Sur les meurtres dans l'affaire du Var
Dans l’affaire du Var, on parle de trois enfants qui vivent avec leur père, qu’ils accusent des pires crimes imaginables. On a une mère et sa famille qui tentent de dénoncer les faits afin de protéger les enfants, mais c’est l’inverse qu’il se passe. Revenons rapidement sur ces histoires de meurtres.
La mère des trois enfants, Sarah, est envoyée au tribunal ce 9 janvier (13h au TGI de Draguignan) pour répondre de dénonciation calomnieuse. Cela fait des années qu’elle est mise en examen ainsi que son beau-père, pour ce motif.
Dans cette affaire, on parle aussi de pas moins de seize meurtres d’enfants. Un calcul réalisé à partir des propos des enfants de Sarah, qui racontaient ces horreurs quand leur mère pouvait encore les héberger le week-end. Enfin, on ne peut pas dire qu'ils "racontaient", tant leur parole était difficile, tant il fallait insister et les questionner pour savoir ce qu'il se passait réellement quand ils étaient avec leur père.
Pourquoi Sarah a-t-elle posé toutes ces questions? Parce qu'à force de voir ses enfants revenir traumatisés, hagards, de chez leur père, elle a voulu les faire parler. Comme toujours, les enfants commencent par parler de ce qui leur fait le moins peur. En l'occurrence, un baiser sur la bouche subi par l'aînée des enfants M. de la part d'un certain Didier, un ami qui vient d'entrer dans le cercle de relations de leur père, et qui est désormais toujours là, ou presque.
Il semble aussi que l'horreur a été graduelle, pour aller jusqu'à des triples meurtres d'enfants après les avoir torturé, le tout étant filmé et mis sur CD Roms. Certains enfants auraient même été tués à la suite d'une espèce de partie de chasse: les adultes font mine de le laisser s'échapper, le rattrapent et le massacrent.
Que sait-on sur ces enfants, de ces 16 victimes ? A vrai dire pas grand-chose. Ils avaient moins de 10 ans semble-t-il, certains parlaient français (car ils appelaient leur mère, ont précisé les enfants de Sarah, ou bien ils demandaient pitié), certains étaient Blancs, d’autres peut-être pas… Il y avait des filles et des garçons.
Au sujet de l'un d'eux, les adultes ont dit qu'ils l'avaient pris dans la rue. On n’a pas tous les détails sur chaque victime, car les enfants qui racontent cela sont petits et qu’ils ont croisé très brièvement les proies de ces tarés.
En tout cas, sur la période de ces meurtres, on n'a officiellement qu'une seule disparition d'enfant. La seule qui pourrait correspondre est celle d'Antoine Brugerolle, disparu en septembre 2008 près de Clermont-Ferrand, à l'âge de 6 ans. Mais, la série de meurtres n'aurait démarré que le 30 novembre 2008. En tout cas, on n'a toujours pas retrouvé l'enfant, ni son corps.
Sur les lieux d'enterrement
Les trois enfants de Sarah ont désigné plusieurs endroits où des corps auraient été enterrés.
A l’un de ces endroits, pas loin de chez le père E.M., Sarah et son beau-père ont croisé E.M. qui a semblé fort inquiet et a été vérifier ce qu’ils avaient bien pu faire là. D’ailleurs, quand E.M. a vu qu’ils avaient creusé, il a immédiatement appelé ses amis, comme il l’a précisé à Sarah.
En 2010, plus d’un an après le dernier meurtre d’enfant dont nous ayons connaissance, l’un des enfants confirme à sa mère que le corps du dernier enfant tué a été enterré près de chez son père. Cette conversation a été enregistrée par Sarah à l’insu de son fils, âgé de 6 ans à l’époque.
Une autre fois, les enfants ont désigné le jardin d’une villa à Beauvallon comme étant un lieu où se déroulaient certaines « soirées », dont une a eu lieu, selon eux, le 7 février 2009. Une fois arrivés devant la villa avec Sarah, les enfants se sont dirigés vers la clôture et ont désigné un endroit en disant « c’est là qu’ils ont enterré l’enfant ».
Les enfants ont beaucoup parlé de ces « épines » qu’on leur mettait dans les fesses. Ils confondaient le mot « épine » avec « pine », qu’ils ne connaissaient pas. Ils disent qu’on leur met des épines dans les fesses, que « ca fait mal mais que ca saigne pas ». Quelque temps plus tard la fille de Sarah révèle qu’on lui demande de « sucer leur épine » et que « l’épine » c’est le nom qu’ils donnent a leur zizi.
On ne peut pas dire que tout cela révèle un monde enchanté. Sarah serait littéralement folle si elle faisait dire à ses trois enfants des choses pareilles, sur le long terme et en fait pratiquement à chaque fois qu’elle voyait ses enfants, alors que tout est faux.
Hors, pas moins de sept expertises confirment qu’elle n’est pas folle, contrairement à ce que les forces de l’ordre et la justice ont tenté de faire croire depuis le début de cette affaire. Evidemment, le tribunal devant lequel elle est renvoyée jeudi ne se base que sur la seule expertise à charge, de deux experts qui ont conclu chez elle à un « délire à mécanisme interprétatif ».
Dans cette affaire, ce n’est pas Sarah qui est victime d’un « délire à mécanisme interprétatif ».
D’ailleurs, la mère de Sarah, qui a été mise en examen également, a été jugée folle au moment des faits par ces deux experts, si bien que cette ancienne avocate, prof de droit dans le supérieur, n’est pas renvoyée devant le tribunal avec sa fille et son compagnon.
La folie, c’est quand-même pratique. Si Sarah n’avait pas senti le vent tourner, elle aurait certainement en asile psychiatrique, gavée de médocs jusqu’à ce que mort s’en suive. Heureusement, elle a vite compris les manœuvres du parquet de Draguignan : de manière répétée, les flics comme le procureur ont fait allusion à un comportement irrationnel de Sarah. Le proc a même été jusqu’à accuser Sarah d’être membre d’une « secte des adorateurs de la vierge » dont le gourou ne serait autre que le beau-père de Sarah.
Evidemment, aucune preuve n’a jamais étayé ces accusations calomnieuses, et on peut aisément prouver que tout cela n’est qu’un tissu de mensonges. Mais, malgré tout, on connait l’acharnement de la justice contre les victimes et les difficultés pour s’en sortir quand les francs macs ont scellé le sort de ces braves gens.
Sarah a donc anticipé et fait faire plusieurs expertises psychiatriques « préventives » qui lui ont permis de réfuter les délires de la « « « « « « « justice » » » » » » ». (On n’y mettra jamais assez de guillemets dans cette notion est dévoyée).
Liste des meurtres
> Dimanche 30 novembre 2008: un garçon de 4 ou 5 ans, tué sur la route de la Mort du Luc, dans le Var. Etaient présents six hommes dont le père des enfants et Didier. Le père a filmé les faits. Les enfants ont expliqué que les adultes ont laissé courir l’enfant avant de l’attraper avec une corde. Ce même dimanche, deux amis de Sarah faisaient le guet à la sortie du chemin qui mène à la maison du père des enfants. Quand la grêle a cessé, vers 12h 50, ils l'on partir en voiture, suivi de 3 ou 4 autres véhicules, des 4x4. Ils ont pris la route de la Mort du Luc et se sont arrêtés à côté d’un cabanon, style container frigorifique.
> 17 janvier 2009 : une petite fille de 4 ou 5 ans, blonde aux yeux bleus. Les faits se déroulent chez le propriétaire d’une grande villa construite par le père des enfants, en présence de cinq hommes et cinq femmes.
> 14 février 2009 : Trois enfants d’un coup, deux fillettes et un garçon. Les faits se sont produits chez Didier. On a obligé les enfants à manger les yeux des trois victimes.
> Entre le 9 et le 28 février : une petite fille, et cela s'est passé à la villa. Pour la première fois, le père a obligé ses enfants à porter des coups de couteau à la victime, après l’avoir giflée et battue, sous la menace de les tuer s’ils ne le faisaient pas. Le père des enfants aurait ensuite étranglé la petite fille, avant de l’égorger. Etaient présents sept hommes et sept femmes.
> Le 27 mars 2009 : Trois enfants, deux garçons et une fille. Cela se passe dans un camping à proxmité du domicile des enfants. Les corps pourraient s'y trouver.
> Le 2 avril 2009 : un enfant, tué au couteau chez Didier.
> Le 18 avril : Trois enfants, deux garçons et une fille, tués par balles tous les trois, dans la villa. Un éducateur des enfants était présent, et des photos ont été prises.
> Le 21 avril :un petit garçon tué par balles.
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Pour assister à une parodie de justice, au « cirque » comme l’auraient dit les magistrats de Saint-Malo, rendez-vous jeudi 9 à 13 h devant le tribunal de Draguignan.
Dans le calme, surtout. Parce que le but est d’assister au procès, d’être témoins des manœuvres et autres dénis de justice qui auront lieu ce jour-là.
Il y aura probablement du monde, et ce sera l’occasion de se rencontrer, d’échanger, et surtout de soutenir une de ces trop nombreuses familles à se retrouver laminées par la « « « « « « « « justice » » » » » » parce qu’elle tente de sortir ses enfants d’un réseau pédophile puissant.