Aujourd'hui, nous allons parler de Alice et de sa fille Y., une adolescente qui a tout juste 19 ans et est atteinte d’autisme atypique -qui n’est pas une pathologie lourde. Depuis qu'elle a porté plainte en essayant de protéger sa fille de mauvais traitements et violences sexuelles, elle ne peut plus la voir et a même perdu l'autorité parentale. retour sur une succession de décisions judiciaires incompréhensibles au regard de l'intérêt de l'enfant.
Alice est séparée du père (qui était violent [1]) et pendant longtemps la justice a laissé Y. vivre chez sa mère, qui s’assurait qu’elle avait une éducation adaptée. Le père de Y. avait des droits de visite et d’hébergement.
Une impossible protection de l'enfant
En 2014, Alice a compris que Y. avait subi des maltraitances physiques. Elle parlait uniquement de violences physiques mais Alice craint des violences sexuelles également car le comportement de Y. a changé brutalement, et plus tard Y. a évoqué des viols. Certaines de ces violences physiques auraient été commises dans l’institut médico éducatif (IME), si bien qu'Alice soupçonnant une maltraitance institutionnelle (car au-delà des violences entre enfants, l’encadrement n’était pas adapté au profil de Y.), a déménagé une veille de Noël.
C’est à la suite de ce déménagement que la justice a décidé en 2017 du placement de Y., alors âgée de 11 ans, dans un IME tout en la plaçant sous la garde se son père et en coupant les liens avec sa mère. Le week-end et les vacances, c’est chez son père que Y. pouvait aller. Cette décision de placement est intervenue suite à une audience pour laquelle Alice n’a jamais reçu la convocation, alors qu’elle avait prévenu la justice et donné sa nouvelle adresse.
De 2017 à 2019, Alice n’a vu sa fille que la moitié des vacances. Au bout de deux ans elle a pu récupérer des droits de visite et d’hébergement, et à cette occasion Y. a pu lui parler des violences commises par son père. Alice a donc décidé de garder sa fille avec elle pendant le confinement du covid en 2020, mais la justice a décidé en référé par une procédure initiée par les services sociaux en octobre 2020 de placer la résidence de l'adolescente chez son père "afin de permettre la réintégration de l'enfant à l'IME", avec des droits de visite et d'hébergement pendant la moitié des vacances pour Alice [2]. La gendarmerie est venue chercher Y. et l'renvoyée à l'IME (non adapté aux jeunes autistes) où Alice explique avoir dû se battre pour pouvoir la voir.
Au bout de 7 mois réunies, à l’automne 2020, la gendarmerie est venue chercher Y. au domicile d’Alice qui ne sait pas ce qu’il est arrivé à sa fille les semaines suivantes. L’adolescente a été renvoyée chez son père alors qu’Alice avait trouvé une école adaptée et prévenu la justice et les services sociaux. Mais le père a refusé de l’y scolariser.
Alice a redemandé le placement de sa fille à son domicile en 2021, mais en janvier 2022 le tribunal de Blois a décidé de lui retirer l'autorité parentale – tout en lui donnant quand-même des droits d’hébergement. Elle avait le droit de voir Y. un jour par mois, puis pendant les vacances d’été. Il est alors reproché à Alice d'avoir "déscolarisé" sa fille, alors qu'il s'agissait de la mettre dans un IME où elle serait en sécurité et avec un encadrement adapté.
Quand la justice envoie les forces de l'ordre chercher Y.
A la fin des vacances en août 2022, Y. qui était chez sa mère ne voulait plus du tout retourner chez son père. Pendant ces vacances, Alice raconte qu’elle regardait une conférence en ligne qui parlait de viol. Y. est sortie de sa chambre et venue la voir, Alice lui a expliqué de quoi il s’agissait, et a fini par lui demander si elle avait eu la même chose. Y. a répondu "ben oui", et par plusieurs personnes apparemment, mais n’a jamais voulu dire par qui. "Pour elle, tout cela a l’air normal", dit Alice. "Je lui ai dit que c’était grave, je pleurais. Elle me disait "c’est pas grave"".
D’autres éléments font craindre des traitements relevant de la torture : "J’ai compris qu’elle avait
été piquée, attachée et endormie", précise Alice.
Alice a porté plainte contre X. Elle a demandé une audition cadrée (audition Mélanie) de sa fille, qui n’a jamais été entendue par la police. Et elle ne remet par Y. à son père.
En novembre 2022, la police est venue en mode intervention chercher Y. et Alice a été placée en garde-à-vue pour soustraction d’enfant. "Depuis novembre 2022, je n’existe plus pour elle", dit Alice, qui a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis fin 2023 et à qui la "justice" a été jusqu’à retirer l’autorité parentale. Elle a droit à une heure de visite médiatisée par mois depuis moins d’un an mais le point rencontre refuse de les organiser depuis qu’elle a demandé à être accompagnée lors de ces visites qui relèvent davantage de l’Inquisition que de l’accompagnement des familles.
La plainte pour viols a évidemment été classée sans suite entre temps. Y. n’a pas été examinée par un médecin ou un psychologue, et n’a pas été entendue par la police.
Y. a eu 19 ans et vit sans sa mère avec laquelle elle entretenait des liens forts, qui était son pilier. Elle vit dans des conditions où sa sécurité n’est pas assurée, et elle n’a plus de contacts avec sa mère que par visios, au bon vouloir de son père : il a décidé de les interrompre il y a plus de deux ans.
Dans les jugements de placement, jamais il n’est question des accusations de violences ou de la plainte d’Alice, la seule chose qui entre en compte est le fait qu’elle a enfreint des jugements confiant Y. à la garde de son père et à un IME pendant la semaine.
Pourquoi le tribunal de Blois ne tient-il aucun compte du bien-être de Y., et cherche à l'éloigner de sa mère ? Une fois que l'étau judiciaire a saisi Y., c'est comme s'il ne faisait que se resserrer, pour noyer Y. dans un système de placement et de maltraitance institutionnelle qui ne peut pas lui être bénéfique. La france est encore dans la ligne de mire de l'ONU pour ces raisons.
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[1] Avant que la justice ne parte en vrille dans cette affaire, une expertise du père posait question aux juges, celui-ci ayant tenu des propos incohérents, ne supportait "pas la moindre contradiction", passait son temps à "disqualifier les compétences maternelles", et in fine avait un "comportement particulièrement inquiétant et rigide".
[2] De décembre 2019 à octobre 2021 au moins, c'est le président de conseil départemental qui avait l'autorité pour les soins de santé de Y. et son accueil à l'IME.
Virginia Giuffre est cette adolescente blonde qui a été prise en photo avec le prince Andrew et Ghislaine Maxwell. Elle a été l'une de celles qui ont porté l'affaire Epstein à bout de bras pour obtenir justice, et avait tout fait pour qu'elle ne soit pas étouffée. Ce samedi, on a appris qu'elle se serait "suicidée" mais beaucoup sont sceptiques.
Virginia Giuffre est tombée entre les griffes de Maxwell et Epstein quand elle avait 15 ans, et ils l'ont poussée à avoir des relations sexuelles avec les amis d'Epstein alors qu'elle était mineure. Elle avait réussi à s'enfuir en 2002 et avait dénoncé les activités d'Epstein. Concernant Andrew, elle a passé un accord à 12 millions de livres avec lui, évitant des poursuites au pédo royal.
Elle avait montré une véritable force de caractère dans son combat pour faire éclater le scandale, avec d'autres femmes qui ont joué un rôle moteur pour qu'on n'en reste pas à l'enterrement première classe de l'affaire organisé en 2007 [1]. Virginia Giuffre était aussi un soutien pour les autres victimes .
Il y a deux ans, elle avait dit publiquement qu'elle n'était pas suicidaire et que beaucoup de gens espéraient la faire taire. Sa famille dit qu'elle s'est suicidée, suite à un grave accident de voiture le 24 mars 2025 dont elle se rétablissait. Elle avait pourtant posté une photo d'elle sur Instagram disant que selon les médecins il ne lui restait plus que quelques jours à vivre. Mais officiellement l'accident n'était pas grave.
Elle a dit que sa voiture avait été percutée par un bus scolaire roulant à plus de 96 km/h et que l'accident lui avait causé une insuffisance rénale : "Je suis en insuffisance rénale, on me donne quatre jours à vivre et je suis transférée dans un hôpital spécialisé en urologie. Je suis prête à partir, mais pas avant d'avoir vu mes bébés une dernière fois.".
Après cela, un de ses proches a dit qu'elle avait "fait une erreur" et qu'elle n'avait pas l'intention de partager la publication publiquement. Elle a ensuite fait des publications bizarres sur les réseaux sociaux, sans vraiment de sens, ce qui ne lui ressemble pas.
Apparemment, la "justice" lui avait pris ses trois enfants âgés de 15 à 19 ans aujourd'hui. Elle a été accusée d'avoir enfreint "une ordonnance de protection contre les violences familiales" à Ocean Reef, près de Perth, le 2 février, selon les tribunaux d'Australie-Occidentale. L'affaire est passée en tribunal une première fois le 14 mars, et a été ajournée au 11 juin.
Elle aussi récemment dénoncé des années de violences conjugales avec son mari -la dernière fois en janvier 2025, qu'elle a connu quand elle a fui Epstein et Maxwell : "Mais jusqu'à récemment, je n'ai pas pu échapper aux violences conjugales. Après la dernière agression physique de mon mari, je ne peux plus me taire." Selon sa belle-soeur, elle a failli mourir de lors du dernier incident en janvier 2025.
Elle a été retrouvée sans vie, à 41 ans, sans sa ferme en Australie. La police a considéré qu'il s'agit d'un suicide, mais une enquête serait quand même menée.
Elle attendait avec impatience la publication de la suite des documents de l'affaire Epstein, qu'Elon Musk lui avait promis, selon elle. Mais elle était amère vis-à-vis de Trump car la première partie des documents publiés était déjà en ligne depuis longtemps et bien plus caviardée que les documents qu'on avait déjà depuis des années. Le 1er mars 2025 elle écrivait sur Twitter :
"La déception que nous ressentons en tant que victimes est profonde. Dans ce qui est censé être une société démocratique, où est notre droit à la liberté d'information en Amérique ? Il est décourageant de voir ce qui ressemble à un spectacle de cirque transformé en coup politique. La véritable démocratie devrait incarner la liberté, et pourtant nous continuons à nous retrouver prisonniers d'un système qui ignore nos luttes jusqu'à ce que cela convienne aux gouvernants.
En tant que citoyens contribuables, nous avons gagné le droit de faire confiance à nos représentants élus. Cela soulève des questions délicates : la justice ne s'applique-t-elle que lorsqu'elle sert certains intérêts ? J'espère sincèrement que la phase II des dossiers Epstein ne suivra pas le même chemin que la précédente, mais qu'elle apportera au contraire transparence et honnêteté sur les preuves qui ont causé tant de souffrances.
Ayant été témoin du traumatisme infligé à la jeune fille que j'étais, j'étais convaincue que des dirigeants comme Trump et Musk cherchaient à « assécher le marais ». Cependant, ma foi s'affaiblit. J'espère qu'ils me prouveront le contraire et que justice sera enfin rendue aux centaines de victimes, dont moi-même, qui continuent de souffrir du syndrome de stress post-traumatique infligé par ceux qu'on nous dit de croire."
Elle écrit qu'elle avait espoir que Trump nettoie le marais, mais peu avant qu'elle n'entre dans le système Epstein, Trump y était jusqu'à sa brouille avec Esptein pour une affaire d'immobilier.
Selon Juliette Bryant, autre plaignante très active dans la procédure, il y a d'autres victimes d'Epstein qui sont mortes prématurément et celles qui restent ont clairement peur pour leur vie. En mai 2023, Carolyn Andriano, 36 ans, a été retrouvée morte d'une overdose dans une chambre d'hôtel. Elle était dépendante aux antidouleurs et à la cocaïne mais cette mère de 5 enfants était partie pour un nouveau départ dans la vie et elle était très enthousiaste : sa famille ne croyait pas à une mort accidentelle.
Il y a aussi eu le "suicide" de Jean-Luc Brunel en 2022 après son arrestation, qui n'a eu lieu que parce que les victimes d'Epstein et Brunel ont demandé à la France pourquoi Brunel vivait tranquillement sur sa péniche sans avoir à rendre de comptes. Ses avocats avaient demandé une enquête administrative sur les circonstances du décès. Brunel était un des rabatteurs d'Epstein.
Elle a connu Epstein à 14 ans. Son témoignage avait été crucial pour faire condamner Ghislaine Maxwell.
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[1] Epstein n'avait été condamné qu'à quelques mois de prison, sans avoir à passer ses journées en prison. Alan Dershowitz, devenu ministre de la justice de Trump, avait négocié un accord dans le dos des victimes.
Rike Schwan, qui est l’une des "50 voix contre les violences rituelles", une campagne qui donnait la parole à des survivants de différents pays, a publié récemment son témoignage, traduit en anglais. Elle l’a écrit avec Marcel Polte, avocat qui connaît bien le sujet des réseaux pédocriminels qui pratiquent ce qu’on peut qualifier de "satanisme", et avec Chantal Frei.
C'est un livre qui montre un parcours, encore inachevé, pour recouvrer la mémoire, pour éclaircir les parts d'ombre de sa vie, et qui explique les mécanismes de soumission maîtrisés par ces réseaux.
Ce témoignage est très intéressant car il montre bien l’implication des nazis dans le satanisme en Allemagne, et on comprend le rôle politique joué par ces réseaux qui conditionnent les enfants par le trauma répété, pour les faire passer du côté des bourreaux, de leur côté. Un processus auquel un enfant n’a aucun moyen de résister. Mais heureusement une fois adultes, certains arrivent à en sortir, et à parler.
Rike Schwan décrit comment les réseaux satanistes / pédocriminels fonctionnent, en Allemagne, chez nos voisins. Il y a de fortes similarités avec ce qui a été décrit aux États-Unis, mais comme elle le précise : "Ce que je rapporte ici n'est pas un projet gouvernemental américain (par exemple, le Projet Monarch). Il s'agit simplement de l'éducation normale pratiquée dans notre famille. À ma connaissance, elle n'avait pas de but précis (comme créer un super soldat), mais constituait simplement la continuation d'une tradition".
Du fait des traumatismes et programmations qu’elle a subis dès la naissance, Rike Schwan a différentes personnalités, des alters dont certains sont des enfants, et qu’elle laisse s’exprimer dans le livre.
Elle a aussi fait le choix de dire les horreurs des rituels telles qu’elles sont, telles qu’elles les a perçues enfant, pour que les lecteurs comprennent bien de quoi il est question. Et il est vrai qu’on élude le détail de ces horreurs, d’abord pour éviter l’effet déclencheur chez des survivants, mais aussi pour éviter tout voyeurisme morbide et parce que projeter cette violence insensée dans la population risque d’avoir des effets pervers voire contre productifs. Mais on peut comprendre la position de l’auteure, qui souhaite se libérer de ce poids et faire œuvre pédagogique.
Rike Schwan dit avoir placé une liste des agresseurs en sécurité, à diffuser au cas où il lui arriverait quelque chose. J'ai traduit une interview de Rike Schwan il y a quelques mois, et voici le lien vers les vidéos en français de la campagne des 50 voix : https://www.youtube.com/@50voixdeviolencerituelle
Le Culte
Plusieurs groupuscules aux pratiques similaire se croisaient dans la vie de l'auteure, et les membres de sa famille, dirigée par l'arrière-grand-père paternelle, appartenaient à plusieurs d'entre eux. Lors de certains rituels, on appelait les participants les "disciples du roi David" ou "les serviteurs du serpent" par exemple, mais il s'agissait toujours de vénérer satan et assimilés.
Externsteine - Lieu de certains rituels
La famille de Ricke Schwan appartenait à un groupe intégré à l'OTO d'Alistair Crowley, l'ordo templi orientis, qui était l'ordre de David et réunit une certaine lignée dont ferait partie le famille royale anglaise. Appartenir à ce culte suppose de défendre "la famille", c'est-à-dire la lignée. Il y avait aussi un mélange de croyances païennes et germaniques, pourtant, officiellement la famille était catholique et pratiquante, avec la prière le soir et avant de manger.
Les rituels pouvaient se dérouler dans la forêt, dans des villas, dans des lieux publics (fermés) comme une bibliothèque, des églises, des jardins ouvriers, un centre bouddhiste... Ces rituels pouvaient comprendre des sacrifices d'animaux et d'humains, de viols, d'invocations des démons, qui selon ses souvenirs apparaissaient lors de sacrifices, ou quand du sang coulait. Très vite, elle a été obligée d'être active dans ces rituels comme les autres enfants présents.
La famille, via ce culte, avait des connexions internationales. L'auteure explique avoir été amenée plusieurs fois en Angleterre, et y avoir subi des rituels en présence de la famille royale. N'en déplaise à certains, la "Reine d'Angleterre" est quasiment un élément récurrent dans les témoignages de survivants qui ont eu accès au réseau international. Non seulement elle semble être en haut du système satanique mondial, mais les récits à son sujet, bien qu'assez incroyables, ont beaucoup de points communs.
A 13 ans Rike Schwan se souvient d'avoir été "accueillie" par le groupe Illuminati. Elle ne sait pas exactement quel rôle elle était censée avoir dans la secte, mais probablement parce que sa mère n'était pas issue du système, elle n'était pas destinée à être tout en haut de leur hiérarchie. Sa famille avait prévu qu'elle devienne esthéticienne. Elle pense aussi qu'elle a eu une programmation d'échec qui l'empêchait même de gérer un travail, pour rester dans une position subalterne, et se souvient qu'elle a été formatrice pour les jeunes de la secte.
Ricke Schwan raconte comment elle a été mariée dans la secte vers 16 ans avec un garçon avec lequel elle a grandi et été entraînée depuis toujours. Dans sa vie normale, elle était déprimée et avait des envies suicidaires, mais elle a pu développer des relations sociales malgré les mesures de rétorsion de sa famille. Elle raconte qu'autour de la vingtaine, la secte attendait des jeunes qu'ils prennent l'initiative d'agresser des enfants, quitte à les prendre dans la rue.
On comprend que la plupart du voisinage était impliquée dans le système, participant aux "chasses" aux enfants organisées à diverses occasions. Mais, précise-t-elle, dans sa famille comme en général dans ces milieux, "certains agresseurs sont fondamentalement innocents : ils n'ont jamais décidé de le faire d'un point de vue adulte, seuls leurs alters ont été contraints de le faire. [...] il y en aura quelques-uns qui tireront les ficelles, tandis que tous les autres l'ignoreront totalement au quotidien".
Culture familiale nazie
Le livre montre certains aspects du réseau dans lequel elle a évolué durant toute son enfance. Par exemple, l'implication de sa famille de le tournage de nombreux films pédocriminels aux scénarios tordus. Cette connexion est d'ailleurs loin d'être rare et rejoint ce que dit par exemple Svali, qui a été active jusque très tard dans le réseau américain au sujet des activités différentes du réseau, qui gagne énormément d'argent en exploitant des enfants de toutes les manières possibles, de la production de pornographie avec des viols d'enfants jusqu'au trafic d'organes.
Les grands-parents de Rike Schwan l'exploitaient aussi en la prostituant auprès du réseau ou même d'inconnus (contre 200 DM), et pour produire des films avec les viols. Le couple cherchait à tirer un maximum d'argent des fillettes, dès leur naissance, et pour la grand-mère il s'agissait aussi de s'insérer dans certains milieux huppés.
Sa famille était nazie ; son arrière grand-mère et un de ses parents proches, Werner Best, étaient des nazis convaincus. Werner, né en 1903, a eu sa carte du parti nazi dès 1930 et a été élu député du NSDAP en 1931. Cet ami personnel d'Himmler a ensuite rejoint la SS, réorganisé la police criminelle [1], dirigé la gestapo puis l'administration allemande en France, puis au Danemark pendant la guerre. Selon un rapport de la CIA à son sujet, "La qualité qui rendait Best le plus cher à ses chefs nazis à Berlin était probablement sa loyauté indéfectible à l'idéal nazi. Un réfugié danois le décrivait comme « un homme beau, poli, bien élevé et élégamment vêtu, prêt à tout pour exécuter les ordres de Himmler, son maître ».
Quand il avait une dizaine d'années, dans les années 20, il avait rejoint le "Jungnationaler Bund", une organisation de jeunesse d'extrême droite. Selon les Américains, il a organisé de 1935 à 1945 des soirées à son domicile, en présence d'autres nazis parmi lesquels Otto Skorzeny, qui a organisé un réseau international de nazis après la guerre, en collaboration avec les Américains. A la fin de la guerre il a eu quelques ennuis avec le Danemark où il fait quelques années de prison, mais il a été protégé en Allemagne, où le système judiciaire a tout fait pour qu'il n'ait pas à répondre des pires crimes.
Rike Schwan dit qu'elle ne l'a connu que dans le contexte de la secte, et il serait mort en 1989. Elle écrit : "Il a aidé à entraîner les parties nazies installées en moi et est apparu à des réunions nazies où nous, les enfants, étions mis à disposition" pour être violés évidemment. Elle se rappelle de scènes de viol commis par l' "oncle Werner", comme lors d'un rituel meurtrier au Externsteine, un site géologique très prisé des païens germaniques et des nazis qui se trouve à 40 km du Wewelsburg, le château dans lequel les nazis organisent des rituels depuis Himmler et le 3e Reich [2], où Rike Schwan se souvient d'avoir aussi subi des rituels.
Wewelsburg
Ils ont développé des personnalités d'enfants nazis chez elle. Elle explique "les enfants nazis n'ont pas le droit d'avoir des sentiments. Ils doivent être forts, assister à des tueries et être capables de se suicider. Ils ont dit qu'ils étaient fiers de leur famille et qu'ils appartenaient au Herrenvolk [peuple supérieur] par grand-mère Gertrude. Ils ont dit qu'ils étaient allés une fois à Wewelsburg et qu'ils y avaient vu comment un vrai bébé était tué". Et cela ressemble d'ailleurs à l'entraînement dont les jeunes nazis faisaient l'objet dans certains groupes paramilitaires.
Elle a été éduquée pour être des fière des origines nazies de sa famille, car "les nazis dirigent le monde". Cependant, elle a aussi appris l'anglais et a été amenée au moins une fois aux Etats-Unis par le réseau, voyage au cours duquel elle dit avoir été amenée devant la chouette géante du Bohemian Grove en Californie, et a des flashs d'Angleterre avec des membres de la famille royale.
Si la famille était sataniste bien avant d'être nazie, le nazisme, activé dans divers groupuscules occultistes comme la société de Thulé ou la Golden Dawn, a été une forme d'expression de l'idéologie sataniste. De plus, selon Rike Schwan, les nazis utilisaient diverses sectes, païennes ou franchement satanistes comme l'OTO, "comme couverture pour leurs activités".
Les groupes satanistes développent une idéologie très proche de celle qu'avaient construite les nazis, avec des notions de surhomme, de hiérarchie naturelle, de loi du plus fort, sans compter la symbolique.
Une tradition familiale
Chiharu Shiota
Pendant longtemps, Rike Schwan ne s’est pas du tout rappelée de ce qu’elle a vécu : cette amnésie traumatique, réflexe de survie qui permet au cerveau de placer les souvenirs violents et insupportables dans une couche lointaine de la mémoire. C’est un élément à prendre en compte dans toute sa dimension, car combien ignorent aujourd’hui qu’ils ont eux aussi subi ces violences rituelles ? Combien occupent des fonctions de pouvoir dans lesquelles ils ne sont que de petites marionnettes d’un système pourri qui les dépasse ? C’est l’hypnose régressive qui a permis à Rike Schwan de retrouver une partie de son passé.
Rike Schwan pense que les pratiques consistant à dissocier les enfants et à "restructurer leur monde intérieur", qui comprennent une série de tortures allant jusqu’au sacrifice humain, remontent à "des millénaires" - à Babylone disent les membres de la secte. Ce sont des savoirs soigneusement conservés et transmis de génération en génération
Selon Rike Schwan, son arrière grand-mère née en 1913 avait déjà subi les mêmes pratiques, mais elle souligne que depuis, les méthodes ont beaucoup évolué.
Des démons étaient invoqués lors des rituels, elle devait les autoriser à prendre le contrôle d'elle, et Rike Schwan pense qu'elle pouvait être possédée par certains d'entre eux.
Ses grands parents paternels, nés en 1940 et 1941, ont été programmés avec "les nouvelles techniques de Mengele", écrit-elle.
Son arrière grand-mère, patriarche de la famille, pratiquait la sorcellerie germanique et était nazie. Elle avait un lien familial avec Werner Best, l’oncle nazi dont elle estime la naissance à 1911, mais sa bio officielle mentionne 1903.
Nicholas Grafia / Bulan's Twins (Shape Sisters), 2021
Sa famille est compliquée, je ne vais pas tenter de résumer les choses. Mais sa sœur jumelle a été longtemps formée en même temps qu'elle par ses grands-parents, sans existence légale jusqu'à ce qu'elle soit confiée à une famille proche du culte. Rike était conditionnée pour ne par la voir quand elle était là et pour l'oublier. Je lui souhaite de pouvoir la retrouver.
Elle a une autre sœur avec laquelle elle pense ne pas avoir de liens de sang. Elle pense aussi avoir deux frères jumeaux, élevés par un voisin de ses grands-parents qu'elle appelle Bjorn, qui avait un rôle important dans le système, et avec lesquels elle a subi des entraînements.
Les violences auraient commencé dans le ventre de sa mère, par des chocs douloureux pour elle et sa sœur jumelle. Si sa mère, qui était extérieure à la secte, n’avait pas eu des jumeaux, ses grands-parents paternels l’auraient fait avorter. C’était en 1985. Même à l’hôpital, elle a été immédiatement prise en main par des membres du culte, qui pouvaient venir "déguisés en démons". Quand elle a revu sa mère deux jours plus tard, elle avait déjà "des personnalités intérieures", des alters. Par contre, sa sœur n’était plus là.
Puis les abus sexuels ont commencé quand elle était emmenée chez ses grands-parents, qui l’emmenaient chez d’autres gens. Rike Schwan se souvient se sensations désagréables, d’actes incompréhensibles, de ses dissociations. Elle se rappelle de chants dans des langues étranges, de capes et capuches, de bougies…
Le grand-père a organisé dès ses premiers jours des traumatismes réguliers, qui ont fait qu’elle ne bougeait pas, ne demandait rien, et surtout qu’elle se dissociait. Et peu à peu il l’a initiée aux viols, aux pratiques sadiques diverses, avec des animaux par exemple, puis aux rituels. Son grand-père se promenait avec une mallette électrique et des pinces pour l’électrocuter.
Selon elle, ses grands-parents l’échangeaient avec sa sœur jumelle qu’ils mettaient dans son lit pour que ses parents ne voient pas qu’ils l’embarquaient pour la nuit.
Malgré cette vie, mais parce qu'elle a aussi été entraînée, elle avait de bonnes notes à l'école primaire. Elle était isolée, ne parlait quasiment pas, était incapable d'avoir une initiative, n'avait envie de rien, même pas de jouer.
Vers 10 ans elle a commencé à avoir des problèmes de santé importants, comme une tension à 120-130 et de l'arythmie cardiaque, conséquences du stress et de la tension permanents. Au collège et lycée, elle a été envoyé dans un établissement catholique contrôlé par la secte et dont les enseignants appartenaient aux mêmes groupes que sa famille et savaient utiliser son conditionnement. Ce conditionnement a d'ailleurs continué dans cette école qui semble être totalement impliquée dans le système. A cette époque, c'est Bjorn qui semble avoir davantage pris sa vie en main, à l'insu de sa famille.
Elle a été enceinte plusieurs fois à partir de ses 11 ans, avant même ses premières règles comme d'autres filles de la secte, explique Rike Schwan. Elle ne remarquait pas qu'elle était enceinte dans sa vie de tous les jours, et sa famille procédait à un avortement ou à une naissance prématurée vers 6 mois.
Un dénommé Bjorn dans le livre, voisin de ses grands-parents, était l'un de ceux qui organisaient son "entraînement". Il se disait "illuminati" [], était au-dessus d'eux dans la hiérarchie de la secte et avait des contacts au niveau international. On revient là sur le système pyramidal que j'ai décrit, avec une sorte d'élite internationale anglo-saxonne tout en haut du système sataniste, et des liens avec les réseaux nationaux.
La programmation
Les drogues, médicaments, alcool, étaient donnés régulièrement aux enfants, dès le plus jeune âge. Cela entraîne de la confusion, réduit la douleur, les rend plus malléables et facilite l'oubli. Ces produits pouvaient aussi créer des hallucinations. On lui en donnait avant de faire des tournages pédos, avant des rituels, pour les entraînements...
Rike et sa sœur jumelle ont été entraînées à la télépathie alors qu'elles n'avaient pas le droit de se parler. Elle se rappelle de séances où elles devaient deviner une image que voyait sa sœur, et vice-versa, alors qu'elle parvenaient à avoir des échanges bien plus complexes par télépathie, notamment avec un langage qu'elles avaient inventé et qu'on les a forcées à oublier. Quand elles étaient petites, ils ont beaucoup travaillé sur l'effacement de leur identité propre, avec une confusion entre le fait d'être elle ou sa sœur, par exemple en l'appelant indifféremment par son prénom ou celui de sa sœur. En parallèle, elles avaient l'interdiction de se parler et étaient entraînées à se détester.
Leur lien d'attachement a été détruit lors de rituels, par des punitions, des menaces de mort, comme l'ont raconté beaucoup de survivants. Par exemple, elle raconte qu'un jour, son père a tué un bébé qu'il avait présenté comme étant la sœur jumelle. Elle explique que son premier souvenir était celui de l'image qui lui avait été suggérée, c'est-à-dire qu'elle ou sa sœur avait été tuée. L'objectif était que le seul lien d'attachement qu'elles puissent avoir soit envers les agresseurs de la secte, et donc qu'il fallait obéir à la loi du silence, agir comme ils le voulaient etc.
"L'hypnose est un élément très important du contrôle mental, sinon le plus important de tous, sans lequel tout s'effondrerait très rapidement, à la fois leur monde criminel et le monde intérieur dans la psyché des victimes. Les enfants sont facilement hypnotisés car ils passent naturellement la plupart de leur temps dans l'hémisphère droit, ce qu'on appelle la pensée magique. La logique détruit l'illusion. C'est pourquoi on ne peut rien remettre en question", explique Rike Schwan.
Cet état de suggestibilité permet aux agresseurs de structurer le psychisme des enfants, et tous ceux qui savent comment y accéder, quels sont les codes, peuvent le manipuler.
Elle raconte les viols à la moindre occasion, les tournages de films pédos et la manière dont elle était dissociée afin d'avoir l'air d'aimer cela, les simulacres de mort, les mises en scène morbides organisées par les adultes, puis les assassinats d'enfants commis sous ses yeux. Elle parle des démons, et aussi de ce qu'on appelle les "reptiliens" : elle écrit que dans son souvenir l'un de ses agresseurs se transformait en monstre et pense maintenant que sa famille aussi était de cette autre "espèce" et peuvent aussi se transformer. Elle dit cela parce qu'elle a des souvenirs dans lesquels son grand-père ou son père apparaissaient en sortes de reptiles, ou qu'elle se trouvait avec d'autres enfants dont certains avaient l'apparence de reptiles. Elle explique que leur présence est souvent liée à "une grande quantité de sang".
Selon ces personnages qui prendraient l'apparence de reptiles, ils appartiendraient à une espèce "supérieure". Enfant, elle écrit qu'elle a aussi vu des sortes d'extra-terrestres.
Plusieurs survivants, aux Etats-Unis comme en Europe, parlent de cela, ou même de la présence d'extra terrestres. De quoi s'agit-il ? Je l'ignore. Est-ce réel ? Est-ce de la psychotronique ? De l'hypnose ? Plus ça va et plus ces témoignages s'accumulent, plus je pense qu'il ne faut pas faire l'impasse sur ce sujet très dérangeant. Pourquoi ces gens prendraient-ils le risque de parler de cela et de décrédibiliser l'ensemble de leur propos, s'ils n'étaient pas convaincus qu'il s'agit d'une réalité à prendre en compte ? Est-ce qu'on a mis ça dans l'esprit des victimes du réseau pour que s'ils parlent, leur discours soit décrédibilisé ? Il y a plus de questions de réponses et j'espère sincèrement qu'il ne s'agit pas d'une réalité, sinon comment allons nous faire ?
"Est-ce vraiment vrai ? S'interroge Rike Schwan. Mais ce qui est certain pour moi, c'est que le monde dans lequel nous vivons n'est absolument pas celui qu'on nous fait croire à l'école et à la télévision."
En tant qu'enfant, Rike a toujours trouvé étrange le comportement des adultes quand sa mère, qui ignorait tout4, n'était pas là. Elle sentait que les choses n'allaient pas comme il fallait. Mais elle ne connaissait que cela, n'ayant pas le droit d'établir de relations, surtout hors de la secte.
Elle a été éduquée à séduire les hommes, là encore pour faire de l'argent. Cela passait par la convaincre que "les enfant veulent ça", qu'elle le voulait et que c'était normal même si hypocritement tout le monde dit que c'est mal – c'est la version que ses agresseurs lui présentaient.
Elle a aussi été entraînée par les femmes qui pratiquaient la sorcellerie dans la secte, à préparer des herbes, jeter des sorts, effectuer des "voyages astraux", et selon elles "la magie est une affaire de femmes". Des rituels étaient toujours organisés à certaines dates, comme le sabbat de Walpurgis le 30 avril ou Halloween.
En grandissant il y a eu des séances avec des chocs électriques via un casque qu'on lui mettait sur la tête, des entraînements psychiques [5]. Dans ces dimensions, qui pouvaient être atteintes aussi par le chamanisme, la secte cherchait à neutraliser sur le long terme sa capacité à leur résister.
Rike Schwan raconte comment vers l'âge de 6 ans, elle a commencé à être entraînée à tuer et pratiquer des sacrifices en état de dissociation, notamment sous contrôle d'une personnalité appelée Lilith, puis à montrer aux enfants plus jeunes comment il faut faire. Elle parle des pratiques cannibales, de la manière dont sa famille a fait passer cela pour "normal" dès son plus jeune âge, de cette "éducation" qui l'a habituée à participer à des sacrificies.
Un système psychique complexe manipulé par les différents groupes sataniques
Rike Schwan a connu des violences rituelles et des programmations entre les mains de différents groupuscules de dingues, qu’ils s’appellent Illuminati, OTO, Fraternitas Saturni [6], Opus Dei, ou Nouvelle Isis. Des victimes ont subi ces différents groupes, et chacun a construit son propre système psychique ainsi que des personnalités chez elle. Ces systèmes s'articulent entre eux "de manière absolument ingénieuse", explique Marcel Polte en introduction. Elle a par exemple un système intérieur appelé "étoile de David".
Elle raconte dans son livre des expériences qu’elle a vécues alors qu’elle était en quelque sorte sous pilotage d’un de ces alters, des faits dont elle n’a pu se souvenir que lors de sa thérapie. Elle avait même oublié l'existence de sa sœur jumelle.
On entend en effet des survivants américains parler de séquences de plusieurs jours, parfois plusieurs semaines, durant lesquelles ils agissent, ailleurs, sous d’autres identités, avec des gens qu’ils ne connaissent pas, et qu’ils étaient incapables de s’en rappeler, ni d’avoir conscience qu’une période de temps s’était écoulée.
Parfois, elle ne se rappelle complètement d'une scène que parce qu'elle fit appel à d'autres alters que celui qui était en action à ce moment-là, et qui avaient une vision plus globale de la scène.
Les personnalités ne pouvaient s'imposer que si les membres du culte les appelaient pour réaliser telle ou telle action. Toutes les bases de la construction de l'enfant doivent être fixées avant 6 ans, selon les satanistes. Et selon Rike Schwan, le trouble dissociatif de l'identité qui n'a été inscrit qu'en 1994 dans le DSM (le dictionnaire des maladies), est fortement sous-estimé [7]. Elle estime que "Le TDI survient chez toutes les personnes nées dans une famille sectaire et ayant reçu une formation, ce qui est estimé à 5 à 10 % de la population", auxquels il faut ajouter la majorité de ceux qui ont subi "de très graves traumatismes répétitifs dans la petite enfance" soit encore 5 à 10% de la population selon elle, ce qui est probable, ainsi qu'une partie de ceux qui ont subi des violences sexuelles dans l'enfance, ce qui ferait au total 10 à 20% de la population.
Au-delà de cela, le simple fait de vivre dans cette société fait que nous sommes tous dissociés au moins une partie du temps, même si cela ne va pas jusqu'à subir plusieurs personnalités.
Katie Miranda / Dissociative Identity Disorder
Rike Schwan décrit la construction du système de personnalités, associées par groupes différenciés par des couleurs, qui chacun ont une place dans une hiérarchie et des rôles particuliers. Ces alters et leurs groupes sont organisés par des règles pour qu'aucune personnalité ne puisse libérer la personne et certains alters ont pour mission d'empêcher le système d'être brisé. Très vite, ce monde intérieur « encombré » s'est organisé selon un schéma précis qu'on lui a inculqué, une cartographie intérieure ayant in fine la forme de l'arbre de vie de la kabbale. C'est là une partie du livre très intéressante qui aidera probablement d'autres à mieux comprendre ce qu'ils vivent.
Elle explique par exemple qu'il y a des alters dont le seul rôle est d'effacer les sensations et sentiments négatifs, et analyse : "Une tâche importante de ces 'alters du bien-être' est d'avoir de bons souvenirs, afin que la personne programmée croie avoir eu une enfance merveilleuse et n'avoir jamais vécu de traumatisme. Afin qu'elle n'ait jamais l'idée de rompre le contact avec sa famille".
Différents types de programmations sont aussi combinés : couleurs, cartes de tarot, dessins animés et chansons de Disney pour les enfants tels que l'incontournable "Alice au Pays des Merveilles", des films d'horreur, des histoires comme Harry Potter, des personnages comme le Pokémon pour les plus jeunes... De nombreux supports peuvent être utilisés pour cela, et certains s'y prêtent mieux que d'autres.
Quelle que soit la programmation, tous les groupes satanistes l'inscrivaient dans me grand schéma kabbalistique.
Chiharu Shiota
Le livre montre bien comment les souvenirs peuvent être trompeurs : le souvenir initial peut être celui d'une personne qui l'agresse dans certaines circonstances, mais sous hypnose elle a compris qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre, et que le contexte était différent. Cela, parce qu'elle était dissociée et programmée pour retenir la première scène, pas les choses telles qu'elles se sont passées. Il y a plusieurs couches de souvenirs à démêler pour comprendre l'ensemble d'une situation. On comprend qu'il y a des black outs, que les souvenirs les plus difficiles peine à revenir.
Quand à 25 ans elle a commencé inconsciemment à vouloir quitter sa famille et son milieu, elle n'avait encore aucun souvenir des violences subies. Rien de l'aspect rituel n'était présent même si à certains moments elle travaillait pour la secte et allait à des rituels. Mais elle avait de nombreux passages à vide et elle sentait qu'elle ne voulait plus fréquenter sa famille. Elle se rappelle encore de sa grand-mère, demandant à l'époque ce qu'elle avait pu mal faire avec elle.
C'est seulement au cours d'une thérapie en 2011 qu'elle s'est d'abord rappelé des violences sexuelles commises par son père, quasi quotidiennes durant des années, tout en ayant peur de se rappeler, comme s'il s'agissait d'ouvrir la boîte de Pandore. Elle faisait aussi des rêves de fuite, de sang, impliquant sa famille, ou dans lesquels elle était tuée, surtout quand elle vivait avec sa mère après la séparation de ses parents et qu'elle s'est sentie plus en sécurité.
Ce n'est qu'après la mort de plusieurs protagonistes, tels que le grand-père en 2013, et son déménagement dans une autre ville, qu'elle a pu lentement entamer son chemin de guérison, et même quand elle pensait en avoir fini ils sont venus la chercher plusieurs fois par la suite. Mais l'étau s'est desserré.
Vers 2017 elle a pris conscience ensuite de l'existence de personnalités intérieures, et c'est à peu près à cette époque que des souvenirs très violents des rituels sont arrivés. Depuis 2017, elle travaille sur et avec ses alters. Elle a pensé qu'elle était folle, mais une de ses sœurs a pu confirmer certains souvenirs. Beaucoup de choses restent confuses, et certains profils, certaines scènes se précisent au fil du temps.
Les plaintes qu'elle a déposées n'ont abouti à rien. Ce n'est hélas pas une surprise.
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Ce livre fournit de nombreuses clés de compréhension du système pédo-sataniste, qui reste multiformes. Il explique bien comment fonctionne la manipulation, le conditionnement, dès les premiers jours de l'enfant : c'est le mode d'éducation "normal" pour cette clique dont le potentiel toxique est incommensurable. Rike Schwan souligne que les partouzes géantes pour les politiques et d'autres individus de la caste, dans la Ruhr en Allemagne et ailleurs, ont toujours lieu aujourd'hui, et que la priorité est d'agir pour que ça s'arrête.
Son témoignage éclaire un peu mieux le système pédocriminel qui est bien mieux implanté en Europe que les braves gens le soupçonnent. Nous vivons au milieu de gens qui sont totalement sous contrôle mental, qui n'ont aucun libre arbitre car ils n'ont jamais pu en avoir. Il y a dans la société de nombreux robots humains téléguidés par des dingues psychopathes, et il est essentiel de prendre en compte cette réalité dans les combats que nous avons à mener.
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[1] En 1933 il a pris la direction de la police régionale de Hesse. Un rapport des renseignements US dans le cadre de ses auditions à la fin de la guerre (il a été détenu un temps avec sa famille par les Américains) précise : "En mars 1933, il prit la tête de la Landespolizei de Hesse. [...] Pour ce faire, il engagea immédiatement des SA et des Stahlhelmen comme auxiliaires de police, tout comme il fit emprisonner les opposants politiques, puis les transférer dans un camp. Ces arrestations eurent lieu illégalement et les personnes arrêtées furent ensuite transférées dans des prisons sans procès. Elles pourraient avoir été ultérieurement traduites devant un tribunal. Le détenu tenait à souligner que les arrestations susmentionnées avaient apparemment été effectuées par les policiers réguliers, restés en poste."
[2] Le nazi états-unien, lieutenant colonel de l'armée de l'Air et créateur du Temple de Set Michael Aquino s'est rendu au Wewelsburg dans les années 60, alors qu'il faisait une tournée en Europe avec l'OTAN.
[3] Sur ce groupe d'illuminatis, Rike Schwan explique : "C'est le nom d'un groupe issu d'un cercle restreint qui comprend de nombreuses personnes influentes. On ne peut devenir membre que si l'on est un membre haut placé d'un autre ordre. Mes grands-parents étaient membres des ordres O.T.O. (Ordo Templi Orientalis) et Fraternitas Saturni et travaillaient main dans la main avec Bjorn".
[4] Rike a quand-même parlé des violences sexuelles commises par son grand-père. Sa mère est donc allée demander des comptes aux grands-parents, qui lui ont alors présenté des photos d'elle qu'ils avaient fait alors qu'elle était droguée ; elle était nue et ses filles aussi, dans des positions laissant penser à des abus sexuels. Si elle faisait quoi que ce soit, ils ont menacé de transmettre les photos à la police.
[5] Apparemment l’électricité facilite le passage dans d'autres dimensions.
[6] Un courant sataniste allemand dans la veine d’Alistair Crowley, créé en 1928. Ils ont même leur site officiel.
[7] Par exemple, en 2023 seulement 183 personnes ont reçu ce diagnostic dans la France entière. Coraline Hingray, professeur de psychiatrie, estime également que le TDI, mal connu, est sous-diagnostiqué, même si on se réfère à une prévalence de 1,5% de la population. En novembre 2024, Radio France donnait la parole Ali, une jeune femme de 25 ans qui était victime du TDI et devait jongler avec une quinzaine de personnalités. Elle expliquait : "Si vous devez retenir quelque chose sur ce trouble, c'est que c'est un trouble dû à des traumatismes quand on était enfant. Ce trouble-là, il est vraiment là pour nous aider à vivre et à survivre. Et ce n'est pas du tout un trouble dangereux pour les autres, ni pour nous même d'ailleurs. C'est vraiment quelque chose pour nous sauver en fait, tout simplement. Donc en fait, c'est notre cerveau qui a créé une porte de sortie pour pouvoir s'isoler des traumatismes qu'on est en train de vivre".
Début avril 2025, la vidéo d'une jeune femme a circulé sur Twitter. Cette israélienne, fille de la ministre sioniste des colonies, explique avoir été victime dans son enfance de viols commis par ses parents, filmés pour revendre des vidéos. Elle explique aussi que ses souvenirs récents lui indiquent qu'il s'agissait de violences sexuelles rituelles.
Dans une vidéo de 2 mn environ postée il y a quelques jours sur TikTok, Shoshana Strock (ou Strook il y a les deux orthographes) explique qu'elle a subi des viols commis par ses parents dans son enfance. "Je me suis rendu compte que c'étaient aussi des violences rituelles" explique t-elle.
Un réseau pédocriminel impuni à Jérusalem
Le 2 avril 2025, le média israélien Israel Hayom évoquait une affaire de violences rituelles sur plusieurs dizaines d'enfants dans une communauté fermée ultra orthodoxe, révélée en 2011 et depuis étouffée sans qu'une enquête digne de ce nom soit menée.
Les faits se sont produits dans un quartier de Jérusalem, Nachlaot. Suite aux violences sur leurs enfants, des parents sont allés se plaindre à la police, dénonçant une dizaine d'auteurs actifs dans le quartier depuis des années. Ils attrapaient les enfants dans les rues, à la sortie de l'école, et il y avait de quoi se servir : chaque famille du quartier a entre 7 et 14 enfants. Il était question de tunnels, de viols collectifs, de réseau, d'une centaine d'enfants -et beaucoup d'autres devaient être entendus... Il y a des familles dans lesquelles tous les enfants ont été agressé par les pédos.
Des adolescentes qu'ils avaient agressées devenues baby-sitters leur donnaient accès aux enfants qu'elles gardaient, à leurs propres enfants, et ainsi de suite. Apparemment, ils ciblaient particulièrement les baby-sitters, ils les agressaient et les harcelaient. Quand les parents étaient absents, les types du réseau pouvaient entrer et récupérer les enfants ou même organiser des tournages dans le logement. Plus de 80 enfants avaient déposé plainte en janvier 2012.
Finalement deux types ont été condamnés à quelques années de prison [1]. Et surtout, on a dit que les enfants avaient menti en inventant des histoires à partir de bandes dessinées, et fortement exagéré des actes isolés. La justice a reproché aux parents d'avoir interrogé leurs enfants et "faussé" l'enquête. C'est le signe que l'affaire dérangeait, car même les articles sceptiques disent que certains témoignages d'enfants n'ont pas pu être écartés et étaient vraiment "fiables".
Par exemple, D., une mère dont l'enfant de 5 ans a été victime d'abus répétés , expliquait : "Les enquêteurs ont présenté à la fillette des photos floues des suspects et, par la suite, l'enquêteur des enfants a déclaré que son témoignage était "problématique" et "non fiable". Il n'y a pas longtemps, dans le quartier, elle a poussé un cri terrible et a montré du doigt l'homme qui l'a blessée, qui se tenait à quelques mètres de nous, et l'a même appelé par son nom. Alors que veut encore la police ? !! Pourquoi ces criminels se promènent-ils encore dans le secteur ?"
L'inaction de la police puis l'étouffement du dossier ont fait scandale. On a retrouvé un suspect pendu (assassiné), une autre battue presque à mort, et les autorités ont sauté sur l'occasion pour accuser les parents des victimes. La "pire affaire de pédophilie dans l'histoire d'Israël" a fini dans l'impasse.
L'article de Israel Hayom parle des témoignages "troublants" apportés par des femmes qui ont subi des abus organisés dans leur enfance, y compris le viol collectif, dans le cadre de rituels et d'actes de culte, par des personnes qu'elles connaissaient, même leurs plus proches" et par des thérapeutes, des proches, en Israël et ailleurs.
Les victimes parlent, plus de 10 ans après les faits
L'une des femmes qui ont parlé au journal Israel Yehom raconte : "Je me souviens d'une étoile à cinq branches sur le sol, généralement rouge. Lorsque la cérémonie se déroulait en forêt, l'étoile était marquée d'une houe et des bougies étaient allumées en cercle autour. Le rabbin récitait une bénédiction : "Béni soit celui qui permet les interdits", et des hommes priaient autour avec un talith. Ils étaient parfois vêtus de noir et le rabbin portait un manteau blanc. Plusieurs hommes et garçons, âgés de 16 à 17 ans, participaient aux cérémonies d'ascension. Ils priaient Baal Peor.
Il fut un temps où ils me demandaient de creuser un trou et m'y couchaient. Parfois, ils m'injectaient quelque chose en disant : "Maintenant, tu te sentiras mieux", et alors mon corps devenait inerte. Ils récitaient des psaumes à répétition, comme : "Psaume de David, Dieu est mon berger, je ne manquerai de rien." Ils m'ont dit : "Tu es spéciale, tu es choisie", et ils me faisaient l'injection... Je me souviens de bougies de Hanoukka, d'un shofar" [2].
Car il y a des religieux très en vue dans la communauté parmi les agresseurs, bien identifiés par les victimes. Dans la plupart des cas, les violences sexuelles ont commencé dès la petite enfance, à la maison, par un père, un grand-père ou un autre membre de la famille, et les familles sont totalement complices du réseau. Dans d'autres cas, elles ont commencé dans un contexte éducatif ou thérapeutique. Il est difficile de savoir si l'idéologie était un prétexte pour commettre les violences sexuelles contre les enfants, ou si ces violences étaient le fondement de l'idéologie.
Un rabbin dirigeait les opérations, disait aux autres hommes quoi faire, et ils violent les enfants tour à tour, le tout sur fond d'incantations. Si les enfants n'obéissaient pas, ils étaient punis, brûlés, noyés, frappés. Beaucoup des victimes présentent des troubles dissociatifs de l'identité, qui sont sous-diagnostiqués.
Selon le Dr Gore qui suit certaines victimes, celles-ci "subissent des séquelles atroces. C'est aussi l'un des problèmes liés à la révélation des faits, car les victimes sont tellement anéanties qu'il est difficile de les croire. Plus les agresseurs sont cruels et sadiques, et plus les abus sont commis jeunes et sont horribles, moins les criminels ont de chances d'être traduits en justice car il n'y a personne pour témoigner. Les agresseurs brisent tellement l'âme des victimes que cela devient un crime sans témoins, ce qui, bien sûr, sert la société qui continue de maltraiter ou de pratiquer ces rituels".
Une autre parle de violences sexuelles organisées, "notamment d'horribles cérémonies "religieuses" au cours desquelles des personnes pieuses, dont certains membres de sa famille, l'offraient en sacrifice pour son élévation spirituelle ou sa rédemption". Du satanisme ? Officiellement ces individus s'affichaient comme des Juifs ultras. Peut-être comme certains catholiques ou protestants ultras qui pratiquent le satanisme en privé ?
L'article précise que "Plus de dix femmes âgées de 20 à 45 ans décrivent un phénomène profondément troublant qui suscite de vives inquiétudes : comme dans de nombreux autres pays, des abus sexuels organisés sur mineurs se produisent en Israël, sous nos yeux", qui viennent toutes d'Israël. Leurs histoires sont différentes mais les violences rituelles en sont le point commun . Cette femme explique que le caractère insensé, "extrêmement étrange" des rituels a permis au secret d'être maintenu pendant des années, "Comme s’il y avait une logique intrinsèque, mais c’était complètement insensé… Des choses étranges se produisaient, normalisées par le rituel. Il y avait un calendrier, quand réciter quel verset, comment les choses étaient “censées” se dérouler…"
L'article souligne que les femmes qui témoignent "ne se connaissaient pas et ont grandi dans des communautés et des milieux différents, mais leurs histoires d’abus rituels sont étrangement similaires, ce qui nous oblige à les écouter sans détourner le regard. Certaines ont été abusées dans le cadre scolaire, d'autres à la maison, dans des écoles religieuses ou des synagogues.
Cet article ne présente qu'une infime partie des heures d'entretiens et d'informations, et certaines parties sont difficiles à lire. Toutes ces femmes craignent que les abus sexuels organisés sur mineurs se poursuivent encore aujourd'hui." Des affaires similaires ont été rapportées dans des milieux non religieux, selon Israel Hayom.
Une autre de ces témoins, Ayelet, raconte : "C'est toujours un endroit sombre. Il y a six à neuf hommes. Ils m'attachent les mains et les pieds à un lit, se tiennent debout en cercle, murmurent des prières ou des bénédictions, et il y a toujours un rabbin qui dirige. Il y a un rituel, et chacun me viole".
Le témoignage de Shoshana Strock
Shoshana Strock, 38 ans, a donc filmé son témoignage début avril. Elle explique que les souvenirs qui lui reviennent la poussent à dénoncer publiquement les actes pédocriminels commis par ses parents. Des films étaient tournés lors des viols, plusieurs enfants étaient victimes, et elle se souvient d'avoir été forcée à agresser trois de ses plus jeunes frères.
Elle explique aussi avoir contacté Naama Goldberg, une "thérapeute" qui parle publiquement des violences rituelles, et avoir compris qu'elle était en lien avec les milieux de pédos. Au lieu de l'aider, elle lui a fait peur en lui disant que les vidéos pouvaient être diffusées -et c'est justement la menace que les adultes font aux enfants pour les faire taire.
Dans la vidéo, elle dit avoir porté plainte contre ses parents avant de quitter Israël, et qu'elle a à nouveau porté plainte en Italie où elle est partie, et est revenue aujourd'hui en Israël avec son mari, où elle subit un harcèlement. Un de ses frères serait nommé comme agresseur. Elle a demandé la protection de la police contre les "criminels" qui la persécutent et contre sa famille, et lance un appel au public pour diffuser son message.
La mère de Shoshana Strock, Orit Strook, est une militante d'extrême droite fille d'avocats hongrois, sioniste intégriste et mère de 11 enfants, qui est aujourd'hui ministre des Colonies. C'est-à-dire qu'elle pilote l'invasion du territoire palestinien en installant des colons et en légalisant côté israélien une présence totalement proscrite par le droit international -et par l'éthique la plus élémentaire. Elle s'oppose aussi à tout cessez-le-feu à Gaza, qu'elle veut envahir militairement pour y établir des colonies et s'approprier le territoire, comme Israël l'a toujours fait.
En 2007, elle a fermement défendu son fils, un colon qui avait aves ses amis enlevé dans un quartier palestinien, torturé et laissé pour mort un garçon de 15 ans, retrouvé ensuite dans un champ nu, ligoté et inconscient. Il a été condamné à 30 mois de prison par un "tribunal" de cette grande "démocratie" qu'est Israël. Une peine qu'Orit a qualifiée de "lourde".
Suite à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, Orit Strook a répandu des mensonges au sujet de viols soi-disant commis sur des enfants, dont des bébés, par les membres du Hamas. Cela a permis de faire monter l'hystérie dans le monde entier, et c'était une invention des sionistes [3].
La plainte de Shoshana en Israël aurait débouché sur une enquête menée par l'unité anticorruption Lahav 433, et on ne sait pas ce qu'il en est pour la plainte en Italie. Les médias ont évoqué ces accusations, mais le secret est imposé aux journalistes sur cette affaire : l'enquête fait l'objet d'une ordonnance de confidentialité (à la demande de la justice ou de la police, on ne sait pas) qui interdit aux médias israéliens de publier davantage de détails, ni même de mentionner que les accusations visent la ministre.
Affaire à suivre, même si on se doute que les autorités feront tout pour minimiser les faits et les condamnations.
Quelques autres affaires récentes
Les milieux ultra chez les orthodoxes et les sionistes sont régulièrement mis en cause pour des dérives sectaires et des violences sexuelles contre les mineurs. En février 2025, le Guatemala a arrêté le leader d'une secte juive très fermée et récupéré 148 enfants soupçonnés d'être victimes de violences diverses et variées, notamment sexuelles.
Par ailleurs, les juifs poursuivis à l'étranger pour des violences sexuelles contre les mineurs (comme pour d'autres crimes d'ailleurs) peuvent venir se réfugier en Israël et échapper à la justice. Il s apprécient beaucoup de se planquer dans les colonies illégales en Cisjordanie [4]. Il y a eu par exemple Jimmy Julius Karow, accusé de viol sur une fillette de 9 ans aux Etats-Unis, qui s'est réfugié en Israël. Mais deux ans plus tard il a été condamné pour des faits similaires dans un autre dossier. Selon CBS News, "beaucoup d'Israéliens poursuivis aux Etats-Unis fuient en Israël".
Il y a aussi le réalisateur d'Hollywood Bryan Singer, accusé d'avoir violé des enfants dans les années 90 et 2000, qu'Israël ne compte pas extrader.
Malka Leifer, ancienne directrice d'une école juive ultra-orthodoxe (affiliée à une secte) à Melbourne, condamnée pour des violences sexuelles commises sur deux élèves, qui a été protégée par le gouvernement à son retour en Israël si bien qu'il a fallu 7 ans avant son extradition en Australie [5]. En juin 2022, l'ancien ministre de la Santé de Netanyahou (2015-2017, et 2019-2020), puis du Logement et de la Construction (2020-2021), Yaakov Litzman, a plaidé coupable pour avoir manœuvré afin qu'elle reste en Israël.
Et le beau père de Malka Leifer, le rabbin Baruch Leifer, a été accusé en 2022 de viols sur une fillette de sa famille âgée de 12 ans lors des faits. Il a eu de la chance : la prescription l'a sauvé.
L'article du Parisien qui évoquait sa condamnation à 15 ans de prison le 24 août 2024 expliquait : "Selon l’acte d’accusation, l’ancienne enseignante a violé une élève en 2006 après l’avoir invitée à dormir chez elle pour des "leçons de kallah", une sorte de cours d’étiquette avant le mariage. Elle a à plusieurs occasions dit aux élèves qu’elle les préparait à devenir des épouses, selon le procureur." Au départ, il était question de 70 victimes.
A New York, 150 plaintes de victimes de violences sexuelles dans des institutions de la communauté juive ont été déposées en 2019-2021, dans le cadre d'une énorme vague de plaintes contre une série d'institutions dans le pays. La communauté juive de Brooklyn a aussi fait scandale quelques années plus tôt pour des abus sexuels et maltraitances répétés sur les enfants, dans l'impunité la plus complète.
En 2017, une vingtaine de types a été arrêtée à Jérusalem, Tel-Aviv et ailleurs pour des actes pédocriminels, et 160 autres étaient recensés par la communauté ultra-orthodoxe à laquelle ils appartiennent comme ayant commis des violences sexuelles contre des mineurs . "Agés de 20 à 62 ans, les suspects étaient connus de longue date pour leurs méfaits au sein de leur communauté, mais ceux-ci n’avaient jamais été portés à la connaissance de la justice israélienne", rappelait Libération (28 mars 2017).
De plus, parmi les violences commises contre les centaines d'enfants palestiniens détenus arbitrairement, les viols et autres agressions sexuelles commises par les soldats et les gardiens ne sont pas rares.
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Bref, comme les autres, les milieux juifs ont leurs pervers, dont les pratiques ne sont pas sans rappeler le bon vieux satanisme des dingues occidentaux. La chape de plomb est la même, mais vu le nombre de victimes, comme chez nous elle risque de ne pas faire long feu.
Comme toujours quand règne le secret et que la seule réponse à la parole des victimes est de les harceler, la pédocriminalité prend des proportions dantesques. Car ces affaires ne sont évidemment que la brindille qui cache la forêt vierge, et tout sera mis en œuvre, comme partout, pour que le système ne soit pas ébranlé.
Mais la société, ici ou en Israël, est comme l'Eglise catholique : ses fondements sont vermoulus par ses pratiques, sa crédibilité est perdue, et elle ne tient que par la force d'inertie, avant de s'effondrer sur ses milliards et ses secrets.
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[1] Benjamin Satz a été condamné à 15 ans pour sodomie et actes indécents sur des enfants âgés de 5 à 8 ans. L'autre, Zalman Cohen, a été condamné un peu après pour des actes indécents sur un grand nombre d'enfants de moins de dix ans à six ans et demi de prison.
[2] Instrument de musique religieux à vent taillé dans de la corne.
[3] D'ailleurs, un rabbin qui a répandu les mêmes mensonges avec véhémence a été envoyé en prison aux Etats-Unis pour avoir violé un adolescent. On se demande d'où leur viennent de telles idées ?
[4] Plus de 700 000 colons juifs se sont installés en Cisjordanie, dans 150 colonies illégales généralement situées sur des points d'eau. Ils regroupent les colonies et les relient entre elles par des routes, qui coupent le territoire palestinien.
[5] Leifer a prétexté une maladie mentale, faux certificats de complaisance à l'appui, pour rester tranquillement en Israël. Pas de chance pour elle, des enquêteurs privés l'ont retrouvée en infiltrant une petite communauté israélienne. Ils "ont utilisé plus de 200 heures d'images filmées en caméra cachée pour réfuter les allégations d'incapacité mentale de Leifer, la montrant vaquant à ses occupations quotidiennes et réfutant sa défense. Ces preuves ont conduit à sa nouvelle arrestation et à son extradition vers l'Australie en 2021", d'après la presse locale.
Un collectif de mères qui se sont heurtées à la "justice" a lancé un appel pour réclamer une révision totale des procédures judiciaires pour violences sexuelles intra-familiales, qui garantissent quasiment l'impunité aux agresseurs. Ce collectif demande une commission d'enquête parlementaire et a porté plainte devant le comité contre les tortures de l'ONU, qui a convoqué la France les 16 et 17 avril 2025 pour expliquer que cette violence institutionnelle délirante n'a rien à voir avec de la torture.
J'ai entendu parler de ce collectif il y a environ un an, lors de "L'appel des 500 mamans", dans lequel elles demandaient l'application des recommandations de l'éphémère CIIVISE (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) [1], contenues dans un rapport rendu en 2023 et restées totalement lettre morte. La seule réponse du gouverne-ment fut de virer le juge Durand, président de cette structure qui aujourd'hui ne sert plus à rien - et c'est bien là l'objectif des pouvoirs publics.
Un appel de 500 mères face à la broyeuse judiciaire
Les 500 mères ont produit un rapport et sur leur site, les parents confrontés à ces situations (car il y a aussi des pères) trouveront des ressources pratiques pour comprendre ce qu'il se passe durant les procédures et savoir réagir, comme ce guide de recommandations. Une pétition est aussi en ligne.
Même si la justice, dans ces dossiers, fonctionne comme un rouleau compresseur afin de faire taire les enfants et leur mère -le parent protecteur en général, et qu'il est difficile de se défendre, il est bon d'avoir quelques réflexes. A commencer par perdre toutes ses illusions sur la justice et un hypothétique souci de l'intérêt de l'enfant.
Après avoir dénoncé des violences sexuelles, le parent protecteur et l'enfant se retrouvent aspirés dans une machine judiciaire qui :
Classe les plaintes pour violences sexuelles. A partir de là, l'enfant est considéré comme menteur, manipulé par sa mère /le parent protecteur. La mère n'a plus le droit de parler des faits, sinon elle est accusée de "conflit parental", d' "aliénation parentale", d'être "trop fusionnelle".
Oblige l'enfant à voir son agresseur, avec des droits de visite et d'hébergement qui s'élargissent pendant que ceux de la mère, qui continue à essayer de protéger son enfant, se réduisent.
Condamne la mère pour non représentation d'enfant à l'agresseur -parfois à de la prison.
Confie l'enfant à l'agresseur - considéré comme la victime d'une mère indigne qui veut "rompre les liens père-enfant". Cela peut aller jusqu'au retrait de l'autorité parentale du parent protecteur.
J'ai vu ce scénario dans des dizaines d'affaires, même pour des enfants de 3 ou 4 ans pour lesquels on avait 6, 8, 10 certificats médicaux et signalements. Et je peux dire une chose : en 12 ou 13 ans les choses ont empiré [2]. L'enfant est envoyé chez l'agresseur en un temps record après le classement de la plainte, parfois en quelques jours. Si la mère est l'agresseur avec son entourage (je l'ai vu aussi), c'est bien-sûr chez elle que la justice envoie l'enfant.
"Les mères qui tentent de protéger leurs enfants sont persécutées, réduites au silence par un système judiciaire qui punit leur recours à la justice et protège les bourreaux; ou contraintes à l’exil volontaire, seule issue pour protéger leur(s) enfant(s)", disent ces mères dans leur rapport.
Les 500 mamans ont écrit au juge qui a piétiné le droit de leur enfant à être protégé, et des actrices et acteurs ont lu certains de leurs témoignages (exemples ici, là, là....). L'une d'elles est Gladys, dont j'ai retracé le parcours judiciaire pour protéger sa fille, notamment à l'occasion du procès d'une autre maman, Priscilla Majani, pour "enlèvement d'enfant" et "non-représentation", à l'issue duquel elle a été envoyée en prison. Gladys a fait 6 mois de prison pour avoir refusé de présenter sa fille de 3 ans au père, après que la fillette a dénoncé des faits de nature sexuelle.
"Ce mouvement a recueilli 577 témoignages de mères dénonçant l'impunité de l'inceste paternel et plus de 900 témoignages d’agressions paternelles restées sans réponse judiciaire. En protégeant leurs enfants, ces mères se retrouvent elles-mêmes persécutées par les institutions censées garantir leur sécurité.
Le 8 mars 2024, cet appel a été lancé à l’Assemblée nationale, où des artistes ont porté la voix de ces mères pour dénoncer le déni institutionnel et la violence judiciaire qu'elles subissent. En 2025, de nouvelles lectures poursuivront cette mobilisation", explique le rapport du collectif.
Ce rapport est une synthèse des horreurs judiciaires en matière de pédocriminalité, en particulier d'inceste. Mais cette horreur est ce que vivent la plupart des victimes, puisque 75% des plaintes sont classées d'office, que les rares à passer le parquet sont en général renvoyées en correctionnelle, sinon elles vont dans les mini tribunaux pour les mini crimes, les espèces de cours d'assises au rabais créées par la micronie en 2019. Sans jury populaire, légèrement plus rapide, et surtout beaucoup moins cher.
Un état des lieux sur l'impunité systémique et un appel à protéger les enfants
Ce rapport présente un état des lieux de la situation quant à l'inceste, revient sur le cadre législatif et sa mise en application des plus floues, et explique en quoi la "justice" soutient et renforce le contrôle coercitif des agresseurs. C'est également ce que j'observe : la parole de l'agresseur est généralement prise pour argent comptant par les experts, les intervenants des services sociaux, les juges. Les mêmes qui diabolisent le parent protecteur, qu'il s'agisse de la mère comme c'est le cas en général, ou du père, et et qui nient totalement la parole des enfants en s'appuyant sur des théories délirantes comme le "syndrome d'aliénation parentale" ou les "faux souvenirs", créées par des pédocriminels, portées par des lobbys pédos et sans aucun fondement scientifique.
Le parent protecteur est littéralement harcelé par l'agresseur via la "justice", jusqu'à ce qu'il rende l'enfant et souvent jusqu'à la rupture totale des liens entre l'enfant et le parent protecteur. J'ai vu de nombreuses mères, et des pères, totalement coupés de leurs enfants en l'espace de quelques mois, après avoir dénoncé des faits d'inceste.
Ce traitement indigne s'assimile à de la torture d'Etat, contre des enfants et leur mère, leur parent protecteur.
Parmi les éléments et réflexions de ce rapport de 73 pages (qui s'appuie sur d'autres travaux dont ceux de la CIIVISE) :
Chaque années, les études de victimologie estiment que 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. C'est une hypothèse basse.
Face aux rares plaintes (un acte sur 10 au mieux est dénonce), la justice répond "par le doute, la minimisation et le déni".
"Nous avons observé, quand l’inceste paternel est révélé, que dans une majorité de cas (associations, experts, avocats…) la tendance de la justice civile et des services sociaux vise à retirer l’enfant à sa mère, ou à le placer dans un foyer de l’ASE. Parfois sans qu’il n’y ait de plainte de la mère mais sur la base d’une confidence de l’enfant à son école, à un professionnel de santé ou à un tiers". Lors des visites médiatisées, quand elles ont lieu, entre la mère et l'enfant, aucun des deux n'a le droit de parler des faits, et ils sont surveillés par des éducateurs qui considèrent très souvent que la mère est une ennemie.
"L’enfant dans la plupart de ces affaires comprend peu à peu qu’il n’a pas d’issue et qu’il ne peut plus compter sur personne, même plus sur sa mère pour le protéger. Il en est privé soit en ne la voyant que quelques jours par mois, soit par une rupture brutale des liens. C’est un début de mécanisme qui contribue à l’acceptation des violences subies, à une mise sous silence"
C'est en effet l'objectif qui semble évident. Sinon, pourquoi le système devient-il pire d'année en année malgré les alertes qui se succèdent ? Pourquoi les principes de base dans l'audition des enfants, la réalisation des examens médicaux et psychologiques, ne sont qu'exceptionnellement mis en application ?
Selon la CIIVISE, "3% seulement des viols et agressions sexuelles commis chaque année sur des enfants font l’objet d’une condamnation des agresseurs et seulement 1% dans les cas d’inceste. Dans 97% des cas, les pédocriminels ne sont pas condamnés. C’est un système d'impunité"
Extrait du rapport du collectif des 500 mères
Pourquoi moins de 1% des viols incestueux aboutissent-ils à une condamnation de l'auteur ? C'est une succession de dénis de justice, de mépris des victimes, de partis-pris toxiques, voire de volonté d'étouffer l'ampleur dramatique des violences sexuelles dans ce pays, qui mène à ce désastre. Ce sont les mêmes éléments que je relevais en 2014... Voilà la chaîne de l'horreur, digne du Moyen-Age, notamment :
Faible taux de signalement des médecins
Classement sans suite des plaintes. J'ai calculé que 75 à 78% des plaintes pour viol sur mineur sont classées sans suite par les parquets selon les années, chiffres confirmés par la CIIVISE.
Difficulté à récupérer des preuves : les enfants parlent rarement sur le moment. Les signalement et certificats médicaux ne sont pas pris en compte, la parole de l'enfant non plus.
Bien souvent, le classement sans suite n'est pas signifié au parent protecteur.
Expertises orientées. Ou niées quand elles sont favorables à l'enfant.
Délais de prescription, surtout pour les crimes commis avant 2006 (prescription de 10 ans).
Poursuites contre le parent protecteur (pour non-représentation ou enlèvement d'enfant, pour dénonciation calomnieuse...). Les dossiers de plusieurs mères : Priscilla Majani, Sophie Abida et Hanna Dam-Stockholm, hélas loin d'être exceptionnels.
Présomption d’innocence du père accusé par la mère. Ce qui semble bloquer tout propos au sujet des violences sexuelles après qu'elles ont été classées sans suite. L'agresseur n'est même jamais soupçonné de mentir alors que c'est lui qui y a intérêt, pas l'enfant.
Mise en doute de la parole de l'enfant.
Mise en doute de la parole de la mère, accusée de manipuler l'enfant pour "détruire l'image du père" / "rompre les liens père - enfant" / d'être "trop fusionnelle" etc.
Manque de moyens de la justice
Manque de formation. Quand on sait que Paul Bensussan militant français du "Syndrome d'aliénation parentale" aujourd'hui interdit dans les tribunaux, formait les magistrats à l'école de la magistrature, on a une idée de l'ampleur du désastre. Idem pour les éducs, assistantes sociales, experts censés décrypter les mensonges des enfants...
Le contrôle coercitif des agresseurs et des institutions
Le rapport reprend la notion de contrôle coercitif, qui consiste pour un agresseur à maintenir et chercher à renforcer son contrôle sur sa victime. Cela finit régulièrement en féminicide, mais cela peut aussi être la destruction des enfants pour détruire la mère, par l'éloignement et/ou par l'accumulation de plaintes et procédures.
Dans le cas des violences sexuelles, quand la plainte a été classée sans suite, l'agresseur va véritablement harceler la mère pour faire respecter ses droits parentaux à la lettre - et il obtient généralement la pleine collaboration de la "justice".
Le rapport explique : "L’inceste paternel devient ainsi non seulement un crime, mais un instrument d’asservissement supplémentaire qui terrasse l’enfant et sa mère. L'enfant est réduit à un objet de possession pendant que la mère protectrice est réduite au silence par la menace des représailles judiciaires enclenchées par le père, dès qu’elle dénonce l’inceste. La mère est accusée de nourrir un conflit parental contre le père. Cela est rendu possible par l’appui d’un système judiciaire complaisant avec ce type de pères incestueux, et discriminatoire envers les victimes, car la justice considère d’emblée que l’enfant ment, qu’il est manipulé par la mère. Ce contrôle coercitif des pères incestueux, repose sur un enchevêtrement de violences physiques, psychologiques, économiques, judiciaires et institutionnelles".
Il s'agit d'une "dynamique de torture" exercée par les agresseurs, qui exploitent les failles des victimes, mentent, manipulent, détruisent, terrorisent, ce qui a des impacts sur les victimes, du syndrome de stress post-traumatique à la dissociation...
La justice, elle aussi, exerce ce type de contrôle coercitif, de harcèlement, d'isolement de la victime, de mensonge, d'abus, d'humiliations. Le rapport mentionne l'impact des placements abusifs des enfants à l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) : "À mesure que le temps passe, la mère est progressivement effacée de la vie de son enfant et dépossédée de son rôle parental. L’enfant, lui, finit par être considéré comme une « propriété » de l’État. Cette mécanique judiciaire, fondée sur l’effacement arbitraire du lien mère-enfant, ne répond à aucun impératif de protection. Elle fonctionne comme un instrument de répression contre les mères protectrices, à qui l’on reproche d’accuser le père d’inceste, même lorsque ces accusations reposent sur le témoignage de l’enfant et sur des éléments de preuve graves et concordants"
La victime de ce système judiciaire est épuisée puisqu'elle n'a jamais gain de cause et qu'elle finit par ne plus voir son enfant.
Si la mère finit par obéir et ne plus jamais évoquer les violences sexuelles, elle peut se voir octroyer des visites médiatisées : 1 h par mois, 2 h au bout d'un moment. Si jamais le centre censé organiser les visites veut bien le faire.
Les parents protecteurs sont systématiquement dénigrés "dans les rapports sociaux et judiciaires, où elles sont qualifiées de "manipulatrices", "fusionnelles" ou "aliénantes". Elles sont contraintes de se soumettre à des évaluations psychologiques ou pseudo-psychologiques
intrusives, réalisées contre leur volonté, et à des visites surveillées qui les placent en position d’infériorité face aux institutions.
De son côté, l’enfant est forcé à des rencontres imposées avec son agresseur sous prétexte de préserver le lien parental, une situation qui le plonge dans une profonde confusion et le maintient dans un état de vulnérabilité".
Le système des placements d'enfants (encore dénoncé par une commission d'enquête de l'Assemblée nationale dans un rapport rendu la semaine dernière) relève de l'arbitraire, le rapport revient sur les dérives du processus, depuis l'Aide Educative en Milieu Ouvert (AEMO) jusqu'au placement. Le rapport explique :
L’AEMO est imposée dès que l’enfant révèle l’inceste ou rejette son agresseur. Plutôt que de sécuriser son environnement, la mesure est utilisée pour surveiller et encadrer la famille.
Les travailleurs sociaux produisent des rapports qui insistent sur le "conflit parental" ou l’"attitude oppositionnelle" de la mère. Ces éléments servent à légitimer un placement a l’ASE.
La justice ordonne un placement en justifiant que l’enfant est "pris dans un conflit de loyauté" ou “conflit parental”. L’enfant est alors retiré de son foyer maternel et placé à l’ASE, tout en étant contraint de maintenir le lien avec son père.
Au final, le suivi par les services sociaux est détourné de son objectif de protection des enfants, "pour renforcer l’impunité des agresseurs et affaiblir les mères protectrices. En imposant des suivis intrusifs et en produisant des rapports biaisés, elle devient un instrument de contrôle et de répression, aboutissant souvent à une rupture forcée entre l’enfant et sa mère, sous couvert d’une protection qui n’en est pas une".
Le pire dans tout cela est que des lois existent pour protéger les enfants, mais étrangement elles ne sont pas appliquées. Pour le collectif, "Cette application perverse de la loi remplit tous les critères de la torture : elle inflige une souffrance psychologique extrême, repose sur une volonté délibérée de briser la résistance des victimes, sert à protéger les agresseurs et est mise en œuvre avec la complicité active de la justice, donc de l’Etat".
Jamais, pas exemple, je n'ai vu reconnaître l'état de nécessité [3] dans lequel se trouvait la mère pour admettre la légitimité des non-représentations d'enfant. Le rapport mentionne divers textes légaux qui n'ont servi à rien.
En poursuivant les mères protectrices pour non-représentation d’enfants dans des contextes de crimes incestueux, la France viole plusieurs de ses obligations légales internationales :
La Convention internationale des droits de l’enfant (article 3), qui stipule que l’intérêt supérieur de l’enfant doit toujours primer dans les décisions les concernant.
La Convention européenne des droits de l’homme (articles 3, 6 et 8), qui garantit le droit à une protection contre les traitements inhumains et l’accès à un procès équitable.
La Convention d’Istanbul (articles 31 et 45), qui oblige les États à protéger les victimes de violences domestiques et sexuelles, y compris en prenant des mesures contre l’autorité parentale du parent accusé
La Convention internationale sur l’élimination de toutes les discriminations envers les femmes.
Le rapport précise que "Le GREVIO (Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et laviolence domestique), dans son rapport sur la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul en France, a souligné un écart préoccupant entre les lois existantes et leur application effective. Il constate que, malgré l’existence d’un cadre juridique protecteur, la société civile rapporte que ces lois sont rarement mises en pratique."
En 2024, la loi dite "Santiago" censée protéger les enfants victimes d'inceste en suspendant l'autorité parentale à partir de la mise en examen d'un parent pour ce type de faits ou après une condamnation (entre autres), a été votée. Elle n'est évidemment pas appliquée. dans la pratique, l'ASE comme les juges considèrent qu'en l'absence de condamnation pour faits d'inceste, les relations doivent être maintenues.
L'ONU obligera t-elle enfin la France à cesser de piétiner les droits des enfants ?
L'ONU qui tirerait sa légitimité d'un certain respect du droit international (une chimère), s'est déjà penchée sur le cas de la france en 2003 : la situation était déjà catastrophique, au point que des mères, surtout si elles mettaient en cause des réseaux pédocriminels, ont été forcées de fuir en Suisse pour protéger leurs enfants. Le rapporteur Juan Miguel Petit avait tiré la sonnette d'alarme après avoir réalisé une visite express et entendu comment la "justice" s'acharnait à massacrer les victimes et les mères protectrices, tout en assurant l'impunité la plus complète aux pédocriminels.
Juan-Miguel Petit s'étonnait des dérives soulignées dans le rapport du collectif, et des poursuites contre les médecins qui faisaient des signalements. Depuis, ce qu'il dénonçait à travers deux rapports est devenu systémique. On ne peut plus parler de "dysfonctionnements", la mise en silence des victimes est délibérée.
En janvier 2024, des expertes indépendantes mandatées, par l'ONU suite à un signalement pour l'affaire de Priscilla Majani, appelaient "la france" à agir "de toute urgence" pour la protection des enfants victimes de violences sexuelles, à cesser le harcèlement des mères et à mettre en œuvre le principe de précaution. Que se passa t-il ? La micronie a répondu à l'ONU se s'occuper de ses oignons. Qu'attendre en effet d'un individu qui a été la cible d'une adulte de plus de 40 ans lorsqu'il en avait 14, et a normalisé la situation par la suite, qui s'entoure d'individus tels que Daniel Cohn-Bendit, Jack Lang, Jean-Marc Borello, Frédéric Mitterrand, Olivier Duhamel et j'en passe, et qui a tenté de faire passer la loi Schiappa pour dépénaliser le viol de mineurs ?
Le rapport explique : "En droit international, il est clairement établi que le viol - que ce soit par un agent de la fonction publique ou un acteur privé - engagera l'obligation de l'État à exercer la diligence voulue pour prévenir et répondre aux mauvais traitements interdits. Cela signifie que lorsque les juridictions nationales
manquent à répondre au viol de manière appropriée et que des mécanismes régionaux ou internationaux sont disponibles, les victimes ont la possibilité de se tourner vers ces mécanismes de recours contre l'état, dans leur cas".
Intensité de la douleur, physique ou psychologique
Intentionnalité
Coercition
Discrimination
Faits commis "à l'instigation ou avec le consentement exprès ou tacite d'un agent public"
Par ailleurs l'Etat manque à ses obligations. Au lieu de protéger les agresseurs, ce sont les enfants qui doivent être protégés tout au long de la procédure et après, qu'il y ait ou non condamnation (un acquittement, non-lieu ou classement sans suite ne veut pas dire qu'il ne s'est rien passé, mais que la "justice" a estimé que les éléments à charge étaient insuffisants).
Quand les fonctionnaires de l’Etat ou ses auxiliaires - policiers, gendarmes, juges, procureurs, éducateurs, médecins, travailleurs sociaux - "alertés de la violence que subit un enfant, ignorent sa plainte, sa demande de protection, et le laissent aux mains de son agresseur, ils manquent à leur triple obligation" :
Manquement à leur devoir d’assistance à personne en danger,
Manquement au principe de précaution qui veut que dans le doute on ne prend pas le risque de laisser l’enfant subir davantage de violences.
Manquement ensuite au principe de l’intérêt supérieur de l’enfant (pierre angulaire de la convention sur les droits de l’enfant, ratifiée par la France).
Le rapport conclut:
"Nous nous adressons au Comité des Nations Unies contre la torture comme un dernier recours, car en France, les mécanisme de protection ne fonctionnent pas pour les victimes d’inceste.
Nous demandons à ce que la violence sourde, institutionnelle, infligée aux enfants incestés et à leurs mères soit reconnue officiellement comme un acte de torture et que des recommandations précises et pratiques soient adressées aux autorités françaises.
Nous espérons que la reconnaissance de ces pratiques comme torture permettra d’ouvrir la voie à des réformes structurelles, indispensables pour mettre fin à ces violences et garantir enfin aux enfants victimes de violences sexuelles et à leurs mères une véritable protection, une sécurité et une vie digne.
Il est urgent que les mères qui protègent leurs enfants cessent d’être persécutées et que leurs enfants placés abusivement soient rendus à celles qui ont tout fait pour les protéger contre ces violences qui minent leur intégrité, leur santé et leur vie".
[1] La CIIVISE a été créée en 2021, détruite en 2023 juste après avoir rendu un rapport dont les recommandations ne sont pas obligatoires, c'est-à-dire que le gouvernement n'a pas à les mettre en œuvre. Elle existe toujours mais des pantins ineptes ont été mis à la place du juge Durand et de son équipe, qui avaient mis le doigt sur de nombreux problèmes structurels dans la gestion judiciaire des violences sexuelles contre les mineurs. Le micron a même essayé de mettre Guigou à sa tête!
La CIIVISE faisait suite au Conseil national de protection de l'enfance, supprimé en 2019 parce que ses avis obligatoires dérangeaient la micronie.
[2] Par exemple, en 2014 je dénonçais exactement les mêmes dérives. Qui maintenant m'apparaissent non plus comme des dérives mais comme un système organisé pour faire taire les victimes. Idem en 2018, et ainsi de suite.
[3] Art 122-7 code pénal : "N'est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s'il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace."
Pourquoi l'Etat place t-il des enfants bien au-delà de ses capacités? Pourquoi l'intérêt de l'enfant est-il ignoré des autorités et institutions ? Pourquoi l'Etat ravage t-il le système de protection de l'enfance et ne respecte même pas ses lois? Comme pour les prisonniers, on place en se fichant complètement des conditions de vie des détenus.
Toutes ces questions se posent suite à un énième rapport d'information, de la commission d’enquête sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance de l'Assemblée, qui pointe encore une fois l'indigence de l'industrie du placement d'enfants.
Une défaillance institutionnalisée, l'enfant chair à pâté de l'Etat
On avait déjà un rapport de la Cour des comptes en 2020. A l'époque, "328 000 enfants bénéficiaient d’une mesure de protection fin 2018, soit 12 % de plus qu’en 2009". On est aujourd'hui à près de 400 000 enfants touchés par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) pendant que les effectifs d'encadrement baisse. La "protection de l'enfance" est une véritable industrie qui tourne sans plus avoir aucun sens, qui détruit plus qu'elle n'aide, et qui est un bras armé de la répression contre les parents. Placer les enfants, retirer l'autorité parentale sont des mesures prises quand des parents s'opposent aux institutions.
Et puis, ça broie des enfants qui manquent de tout. On ne construit pas des enfants dans des foyers sous financés avec un personnel sous qualifié, sous payé et en sous effectif. Quel est le projet de notre société ?
Le rapport de la Cour des comptes concluait déjà quant à l'ASE que "son organisation demeure complexe et son pilotage défaillant, tant au niveau national que local, ce qui aboutit à un décalage entre sa mise en œuvre et la prise en compte effective des besoins de l’enfant.
Pour y remédier, la Cour formule dix recommandations visant à repenser le parcours de l’enfant, à améliorer le pilotage national et local, et à renforcer la réactivité des acteurs locaux". Pensez -vous que les choses se sont améliorées ? Mais non : elles se sont aggravées, à l'image de l'ensemble des services publics de ce pays ravagé par 8 ans de macronisme débridé.
Un contrôle d'une association liée à l'ASE entraîne une mesure d'assistance éducative, puis un placement en foyer ou chez un père agresseur, des visites médiatisées au bon vouloir de la même association qui fait des rapports à charge qui tiennent lieu de Bible pour les juges. Le système de la protection de l'enfance, dont l'origine est déjà pourrie puisqu'elle remonte, comme le rappelle Marion Sigaut, à l'Hôpital Général, s'est tellement dégradé ces dernières années qu'il est totalement pourri, à revoir de fond en comble.
Car les enfants placés sont détenus par l'Etat, de plus en plus souvent de manière arbitraire: parents végétariens, mère célibataire, parents pauvres, parent protecteur qui dénonce des violences sexuelles...
Ce rapport souligne une fois de plus la gestion aberrante de l'aide sociale à l'enfance, le double discours des gouvernements successifs, surtout sous la micronie, qui méprise totalement ce secteur en pleine déliquescence -comme tous les services publics - mais qui place toujours plus d'enfants qui finiront dans la broyeuse.
A quoi sert ce système dont personne ne peut dire qu'il est efficace ni même fonctionnel ? A détruire des enfants et des familles ? A détourner de l'argent public ? A fournir les réseaux de prostitution de mineures? En tous cas la protection des enfants n'est pas assurée.
Rien qu'au sein de l'ASE, le Centre de victimologie pour mineurs (CVM) estimait que 15 000 mineures étaient exploitées dans la prostitution en 2022, ce qui me semble une fourchette basse vu le nombre d'adolescentes placées et coupées de leur famille. A quoi servent ces placements ? Je connais des mères qui se demandent chaque soir où est leur fille mineure, confiée par la ""justice"" à l'ASE sur des critères des plus discutables, parce qu'elle ont été mises dans la prostitution pendant son placement.
Ceux qui travaillent dans ce système délirant et sont de bonne foi, sont aussi victimes : ils n'ont pas les moyens de travailler correctement et font de leur mieux dans des conditions dégradées en permanence. Merci à ces quelques-uns qui évitent bien des désastres.
Quelques conclusions du rapport de la commission d'enquête :
Le rôle prépondérant d'associations plus ou moins obscures interroge. Elles prennent la place d'un Etat défaillant et sont à la fois juge et partie, puisqu'elles assurent le suivi des enfants qu'elles conseillent de placer dans leurs propres structures.
Les lois de protection de l'enfance s'accumulent : c'est le marqueur de l'inefficacité de ces textes qui ne servent à rien tant que le système est laissé intact (ils ne sont pas appliqués).
Les gouvernements se fichent complètement de la protection de l'enfance malgré moult déclarations d'intentions.
Malgré le désastre de la protection de l'enfance, l'industrie du placement tourne à plein régime : fin 2023 on avait près de 400.000 mesures d' "aide" sociale dont 56% de placements (foyer ou famille d'accueil) : entre 1998 et 2022, le nombre de mesures ASE a augmenté de 44 %. "Cette tendance à la hausse est tout particulièrement marquée pour les mesures de placement, qui concernent aujourd’hui 208 000 mineurs et jeunes majeurs. La part d’enfants et de jeunes accueillis à l’ASE est ainsi passée de 8,5 pour 1 000 habitants de moins de vingt et un ans au début des années 2000 à 12,5 pour 1 000 fin 2022"
Sous la micronie, les placements ont explosé : "Entre 2015 et 2019, l’augmentation du nombre de mesures ASE a été particulièrement dynamique, avec une augmentation annuelle moyenne de 4,7 % – contre une moyenne annuelle de 1,2 % entre fin 2002 et fin 2014." Officiellement c'est parce qu'on signale plus et qu'on détecte mieux els situations à risque. A mon avis c'est aussi beaucoup parce que le placement des enfants est une mesure punitive contre les parents et qu'il est utilisé pour faire taire les enfants dans ces cas de violences sexuelles. De plus, l'Etat considère que les enfants lui appartiennent.
On a aussi une forte augmentation des mineurs non accompagnés pris en charge, ils représentent 21% du total.
La violence est omniprésente dans ces foyers, avec des jeunes perturbés qu'on ne sait pas gérer et qui pourrissent la vie des autres.
L'action gouvernementale n'a aucune cohérence (en fait si mais pour créer le chaos) : on détruit des structures comme le conseil national de protection de l'enfance ou la CIVIISE, et rien ne se passe. De nombreuses structures sont impliquées dans la protection de l'enfance mais il n'y a pas de synergies, chacun prêche pour sa chapelle.
Les départements ont reçu la mission de la protection de l'enfance sans en avoir les moyens. Dans les départements pauvres, il n'y a pas les ressources financières nécessaires.
Chaque département gère comme il le veut, même hors des clous légaux: "D’importantes disparités dans l’application des différentes lois de protection de l’enfance subsistent au sein des départements – parfois faute de moyens et de compétences, parfois délibérément. Il n’est pourtant pas normal que l’application des lois votées par le législateur puisse être laissée à la discrétion des autorités locales."
On ne fait pas de recherche ni d'études sur la protection de l'enfance. Quand elles existent, l'Etat n'en tient pas compte.
Les familles pauvres qui font appel à l'aide sociale se font enfoncer. Les enfants peuvent finir placés, les parents n'ayant toujours pas les moyens de les faire vivre. Au lieu de soutenir les parents, l'Etat récupère les enfants dans l'industrie du placement.
Le réparage des enfants réellement en danger, par contre, laisse sérieusement à désirer.
Le numéro d'urgence 119 est saturé. On ne connait pas son activité depuis 2022.
Le manque de moyens de la justice des mineurs influe sur la qualité des procédures d’assistance éducative.
"En 2023, les juges des enfants ont été saisis de 124 100 nouveaux cas de mineurs en danger, un chiffre en hausse de 10 % par rapport à 2022, après une augmentation de 3,5 % par an en moyenne entre 2013 et 2022."
La commission constate que "Des structures d’accueil collectives fonctionnent parfois en dehors de tout cadre légal". A la clé, des maltraitances en négligences. Les enfants ne sont alors considérés que comme une machine à cash.
L'Etat ne vérifie toujours pas les antécédents judiciaire de la plupart des intervenants (y compris els assistantes maternelles et les familles d'accueil).
On assiste à une privatisation rampante de la protection de l'enfance avec l'entrée d'acteurs privés dans les structures d'accueil. La commission demande l'interdiction du secteur privé lucratif dans la protection de l'enfance.
La prostitution de mineures est endémique dans les foyers : "en Loire-Atlantique, un rapport de 2022 de l’Observatoire des violences faites aux femmes relève qu’un mineur sur deux victime de prostitution vit dans un foyer de protection de l’enfance". "L’association Nos Ados oubliés, présente principalement à Marseille et à Toulouse, a indiqué en audition que les trois quarts des filles qu’elle accompagne viennent de l’ASE. Cette association lutte contre la prostitution des mineurs, en offrant notamment un soutien aux victimes et à leurs proches."
Les réseaux de prostitution recrutent au sein même des structures d’accueil.
Il n'existe aucune norme d'encadrement pour l'ASE.
Les contrôles des lieux d'accueil sont très réduits.
Les besoins des enfants ne sont jamais pris en compte.
Les enfants ne sont pas écoutés pour définir les procédures d'assistance éducative (normal: elles servent surtout à préparer le placement). Si un enfant de 14 ans veut voir sa mère mais que la justice a décidé de le placer chez son père, il ne verra pas sa mère pendant des années. C'est le règne de l'arbitraire.
"La rapporteure plaide pour une meilleure prise en compte de la parole des enfants sur les droits de visite. Il s’agit d’un point essentiel pour reconnaître l’enfant comme sujet de droit." : en effet je n'ai jamais entendu qu'un juge ait demandé l'avis d'un enfant, même âgé de 11 ans, 13 ans ou plus, avant de le placer ou même pendant le placement. L'enfant peut dire ce qu'il veut, il sera envoyé par le juge en foyer ou chez le parent agresseur, sa parole ne compte pas.
Les liens parents enfant sont brisés parce qu'on n'organise pas les visites quand c'est possible. Des structures chargées des visites médiatisées décident seules de couper les liens entre un parent et ses enfants.
Le projet pour l'enfant que doivent prévoir ces structures ineptes reste un mythe. Elles encaissent la cash, coupent les relations familiales et ne font rien pour aider l'enfant.
Sur le retrait de l’autorité parentale, qui est un autre moyen de rétorsion contre les parents, la commission n'a rien compris. On voit très souvent des parents protecteurs se faire retirer l'autorité parentale, simplement parce qu'ils ont essayé de protéger leurs enfants et se sont opposés à la ""justice"".
Le secteur est sinistré, les salaires minables et les qualifications en baisse, évidemment. Qui peut encore travailler correctement dans un secteur sinistré à ce point ?
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La suite est prévisible : privatisation de l'ASE (après avoir baissé les financements et désorganisé le système, nos dirigeants annonceront que pour faire des économies on vendra tout au privé), généralisation de l'arbitraire des placements, explosion de la prostitution de mineures nourrie par l'ASE, détournement d'argent encore plus massif au profit de structures opaques.
Le bilan est une destruction des enfants détenus par l'ASE, qu'ils viennent ou non de familles déstructurées ou maltraitantes. A qui cela profite t-il ? Je pense que le travail de sape de la protection de l'enfance s'inscrit dans le processus général totalitaire : il faut des gens en difficulté, auxquels on a enlevé toutes les chances dans la vie, des gens malheureux qui finiront avec des pathologies, des casiers judiciaires, des addictions. C'est volontaire : les enfants sont ce que la société a de plus précieux, pourquoi mettre de l'énergie et des milliards dans une guerre inepte pendant qu'on fait pourrir la protection de l'enfance et qu'on écrase ses 400 000 victimes ? C'est une volonté politique.
Voici un documentaire intéressant de Mary Knight, survivante de violences rituelles, au sujet de la théorie des faux souvenirs qui sert dans les tribunaux à décrédibiliser la parole des victimes. Il a été sous-titré en français et montre parfaitement l'escroquerie intellectuelle de ceux qui propagent cette théorie créée par Ralph Underwager, qui n'a aucun fondement scientifique mais a servi à étouffer la vague de dénonciation de violences rituelles aux Etats-Unis dans les années 80-90.
Je ne reviens pas en détail sur les faux souvenirs: il y a 12 ans maintenant, j'avais expliqué d'où elle venait et présenté la Fondation des faux souvenirs, dans laquelle officiaient des scientifiques liés à la CIA et même au MK-Ultra.
Aux Etats-Unis, une vague de panique sur les abus sataniques dans les écoles a traversé le pays dans les années 80 et 90. Pour un peu, on allait faire exploser le gouvernement, vérolé à 100% ...
La fondation des faux souvenirs, front de l'omerta anti victimes
Cette théorie est encore utilisée aujourd'hui dans les tribunaux, en France et dans de nombreux pays occidentaux. Il n'y a pas si longtemps, elle a été brandie lors du procès d'Outreau 3, le procès de Daniel Legrand à Rennes, pour écarter tous les témoignages concordants de trois victimes de ce réseau : "Ils mentent ? Non ! Ils ont des faux souvenirs" a diagnostiqué l'avocat général sans autre forme de procès.
Le "syndrome des faux souvenirs", aussi bidon que le "syndrome d'aliénation parentale", n'est toujours pas reconnu par la communauté scientifique. Qu'à cela ne tienne, on invite un de ses adeptes, un "expert" comme Bensussan, Van Ghijseghem ou autre, qui va dérouler sa théorie, et on va l'appliquer à la parole d'une, deux, trois, dix victimes d'un coup. C'est très pratique, mais la réalité est que c'est l'amnésie traumatique le vrai problème : combien de gens commencent à se rappeler à 30, 40 ans de ce qu'ils ont vécu.
L'inventeur de cette théorie et co-fondateur de la False Memory Syndrome Foundation (FMSF) en 1992, Ralph Underwager, considérait que dieu est favorable à la pédocriminalité. La FMSF a enfin cessé ses activités le 31 décembre 2019 suite à une succession de scandales [1] et parce que toutes les recherches scientifiques montrent que l'amnésie traumatique, niée par ce lobby, est une réalité.
La FMSF a cependant fait des petits, parmi lesquels un groupe du satanic Temple qui surfe sur la théorie des faux souvenirs la propage sur les réseaux sociaux dès qu'un survivant parle de violences rituelles ou dénonce les pratiques satanistes. Ce groupe appelé la Grey Faction, qui déclare lutter contre les "théories du complot" et propage sans arrêt le concept de "panique satanique", est particulièrement bruyant.
Dans ce documentaire, Mary Knight interviewe notamment deux grandes militantes de cette théorie :
Elizabeth Loftus, prof de psychologie à l'université de Californie à Irvine, était au conseil d'administration de la FMSF et a aussi fait le tour des tribunaux pour défendre des individus accusés d'inceste, viol, meurtres comme Ted Bundy, Ghislaine Maxwell, Bill Cosby ou Harvey Weinstein [2]. Elle considère systématiquement que les survivants mentent parce que leur mémoire aurait été contaminée par des psys lors de thérapies. Elle s'est fait connaître lors de l'affaire Franklin, une affaire dans laquelle plusieurs enfants d'une même école maternelle ont parlé de tunnels, de rituels, de viols commis par des adultes dans des villas, et qui a été étouffée en une vingtaine d'années (un des derniers volets était l'acquittement d'un des accusés il y a quelques années). Elle a été forcée de démissionner de l'American Psychological Association suite à une plainte pour manquements éthiques.
Eleanor Goldstein, autre fervente adepte de cette théorie, proche de la FMSF (elle a beaucoup écrit dans sa newsletter et était amie de l'une des fondatrices, Pamela Freyd) et accusée d'inceste par sa fille. Elle regrette qu'on fasse "tout un plat" des violences sexuelles contre les mineurs.
Loren Pankratz, psychologue qui était membre du conseil d'administration de la FMSF, qui considère qu'en dessous de 2 ans les "abus" sexuels "ne nuisent pas à l'enfant".
Pamela Freyd, co-fondatrice de la FMSF.
Quand les lobbyistes des faux souvenirs feraient mieux de se taire
Le documentaire "Am I crazy" (Suis-je folle?) montre à quel point leur opinion à ce sujet est approximative voire relève de l'escroquerie intellectuelle. Car il est évident que derrière cette théorie et cette fondation, il y a le lobby pédocriminel et même le réseau satanico-pédocriminel US, qui a trouvé là un moyen de décrédibiliser les victimes qui osaient porter plainte ou s'exprimer, et de mettre des dizaines de milliers d'affaires sous le tapis.
Mary Knight a elle-même retrouvé assez tard ses souvenirs de violences sexuelles familiales et extra-familiales de type satanique, quand elle était enfant. Elle a une chaîne sur Youtube dans laquelle elle diffuse des témoignages.
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[1] Parmi ces scandales, la fille des deux principaux fondateurs de la FMSF, Pamela et Peter Freyd, a dénoncé des violences sexuelles commises par le couple dans son enfance. Jennyfer Freyd a accusé son père en 1990 et la fondation a été créée deux ans plus tard. Jennyfer était professeur de psychologie à l'université de l'Oregon.
[2] Loftus a témoigné pour la défense dans plus de 300 procès pour violences sexuelles, à chaque fois pour poser un diagnostic de faux souvenirs sans même avoir parlé à la victime. Ces derniers temps, comme au procès Weinstein, elle a été bridée à dérouler ses théories générales sur la mémoire.
Ariane Bilheran et Regis Brunod ont publié le livre "Le sexe n'est pas un jeu d'enfants", qui aborde de manière claire et synthétique l'ensemble des arguments sur les dangers de l' "éducation sexuelle". Je les ai interviewés hier soir pour le présenter, dans une émission où ils ont aussi répondu aux questions des spectateurs.
Ariane Bilheran et Regis Brunod justifient d'une longue expérience auprès des enfants, en tant que psychologue, pédopsychiatre notamment, car leur CV est impressionnant. S'ils s'expriment pour alerter sur ce qu'on appelle "éducation sexuelle", c'est parce qu'ils en connaissent parfaitement les risques en matière de développement des enfants.
Ce livre est un document qui explique pourquoi ces modules peuvent avoir un impact désastreux sur la constriction psychique des enfants, ce que dit l'OMS à ce sujet et qui est particulièrement inquiétant, d'où vient ce processus de sexualisation des enfants, et ce qu'est réellement la prévention.
Dans cette émission pour l'association O N E S T (Organisation nationale éthique santé et transparence), ils présentent leur livre et répondent aux questions des spectateurs.
La vie à Pédoland suit son cours, avec comme dernier épisode en date, les dénégations de Bayrou, actuel 1er ministre, au sujet de l'étouffement d'un scandale de pédocriminalité dans un institut privé catholique qu'il connaît très bien.
Comment est-il possible que Bayrou soit toujours là après sa 4e version de l'affaire, déballée à l'Assemblée nationale ? Comment est-il possible que cet individu soit défendu par la quasi totalité de la classe politique ?
Cette affaire est l'occasion pour le grand public de découvrir à quel point l'omerta sur les actes pédocriminels est forte et bien entretenue par la classe politique.
Ce 19 février, la presse annonce que "Trois hommes ont été placés en garde à vue pour "viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées", a annoncé le parquet de Pau, mercredi 19 février. Nés respectivement en 1931, 1955 et 1965, ils sont soupçonnés de faits "susceptibles d’avoir été commis entre 1957 et 2004 au sein de l’établissement scolaire Notre-Dame de Bétharram". Avec 70 à 20 ans de retard, la "justice" a enfin décidé en 2024 de remuer un peu.
70 ans de violences en toute impunité
L'affaire remonte aux années 50, dates des maltraitances et violences sexuelles les plus anciennes mentionnées, et n'a jamais cessé puisque dans ce pays, tout est fait pour protéger les pédocriminels, surtout lorsqu'ils sont dans des réseaux, et pour faire taire les victimes. La "justice", les forces de "l'ordre" (lequel?), et le monde politique s'empressent de mettre un couvercle, voire une chape de plomb, sur ces affaires. Depuis Outreau, plus jamais il n'a été question de réseau pédocriminel. C'est comme le nuage de Tchernobyl : ce pays serait épargné par le fléau mondial des réseaux de pédos, satanistes ou non.
Bétharram est un collège et lycée catholique privé sous contrat et largement financé par l'argent public -comme toutes les écoles privées, ouvert en 1837 et situé à environ 20 km de Pau et 10 km de Tarbes. Depuis les années 50 au moins, les enfants de familles privilégiées y sont envoyés pour avoir une éducation bien conservatrice. D'autres y allaient pour être "corrigés" : La violence dans cette structure était donc bien connue.
Parmi ses illustres élèves, on peut citer Michel Camdessus qui a ruiné nombre de pays d'Afrique et d'Amérique latine quand il dirigeait le FMI, en imposant ses "politiques d'ajustement structurel" destinées à tout privatiser et à ruiner la souveraineté des Etats. Bayrou y a mis plusieurs de ses enfants et son épouse y enseignait le catéchisme.
Bayrou à l'assemblée se défendant sur l'affaire Bétharram en février 2025
L'impunité fut la règle pour Bétharram, comme elle l'est dans toutes les affaires de réseaux et dans plus de 80% des affaires de viol de mineur déférées devant les tribunaux. Il est justement reproché à Bayrou d'avoir couvert cette affaire malgré moult signalements, alors qu'il était maire de Pau (où se trouve l'établissement Bétharram), puis ministre de l'Education nationale de 1993 à 1997, année de la première plainte, contre un surveillant, pour une baffe très violente.
Bayrou a été :
conseiller du département de 1982 à 2008,
président du conseil général des Pyrénées Atlantiques de 1992 à 2001, en charge semble-t-il de la protection de l'enfance.
député de 2e circonscription des Pyrénées qui comprend Lestelle Bétharram où se trouve l'Institut de 1986 à 1993, de 1997 à 1999 et de 2002 à 2012
ministre de l'Education nationale de mars 1993 à juin 1997
Il est question de plus d'une centaine de plaintes jusqu'à présent, dont la moitié pour des violences sexuelles, presque toutes déposées depuis 2024 et l'ouverture d'une instruction judiciaire médiatisée dans la presse locale et nationale. L'une des victimes, Jean-Marie Delbos, qui mentionne des violences sexuelles commises entre 1957 et 1961, a été interné en hôpital psychiatrique après avoir parlé de ce qu'il subissait au confessionnal : le système, c'est-à-dire l'institut et des médecins, l'ont fait passer pour un malade psychiatrique [1].
Rien ne s'est passé jusqu'en 2024 [2] : c'est à ça que sert la "justice". A enterrer tout ce qui dérange le système, à s'occuper de ce qui se voit, à dissimuler ce qui peut l'être. Saluons les rares exceptions, ces magistrats qui essaient encore de faire du droit dans cette institution mafieuse.
Je ne vais pas retracer le fil du scandale, même Wikipedia l'a fait de manière assez complète. Concernant Bayrou, qui a déclaré à l'assemblée n'avoir jamais entendu parler d'aucune affaire de violences, "a fortiori des violences sexuelles", dans cet établissement, on sait désormais qu'il a été informé à la fin des années 90 par une enseignante, un gendarme et par un juge -accessoirement son voisin comme l'a précisé Bayrou- de maltraitances et violences sexuelles ainsi que de l'existence de plaintes à ce sujet.
L'inspection d'académie, la "justice", n'ont cherché qu'à blanchir l'institut. Pourquoi autant d'énergie, autant de monde impliqué dans l'organisation du silence, permettant que des dizaines d'enfants soient agressés et maltraités ?
L'affaire Bayrou / Bétharram, symptôme d'une société malade
On a parlé ici de nombreuses affaires de réseaux pédocriminels, toutes étouffées par la "justice", la police et le monde politique, car de nombreux élus et candidats à la présidentielle ont été informés, qu'il y a eu deux rappo<rts de l'ONU sur le traitement lamentable de ces dossiers à Pédoland, que les citoyens et les victimes sont nombreux à dénoncer depuis les années 90 cette propension à protéger les pédocriminels et à écraser les victimes.
Bayrou est un de ceux dont je n'ai pas entendu parler dans mes recherches sur les réseaux pédocriminels. Mais il vient de Pau, où je sais qu'ils sont bien présents, y compris dans leur forme la plus obscure et sanglante, et cela au moins depuis les années 80.
En 2000, quand le JT de France 3 local a traité le suicide d'un directeur de l'Institut mis en cause par deux enfants pour des viols, dont l'un avait 10 ans au moment des faits, voici le commentaire du journaliste qui a suivi l'interview complaisante de l'avocat expliquant que la suspicion fut insoutenable pour son client : "Reste le doute sur une affaire qui avait coûté deux semaines de prison préventive au prêtre sur la seule foi du témoignage d'un enfant. Une détention jugée inutile et excessive et injustifiée à l'époque, y compris par la partie civile qui évoque aujourd'hui la responsabilité du juge d'instruction". Puis l'avocat des victimes tape sur le juge d'instruction qui a mis le pédo en préventive. Incroyable, mais cela montre l'ambiance décomplexée de l'époque.
Le conseil général a été mis au courant : Selon Marianne (13/02/2025) "Françoise Gullung, professeure de mathématiques à Bétharram de 1994 à 1996, a porté plainte à l'époque pour y dénoncer un climat violent. « J'en ai parlé de vive voix à François Bayrou pour lui dire qu'il fallait être vigilant parce qu'il se passait des choses anormales », affirme-t-elle aujourd'hui, ajoutant avoir alors également écrit, avec l'infirmière du collège-lycée, au conseil général des Pyrénées-Atlantiques où il siégeait." Qu'est devenue la plainte ?
Bayrou avait pris la défense de l'établissement lors d'une visite officielle en 1996 en tant que ministre de l'Education, et il était allé voir le juge pendant la détention de Carricart pour parler de l'affaire, probablement pour essayer d'en savoir davantage et pour défendre le mis en cause.
Bien qu'il a affirmé n'avoir rien su et n'être jamais intervenu dans cette affaire, il avait demandé début 1996 une inspection suite à la gifle donnée à un élève [3] qui a blanchi l'établissement à ce sujet sans aller plus loin, et dont l'auteur déclare aujourd'hui que sa conclusion "ne tenait pas la route".
Et toujours selon Marianne, d'après Médiapart, "Selon Alain Esquerre, plaignant à l'origine de la dénonciation collective des faits l'an dernier, ce religieux était en réalité "un ami de la famille Bayrou". "Sa femme était aux obsèques" du prêtre en 2000, ajoute une autre victime, Jean-Marie Delbos".
C'est donc à l'unisson que tous ceux qui auraient pu agir dans la chaîne de responsabilités ont entretenu l'omerta. Bayrou n'a pas compris que l'époque a changé et que maintenant, les souris, ce sont les pédos.
Tout ce petit monde s'est activé pendant au moins 30 ans pour ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire. Comme dans un système mafieux. Et alors qu'il est acculé, que dit Bayrou pour se défendre devant les députés ? "Si je ne savais pas, d'autres savaient. Quel était le gouvernement à cette époque ? C'est le gouvernement socialiste de 1997 à 2002. Le ministre de la Justice était Élisabeth Guigou". Guigou qui a enterré l'affaire Zandvoort en 2000 [4]. Et France Info de préciser que "Selon des documents que nous nous sommes procurés, le procureur général avait averti à au moins trois reprises la garde des Sceaux". C'est probablement pour l'ensemble de son œuvre qu'elle a été nommée par la micronie pour présider une commission bidon sur les violences sexuelles contre les enfants.
Autres ministres de l'Education visés par Bayrou : Claude Alègre (décédé récemment) et Ségolène Royal, qui a annoncé porter plainte.
Je vais ici proposer des pistes de réflexion sur cette affaire, sans que cela puisse être des accusations : je n'ai que ma connaissance des réseaux, notamment dans ce secteur, pour poser quelques éléments.
D'abord : quels sont les autres échelons concernés par le silence imposé sur cette affaire ? Le député de la circonscription ? Les élus régionaux, alertés eux aussi ? Des ministres de l'Education nationale ? Et du côté de l'Eglise ? L'évêque du secteur ? Des procureurs, des juges, leur hiérarchie : le ministère de la "justice" ? Encore au-dessus ? Bayrou n'est évidemment pas le seul à avoir couvert cette histoire. Et tout le monde a pu se cacher derrière l'absence de condamnations par la "justice".
Il est beaucoup question de secret dans cette affaire : qu'est-ce qui permet de sceller le secret ? Un mélange de compromission et de copinage. Certains sont compromis et doivent agir parce qu'ils n'ont pas le choix, d'autres agissent en espérant un renvoi d'ascenseur. Grâce à quels réseaux ce schéma peut-il être facilité et mis en œuvre ?
Est-il possible que certains enfants particulièrement vulnérables aient été agressés par des individus de l'Institut hors de l'établissement, par exemple dans des soirées avec d'autres personnes, au hasard, des notables du coin ?
Y a t-il d'autres affaires dans ce secteur ? Plusieurs meurtres d'enfants ou d'adolescents qui posent question à Pau et a proximité, dans les années 80 - 90 surtout (maintenant on fait davantage d'effort pour trouver des lampistes). On a aussi un certain nombre de prêtres incriminés pour des faits de pédocriminalité ces dernières années, pour des faits souvent anciens.
Cette affaire se limite-t-elle à des pervers isolés dans la même institution, et sur le long terme ? S'il y avait un réseau pédocriminel derrière cette affaire, l'organigramme et le schéma de la mise en œuvre du silence seraient les mêmes. On sait aussi que des élèves en ont agressé d'autres : où sont-ils aujourd'hui ? Ont-ils envie que l'affaire soit exposée ? Et les notables qui y envoient leurs enfants et protègent l'établissement, quelle est leur position sur ce scandale ?
Il est aussi intéressant de voir qui il tente de mouiller dans l'affaire, comme pour détourner les regards, ou peut-être pour menacer si jamais l'étau devait se resserrer sur lui : c'est la mitterrandie. Certes, c'est l'opposition et il plus facile de renvoyer la balle à des opposants politiques. Mais, plusieurs témoins m'ont parlé de certaines figures de la mitterrandie impliquées dans des systèmes pédocriminels, à différents degrés, dans les années 80 et 90 surtout.
Que pourrait-il y avoir derrière cette affaire, derrière cette impunité, pour que tout le monde se soit désintéressé pendant si longtemps des dérives dans cette "école" ?
Pourquoi n'a t'il pas agi ? Au moins essayé de poser des questions aux responsables de cet institut, voire mis en garde l'autorité scolaire ? N'avait-il pas à cœur le bien-être des enfants ?
Pourquoi Bayrou se risque-t-il aujourd'hui à nier l'évidence, en sachant parfaitement que ses mensonges vont être vérifiés et lui revenir dans la figure comme des boomerangs ? N'a t'il pas de portes de sortie plus honorables, par exemple en admettant avoir été au courant mais n'avoir pas agi parce que personne n'avait été condamné ?
Il n'y a peut-être pas de réseau organisé derrière cette affaire, mais plusieurs signaux d'alerte existent. N'oublions pas que nous sommes dans un pays où la question de la majorité sexuelle est si sensible que le lobby pédocriminel se met à l'œuvre à chaque fois qu'il en est question, dans les médias, au Parlement, dans les gouvernements, dans les milieux judiciaires notamment.
Un pays dans lequel les plaintes pour violences sexuelles sont classées à tour de bras malgré les pseudos "priorités nationales", dans lequel la protection de l'enfance est systématiquement piétinée. Un pays où Jack Lang a été proposé pour être défenseur des droits des enfants (finalement ce sera Dominique Baudis), et où on nous présente Brigitte macron comme une défenseuse des enfants contre les violences, y compris sexuelles.
Chaque jour des affaires Bétharram sont stoppées avant d'arriver à un procès. Il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore : on ne sait jamais jusqu'où cela ira, et la colère des citoyens risque d'être difficile à contrôler s'ils découvrent à quel point notre société est vérolée par ces actes, et envisagent le coût que cette impunité représente pour les victimes d'abord, et par ricochet pour l'ensemble de la société.
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Bayrou n'est qu'un symptôme de cette omerta généralisée sur la question, qui ne peut s'expliquer simplement par des actes isolés : il faut un système de compromissions et d'obligations sur le mode féodal. Des seigneurs corrompus et tout le monde en dessous doit obéir pour avoir sa part dans la gamelle. Nous sommes manifestement soumis à un système pédocriminel, l'affaire Bétharram n'est que la brindille qui cache une jungle foisonnante de dossiers pourris, d'actes barbares sur des enfants, de chantage, de pouvoir.
Le point positif, c'est que les temps changent. Les citoyens, l'opinion publique, n'acceptent toujours pas la pédo"philie" comme disent certains : malgré la propagande, l'épidémie de pédocriminalité, l' "éducation sexuelle", les gens ne veulent pas qu'on touche aux enfants. Bétharram révèle que ce n'est pas le cas dans certaines sphères, hélas dans celles qui ont du pouvoir et de l'influence sur nos vies.
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[1] Jean-Marie Delbos a été indemnisé en 2023 par la Commission reconnaissance et réparation (CRR) suite à une enquête interne à l'Eglise.
[2] La seule fois où une procédure a un peu avancé, le mis en cause, le directeur de 1987 à 1993 Pierre Silviet-Carricart qui est cité actuellement dans 16 plaintes, a eu la bonne idée de se suicider à Rome après avoir été mis en examen en 1998 pour viols sur un garçon de 10 ans. Une deuxième plainte avait suivi. On l'a repêché dans le Tibre.
[3] Cette violente baffe a entraîné une perte d'audition de 40% chez l'enfant. Il s'est enfui de l'établissement juste après l'avoir reçue, en décembre 1995. Une plainte a été déposée peu après.
[4] Au sujet de l'affaire Zandvoort : un réseau pédocriminel belgo hollandais qui a produit des CD Roms pédocriminels a été dénoncé par l'association Morkhove, à la fin des années 90. Sur ces CD Roms, plusieurs dizaines de familles françaises ont reconnu des enfants, disparus ou assassinés le plus souvent. Mais le procureur de Bobigny Yvon Tallec a classé l'affaire en 2003 au motif que les parents et les enfants étaient consentants. Karl Zero a relaté l'affaire dans un documentaire. J'en ai parlé dans plusieurs articles car ce réseau croise le réseau belge et au réseau anglais, et qu'il est relié à l'enlèvement de Manuel Schadwald en Allemagne.
Les cours dits d' "éducation sexuelle" semblent être une priorité pour la clique qui fait office de gouvernement, dont la dérive idéologique impacte la société en général, et les enfants en particulier. J'ai interrogé, pour l'association ONEST, deux survivantes des réseaux pédocriminels et satanistes, sur leur point de vue à ce sujet : quel est l'impact de la sexualisation des enfants ? Y a t'il un "agenda", un programme, dans les milieux satanico pédocriminels, pour transformer les enfants en objets sexuels ?
Cela fait une dizaine d'années que l'alerte est sonnée au sujet de ces modules de propagande appelés "éducation sexuelle", ou "éducation à la vie affective et sexuelle". Il y a en effet un réel enjeu à alerter sur les dangers inhérents à ces programmes, à commencer par le postulat que les enfants "ont une sexualité". Ensuite, parce qu'à chaque étape du développement de l'enfant, ces modules constituent une effraction psychique, qui perturbe l'évolution normale.
Touts les établissements scolaires, surtout en primaire, n'appliquent pas l'ensemble du programme prôné par l'OMS, le Planning familial et consorts. Mais on a déjà des retours d'enfants, parfois même d'enseignants, choqués par ces programmes qui n'ont absolument par leur place à l'école.
J'ai voulu prendre un peu de recul sur ce sujet dans une interview avec deux personnes qui ont connu les dérives de l'"éducation sexuelle" des enfants, Anneke Lucas et Chantal Frei, dont la parole est à mon avis précieuse. Nous avons échangé sur l'aspect programmé de la sexualisation des enfants à l'échelle mondiale, sur les méthodes employées, sur les principes derrière ces dérives. Cette émission a été réalisée pour l'association O.N.E.S.T (Organisation nationale Éthique Santé et Transparence), merci à Anneke et Chantal pour leur éclairage - en français !