réduits. Idem avec les assemblées locales qui se tenaient au besoin dans les villes et villages depuis des années pour prendre des décisions, même si dans les grandes villes, les marchands et négociants y étaient très influents.

 

Washington à la convention de 1787 signant la Constitution US/ Julius Brutus Stearns, 1856

Ces assemblées étaient ouvertes sur base des critères financiers assez larges dans les campagnes, et même des Noirs libres ou des femmes pouvaient y voter en remplissant ces critères. A partir de 1789, l’élection du Président US était faite par des grands électeurs nommés par les notables locaux.

 

Et puis, si la République était la démocratie, pourquoi les monarchies s’y sont-elles si souvent converties ? En Angleterre, l’auteur rappelle que le roi "a donné au Parlement le droit de représenter la nation", et qu’avant même le scrutin universel direct, le Parlement était considéré par les représentant comme étant la nation : une décision du Parlement était donc une décision de "la nation". De la "pensée magique" selon Dupuis-Déri.

 

 

Le parlementarisme, un moindre mal 

 

Francis Dupuis-Déri revient sur les épisodes "révolutionnaires" aux Etats-Unis et en France, conduits par des avocats, juristes, propriétaires terriens qui parlaient au nom "du peuple", qu’ils méprisaient pourtant. Et il est vrai qu’en France par exemple, aucun paysan n’a participé aux débats sur la forme de gouvernement [7]. 

 

Insurrection du 10 août 1792, jour de la prise des Tuileries.

Les révoltes populaires étaient de plus en plus courantes en Europe et en Amérique au fil du XVIIIe siècle, contre les impôts et le prix des produits de base le plus souvent, et elles ont continué après les "Révolutions" dans les différents pays : "Tous ces événements ont sans doute eu un impact sur le vocabulaire politique de l’époque, provoquant des débats au sujet des mots "sédition", "insurrection", "révolte" et "révolution", mais aussi "tyrannie" et "esclavage", observe l’auteur, qui s’appuie sur de nombreux écrits et prises de paroles des acteurs politiques de l’époque.

 

Les "révolutions" ont surtout entraîné le changement de la source de la légitimité politique : ce n’est plus Dieu qui le donne au monarque, mais le peuple qui le transfère à ses représentants. Et les postes administratifs n’ont plus été tenus par les nobles, mais par la nouvelle "noblesse de robe", diplômée. "À la recherche d’une légitimité, la nouvelle élite travailla le concept de nation en remplaçant l’idée d’une société divisée en trois ordres - les nobles, les clercs et la plèbe - par celle d’une nation unifiée", explique Francis Dupuis-Déri. Ce concept permettra de légitimer toutes les actions, même celles qui sont clairement contre le peuple, comme étant de l’intérêt de "la nation" et on a même décidé d’écrire un "roman national" français, ce catéchisme républicain censé raconter la grande Histoire de France. 

 

Massacre de Boston lors d'une révolte contre les pris des marchandises en 1770.

L'agoraphobie des politiciens déjà professionnels a entraîné la dissolution progressive des assemblées populaires locales des deux côtés de l’Atlantique, et le blocage de toutes les revendications démocratiques. Car en France et aux USA, la démocratie était considérée comme un péril qui diviserait la nation, comme si prendre en compte l’intérêt des classes populaires allait menacer la cohésion, et comme si les riches devaient faire sécession s’ils n’obtenaient pas tout ce qu’ils voulaient. 

 

Alors on a redéfini la démocratie comme un système représentatif dans lequel les citoyens ne gouvernent pas, surtout pas les femmes qui avaient pourtant déclaré leur opposition aux décisions prises sans elles. En Bretagne par exemple, il y a eu des assemblées populaires entre 1790 et 1795, qui réunissaient les citoyens pour parler de l’administration, de la police, de la justice, de la guerre, de la répression, d’agriculture, de commerce, d’instruction publique, des arts, des cultes, de santé et d’hygiène, des sciences…

 

Marche de milliers de femmes le 5 octobre 1789 sur Versailles contre la vie chère.

Le peuple était toujours infantilisé, considéré par les bourgeois et les aristocrates comme irrationnel et incapable de prendre des décisions cohérentes. Il était donc tout naturel qu’on décide à sa place. Depuis 1789, cette caste politique s’est constituée et renforcée pour gérer les leviers du pouvoir sans intervention du peuple, entretenant le mythe de "la démocratie représentative" alors que le tirage au sort est bien plus démocratique. Et aujourd’hui, les mêmes politiciens considèrent que la démocratie se limite à voter de temps à autre pour eux, sans qu’ils n’aient aucun compte à rendre. 

 

Ces représentants ont mis en place la République en prenant le soin de ne pas l’appeler aristocratie (le gouvernement par quelques-uns, s’estimant "les meilleurs") ou monarchie républicaine (gouvernement par un seul), "Or, dans leurs écrits plus intimes, comme leurs journaux personnels ou leur correspondance privée, certains s’avancent à appeler "aristocratie élective" le régime qu’ils désignent publiquement comme une "république"", écrit Francis Dupuis-Déri. En 1813 par exemple, Thomas Jefferson écrivait ainsi à John Adams qu’il "y a une aristocratie naturelle, fondée sur le talent et la vertu, qui semble destinée au gouvernement des sociétés, et de toutes les formes politiques, la meilleure est celle qui pourvoit le plus efficacement à la pureté du triage de ces aristocrates naturels et à leur introduction dans le gouvernement".

 

Le concept de République n’implique pas la souveraineté du peuple mais c’est comme cela qu’il a été utilisé par la bourgeoisie : le peuple n’est pas souverain, il est "représenté". Il ne décide pas, il élit des individus qui ne sont redevables de rien. A partir de 1793 en France, un courant "Républicain" s’est affirmé, en opposition notamment avec la "démocratie" perçue de manière péjorative.

 

 

Les riches contre la démocratie

 

Combats de Quiberon en 1795. Par Jean Sorieul, 1850

C’est le titre d’un chapitre du livre. Francis Dupuis-Déri rappelle à quel point les privilégiés étaient effrayés de la "sédition", des rassemblements de citoyens sur les places publiques (surtout pas d’agora !) : Dupuis-Déri cerne ce phénomène d’agoraphobie politique. Tout a été fait pour empêcher les citoyens de s’organiser, d’échanger, de construire des idées et revendications politiques. Des lois ont été passées pour empêcher les ouvriers de se réunir : dès 1791 en France, la loi Le Chapelier interdisait au nom de l'unité nationale tout groupement professionnel, en ciblant en réalité les ouvriers et les paysans, ainsi que les grèves. Cette loi est restée en vigueur un siècle (les syndicats n'ont été autorisés qu'en 1884 par la loi Waldeck-Rousseau). 

 

Alors qu'une démocratie supposerait une égalité des droits entre les individus et leur implication à parts égales dans la gestion de la cité, la République ressemblait davantage à une oligarchie ou à un système aristocratique. 

 

Massacre du champ de Mars en 1791.

Depuis 1789, chaque poussée populaire a été réprimée et suivie d’une forte réaction bourgeoise, par exemple en 1791 quand le peuple à Paris demande la déchéance du roi et la République, l’Assemblée constituante et la commune de Paris font tirer sur la foule au champ de Mars et instaurent la loi martiale. Un peu plus tard, la Convention en 1793 a marqué un summum de l’autoritarisme de cette classe privilégiée contre le peuple en organisant ce qu’on a appelé la "Terreur" avec sa succession de massacres. En 1793 a aussi été rédigée la constitution la moins antidémocratique en France.

 

Aux Etats-Unis, avant même l’Indépendance, les bourgeois s’inquiétaient des revendications entendues dans des assemblées de citoyens ici et là, pour un système démocratique au lieu d’un système aristocratique. Certains s’interrogeaient même sur ce qui devait primer entre la personne humaine et la propriété privée, ou sur une limite à la propriété privée… Ce mouvement égalitariste émergent devait être anéanti au besoin par les armes. D’autres qui allaient jusqu’à réclamer l’égalité de traitement, l’égalité d’accès à la décision politique, étaient taxés de "démocrates" par les bourgeois. En 1791, ces bourgeois s’inquiétaient de nouvelles revendications "révolutionnaires" attaquant la propriété privée.

 

Pendant ce temps, les riches, eux, s’organisaient. Ils se réunissaient, définissaient des stratégies pour conserver le pouvoir et écraser les salaires. Ils s’octroyaient seuls la compétence politique et la vertu, empêchant les citoyens d’avoir des espaces de discussion. Au Parlement, la classe de juges, d’avocats, de commerçants qui était majoritaire, partageait les intérêts de la grande bourgeoisie afin de se maintenir en place. Et beaucoup, dans le peuple, considéraient que c’était là l’ordre naturel des choses.

 

Déclaration d'indépendance des Etats-Unis en 1787

In fine, les Etats-Unis et la France ont choisi un régime avec une sorte d’équilibre des pouvoirs, afin d’éclater les pouvoirs et de limiter ceux de l’assemblée censée représenter "le peuple". Un Sénat ultra-conservateur qui n’est pas élu directement par les citoyens, défendant la bourgeoisie et la propriété privée a été ajouté (la "chambre des riches"), pour bloquer toutes les lois attaquant la propriété privée et les bourgeois. Aux Etats-Unis, le Sénat a clairement été créé pour contrebalancer l'assemblée censée être "le grand dépositaire des principes démocratiques du gouvernement". Et de toute manière, "il n’y a aucune référence à la démocratie dans la Déclaration d’indépendance de 1776 et dans la Constitution fédérale des Etats-Unis de 1787", souligne Dupuis-Déri dans le cas des Etats-Unis Le terme n’apparaît pas non plus dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

 

D’ailleurs, l’Indépendance des Etats-Unis n’a pas davantage été une révolution qu’en France puisque rien n’a changé dans les lois, que les intérêts de bourgeois ont été préservés et que leur pouvoir a même augmenté du fait de la séparation d’avec la couronne britannique. La structure sociale de la société n’a pas changé excepté la fin de la mise en esclavage pour dettes, et en France même la monarchie a été conservée sur le principe jusqu’en 1792. Mais dans certains Etats américains, des paysans et artisans sont entrés dans les assemblées, notamment en Pennsylvanie, qui s’est dotée en 1776 d’une Constitution qualifiée de "dictature du prolétariat" par l’historien de droite Samuel Eliot Morison (elle sera abolie dès 1791) [8]. Dans le Massachusetts, une nouvelle Constitution a restreint le droit de vote et de se faire élire, interdisant de fait des assemblées populaires déjà en place.

 

Première salle du congrès US à New-York

La création d’un gouvernement central qui fédéralise les différents Etats est apparue comme une solution pour contrer l’influence des assemblées et freiner la "démocratie" - on peut relever que c’est aussi là l’objectif de "l’Europe". Pour Dupuis-Déri, la fondation des Etats-Unis en 1787 est un acte clairement anti-démocratique : "Les fédéralistes déclaraient ouvertement que leur projet d’union permettrait d’endiguer la démocratie qui se développait de manière chaotique depuis l’indépendance. Les fédéralistes ont aussi tôt fait de considérer les anti fédéralistes comme de dangereux démocrates. Ces délégués mentionnaient la démocratie en référence aux années qui avaient suivi directement l’indépendance, marquées selon eux par des turbulences et un esprit égalitariste." La Constitution ne sera pas soumise au vote populaire, car ç’eût été "trop démocratique" : ce sont les représentants de chaque Etat qui ont voté. On ne sera pas étonnés que le Parti fédéraliste, créé autour d'Alexandre Hamilton (1er  secrétaire au Trésor des USA) vers 1789 et très puissant à cette époque, était un parti de banquiers, de marchands et de patrons d'industrie qui voulaient créer une armée et une marine.

 

Le Sénat jouait un rôle central dans le blocage des revendications populaires, comme en Angleterre. Comme en France où il n'a été créé qu'en 1795  sous le nom de "Conseil des Anciens", il n’est pas élu par les citoyens et n'existe que pour défendre les intérêts de la bourgeoisie. "L’objectif des fédéralistes était de créer un système politique dans lequel l’assemblée législative serait sous le contrôle du Sénat qui devait la tempérer. Plusieurs délégués répétaient que le Sénat aurait pour objectif de contrôler la démocratie", analyse Francis Dupuis-Déri. D’ailleurs, en France dans un contexte où on nous dit qu’il faut faire des économies, une priorité est de supprimer le Sénat qui n’a aucune utilité politique et coûte plus d’un milliard d’euros tous les trois ans.

 

Guerre de Vendée. La mort du général Moulin, 8 février 1794. Par Jules Benoît-Levi, 1900

Pour faire passer la manœuvre, les bourgeois n’ont cessé de parler de la "souveraineté du peuple", qui leur donnerait la légitimité pour agir contre lui : "Cette propagande de la représentation a plusieurs avantages. Elle sert de justification au représentant lui-même, qui peut se convaincre que son engagement politique est plus juste (plus pur) que celui de ses adversaires. Il saura en effet souligner certaines de ses décisions comme servant plus explicitement les intérêts du peuple que ses ennemis monarchistes ou libéraux. Cette propagande sert aussi, évidemment, à faire croire au peuple que les dirigeants (le) gouvernent pour son bien. Glorifier le peuple en le déclarant souverain est une façon efficace de le séduire. Dans la perspective de l’agoraphobie politique, le peuple est d’ailleurs perçu comme aisément manipulable et facile à séduire.".

 

Ces gens n’hésitent pas à parler au nom du peuple d’où ils tireraient leur légitimité de "représentants" mais refusent absolument de lui rendre des comptes, et encore plus que le peuple décide de son avenir. Ils ont tout fait pour l’écarter durablement du pouvoir et des processus de décision.

 

 

Normaliser le système anti-démocratique

 

Le Capitole US en 1801

Très vite, les partis politiques sont arrivés et ont permis de verrouiller le système en institutionnalisant la cooptation des représentants politiques, avec un "parti Républicain" créé par Thomas Jefferson, qui se présentait comme une opposition aux aristocrates et aux fédéralistes.  Des clubs politiques se sont créés en même temps pour s’opposer au fédéralisme, considéré comme éloignant le pouvoir des Etats, mais la plupart des membres étaient issus des classes aisées.

 

Francis Dupuis-Déri rappelle : "Vers 1793, les partis politiques font leur apparition dans la vie politique des États-Unis, malgré l’opinion largement répandue qu’ils allaient accroître la fragmentation de la société. À noter que les partis politiques sont alors des regroupements informels d ’acteurs politiques aux intérêts similaires, appuyés par quelques journaux."

 

En France, les clubs politiques qui ont œuvré pour détourner la Révolution se sont transformés en partis politiques, mais les assemblées populaires, dans les quartiers des villes et les villages, restaient un lieu de débat politique populaire. Les questions économiques, comme la régulation des prix, la spéculation, le marché libre, étaient aussi discutées, et ces assemblées étaient généralement opposées à l’assemblée "nationale" et aux politiciens de Paris. Les assemblées de quartier, les "sections", étaient considérées comme une menace pour "le régime représentatif", d’autant que certaines de ces assemblées, comme à Marseille dès 1789, se sont déclarées "permanentes". Quelques mois après la prise de la Bastille, les droits politiques des hommes –les femmes étant déjà exclues- se sont limités à pouvoir voter pour des bourgeois qui ne sont redevables de rien. 

 

Louis XVI représenté en Gargantua, vers 1791

Un violent débat a ainsi eu lieu au sujet du mandat impératif : on élit sur base d’un mandat, duquel le représentant ne peut s’écarter. Ce n’est pas comme un député qui fait ce qu’il veut ou ce que veut son parti. Francis Dupuis-Déri précise que "le mandat impératif apparaissait comme un affront aux politiciens élus, qui voulaient conserver la liberté de délibérer et de voter sans tenir compte de la volonté de leur électorat. À l’inverse, les partisans du mandat impératif y voyaient une protection contre l’autoritarisme et une assurance que la souveraineté du peuple ne serait pas dévoyée". L’auteur revient sur les arguments des uns et des autres, qui montrent que les citoyens se sont très vite opposés aux politiciens parce qu’ils voulaient décider à leur place. Est-il question de mandat impératif aujourd’hui ? Ou de révocation des élus et fonctionnaires par les citoyens ? En réalité aucun marqueur de la démocratie n’existe aujourd’hui en France.

 

Les réflexions sur le fonctionnement d’un système démocratique, par le système des mandats notamment, étaient très intéressantes et sont toujours d’actualité. Les bourgeois ont essayé d'effacer le conflit social et politique, ce qui ne peut déboucher que sur des conflits violents, par la rue, par la révolution.

 

La Révolution n’a pas été linéaire : si elle a commencé à la suite de mouvements populaires, elle a été monopolisée par la bourgeoisie et l’aristocratie. Il y a eu plusieurs Constitutions, et celle qui était la plus avancée sur le plan de la démocratie, celle de 1793 qui garantissait le droit à l’insurrection, n’a jamais été appliquée à cause d’un coup d’Etat bourgeois, qui a fini avec le Directoire puis la Terreur qui visait les contre-révolutionnaires, nombreux dans la population. Les politiciens s’entre déchiraient déjà, c’était le début du "girouettisme" et certains avaient déjà changé plusieurs fois de camp en 1794. Finalement, Napoléon arrivé en 1799 a instauré durablement un ordre bourgeois et capitaliste.

 

Napoléon sur le trône impérial / Jean-Baptsite-Dominique Ingres, 1806

Les femmes ont été éjectées de la vie politique, et avaient même l’interdiction de se réunir pour parler entre elles de politique, au prétexte que leur rôle naturel est de rester à la maison. Un député a même admis que "les sociétés de femmes sont dangereuses [et] funestes à la tranquillité publique" (comprendre : celle des bourgeois). En 1793, les bourgeois leur ont aussi interdit de s’assembler dans la rue. Les hommes du peuple ont laissé faire, et ont subi très vite le même genre de "lois". Puis, ajoute l’auteur, "Le dictateur Napoléon Bonaparte scellera leur sort avec l’article 1124 de son Code civil, où il est précisé que "[l]es personnes privées de droits juridiques sont les mineurs, les femmes mariées, les criminels, les débiles mentaux".
Robespierre, à la tête du Comité de Salut Public qui a fait régner la terreur dans les villes et les provinces, disait défendre la démocratie. Lui et ses amis n’utilisaient ce mot que pour justifier la répression sanglante qu’ils ont organisée et dont ils seront aussi victimes.

 

Aux Etats-Unis, pour conserver la main, les députés "nationaux" ont tout fait pour empêcher le fédéralisme : il fallait que leurs décisions s’imposent à tous, et on a développé le concept jacobin de "France une et indivisible", un mythe absolu qui avait pour seul objectif d’imposer l’ordre bourgeois. Les défenseurs du fédéralisme ont été violemment réprimés, certains ont même été assassinés.

 

A un moment, quelques années après la Révolution et l’Indépendance US, on a inventé le concept de "démocratie représentative", conçu comme un moins-disant démocratique mais mieux que la monarchie, qui s'est imposé au fil du temps. C’est le même système que la république définie jusque-là, mais on l’a appelé "démocratie représentative" parce que ça passait mieux auprès de la population, dont une partie, variable selon les périodes, pouvait voter. Montesquieu par exemple disait clairement les choses : "Comme la plupart des citoyens, qui ont assez de suffisance pour élire, n’en ont pas assez pour être élus ; de même le peuple, qui a assez de capacité pour se faire rendre compte de la gestion des autres, n’est pas propre à gérer par lui-même".

 

Les arguments de la bourgeoisie sont présentés par Francis Dupuis-Déri, et ils résonnent quand les politiques d’aujourd’hui considèrent que les citoyens "ne sont rien", qu’ils sont "illettrés", voire ne sont même pas des citoyens s’ils refusent une injection expérimentale. Et petit à petit en France, à l’instar d’Emmanuel-Joseph Sieyès (qui a instauré le suffrage censitaire), les antidémocrates d’hier se sont revendiqués plus démocrates que le concurrent, le système des bourgeois est devenu "la démocratie" (gage de légitimité) et l’ordre établi pouvait demeurer au prix de la marginalisation voire par moments de l’élimination de ceux qui n’étaient pas d’accord.

 

Le XIXe siècle connaîtra deux Napoléon, deux monarchies, trois importantes révolutions populaires, des restrictions et élargissements continuels du droit de vote. On a organisé une "école républicaine", devenue obligatoire en France en 1882, où on racontait la fable de la république démocratique et la croyance dans l’ascension sociale par l’école aux enfants.

 

Aux Etats-Unis, les candidats politiques du début du XIXe siècle sont devenus des spécialistes du marketing politique, et certains, opposés à ceux qui se réclamaient "républicains", se sont dits "démocrates" pour marquer une différence qui n’était en réalité que cosmétique. Même le parti Républicain créé par Thomas Jefferson, est devenu "parti démocrate", rappelle l’auteur. Dans la bouche des politiciens bourgeois, les mots n’ont plus de sens, et même le peuple se satisfait de ce "droit niais et puéril de choisir [ses] maîtres" [9].
En même temps que la République était travestie en démocratie, Dupuis-Déri explique que d’autres termes sont apparus à gauche, comme "socialistes", "communistes", "anarchistes", ces derniers poursuivant le combat pour la démocratie. 

---------------------

 


Francis Dupuis-Déri constate in fine : "Il a suffi d’à peine deux ou trois générations pour que le m ot « démocratie », qui signifiait depuis deux mille ans le gouvernement du peuple par le peuple, en vienne à désigner un régime politique où une poignée de politiciens élus prennent les décisions au nom du peuple. Si le droit de voter et d ’être élu s’est élargi pour les hommes, au point où l’on parle de suffrage "universel", ces électeurs n’ont pas plus qu’avant le droit de participer directement à l’élaboration des lois et le pouvoir est toujours entre les mains de quelques centaines de politiciens élus."

 

Enfin, la démocratie aussi a ses limites. Sans une population éduquée et capable d’esprit critique, elle n’est qu’une dictature d’une majorité, facilement manipulable : il lui faut donc des garde-fous. De plus, sans espace public pour échanger et parler de politique, sans agoras, et sans espace public de construction de la politique, il n’y a pas de démocratie. Rappelons quelques dates:

  • l’école gratuite et la liberté d’expression ne sont arrivées qu’en 1881,
  • les syndicats n’ont été autorisés qu’en 1884
  • le droit de manifester en 1935 (de manière très encadrée toutefois),
  • le droit de vote des femmes en 1945,
  • le droit pour elles d’avoir un compte en banque date de 1965.

 

Si ces droits furent particulièrement tardifs, et si on n’a toujours pas le mandat obligatoire, la possibilité de révoquer les "élus" ou le référendum obligatoire d’initiative populaire, c’est parce que ce ne sont pas du tout des priorités de la République bien qu’il s’agisse de fondamentaux pour une "démocratie".

 

J’ajouterai que quand un président financé par un dictateur nie le résultat d’un référendum sur l’Europe en imposant sa décision, quand un président dissout l’assemblée, convoque les français aux urnes, et met au gouvernement les partis perdants pour bloquer la gauche et poursuivre sa politique désastreuse au service du capital, on n’est clairement pas dans un système démocratique, ni même républicain, mais dans l’autocratie : un individu concentre dans les faits tous les pouvoirs. Il faut appeler un chat, un chat et tirer les conséquences. Une autocratie décomplexée qui devient, évidemment, de plus en plus autoritaire.

 

_________________________________________ 

 

Je laisse ici des extraits du texte de l’anarchiste Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865),  Solution du problème social écrit en 1848 (année de fortes tensions sociales et politiques) , qui est dans l’ensemble pertinent, au sujet de la souveraineté du peuple et de sa place en République. Il considère que "la démocratie est une aristocratie déguisée", et met en garde contre des chimères comme le droit de vote, le suffrage universel, l’assistanat au lieu de changer le système…

 

Caricature de l'aristocratie et du clergé prêtant allégeance à la République

"Le Peuple souverain n’est obligé qu’envers lui-même. Nul ne traite avec lui d’égal à égal : et lorsqu’il se lève pour sa dignité offensée ou compromise, il est absurde de demander si cette manifestation du Peuple est légale ou illégale. Une constitution n’est point un contrat synallagmatique entre Roi et Peuple, entre législateurs et citoyens, entre mandans et mandataires. C’est le système par lequel le Peuple, l’homme collectif, organise éternellement ses fonctions, équilibre ses pouvoirs.

 

Le Peuple donc, lorsqu’il apprend que sa liberté est en péril, et que le moment est venu pour lui de résister, ne comprend, ne peut comprendre qu’une chose : c’est qu’à lui appartient non pas de protester, mais de décider souverainement. Ils étaient bien ignorans, en vérité, des droits du Peuple et de sa logique, ceux-là qui, prenant pour exemple l’Angleterre (toujours l’Angleterre !) invitèrent le Peuple à venir avec eux signer une protestation contre la politique du Gouvernement. Protester ! grand Dieu ! c’était abdiquer. Le Peuple n’a pas besoin d’huissier pour signifier sa volonté ; il l’exprime par des actes. Quand il s’assemble, il entend que c’est lui qui juge et qui exécute.

 

(…) Puisque, suivant l’idéologie des démocrates, le Peuple ne peut se gouverner lui-même, et qu’il est forcé de se donner des représentans qui le gouvernent par délégation et sous bénéfice de révision, on suppose que le Peuple est tout au moins capable de se faire représenter, qu’il peut être représenté fidèlement. — Eh bien ! cette hypothèse est radicalement fausse ; il n’y a point, il ne saurait y avoir jamais de représentation légitime du Peuple. Tous les systèmes électoraux sont des mécaniques à mensonge : il suffit d’en connaître un seul, pour prononcer la condamnation de tous.

 

(…) Ainsi la Révolution, suivant les uns, n’est qu’un accident, qui ne doit changer rien à l’ordre général de la société. Suivant les autres, la Révolution est sociale encore plus que politique. Comment satisfaire à des prétentions si manifestement incompatibles ? comment donner en même temps la sécurité à la bourgeoisie et des garanties au prolétariat ? comment ces vœux contraires, ces tendances opposées, viendront-elles se fondre dans une commune résultante, dans la loi une et universelle ?

 

Bien loin que la démocratie puisse résoudre cette difficulté, tout son art, toute sa science est de la trancher. Elle fait appel à l’urne ; l’urne est tout à la fois le niveau, la balance, le critérium de la démocratie. Avec l’urne électorale, elle élimine les hommes ; avec l’urne législative, elle élimine les idées. 

 

(…) Je conviens que le nœud de la difficulté consiste à faire parler et agir le Peuple comme un seul homme. La République, selon moi, n’est pas autre chose ; et c’est là aussi tout le problème social. La démocratie prétend résoudre ce problème par le suffrage universel appliqué dans la plus grande largeur, soit la substitution de l’autorité de la multitude à l’autorité royale. C’est pour cela qu’elle s’appelle Démocratie, gouvernement de la multitude.

 

Journée des bricoles à Rennes en 1789, affrontements entre étudiants et nobles.

(…) Et cette loi, expression de quelque volonté fantasque sera réputée expression de la volonté du Peuple ! Il faudra que je m’y soumette, que je la défende, que je meure pour elle ! Je perds, par un caprice parlementaire, le plus précieux de mes droits, je perds la liberté ! Et le plus saint de mes devoirs, le devoir de résister à la tyrannie par la force, tombe devant la boule souveraine d’un imbécile !
La démocratie n’est autre chose que la tyrannie des majorités, tyrannie la plus exécrable de toutes ; car elle ne s’appuie ni sur l’autorité d’une religion, ni sur une noblesse de race, ni sur les prérogatives du talent et de la fortune : elle a pour base le nombre, et pour masque le nom du Peuple.

 

(…) Le choix des capacités, le mandat impératif, la révocabilité permanente, sont les conséquences les plus immédiates, les plus incontestables du principe électoral. C’est l’inévitable programme de toute la démocratie.

Or, la démocratie, pas plus que la monarchie constitutionnelle, ne s’accommode d’une pareille déduction de son principe.

Ce que demande la démocratie, comme la monarchie, ce sont des députés muets, qui ne discutent pas, mais qui votent ; qui, recevant le mot d’ordre du gouvernement, écrasent de leurs bataillons épais les opposants.

Ce sont des créatures passives, j’ai presque dit des satellites, que le danger d’une révocation n’intimide pas, dont la raison ne soit pas trop rebelle, dont la conscience ne recule devant aucun arbitraire, devant aucune proscription.

 

(…) Quoi qu’on fasse et quoi qu’on dise, le suffrage universel, témoignage de la discorde, ne peut produire que la discorde. Et c’est avec cette misérable idée, j’en ai honte pour ma patrie, que depuis 17 ans, on agite le pauvre Peuple ! C’est pour cela que bourgeois et travailleurs ont chanté en chœur la Marseillaise dans 70 banquets, et, après une révolution aussi glorieuse que légitime, se sont abandonnés à une secte de doctrinaires ! Six mois durant, les députés de l’opposition, comme des comédiens en congé, ont parcouru la province, et pour fruit de leurs représentations à bénéfice, à la place du privilège politique, ils nous ont rapporté, quoi ? l’agrariat politique ! C’est sous ce drapeau scissionnaire que nous prétendons conserver l’initiative du progrès, marcher à l’avant-garde des nations dans les conquêtes de la liberté, inaugurer l’harmonie sur le globe ! Hier, nous regardions avec pitié les Peuples qui n’avaient pas su, comme nous, s’élever aux sublimités constitutionnelles. Aujourd’hui, tombés cent fois plus bas, nous les plaignons encore, nous irions avec cent mille baïonnettes leur faire partager avec nous les bienfaits de l’absolutisme démocratique.

 

(…)  Dès le lendemain de la Révolution, la démocratie et la République, comme si elles se fussent dit un éternel adieu, se séparaient. Les hommes politiques, les notabilités de la science, du barreau et de la presse, prirent pour eux la démocratie."

 

--------------------------------------------------

 

[1] L’élection était considérée comme oligarchique mais peu à peu les élus prenaient le pas sur les tirés au sort, et on revenait vers un système oligarchique.

[2] L’assemblée convoquée par le Roi en 1789 comportait 3 ordres : clergé, noblesse, tiers-état. Chaque ordre avait 1 voix. Le Tiers-état était censé représenter le peuple mais comme le rappelle Francis Dupuis-Déri, cet ordre "comprend principalement des avocats, des juristes et quelque 13 % de "capitalistes", soit des marchands, des manufacturiers ou des banquiers. Des nobles et des clercs s’y sentent plus à leur place qu’au sein de leur propre ordre, tels que le noble Mirabeau et l’abbé Emmanuel Sieyès. Plusieurs membres du Tiers État sont liés organiquement à l’Ancien Régime, puisqu’ils occupent des fonctions administratives ou judiciaires". C’est le tiers-état qui s’est déclaré assemblée nationale puis constituante, lançant ainsi la Révolution sans remettre en cause la monarchie dans un premier temps.

[3] "Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants." Discours du 7 septembre 1789.

[4] Loustalot a fait paraitre à partir de juillet 1789 le journal Les Révolutions de Paris.

[5] Francis Dupuis-Déri relate de nombreux arguments de ces Républicains pour refuser toute démocratie, de la versatilité du peuple à son ignorance.

[6] La République étant un système dans lequel les différentes forces politiques sont censées être représentées de manière équilibrée, avec une séparation des pouvoirs.

[7] Sur les 9 députés inscrits comme "paysans", les 9 étaient en fait des propriétaires terriens.

[8] Cette constitution de Pennsylvanie de 1776 précisait par exemple :

  • l'égalité entre les citoyens,
  • la liberté d'expression et la liberté de la presse ("Que le peuple a droit à la liberté de parole, d'écriture et de publication de ses opinions ; par conséquent, la liberté de la presse ne doit pas être restreinte"),
  • demandait la "frugalité" parmi d'autres qualités à ses "officiers et représentants",
  • évoquait pour les citoyens le droit de pétition et de se rassembler ("Le peuple a le droit de se réunir, de se concerter pour le bien commun, d'instruire ses représentants et de s'adresser au pouvoir législatif pour obtenir réparation de ses griefs, par voie d'adresse, de pétition ou de remontrance").
  • tous ces représentants étaient élus par l'ensemble des citoyens
  • l'absence d'emprisonnement pour les personnes endettées à moins d'une fraude avérée et tous les détenus pouvaient être libérés sous caution.

[9] Anselme Bellegarrigue, "Au fait, au fait ! !"

15 juin 2025

Note de lecture : Hitler était un agent anglais, de Greg Hallett

Ce livre publié en 2006, réédité en 2007 puis plus jamais, présente une théorie intéressante : celle d'un Hitler marionnette des anglais, dans le but d'entretenir la guerre si rentable pour les financiers. C'est une thèse assez osée mais qui repose sur des réalités que j'ai moi-même observées au fil de mes recherches : l'influence massive de la franc-maçonnerie anglaise, dirigée par la monarchie, et de ses dérivés sur les hiérarques nazis. Au-delà, ce livre qui s'appuie sur des témoignages de membres des renseignements, apporte un éclairage sur les coulisses de nombreux événements.

 

 

Le livre "Hitler was a british agent" est écrit par un journaliste néo-zélandais, Greg Hallett, qui a des sources dans le milieu du renseignement. Il explique les coulisses de la Deuxième Guerre, selon une lecture qui n'est pas conventionnelle. Pour l'Histoire de la Deuxième Guerre, Hitler n'était pas l'objet d'influence extérieure, sa folie et ses crimes lui étaient propres.

 

Hallett parle aussi des pratiques occultes et pédocriminelles qui sont la règle dans une certaine "élite", qu'elle soit aristocratique ou politique, et n'oublie pas le côté rituel et occulte de la géopolitique mondiale. Les services de renseignement qui sont à leur service, connaissent et entretiennent ces pratiques, et aujourd'hui selon Hallett -et je le rejoins là-dessus- un politicien sur lequel les services, en particulier anglais et US, n'ont pas de moyen de pression n'a aucune chance de faire une carrière internationale ou même nationale. 

 

Hallett explique que l'objectif principal de ce système est la guerre, qui permet à la fois de contrôler les peuples et de récolter des milliards.

 

Tout cela a commencé bien avant que la CIA soit créée dans le seul objectif de défendre le business. Les sociétés secrètes élitistes comme les Skull & Bones créés à Yale en 1832, avaient déjà permis depuis longtemps une cooptation de ceux auraient les commandes du pays.

 


Hitler, pion des anglais ?

 

Vienne en 1910

Hallett revient sur les origines familiales d'Hitler, et postule que sa grand-mère paternelle Maria Anna Schicklgruber, qui a travaillé dans une résidence de la famille Rothschild, aurait eu Aloïs, le père d'Hitler, avec un membre de cette famille. 


Son père s'est marié en secondes noces avec une de ses nièces, âgée de 23 ans de moins que lui, qui est la mère d'Hitler. Ce mariage a été autorisé par l'Eglise catholique. Hitler a tout fait pour effacer les traces de sa famille paternelle comme maternelle et aujourd'hui encore le flou demeure sur ses origines. 

 

Dans son testament, Mayer Rothschild, le fondateur allemand de cette lignée ultra toxique, a précisé que le patrimoine familial n'appartiendrait qu'au cercle restreint de ses fils et de leurs enfants mâles, ce qui impliquait de se marier entre cousins germains, voire entre demi-frère et sœurs. C'est donc logiquement, et comme le faisaient beaucoup les familles aristocratiques en général, que les Rothschild ont multiplié les enfants illégitimes, souvent avec leurs domestiques. Hallett fait partie de ceux qui considèrent qu'Hitler est l'un d'eux.

 

Palais Rothschild à Vienne en Autriche

"Les enfants illégitimes des Rothschild avaient deux objectifs. L'un d'eux était de de se créer des alliés et l'autre de se créer des ennemis. Les "alliés" étaient utilisés par les Rothschild comme couverture pour leurs transactions financières et les "ennemis" étaient utilisés pour créer la guerre", explique Hallett. Le tout étant planifié lors de rituels, de la Golden Dawn ou autre groupuscule occulte aux pratiques souvent douteuses. 


Le 31 août serait une date à laquelle ils aimaient organiser les viols des femmes dans la peur, par plusieurs membres de la famille. La grand-mère d'Hitler serait arrivée chez Nathan Mayer (mort cinq semaines plus tôt d'après la chronologie officielle) et Lionel Nathan Rothschild en août 1836, mais officiellement elle serait arrivée chez les Frankeberger, qui lui ont versé une pension jusqu'aux 14 ans d'Aloïs. Selon Hallett, cette pension était probablement versée pour le compte de quelqu'un d'autre.

 

L'auteur explique que ce système a pour objectif de créer des guerres et d'enrichir les puissants, qui sélectionnent pour la politique des individus sur lesquels ils ont des moyens de pression parmi lesquels la pédocriminalité figure en bonne place.

 

Hallett pense qu'Hitler comme son frère qui s'appelle aussi Aloïs, ont été suivis par les Rothschild et reconnus comme leurs enfants illégitimes dans certains cercles. C'est ainsi qu'Aloïs est parti vivre en Angleterre, où Hitler l'a rejoint vers 1912.

 

Sa belle sœur Brigid a écrit dans ses mémoires qu'Hitler est venu les voir à Liverpool en 1912. Selon Hallett, Hitler a "passé neuf mois (de février à novembre 1912) à l'école militaire britannique "Psych-Ops War School" à Tavistock en Angleterre, et en Irlande. Les six mois suivants (novembre 1912 à mai 1913), Hitler les passe à Liverpool avec son demi-frère et sa belle-sœur, où il se rétablit et étudie ses brochures sur les psychotropes, avec des voyages "touristiques" à Londres et dans les ports britanniques."


Là-bas, "Hitler apprit ceci : "Une fois qu’un orateur a maîtrisé les principes psychologiques de la persuasion de masse, il peut convaincre les masses de tout ce qu’il veut." Rien n’est si absurde qu’on ne puisse y croire si c'est présenté avec suffisamment de conviction". Il s'agit de miser sur la crédulité de la population face aux mensonges les plus énormes, en raison de la tendance à croire qu'il y a toujours une part de vérité dans ces récits.

 

La Tavistock clinic n'a été créée qu'en 1920, et l'Institut lui a succédé en 1947, mais le contrôle social était une préoccupation de John D. Rockefeller depuis quelques années, afin d'augmenter la productivité [1]. Et dès 1914 l'armée anglaise cherchait à identifier les meilleurs profils à l'aide de tests psychologiques.

 

Selon Hallett, Hitler aurait appris à parler en public et à être nazi pendant ce passage en Angleterre au cours duquel il aurait été "déconstruit", drogué, mis sous hypnose par le MI-6. Les agents recrutés par le MI-6 étaient aussi tenus par leurs pratiques sexuelles dont les aspects pervers étaient développés au cours de leur formation. Une évaluation d'Hitler par le MI-6 en 1912 mentionnerait que "tout ce qu'il lui manque est l'expérience" : il a donc été renvoyé en Allemagne avant la Première Guerre pour se faire une expérience militaire, et a été engagé alors qu'il s'était dérobé au service militaire.

 

Liverpool en 1912

Officiellement, en 1912 Hitler qui avait 23 ans était en train de vendre ses peintures dans les rues de Vienne et n'a pas été en Angleterre. Cette impasse faite systématiquement jusqu'à il y a quelques années est étonnante [2]. Il aurait visité différents sites importants dont des ports avec son frère pendant ce séjour qui aurait duré 18 mois, jusqu'en avril 1913, selon une confidence d'Aloïs à Brigid. C'était un séjour étrange lors duquel Hitler était souvent parti. 

 

"Au cours de la déconstruction, il est d'usage que la personne soit abusée sexuellement de la manière la plus embarrassante pour elle. Dans le cas de Hitler, il a été sodomisé, ce qui a créé un respect distant et soumis pour les homosexuels comme ses gardes du corps et certains de ses dirigeants les plus haut placés. Son penchant naturel s'est transformé en coprophilie […]  Avec chaque déconstruction, une dépendance embarrassante est développée  et filmée. Chez Hitler, il s'agissait de sadomasochisme, de coprophilie et d'homosexualité. Cela le rendait vulnérable aux moqueries de ses partenaires, et le fait d'en parler était un accès codé à son subconscient, ce qui le rendait vulnérable à des utilisations croisées", explique Hallett.

 

Après la déconstruction, il y a eu la phase de "reconstruction du subconscient" d'Hitler, pour lui faire croire à son grand destin, à son caractère exceptionnel, et à se montrer impitoyable envers ceux qui pensent différemment. Il considérait que chacun devait adopter à sa vision du monde et succomber à sa volonté. Hallett écrit que les anglais perfectionnent ce type d'entraînement depuis plusieurs siècles. Selon lui, Hitler avait un mini récepteur radio dans un plombage, qui était relié à des récepteurs auditifs et pouvait influencer "ses pensées et actions".

 

La psychologie d'Hitler était assez complexe, à la fois névrotique, psychotique (il disait entendre des voix qui le confortaient dans son impression d'être "l'élu"), paranoïaque, sa sexualité aussi. Il avait des changements d'humeur radicaux, et après 1942 il était complètement sous l'influence des drogues et de son médecin de Dr Morrel. 

 

Hitler était entouré d'agents britanniques, via les sociétés secrètes allemandes omniprésentes dans la hiérarchie nazie, les voyants et astrologues, les médecins, et son staff dans lequel beaucoup ont été retournés bien avant 1943 come Göring [3] ou Hess. Le Dr Morell qui l'a gavé de drogues de 1937 à 1945 (jusqu'à 28 pilules et injections par jour dont de la strychnine), était selon Hallett franc-maçon, membre de la société du Vril et au service des anglais. Il a d'ailleurs échappé à Nuremberg.

 

Les anglais, qui préparaient la guerre depuis 1919, auraient donc fait monter Hitler et facilité le réarmement de l'Allemagne, ce qui a permis de faire entrer les capitaux étrangers, pour parvenir à la guerre et à la destruction de plusieurs pays dont la France, éternelle épine dans le pied des anglais, tout en créant Israël. Ils ont de l'autre côté activé le camp russe pour créer cette confrontation.

 

Hallett cite le Commandant William Guy Carr, de la Marine royale canadienne [4] : "En vertu du Traité de Versailles de 1919, les banquiers internationaux ont pris le contrôle du réarmement militaire de l’Allemagne et de son redressement économique. Ce faisant, ils ont conclu les Abmachungen (accords) avec le Haut Commandement allemand. Ils acceptèrent que les Soviétiques fournissent secrètement aux généraux allemands toutes les armes et munitions nécessaires à une armée moderne de plusieurs millions d'hommes. Ils s'engagèrent également à ce que le dictateur soviétique mette à la disposition des Allemands des installations d'entraînement complètes pour leur permettre de former le nombre d'officiers et de sous-officiers nécessaires pour encadrer la nouvelle armée qu'ils prévoyaient de créer lorsqu'ils le jugeraient opportun".

 

 

Lancement politique d'Hitler

 

En 1923, Hitler a organisé une tentative de putsch, qui aurait coûté des années de prison à n'importe qui mais ne lui a valu que 9 mois de prison dans des conditions VIP, avec son ami Rudolf Hess et Ernst Röhm.

 

Hallett revient aussi sur l'ambiance très "gay" chez les nazis de la première heure [5], dont beaucoup ont été massacrés au cours de la Nuit des longs Couteaux. C'est à cette époque que Mein Kampf a été écrit, dans lequel il désigne plusieurs pays dont la France comme ennemis, mais ne mentionne pas la Grande-Bretagne. Selon un historien des renseignements cité par Hallett, au milieu des années 20, "L'argent d'Hitler ne provenait pas de Mein Kampf, mais des services secrets britanniques. Mein Kampf était un livre terrible promu par les services secrets pour couvrir le financement britannique d'Hitler. À cet égard, il a parfaitement atteint son objectif".

 

Les nazis avaient de nombreux soutiens en Angleterre, la monarchie était pro-Allemagne, de même qu'une bonne partie des renseignements et de la classe politique. Il y a une grande proximité entre la monarchie anglaise et l'aristocratie allemande, car ils sont cousins. Selon Hallett, c'est la monarchie anglaise qui gère les monarchies européennes (ils sont aussi tous cousins).

 

Wallis Simpson, Edward VIII et Hitler

Et Hitler a su endormir les élites anglaises à commencer par le Premier ministre Neville Chamberlain, Premier ministre de mai 1937 à mai 1940, qui souhaitait la paix.

 

"Cela convenait parfaitement aux Saxe-Cobourg Gotha - le roi Édouard VIII et le roi  George VI. Ils étaient à la tête de la franc-maçonnerie britannique qui, avec les francs-maçons allemands, se battaient contre les francs-maçons français avec un système de valeurs que la plupart ne comprendraient pas, et pour des raisons qui ont perduré au-delà des générations, mais principalement basées sur "le manque de connaissances" et "l'envie du style"", écrit Greg Hallett. 

 

Par ailleurs, le duc d'Hamilton, qui versait dans l'occultisme, avait une relation avec Albrecht Haushofer, fils de Karl Haushofer qui était le mentor "spirituel" de Rudolf Hess dont il a été le prof à l'université, et était un membre influent de la société de Thulé. C'est Karl Haushofer qui a développé le concept de lebensraum, l'espace "vital" des allemands qui prenait toute l'Europe. Hamilton et Albrecht se sont rencontrés en 1936 aux Jeux Olympiques de Berlin, qui furent une vitrine du nazisme. Le duc d'Hamilton fournissait de si bons renseignement et était si actif qu'il était listé parmi les agents de renseignement de l'Abwehr, l'armée allemande.

 

Au milieu des années 30, Hitler avait le vent en poupe. Il a fait plusieurs fois la Une du Time magazine qui appartenait à Henry Luce, un autre fasciste, et a été nommé homme de l'année en 1938 par le magazine. Une grande partie du monde politique international vantait ses mérites pour le "redressement" de l'Allemagne.

 

Selon Hallett, "Walt Disney reversa la majeure partie des recettes du Magicien d'Oz aux nazis ; Henry Ford finança les véhicules de l'état-major d'Hitler et le grand-père du président Bush vendit des munitions à l'Allemagne, contrevenant ainsi au Traité de Versailles. Hitler voulait des Ford, mais Henry Ford, conscient des implications en termes de relations publiques, finança les Mercedes d'Hitler. Walt Disney et d'autres investisseurs financèrent le train de Goering. Goering le baptisa "America". Lorsque les Britanniques tentèrent de le mitrailler, l'armée de l'air américaine envoya des avions pour abattre les avions britanniques".

 

Hitler à la Une du Time en 1931, 1933 et 1936

 

Les allemands ont aussi facilement récupéré les plans des avions US, obtenu des brevets pour l'essence synthétique et le caoutchouc, bénéficié de prêts par les financiers internationaux... De son côté, l'Allemagne avait bien infiltré l'appareil sécuritaire américain, de nombreux ingénieurs étant allemands ou bi-nationaux, ainsi que les postes stratégiques à Washington. Les nazis avaient donc de nombreux relais, et le fait qu'Hitler a plusieurs fois fait la couverture du Time du fasciste Henry Luce dans les années 30 n'est que l'illustration de cette fascination pour cet individu hors cadre, perçu et vendu comme providentiel pour l'Allemagne et pour le monde.

 

Après l'invasion de la Tchékoslovaquie en 1938, la France était la suivante sur la liste. En 1938, Brigid et son fils Patrick son arrivés aux Etats-Unis, où Patrick a été matelot dans la marine en 1944-1946, dans le corps médical puis comme officier de renseignement. Il a vécu à New York après la guerre. Brigid a été volontaire à la British War Relief Society pendant la guerre. Son livre The Memoirs of Bridget Hitler, n'a été publié que dix ans après sa mort.

 

Wallis Simpson et Edward VIII en France

En 1939, Hitler était surexcité par les drogues et par ses victoires. Tout son staff et son armée étaient drogués à coups d'amphétamines, notamment la Pervitine. Il a pu écraser la France en deux semaines, parce que la classe politique a laissé faire, et parce que les anglais avaient donné aux nazis les plans détaillés de la défense à l'est et au nord.

 

C'est le roi nazi Edward VIII [6] et sa compagne Wallis Simpson, qui avait aussi une relation avec l'ambassadeur d'Allemagne en Angleterre, Joaquim von Ribbentrop, et qui étaient des agents de renseignement du Reich, qui les leur ont donnés. Etrangement, c'est en France qu'ils sont restés vivre après la guerre, dans une grande villa a l'orée du bois de Boulogne, rachetée avec son contenu par Mohammed Al Fayed à la mort de Wallis Simpson en 1986.

 

 

La fin de la guerre

 

Bunker d'Hitler

La fin de la guerre a été mise en scène comme son commencement. Parmi les principaux enjeux pour les anglais, comme pour les Etats-Unis d'ailleurs, il y avait l'exfiltration de leurs agents, l'effacement des traces de la collaboration avec le Reich, et aussi de mettre la main sur l'énorme trésor de guerre des nazis, dont une grande partie se trouvait encore en Suisse en 1945, que ce soit dans des coffres ou dans des planques. 

 

Pour récupérer les avoirs nazis, les anglais devaient récupérer celui qui avait les codes des comptes en Suisse, Martin Bormann. Hallett dit que Bormann a été envoyé en Angleterre, subi des opérations de chirurgie esthétique, et reçu une nouvelle vie à Londres puis dans la campagne. 

 

Les anglais auraient organisé plusieurs fausses morts de Bormann, qui serait mort en 1959 au Paraguay, après quoi les anglais ont fait circuler plusieurs doublures un peu partout et diffusé de nombreuses rumeurs à son sujet, d'où l'opacité particulière sur le cas Bormann, du même niveau que celle au sujet d'Hitler, avec des fausses pistes à la pelle.

 

Les corps retrouvés dans le bunker où Hitler se serait suicidé avec sa garde rapprochée en avril 1945 [7] ne correspondaient pas à Hitler, explique Hallett, malgré les empreintes dentaires officiellement concluantes. Selon Hallett, une opération "Winnie l'ourson" aurait été mise en place par les anglais pour l'exfiltrer d'Allemagne, avec un petit sous-marin jaune naviguant sur la rivière Spree. Il aurait fini son parcours à Barcelone, où il était abrité dans un monastère et travaillait comme jardinier à la citadelle. C'est là qu'il aurait été repéré par des membres de l'IRA et liquidé en février 1950 par les anglais qui lui auraient mis un cancer de l'estomac. Les doublures d'Hitler, disséminées un peu partout, auraient ensuite été éliminées.

 

 

Les doublures

 

Julius Schreck, chauffeur et une des doublures d'Hitler

Greg Hallett parle des doublures, physiques ou seulement vocales, de plusieurs personnages comme Churchill, Hitler, Hess, Martin Bormann qui était le secrétaire particulier d'Hitler et avait la main sur les finances nazies, porté disparu en 1945. 

 

Hitler avait plusieurs doublures, dont cinq ou six ont été retrouvées dans le bunker où Hitler et sa clique sont censés s'être tous suicidés en avril 1945. 

 

La Gestapo choisissait comme doublures d'Hitler des pères de famille de la classe moyenne pauvre qui aimaient leurs enfants pour avoir sur eux un moyen de pression. Certains ont eu de la chirurgie esthétique. Beaucoup de commandants de secteur avaient aussi des doubles. Le seul qui n'en avait pas selon Hallett était Goebbels, et lui et sa famille sont les seuls vrais corps récupérés dans le bunker par les Russes. 
Ces doublures ont été très utiles à la "libération", pour simuler la mort de certains protagonistes ou en juger d'autres.

 

Après la guerre, l'histoire de la CIA, du MI6, de la guerre etc. a été totalement réécrite pour effacer la collusion avec les nazis. Le système a perduré d'autant plus facilement que les populations étaient plongées dans un déni organisé.
 

 

La pédocriminalité

Hallett montre assez bien comment la pierre angulaire du chantage sur les dirigeants sont les affaires de pédocriminalité. Selon lui, "les pédophiles contrôlent les francs-maçons, car ces derniers les considèrent comme proches de la famille royale" qui utilise ses "enfants illégitimes pour approvisionner et contrôler les pédophiles". Derrière, la police, la politique sont au service des pédophiles et tout est fait pour étouffer ces dossiers. Cela ressemble au réseau pédocriminel et sataniste dont on parle souvent sur ce blog.

 

Par exemple, Interpol, dirigé de 68 à 72 par le nazi Paul Dickopf, était vulnérable aux chantages dans les années 70 en raison d'une affaire de pédocriminalité à Bruxelles : Hellett écrit qu'Interpol gérait un hôtel pour les victimes de pédocriminalité mais les utilisait pour des productions de films pédos.

 

Le livre parle également d'un fils illégitime de George VI, le père de la reine Elisabeth, né en 1927 en Nouvelle-Zélande, qui devenu adulte, a été chargé de défendre les britanniques sur place, donc les pédocriminels britanniques aussi : "Il couvrait ceux qui étaient arrêtés ou qui portaient plainte, s'assurant qu'ils n'avaient pas de casier judiciaire et que les "touristes britanniques" sortaient du pays sains et saufs. Son rôle consistait à couvrir les pédophiles britanniques, mais aussi à garantir l'existence d'un vivier de jeunes Maoris disponibles pour la pédophilie, encouragés à nager nus dans les piscines".

 

Hallett raconte aussi comment Tony Blair a été contraint par les faiseurs de guerre de lancer son pays dans la guerre en Irak en raison d'une campagne de presse au sujet de l'achat d'un appartement à 3,5 millions de £ et aussi d'une affaire de réseau pédocriminel impliquant des puissants, dont le climax fut le massacre le 13 mars 1996 des enfants d'une classe de maternelle de Dunblane [8] en Ecosse par un pédocriminel protégé par les autorités politiques locales.

 

J'en avais parlé en 2012, parce qu'il était évident que cette affaire qui impliquait des gens puissants avait été étouffée. Le tueur, Thomas Hamilton, a pu se procurer l'arme utilisée pour tuer 16 enfants grâce à un député local, Lord Robertson [9], et Hallett souligne que cette information est sortie dans la presse le 11 mars 2003, neuf jours avant le début de la guerre en Irak. Et longtemps après le massacre, qui a permis d'étouffer l'affaire de réseau.  Robertson a été nommé ministre de la Défense en 1997 puis secrétaire général de l'OTAN et président du Conseil de l'Atlantique Nord de 1999 à 2004. C'est seulement quand son aide décisive au tueur pédocriminel a été révélée que "Lord" Robertson a mis fin à sa carrière publique.

 

Hallett parle de plusieurs sujets d'actualité sur lesquels il donne une version alternative. Le tsunami de du 26 décembre 2004, par exemple, a été selon lui provoqué par le système HAARP et par des bombes placées là pendant le Deuxième Guerre. J'avais aussi entendu cette version par une source des renseignements, avec la précision que les bombes étaient placées dans des failles et qu'on les avait fait exploser. 

 

Selon Hallett, ces bombes se trouvaient autour de l'île où se trouve la base militaire US de Diego Garcia, ce qui expliquerait qu'elle a été épargnée . Mais l'épicentre du tsunami, d'après les données officielles, était au nord de l'Indonésie et pas au sud-ouest de l'Inde.

 

Hallett revient aussi sur le développement du trafic d'héroïne en Nouvelle-Zélande, à l'instigation des anglais et de l'OTAN, depuis 2005, et dépeint un narco Etat, dont des individus aux postes les plus importants sont aussi des trafiquants de drogue.

 

-----------------------------

 

Ce livre interroge et laisse quelques questions en suspens, mais la relation entre l'Angleterre et les nazis est trop négligée par l'histoire officielle. Il s'en est fallu de peu qu'on vive aujourd'hui dans leur Troisième Reich, qui s'il a été mis de côté longtemps, semble revenir en force avec une Europe autoritaire, guerrière et liberticide qui n'est tournée que vers le business, la réémergence massive des nazis jusque dans les rues, la société de contrôle, l'eugénisme, la domination des cartels industriels...

 

Sommes-nous si loin aujourd'hui du 3e Reich, quand on assite à un génocide en direct de la population palestinienne ? Quand le business a tous les droits et l'humain, aucun en pratique ? Quand ceux qui nous dirigent sont des dépravés amoraux qui ne savent que détruire ?

Est-ce la démocratie quand un dingue à l'Elysée organise des législatives pour mieux mettre les perdants au gouvernement, après avoir ruiné le pays aux prétexte du covid et de la guerre en Ukraine qu'il a gérés seul, tout effaçant les derniers restes de vernis démocratique de notre régime d'aristocratie républicaine ?

 

 

________________________________________________________

[1] Tavistock institute. Social engineering the masses, 2015, Trine Day. Daniel Estulin.

[2] Cependant il ne serait resté que deux mois, selon Brigid.

[3] Göring a assisté au couronnement du roi George VI en décembre 1936, et a fait construire son immense villa de Carinhall avec l'argent des anglais auxquels il vendait des renseignements, qui' l'ont truffée de micros.

[4] Pawns in the game,1958, William Guy CARR.

[5] Selon Greg Hallett, "De nombreux dirigeants du parti nazi, dont Hitler, Roehm, Forster, von Schirach et presque tous ses gardes du corps étaient homosexuels. Hitler s'est entouré d'homosexuels et a même récupéré Roehm en Bolivie pour en faire son vice-führer. Cette connaissance a permis à des pays extérieurs comme la Grande-Bretagne et à des idéologies comme les francs-maçons de contrôler Hitler, son haut commandement et ses gardes du corps". Il existerait de nombreux documents au sujet de l'homosexualité d'Hitler depuis la Première Guerre, ce qui aurait bloqué son avancement dans l'armée, détenus notamment par le général Otto von Lossow, acteur du pustch de 1923 qui en faisait son assurance vie.

[6] Il n'a régné que 11 mois en 1938, et a abdiqué officiellement en raison de sa relation avec une femme divorcée.

[7] Il y est entré dès la mi janvier 1945, et en mars avril il a commencé à répéter à tout le monde qu'il allait se suicider.

[8] L'école en question était prosée par les élites locales et Robertson y avait déjà mis ses 3 enfants. C'est donc naturellement qu'il s'est placé en tant que porte-parole des familles des victimes tout en faisant sa propagande politique sur le thème de "la sécurité".

[9] Robertson, membre du Labour, était contre toute autonomie de l'Ecosse, et été très actif pour faire ratifier le traité de Maastricht qui instaurait l'euro sauf pour les anglais. Il a toujours défendu les intérêts américains.

17 mai 2025

Alice, une mère privée de sa fille pour avoir voulu la protéger

Aujourd'hui, nous allons parler de Alice et de sa fille Y., une adolescente qui a tout juste 19 ans et est atteinte d’autisme atypique -qui n’est pas une pathologie lourde. Depuis qu'elle a porté plainte en essayant de protéger sa fille de mauvais traitements et violences sexuelles, elle ne peut plus la voir et a même perdu l'autorité parentale. retour sur une succession de décisions judiciaires incompréhensibles au regard de l'intérêt de l'enfant.

 

Alice est séparée du père (qui était violent [1]) et pendant longtemps la justice a laissé Y. vivre chez sa mère, qui s’assurait qu’elle avait une éducation adaptée. Le père de Y. avait des droits de visite et d’hébergement.

 

 

Une impossible protection de l'enfant

 

En 2014, Alice a compris que Y. avait subi des maltraitances physiques. Elle parlait uniquement de violences physiques mais Alice craint des violences sexuelles également car le comportement de Y. a changé brutalement, et plus tard Y. a évoqué des viols. Certaines de ces violences physiques auraient été commises dans l’institut médico éducatif (IME), si bien qu'Alice soupçonnant une maltraitance institutionnelle (car au-delà des violences entre enfants, l’encadrement n’était pas adapté au profil de Y.), a déménagé une veille de Noël.

 

C’est à la suite de ce déménagement que la justice a décidé en 2017 du placement de Y., alors âgée de 11 ans, dans un IME tout en la plaçant sous la garde se son père et en coupant les liens avec sa mère. Le week-end et les vacances, c’est chez son père que Y. pouvait aller. Cette décision de placement est intervenue suite à une audience pour laquelle Alice n’a jamais reçu la convocation, alors qu’elle avait prévenu la justice et donné sa nouvelle adresse.

 

De 2017 à 2019, Alice n’a vu sa fille que la moitié des vacances. Au bout de deux ans elle a pu récupérer des droits de visite et d’hébergement, et à cette occasion Y. a pu lui parler des violences commises par son père. Alice a donc décidé de garder sa fille avec elle pendant le confinement du covid en 2020, mais la justice a décidé en référé par une procédure initiée par les services sociaux en octobre 2020 de placer la résidence de l'adolescente chez son père "afin de permettre la réintégration de l'enfant à l'IME", avec des droits de visite et d'hébergement pendant la moitié des vacances pour Alice [2]. La gendarmerie est venue chercher Y. et l'renvoyée à l'IME (non adapté aux jeunes autistes) où Alice explique avoir dû se battre pour pouvoir la voir.

 

Au bout de 7 mois réunies, à l’automne 2020, la gendarmerie est venue chercher Y. au domicile d’Alice qui ne sait pas ce qu’il est arrivé à sa fille les semaines suivantes. L’adolescente a été renvoyée chez son père alors qu’Alice avait trouvé une école adaptée et prévenu la justice et les services sociaux. Mais le père a refusé de l’y scolariser.

 

Alice a redemandé le placement de sa fille à son domicile en 2021, mais en janvier 2022 le tribunal de Blois a décidé de lui retirer l'autorité parentale – tout en lui donnant quand-même des droits d’hébergement. Elle avait le droit de voir Y. un jour par mois, puis pendant les vacances d’été. Il est alors reproché à Alice d'avoir "déscolarisé" sa fille, alors qu'il s'agissait de la mettre dans un IME où elle serait en sécurité et avec un encadrement adapté.

 

 

Quand la justice envoie les forces de l'ordre chercher Y.

 

A la fin des vacances en août 2022, Y. qui était chez sa mère ne voulait plus du tout retourner chez son père. Pendant ces vacances, Alice raconte qu’elle regardait une conférence en ligne qui parlait de viol. Y. est sortie de sa chambre et venue la voir, Alice lui a expliqué de quoi il s’agissait, et a fini par lui demander si elle avait eu la même chose. Y. a répondu "ben oui", et par plusieurs personnes apparemment, mais n’a jamais voulu dire par qui. "Pour elle, tout cela a l’air normal", dit Alice. "Je lui ai dit que c’était grave, je pleurais. Elle me disait "c’est pas grave"".

D’autres éléments font craindre des traitements relevant de la torture : "J’ai compris qu’elle avait 
été piquée, attachée et endormie
", précise Alice.

 

Alice a porté plainte contre X. Elle a demandé une audition cadrée (audition Mélanie) de sa fille, qui n’a jamais été entendue par la police. Et elle ne remet par Y. à son père.

 

En novembre 2022, la police est venue en mode intervention chercher Y. et Alice a été placée en garde-à-vue pour soustraction d’enfant. "Depuis novembre 2022, je n’existe plus pour elle", dit Alice, qui a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis fin 2023 et à qui la "justice" a été jusqu’à retirer l’autorité parentale. Elle a droit à une heure de visite médiatisée par mois depuis moins d’un an mais le point rencontre refuse de les organiser depuis qu’elle a demandé à être accompagnée lors de ces visites qui relèvent davantage de l’Inquisition que de l’accompagnement des familles.

 

La plainte pour viols a évidemment été classée sans suite entre temps. Y. n’a pas été examinée par un médecin ou un psychologue, et n’a pas été entendue par la police.

 

Y. a eu 19 ans et vit sans sa mère avec laquelle elle entretenait des liens forts, qui était son pilier. Elle vit dans des conditions où sa sécurité n’est pas assurée, et elle n’a plus de contacts avec sa mère que par visios, au bon vouloir de son père : il a décidé de les interrompre il y a plus de deux ans.

 

Dans les jugements de placement, jamais il n’est question des accusations de violences ou de la plainte d’Alice, la seule chose qui entre en compte est le fait qu’elle a enfreint des jugements confiant Y. à la garde de son père et à un IME pendant la semaine.

 

Pourquoi le tribunal de Blois ne tient-il aucun compte du bien-être de Y., et cherche à l'éloigner de sa mère ? Une fois que l'étau judiciaire a saisi Y., c'est comme s'il ne faisait que se resserrer, pour noyer Y. dans un système de placement et de maltraitance institutionnelle qui ne peut pas lui être bénéfique. La france est encore dans la ligne de mire de l'ONU pour ces raisons.

 

 

----------
[1] Avant que la justice ne parte en vrille dans cette affaire, une expertise du père posait question aux juges, celui-ci ayant tenu des propos incohérents, ne supportait "pas la moindre contradiction", passait son temps à "disqualifier les compétences maternelles", et in fine avait un "comportement particulièrement inquiétant et rigide".
[2] De décembre 2019 à octobre 2021 au moins, c'est le président de conseil départemental qui avait l'autorité pour les soins de santé de Y. et son accueil à l'IME.

 

27 avril 2025

BREVE : Suicide suspect de Virginia Giuffre, témoin clé de l'affaire Epstein

Virginia Giuffre est cette adolescente blonde qui a été prise en photo avec le prince Andrew et Ghislaine Maxwell. Elle a été l'une de celles qui ont porté l'affaire Epstein à bout de bras pour obtenir justice, et avait tout fait pour qu'elle ne soit pas étouffée. Ce samedi, on a appris qu'elle se serait "suicidée" mais beaucoup sont sceptiques.

 

Virginia Giuffre est tombée entre les griffes de Maxwell et Epstein quand elle avait 15 ans, et ils l'ont poussée à avoir des relations sexuelles avec les amis d'Epstein alors qu'elle était mineure. Elle avait réussi à s'enfuir en 2002 et avait dénoncé les activités d'Epstein. Concernant Andrew, elle a passé un accord à 12 millions de livres avec lui, évitant des poursuites au pédo royal.

Elle avait créé l'association Speak Out, Act, Reclaim (SOAR).

 

Elle avait montré une véritable force de caractère dans son combat pour faire éclater le scandale, avec d'autres femmes qui ont joué un rôle moteur pour qu'on n'en reste pas à l'enterrement première classe de l'affaire organisé en 2007 [1]. Virginia Giuffre était aussi un soutien pour les autres victimes .

 

Il y a deux ans, elle avait dit publiquement qu'elle n'était pas suicidaire et que beaucoup de gens espéraient la faire taire. Sa famille dit qu'elle s'est suicidée, suite à un grave accident de voiture le 24 mars 2025 dont elle se rétablissait. Elle avait pourtant posté une photo d'elle sur Instagram disant que selon les médecins il ne lui restait plus que quelques jours à vivre. Mais officiellement l'accident n'était pas grave. 

 

Elle a dit que sa voiture avait été percutée par un bus scolaire roulant à plus de 96 km/h et que l'accident lui avait causé une insuffisance rénale : "Je suis en insuffisance rénale, on me donne quatre jours à vivre et je suis transférée dans un hôpital spécialisé en urologie. Je suis prête à partir, mais pas avant d'avoir vu mes bébés une dernière fois.".


Après cela, un de ses proches a dit qu'elle avait "fait une erreur" et qu'elle n'avait pas l'intention de partager la publication publiquement. Elle a ensuite fait des publications bizarres sur les réseaux sociaux, sans vraiment de sens, ce qui ne lui ressemble pas.

 

Apparemment, la "justice" lui avait pris ses trois enfants âgés de 15 à 19 ans aujourd'hui. Elle a été accusée d'avoir enfreint "une ordonnance de protection contre les violences familiales" à Ocean Reef, près de Perth, le 2 février, selon les tribunaux d'Australie-Occidentale. L'affaire est passée en tribunal une première fois le 14 mars, et a été ajournée au 11 juin.

 

Elle aussi récemment dénoncé des années de violences conjugales avec son mari -la dernière fois en janvier 2025, qu'elle a connu quand elle a fui Epstein et Maxwell : "Mais jusqu'à récemment, je n'ai pas pu échapper aux violences conjugales. Après la dernière agression physique de mon mari, je ne peux plus me taire." Selon sa belle-soeur, elle a failli mourir de lors du dernier incident en janvier 2025.

 

Elle a été retrouvée sans vie, à 41 ans, sans sa ferme en Australie. La police a considéré qu'il s'agit d'un suicide, mais une enquête serait quand même menée.

 

Elle attendait avec impatience la publication de la suite des documents de l'affaire Epstein, qu'Elon Musk lui avait promis, selon elle. Mais elle était amère vis-à-vis de Trump car la première partie des documents publiés était déjà en ligne depuis longtemps et bien plus caviardée que les documents qu'on avait déjà depuis des années. Le 1er mars 2025 elle écrivait sur Twitter

 

"La déception que nous ressentons en tant que victimes est profonde. Dans ce qui est censé être une société démocratique, où est notre droit à la liberté d'information en Amérique ? Il est décourageant de voir ce qui ressemble à un spectacle de cirque transformé en coup politique. La véritable démocratie devrait incarner la liberté, et pourtant nous continuons à nous retrouver prisonniers d'un système qui ignore nos luttes jusqu'à ce que cela convienne aux gouvernants.

En tant que citoyens contribuables, nous avons gagné le droit de faire confiance à nos représentants élus. Cela soulève des questions délicates : la justice ne s'applique-t-elle que lorsqu'elle sert certains intérêts ? J'espère sincèrement que la phase II des dossiers Epstein ne suivra pas le même chemin que la précédente, mais qu'elle apportera au contraire transparence et honnêteté sur les preuves qui ont causé tant de souffrances.

Ayant été témoin du traumatisme infligé à la jeune fille que j'étais, j'étais convaincue que des dirigeants comme Trump et Musk cherchaient à « assécher le marais ». Cependant, ma foi s'affaiblit. J'espère qu'ils me prouveront le contraire et que justice sera enfin rendue aux centaines de victimes, dont moi-même, qui continuent de souffrir du syndrome de stress post-traumatique infligé par ceux qu'on nous dit de croire."

 

Elle écrit qu'elle avait espoir que Trump nettoie le marais, mais peu avant qu'elle n'entre dans le système Epstein, Trump y était jusqu'à sa brouille avec Esptein pour une affaire d'immobilier.

 

Selon Juliette Bryant, autre plaignante très active dans la procédure, il y a d'autres victimes d'Epstein qui sont mortes prématurément et celles qui restent ont clairement peur pour leur vie. En mai 2023, Carolyn Andriano, 36 ans, a été retrouvée morte d'une overdose dans une chambre d'hôtel. Elle était dépendante aux antidouleurs et à la cocaïne mais cette mère de 5 enfants était partie pour un nouveau départ dans la vie et elle était très enthousiaste : sa famille ne croyait pas à une mort accidentelle.

 

Il y a aussi eu le "suicide" de Jean-Luc Brunel en 2022 après son arrestation, qui n'a eu lieu que parce que les victimes d'Epstein et Brunel ont demandé à la France pourquoi Brunel vivait tranquillement sur sa péniche sans avoir à rendre de comptes. Ses avocats avaient demandé une enquête administrative sur les circonstances du décès. Brunel était un des rabatteurs d'Epstein.

Elle a connu Epstein à 14 ans. Son témoignage avait été crucial pour faire condamner Ghislaine Maxwell.

 

 

_____________________________

 

[1] Epstein n'avait été condamné qu'à quelques mois de prison, sans avoir à passer ses journées en prison. Alan Dershowitz, devenu ministre de la justice de Trump, avait négocié un accord dans le dos des victimes. 

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 > >>